Evrard, comte de Frioul
† 867
Evrard appartenait à une des plus puissantes familles de l’époque carolingienne. Son père, Unroch, grand dignitaire de la cour de Charlemagne, était mort moine à l’abbaye de Saint-Bertin ; son frère Bérenger fut marquis de Toulouse ; son autre frère, Adalard, fut abbé de Saint-Bertin et de Saint-Amand ; son épouse, Gisèle, était la fille de Louis le Pieux.
C’est dire combien Evrard possédait de domaines. En outre, Lothaire 1er le créa duc de Frioul, un territoire de position stratégique importante.
Evrard joua un grand rôle dans la politique de Louis le Pieux et de Lothaire, qu’il servit loyalement.
C’est dans le Frioul que vint se réfugier le moine Gottschalck, chassé en 846 de son diocèse de Vérone pour ses écrits dangereux sur la prédestination ; Evrard, fidèle à l’Eglise, le fit partir.
C’était grâce à la famille d’Evrard qu’avait été fondée l’abbaye de Cysoing et Evrard y fit venir des reliques du pape s.Calliste (v. 14 octobre) et en confia les terres à la protection de l’un de ses fils, Adalard.
Evrard et Gisèle eurent sept enfant, quatre garçons et trois filles. Unroch, l’aîné, succéda à son père, puis Bérenger, le cadet, qui fut couronné roi d’Italie et empereur en 915 ; Adalard, puis Rodolphe, furent abbés de Cysoing ; les filles s’appelèrent Engeltrude, Judith et Edwige.
Le testament d’Evrard, rédigé en 867, parle entre mille choses précieuses, de quatre psautiers, dont l’un se trouve à la Bibliothèque vaticane.
Ce pieux personnage mourut le 16 décembre 867, en son château de Musiestro (Trévise).
Saint Evrard, comte, est commémoré le 16 décembre dans le Martyrologe Romain.