Ya’qûb de Saroug
450-521
Jacques naquit vers 450 dans le village de Kurtam (Saroug, act. Suruç, Turquie SE).
Son père était prêtre et, croit-on, le poussa à fréquenter l’école théologique d’Edesse en Syrie.
Il devint périodeute de l’évêque d’Edesse pour sa région natale, chargé de visiter les prêtres au nom de l’évêque.
En 502-503, il y eut une invasion des Perses, à l’occasion de laquelle Ya’qûb écrivit des lettres à toutes les villes, pour encourager les Chrétiens à rester confiants en Dieu, à ne pas s’enfuir.
En 519, Ya’qûb fut ordonné évêque de Batnan, ville principale du district de Saroug, et diocèse suffragant d’Edesse. Mais Ya’qûb démissionna l’année suivante, peut-être pour n’avoir pas à prendre part aux discussions interminables sur la nature unique ou double du Fils de Dieu incarné, ou peut-être pour demeurer plus solitaire et consacrer davantage de temps à ses ouvrages.
On a reçu de lui pas moins de quatre cents homélies, versifiées, sur un total de plus de sept cents.
Ces homélies sont composées d’un nombre variable de stances (en moyenne plusieurs dizaines) de quatre vers de douze syllabes chacun. Pour cet immense champ de travail, Ya’qûb se fit aider par soixante-dix secrétaires, qui l’aidaient à retrouver et à traduire des passages de l’Ecriture et de la Vie des Pères.
Outre ce vaste corpus, Ya’qûb nous a laissé aussi quelques œuvres et homélies en prose et des lettres.
Si l’on a appelé s.Ephrem le Syrien la lyre du Saint-Esprit (v. 9 juin), Ya’qûb en revanche fut surnommé la flûte du Saint-Esprit. Ses poèmes furent utilisés dans la liturgie.
Il semble que Ya’qûb n’ait pas envisagé l’immaculée Conception de la Vierge Marie, et qu’il ait même penché pour le monophysisme, mais il ignora la diatribe des théologiens, sa doctrine fut généralement reçue par toutes les Eglises comme celle d’un Saint et il fait partie des Pères de l’Eglise.
Ya’qûb mourut, semble-t-il, le 29 novembre 521.
Saint Ya’qûb de Saroug est commémoré le 29 novembre dans le Martyrologe Romain.