Tecla de Kitzingen
† 790
Tecla (qu’on transcrit évidemment en français avec un h, Thècle), était native d’Angleterre, peut-être même à Wimborne (Dorset).
Avec sa parente, Lioba (v. 28 septembre), elle entra dans le monastère de cette ville.
En 748-749, sur les instances de s.Boniface (v. 5 juin), l’abbesse Tetta envoya un groupe de ses religieuses en Germanie, pour soutenir le travail apostolique de Boniface qui, rappelons-le, était Anglais.
Dans un premier temps, Tecla vécut à Tauberbischofsheim, où fut abbesse Lioba, puis fut elle-même abbesse de la nouvelle communauté installée à Ochsenfurt (un nom exactement calqué sur celui d’Oxford), et également de celle de Kitzingen, où elle succéda à Adelheid. Les deux monastères se trouvaient près de Würzburg, dont l’évêché venait d’être fondé par Boniface.
Ce dernier envoya aux vénérables, aimables et très chères sœurs Leobgytha, Tecla et Cynehilda une lettre où il implorait des prières pour l’aider dans sa mission épiscopale et apostolique.
Les Religieuses tenaient des dispensaires, des écoles, formaient des novices. L’abbaye d’Ochsenfurt déclina assez rapidement, probablement en raison de l’importance que prit celui de Kitzingen.
Tecla mourut à Kitzingen de Bavière, en 790.
L’église abbatiale est devenue une paroisse protestante. Durant la Guerre des Paysans (1525), les tombes des deux abbesses Adelheid et Tecla furent profanées : on se servit de leurs crânes pour jouer aux quilles ; quand l’église fut reconstruite en 1695, les deux corps furent simplement recouverts de gravats ; le monastère abrite deux écoles, catholique et protestante, pour jeunes filles.
Sainte Tecla de Kitzingen est commémorée le 15 octobre dans le Martyrologe Romain.