Joan Blanch Badía
1873-1936
Né le 1. mars 1873 à Puigpelat, Tarragone, il fut baptisé dès le lendemain et confirmé en 1877. Joan était un des six enfants de José , un ouvrier, et Paula ; trois de ces enfants moururent en bas âge.
Joan se forma d’abord au séminaire de Tarragone dès 1884, mais en «semi-interne», car les parents ne pouvaient payer l’intégralité de la pension. En 1892, il eut des ennuis digestifs, pour lesquels le médecin préconisa l’externat, de façon que Joan pût mieux se soigner et récupérer.
Il acheva sans autres difficultés ses études de philosophie et de théologie et fut ordonné prêtre en 1897 ; il fut envoyé comme vicaire à Gratallps puis La Febró.
En 1900, commença à mûrir en lui le désir d’appartenir à la Congrégation des Clarétains. Avant de se décider, il occupa encore un poste à San Antonio de Valls.
En 1901, il commença le «noviciat» à Cervera, une période de réflexion et d’adaptation à la nouvelle vie religieuse qu’il désirait, et fit la profession à Vic en 1902.
Il fut d’emblée nommé prédicateur à Vic et fut ensuite nommé Supérieur à Solsona (1907), où il rencontra beaucoup de problèmes. En 1913, tandis qu’il prêchait à Serrateix, il fut atteint de typhoïde, au point qu’il reçut le Viatique ; remis, il fut ensuite nommé Supérieur à Lleida, puis à San Feliu de Guixols (1918) : c’était là une nouvelle fondation dans une contrée encore très incroyante, et à laquelle il fallut renoncer ; suivant l’avis du p.Joan, elle fut déplacée à Gerona, où il fut Supérieur. En 1932, il passa à la maison de Gracia (Barcelone), et à celle de Tarragona en 1934.
Le 20 juillet 1936, il devait aller prêcher à Guisona et s’arrêta en route à Cervera. Le jour suivant, il se remettait en route, lorsqu’il fut arrêté et contraint de demeurer dans une famille de l’endroit, sans en bouger, car la maison des Clarétains venait d’être totalement évacuée.
Passèrent les jours : le p.Joan priait avec la famille, enseignait le catéchisme aux enfants. Il songea à rejoindre sa famille, mais on l’en dissuada. Il était déjà convaincu qu’il ne partirait pas vivant de Cervera.
Effectivement, on signala sa présence au comité révolutionnaire ; on vint fouiller. Une patrouille arriva le 31 août à vingt-trois heures, pour enlever ensemble le père de famille et le p.Joan. Le pauvre monsieur commença à en perdre la raison et le père Joan intervint immmédiatement : Tuez-moi ici, mais laissez ce pauvre père de famille. Rien à faire : on embarqua les deux hommes et on alla les fusiller à Sant Pere del Arquells. On brûla leurs corps.
Martyrisé le 31 août 1936 et béatifié en 2017, Joan Blanch Badía sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 31 août.