Saen, abbé
† 684
Saen, traduit Sidonius en latin, venait d’Irlande ; il fut impressionné par l’attitude de quelques moines de Jumiège qui étaient allés outre-Manche pour racheter des esclaves, et les accompagna en Gaule.
Certains ont prétendu qu’il se mit au service de s.Fursy (v. 16 janvier) à Lagny, ce qui ne semble pas acceptable historiquement.
Plus vraisemblable est sa vie monastique à Jumièges, où les moines admirèrent l’esprit de mortification et d’humilité qui l’habitait. Il fut ensuite à Noirmoutier, où il fut cellerier.
S.Ouen (v. 24 août), qui avait fondé vers 674 un monastère dans le pays de Caux, voulut que Saen en fût le premier abbé, car il l’estimait beaucoup et le consultait volontiers, et même pour des affaires difficiles. Il le prit comme compagnon pour son voyage à Rome.
Une autre version des faits affirme que Saen fonda ce monastère dans le val de la Varenne en 675.
Saen mourut vers (ou après) 684, peut-être même vers 689.
La ville qui se développa autour de son monastère prit le nom de Saint-Saëns, l’s ayant été ajouté au 17e siècle ; on ne manquera pas non plus d’évoquer le nom du célèbre musicien, Camille Saint-Saëns.
Quant au monastère, il fut détruit par les Normands au 9e siècle.
Saint Saëns est commémoré le 15 novembre dans le Martyrologe Romain.