Frideswide d’Oxford
650-727
Comme beaucoup de noms de ce pays, celui de Frideswide a connu quelques variantes : Frithuswith, Frideswith ; en France, Frevisse. Les récits de sa vie présentent aussi des variantes singulières.
Elle naquit vers 650, fille unique d’un roitelet du nord de la Tamise, nommé Didan de Eynsham, et de Safrida.
Pour cette princesse, Didan construisit un monastère à l’actuel emplacement d’Oxford (ou proche de là, à Thornbury). Elle en devint l’abbesse.
Le successeur de Didan s’était épris de Frideswide et chercha à l’attirer. Quand il s’approcha, non seulement Frideswide s’était échappée, mais l’homme fit une chute de cheval et se brisa le cou. Un récit précise que, fuyant le prétendant importun, Frideswide trouva un providentiel bateau qui l’emmena jusqu’à Bampton, tandis que le poursuivant devenait aveugle.
Revenue à son abbaye, Frideswide fit un jour jaillir une source d’eau, évitant ainsi aux moniales d’aller jusqu’à la Tamise pour en puiser. La source, miraculeuse, coule toujours, près de l’église Sainte-Marguerite de Binsey, un peu en amont d’Oxford.
Frideswide resta abbesse de son monastère jusqu’à sa mort, qui arriva vers 727.
La Christ Church d’Oxford aurait été construite sur l’emplacement de l’abbaye de Frideswide, qui fut détruite en 1002.
Au 16e siècle, le calviniste James Calfhill voulut supprimer le culte qu’on rendait à Frideswide, en mélangeant ses reliques aux ossements d’une religieuse apostate, Catherine Dammartin, épouse d’un religieux italien défroqué, Pietro Martire Vermigli.
Sainte Frideswide d’Oxford, patronne de cette ville et de l’université, est commémorée le 19 octobre dans le Martyrologe Romain.