Tillon (Théau) de Solignac
612-702
Tillon ou Thielman est le nom apparemment d’origine de ce personnage ; il est devenu Théau en France, Hillon en Allemagne.
Né vers 612 de parents non chrétiens de Saxe, il fut très jeune enlevé par des brigands et revendu sur une place des Pays-Bas : l’acheteur se trouvait être un certain Eloi, futur évêque de Noyon et l’illustre Grand saint Eloi de la chanson.
Eloi était grand argentier du roi Dagobert. Il commença par confier son pupille à l’abbaye de Solignac (Haute-Vienne), où l’enfant fit de rapides progrès autant dans les sciences que dans la vertu. Adolescent, il revint auprès d’Eloi pour se former à l’art de l’orfèvrerie.
Théau occupait ses heures libres (et souvent des heures de la nuit) dans la prière, dans les larmes de pénitence. Aussi Eloi, devenu évêque à Noyon, lui conféra-t-il le sacerdoce.
La première mission que lui confia l’évêque, fut d’aller évangéliser les Saxons établis à Courtrai (act. Belgique), dont Théau connaissait bien la langue. Qui sait s’il n’y a pas retrouvé ses parents ? L’histoire ne le dit pas.
A la mort d’Eloi (659), Théau préféra retrouver sa première solitude et retourna à Solignac. On dit parfois qu’il y fut abbé, ce qui ne semble pas exact. Après un certain temps de vie monastique, il obtint de l’abbé la permission de vivre en reclus non loin de l’abbaye. Il se retira là où se trouve actuellement Nedde (Haute Vienne), puis Brageac (Cantal).
La sainteté de sa vie, sa simplicité, ses mortifications aussi, lui attirèrent beaucoup de visiteurs, curieux ou dévots : Théau les exhortait, les consolait. Aux malades, il faisait boire l’eau d’une source, qui les guérissait (à moins que ce fût là un saint subterfuge du Solitaire pour masquer les miracles que Dieu lui faisait opérer). Il eut aussi des disciples, près de trois-cents, dit-on.
Parvenu à cet âge vénérable de quatre-vingt dix ou même quatre-vingt quatorze ans, il sentit approcher sa dernière heure. Il dépêcha un jeune homme auprès de l’évêque de Limoges, pour le prier de vite venir l’assister et l’ensevelir. L’évêque, qui était lui-même malade, guérit immédiatement et accourut auprès de Théau.
Théau mourut le 7 janvier 702.
Son culte s’est rapidement répandu jusque dans les Flandres, où on l’invoquait pour obtenir la pluie, mais aussi pour les enfants malades. Ses reliques ont été partiellement détruites par les Calvinistes.
Saint Théau pourrait être le saint Patron de nos Théo. Le Martyrologe le mentionne au 7 janvier.