Jean-Baptiste Fouque
1851-1926
Jean-Baptiste naquit le 19 septembre 1851 à Marseille (Bouches-du-Rhône), fils (unique ?) de Louis et Adèle Anne Remuzat, qui s’étaient mariés en octobre 1850.
Il étudia à l’école de Joseph-Marie Timon-David, un saint prêtre de l’époque.
En 1876, il fut ordonné prêtre.
Il ne sera jamais curé : il sera toujours vicaire à la paroisse d’Auriol jusqu’en 1885, puis à La Major jusqu’à sa mort. Mais il mit toute son énergie au service de la Charité.
En 1888, il inaugura une Maison d’accueil, La Sainte Famille, pour les jeunes filles, confiée plus tard aux Religieuses Dominicaines de la Présentation de Tours.
En 1891, il fut chargé par le vicaire général de s’occuper des plus abandonnés, des orphelins et, en 1892, il ouvrit le premier berceau de l’Enfance délaissée, devenue ensuite la Maison des Saints Anges Gardiens, confiée aux Filles de la Charité.
En 1901, la Sainte Famille fut rattachée à la Protection de la Jeune Fille ; l’Abbé constitua alors le Comité des Dames Patronnesses de la Maison d’accueil : Les Amies du Foyer.
En 1903, il créa un restaurant féminin et une maison d’accueil pour les domestiques et employées sans famille à Marseille.
La même année, il rouvrit l’ancien Pensionnat des Dames de la Doctrine Chrétienne, à l’origine du Cours Saint Thomas d’Aquin.
En 1905, il créa l’œuvre de la Salette-Montval, pour les femmes âgées de condition modeste (le nom de Salette évoque Notre-Dame de la Salette, vénérée dans ce domaine de Montval).
En 1913, il établit l’œuvre de l’Enfance coupable à Saint Tronc, confiée aux prêtres de Saint-Pierre-aux-Liens, en faveur des jeunes adolescents en difficulté ; l’établissement devint l’œuvre de l’Enfance délaissée, gérée par une Association d’Aide à l’Enfance. L’association prend en charge actuellement plusieurs centaines d’enfants de 2 à 21 ans, au sein de neuf établissements. Les responsables mentionnent dans leurs statuts que aucune situation d’échec n’est irrémédiable ; il y a pour tout jeune un avenir où il pourra exprimer toutes les potentialités qu’il a en lui.
En 1917, dans l’hôpital installé par les Américains, l’abbé Fouque accueillit les enfants provenant des régions dévastées par la guerre. En 1921, il inaugura l’Hôpital Saint-Joseph, un établissement initialement dédié aux malades nécessiteux. Pour maintenir la gratuité de cet hôpital, l’Abbé Fouque réunit autour de lui un groupe de familles marseillaises qui lui apportèrent les subventions nécessaires.
Toujours en 1921, il ouvrit le Château Saint-Ange, en faveur des jeunes handicapés.
Epuisé par un labeur constant et tout entier dédié à la charité, l’abbé Fouque mourut le 5 décembre 1926, à soixante-quinze ans. On l’a surnommé le saint Vincent de Paul de Marseille (sur s.Vincent de Paul, v. 27 septembre).
On écrivit de lui : L’abbé FOUQUE est connu de tous : des croyants qui fréquentent assidûment l’église de La Palud, comme des incroyants qui voient en lui un homme à la bonté exceptionnelle, des pauvres auxquels il a consacré la majeure partie de son activité, comme des riches sans lesquels il aurait difficilement pu mener à bien ses projets d’assistance.
Il fut béatifié en 2018 et sera commémoré dans le Martyrologe le 5 décembre.