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21 octobre 2021 4 21 /10 /octobre /2021 13:49

María del Tránsito Eugenia des Douleurs Cabanillas Sánchez
1821-1885

María del Tránsito Eugenia des Douleurs naquit le 15 août 1821 à Santa Leocadia, l’actuelle Villa Carlos Paz près de Córdoba (Argentine). C’est en souvenir du jour de sa naissance qu’on lui a donné le nom de Marie, complété par celui de Tránsito, ce “passage” étant celui de la mort à la gloire du ciel, que fit Marie en son Assomption. Dans les pays de langue espagnole, il est fréquent que les filles portent le nom de Asunción, en italien Assunta, ce qui en revanche ne se traduit pas facilement en français.
Le papa, Felipe Cabanillas Toranzo, descendait d’une famille de Valencia (Espagne), émigrée en Amérique dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, où elle fit une certaine fortune, mais surtout où elle donna l’exemple d’une vie profondément chrétienne.
En 1816, Felipe épousa Francisca Antonia Luján Sánchez, d’où naquirent onze enfants : trois moururent tout petits, quatre se marièrent, les quatre autres furent consacrés, l’un prêtre, les trois autres religieuses.
La nôtre, María, était la troisième. Elle fut baptisée en janvier 1822 ; c’est ce jour qu’on lui donna, comme on l’a dit plus haut, les noms de María du Tránsito, c’est-à-dire Marie (de l’) Assomption, auquel on ajouta aussi celui d’Eugenia des Douleurs. Elle reçut la confirmation en 1836, assez tard pour l’époque, mais c’était dû à l’éloignement du centre diocésain.
L’enfance de María se passe à Punilla, à Río Segundo.
La ville de Córdoba était déjà héritière d’une riche activité intellectuelle : une université du XVIIe siècle, fondée par l’évêque Fernando Trejo y Sanabria, les collèges Sainte-Catherine et Sainte-Thérèse. María les fréquente à partir de 1840, en même temps qu’elle s’occupe de son jeune frère au séminaire Notre-Dame de Lorette.
1850 : Felipe meurt. La maman accueille sous son toit cinq autres cousines orphelines. Toute la famille s’installe à Córdoba, près de l’église Saint-Roch. María participe intensément à l’Eucharistie, à la catéchèse, aux œuvres de miséricorde, avec sa sœur Rosario. 
La vie sociale n’est pas facile ; les luttes fratricides agitent les esprits ; le libéralisme anticlérical sévit ; María s’insère dans les Conférences S.Vincent de Paul et s’efforce d’apporter partout où elle peut la douceur, la bonté de cœur, l’ouverture de soi à toutes les nécessités, en particulier lors de l’épidémie de choléra qui fera quatre-mille morts en 1867.
1853 : elle a la joie d’assister à l’ordination sacerdotale de son frère.
1858 : décès de la maman, Francisca. María entre dans le tiers-ordre franciscain. Son directeur spirituel, Buenaventura Rizo Patrón est le futur évêque de Salta. 
En 1859, elle fait le vœu de virginité perpétuelle ; elle songe à fonder un Institut pour l’instruction chrétienne des enfants pauvres et abandonnés.
En 1873, elle fait un essai chez les Carmélites de Buenos Aires, mais sa santé ne résiste pas et elle doit en sortir l’année suivante. Elle essaie alors chez les Visitandines de Montevideo, mais de nouveau tombe malade.
Soutenue par des pères franciscains, elle met en œuvre son projet le 8 décembre 1878, avec deux autres compagnes, Teresa Fronteras et Brígida Moyano : c’est le début de la Congrégation des Sœurs Tertiaires Missionnaires Franciscaines d’Argentine.
Les trois font leur consécration le 2 février 1879. A la fin du mois, María demande l’agrégation de son institut à l’Ordre franciscain. C’est probablement à cette date qu’elle complète son nom de religieuse avec “Jésus au Saint-Sacrement” (Jesús Sacramentado).
Ainsi ce nouvel institut avait la vocation de propager un esprit franciscain de paix, d’amour et de miséricorde, pour faire face au laïcisme envahissant qui menaçait la jeunesse.
Les vocations affluèrent en peu de temps, au point qu’on dut ouvrir trois autres maisons du vivant de la Fondatrice : à San Vicente, à Río Cuarto et à Villa Nueva.
María dirigeait tout ce monde avec prudence, sagesse, patience, force d’âme, dans un esprit de générosité, de pénitence et de mortification, avec totale confiance à la divine Providence, qui d’ailleurs lui répondait de façon étonnamment surprenante.
La sainteté de María était tout intérieure, discrète, humble, effacée, obéissante, donnant l’exemple de l’oubli total de soi pour se donner aux autres.
Les activités des Sœurs se développent dans les écoles, les collèges, les lycées, les hôpitaux, les maisons de retraite…
María s’éteignit à ce monde le 25 août 1885.
Une guérison inexpliquée, miraculeuse, attribuée à l’intercession de María aboutit à sa béatification, en 2002.
Le Martyrologe la mentionne au 25 août.

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