Olympias de Constantinople
361-409
Cette noble femme était de famille très aristocratique. Le grand-père, Ablabios, fut consul ; le père était comte au palais impérial.
Fille unique, elle naquit vers 361 ou un peu plus tard. Bientôt orpheline de son père, elle fut prise en charge par le préfet de Constantinople. Une noble femme, Theodosia, sœur d’un évêque, s’occupa de son éducation.
Cette Theodosia était la dédicataire du traité de s.Basile (v. 2 janvier) sur l’Esprit-Saint ; elle enseigna à Olympias l’amour de l’Ecriture et la piété.
Vers 384, Olympias épousa le préfet de Constantinople, Nebridios, qui cependant mourut très vite. Olympias refusa de se remarier. Pensant assurer son avenir, l’empereur crut bien faire de mettre ses grands biens sous séquestre, mais les lui restitua intégralement quand il se rendit compte de la sainte vie d’Olympias.
Olympias organisa à Constantinople une maison d’accueil pour les prêtres de passage, pour les malades. Le patriarche Nectaire lui conféra le titre de diaconesse, d’habitude réservé à des femmes deux fois plus âgées qu’elle. D’autres femmes s’unirent à elle, constituant une sorte de monastère.
Une profonde amitié lia le saint évêque Jean Chrysostome et Olympias, qui nous vaut une correspondance fort intéressante. L’évêque l’aidait dans sa vie spirituelle, Olympias l’assistait pour son vestiaire et sa table. Dure fut la séparation, quand Chrisostome dut partir en exil (404). Mais leur correspondance ne fut pas interrompue. Chrysostome la qualifie de tour, havre, rempart, prêchant splendidement d’exemple.
Vers 405, il semble qu’Olympias eut à affronter une affaire de justice, qui la fit partir à Cyzique, de là à Nicomédie.
C’est là-bas qu’elle mourut, vers 408.
En 532, un incendie détruisit la fondation d’Olympias à Constantinople, qui fut reconstruite et dédicacée en 537.
Sainte Olympias de Constantinople est commémorée le 25 juillet dans le Martyrologe Romain.