Dionysia de Vite, son fils Maioricus et leurs Compagnons
† 484
Le 25 février 484, le roi Vandale Hunéric décréta qu’avant le 1er juin suivant, tous ses sujets devaient embrasser l’arianisme. Les évêques furent déportés, les fidèles pourchassés.
A Vite (Byzacène, auj. proche de Tunis, Tunisie), vivait Dionysia, une belle femme, très chrétienne, mère d’un jeune garçon nommé Maioricus, qui pouvait avoir une quinzaine d’années, peut-être moins, car il était d’un âge encore tendre et délicat.
Les persécuteurs s’emparèrent de Dionysia. Celle-ci les supplia : Torturez-moi tant que vous voudrez, mais ne découvrez pas ce qui ne doit pas l’être. Cette courageuse et noble supplique ne fit qu’exciter au mal ces malintentionnés, qui la dévêtirent aux yeux de tous et la battirent de verges jusqu’au sang.
Mais ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que Dionysia continuait d’encourager les autres martyrs ; elle s’aperçut que Maioricus était terrorisé à la vue de ces supplices et lui lança des regards courroucés, le gourmanda et l’encouragea, si bien qu’il devint encore plus courageux que sa mère. Le Garçon, fidèle au Christ jusqu’au bout, rendit l’âme au milieu des tourments.
Dionysia ne mourut pas immédiatement non plus ; elle put même rejoindre sa maison, où elle inhuma son cher Maioricus, pour la mort duquel elle rendait à Dieu de joyeuses actions de grâces, pleines de l’espérance du Royaume éternel.
L’exemple de Dionysia toucha d’autres personnes, également commémorées en même temps qu’elle :
Dativa, sa sœur
Leontia, la fille de l’évêque s.Germanus (v. 6 septembre), lui-même parent de Dativa
Victrix
Æmilius, un vénérable médecin
Tertius, célèbre par sa confession de la sainte Trinité
Bonifatius de Sibida, auquel on arracha les entrailles
Servius
Le Martyrologe Romain mentionne sainte Dionysia de Vite, son fils Maioricus et leurs Compagnons au 6 décembre.