Aura de Paris
600-666
Aure était la fille de Maurinus et Quiria et put naître vers le début du 7e siècle.
Lorsque le ministre Eloi, futur évêque s.Eloi (v. 1er décembre) établit un monastère de vierges à Paris, il réussit à rassembler jusqu’à trois cents personnes de nations diverses, choisies parmi ses servantes ou les nobles franques. A leur tête, il mit Aure. La Règle devait sans doute être celle, très rigoureuse, de s.Colomban (v. 23 novembre).
La date de cette fondation était 633, ce qui exclut qu’Aure pût naître cette année-là, comme on l’a parfois trouvé.
Puis, Eloi édifia un sanctuaire, dédié à l’apôtre s.Paul, qui devait servir de sépulture à ces moniales.
Enfin, il restaura un oratoire qu’il dédia à s.Martial (v. 30 juin), où les moniales venaient chanter l’office divin. Ce qui montre qu’elles n’étaient pas cloîtrées de façon totale, car cette loi n’était pas encore en vigueur.
S.Eloi mourut en 660. Sept ans plus tard, une terrible peste ravageait Paris. A ce moment-là, il apparut à un jeune homme qui priait à Saint-Martial, lui enjoignant d’aller dire à Aure qu’il l’attendait. Ce gentil «stratagème» de s.Eloi permettait d’avoir un témoin de cet épisode, sinon Aure n’en aurait pas parlé.
Aure comprit que son heure allait sonner. Elle-même, et quelque cent-soixante moniales moururent en effet de la peste, le 3 (ou le 4) octobre 666. Elles furent enterrées à Saint-Paul.
Quelques années plus tard, on transféra le corps d’Aure à Saint-Martial, qui reçut alors le nom de Saint-Eloi-et-Sainte Aure.
C’est durant la période de la Révolution que disparurent et l’église Saint-Paul et le monastère Saint-Eloi-et-Sainte-Aure.
Sainte Aure est commémorée le 4 octobre dans le Martyrologe Romain.