Nino de Géorgie
† 340
La Géorgie chrétienne a une longue histoire ancienne. On attribue déjà à s.André (v. 30 novembre) l’évangélisation de la Colchide au Nord ; au concile de Nicée (325), deux évêques géorgiens étaient présents et, au cinquième siècle, la Géorgie était pratiquement entièrement constituée en diocèses.
Notre Nino était une esclave chrétienne, dont la vie pieuse, chaste, tranchait avec celle des païens qui adoraient les astres, le feu, les arbres.
Nino obtint la guérison d’un bébé malade en le plaçant sur sa couche ; du coup, la reine, très malade, voulut à son tour demander sa guérison. Grande joie du roi. Ce roi s’appelait Mirvan III, la reine Nana.
Nino ne voulait ni or ni argent : elle demandait à ce roi de se convertir à son tour, mais le roi remit à plus tard ; un jour qu’il s’était perdu durant la chasse, il repensa au Christ, l’invoqua et retrouva son chemin (337). Nino lui conseilla de construire une grande église.
L’église s’éleva à Mtskheta (act. proche de Tbilissi), à l’emplacement présumé de la tombe d’une sainte Sidonie, dont la conversion et la mort remontaient au premier siècle.
Au même endroit se trouvait un cèdre qui permit de construire les colonnes de l’église ; une de ces colonnes aurait produit une huile miraculeuse, ce qui fit donner à l’église le nom de Svétitskhovéli, pilier qui donne la vie.
Nino alla prêcher auprès des montagnards, mais sans succès ; elle fut mieux reçue vers l’Est.
Elle mourut à Bodbe (act. Sighnaghi, Kakheti), vers 340.
Plus tard, le roi de la Géorgie orientale fut le général Bacurius († 420) ; il avait été en garnison à Jérusalem et raconta les faits à l’historien Rufinus.
Traditionnellement fêtée en Géorgie le 14 janvier, Nino a été diversement nommée : Nouné, Nina (Christina ?), et aussi Théognoste, connue de Dieu.
Sainte Nino de Géorgie est commémorée le 14 janvier dans le Martyrologe Romain.