Romanos le Mélode
493-556
Romanos naquit vers 493 à Emèse (act. Homs, Syrie), dans une famille juive.
Enfant, il fut baptisé, sans qu’on sache qui, de ses parents ou de ses proches, passa au christianisme.
On retrouve plus tard Romanos à Berytos (act. Beyrouth, Liban), où il reçut le diaconat dans l’église de la Résurrection.
Il alla ensuite à Constantinople : il habitait dans le monastère de Kyros, et exerçait les fonctions de sacristain à Sainte-Sophie.
D’après un récit ancien, Romanos n’avait pas une voix particulièrement faite pour le chant, et l’on ne pouvait s’empêcher de sourire lorsqu’il commençait une lecture. Mais lors de l’office solennel de Noël, vers 518, il fut pris de léthargie juste avant de proclamer le psaume ; pendant ce sommeil, il vit la Mère de Dieu qui lui tendait un rouleau et lui ordonnait de le manger (ce qui rappelle la vision d’Ezéchiel 3:1 ou de l’Apocalypse 10:9). Aussitôt éveillé, il entonna à l’ambon un hymne extraordinaire de poésie, de théologie, et d’une mélodie extrêmement douce, ce qui étonna tous les assistants, du patriarche aux fidèles.
Ce nouveau genre qu’inaugurait Romanos sur l’inspiration de la Sainte Vierge, s’appelle kontakion, un mot qui désigne au sens propre le support sur lequel on enroulait le manuscrit. Romanos en aurait composé un millier, dont on a conservé quelques dizaines, apparemment authentiques. Ce sont de très longs poèmes sacrés, aux vers variés groupés en strophes.
Romanos mourut un 1er octobre, vers 556.
Le genre du kontakion fut remplacé dès le 7e siècle par celui du kanon, plus simple, illustré par s.Andreas de Crète et s.Jean Damascène (v. 4 juillet et 4 décembre).
Saint Romanos le Mélode est commémoré le 1er octobre dans le Martyrologe Romain.