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Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !

04-avril 09

09 AVRIL

 

III.

S Maximos, évêque en Alexandrie.

IV.

S Ædesios, martyr en Alexandrie, frère de s. Apphianos (cf. 2 avril).

Ss Héliodore, Desan et Marjab, martyrs persans ; Héliodore, évêque à Bizabda, désigna Desan comme son successeur.

S Eupsychios, martyr à Césarée de Cappadoce ; il venait de se marier ; les chrétiens, qui venaient de recevoir l’ordre de reconstruire le temple de la Fortune, l’édifièrent en l’honneur de s. Eupsychios. 

S Liborius, évêque au Mans. 

S Badème, martyr en Perse, frappé par un apostat.

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S Demetrius, illustre martyr à Syrmium, vénéré surtout à Thessalonique.

V.

S Acacios, évêque à Amide ; il vendit quantité d’objets précieux du culte pour subvenir à la nourriture et à la libération de prisonniers persans, ce qui lui gagna l’estime du roi de Perse, et la paix pour les chrétiens persans. 

VI.

S Dotton, écossais, abbé aux îles Orcades. 

VII.

Ste Vaudru, fille de s. Walbert et de ste Bertilie, sœur de ste Aldegonde, mère des saints Landry (évêque à Meaux), Dentelin (mort en bas âge, après son baptême), Aldetrude et Madelberte qui furent religieuses sous la conduite de leur tante ; son mari Madelgaire (futur s. Vincent de Soignies), devint moine à Haumont ; elle-même édifia un monastère qui devint la ville de Mons. 

VIII.

S Hugues, apparenté à Charles Martel et à Pépin le Bref, évêque à Rouen ; il cumula plusieurs bénéfices (abbayes de Fontenelle et Jumièges, évêchés de Paris et Bayeux), pour ne pas les laisser tomber en des mains indignes, mais qu’il administra sagement et abandonna dès que possible.

X.

S Frithstan, évêque à Winchester. 

XI.

Ste Casilde, fille du roi de Tolède ; catéchumène, elle portait à manger aux prisonniers victimes de la persécution de son père ; ce dernier l’épia : les pains se changèrent en roses ; elle se retira près du lac Saint-Vincent de Burgos où elle guérit d’un mal incurable, se fit baptiser et vécut solitaire.  

XII.

S Gaucher, solitaire à Chavagnac ; il fit construire deux monastères pour les hommes et les femmes, qui voulurent vivre sous sa conduite ; il mourut des suites d’une chute de cheval.

XIV.

S Ubaldo Adimari, chef gibelin à Florence, puis Servite de Marie au Monte Senario.

Bx Tommaso de Tolentino, Giacomo de Padoue, Piero de Sienne, prêtres, et Démétrius de Géorgie, frère convers, franciscains martyrs en Inde.

B Antonio Pavoni, dominicain en Piémont dès quinze ans, martyrisé par les hérétiques vaudois qui le mirent en pièces à la fin de la messe.

B Reginaldo Montesnarti, dominicain à Viterbe ou Orvieto.

XVIII.

Bse Marguerite Rutan, supérieure des Filles de la Charité à Dax, guillotinée, béatifiée en 2011.

XX.

Bse Katarzyna Faron (Celestyna, 1913-1944), polonaise des Petites Servantes de l’Immaculée Conception, martyre à Auschwitz, béatifiée en 1999.

Bse Lindalva Justo de Oliveira (1953-1993), brésilienne des Filles de la Charité, martyre, béatifiée en 2007.

Maximos d’Alexandrie

† 282

 

Maximos naquit en Alexandrie, de parents chrétiens et sans doute grecs, ce qui pourrait expliquer la culture exclusivemnt grecque de Maximos.

Il appartint au clergé d’Alexandrie, où les patriarches Héraclas et Dionysios (v. 4 décembre et 8 avril) lui conférèrent respectivement le diaconat et le sacerdoce.

Maximos accompagna discrètement Dionysios dans son exil à Kephro et put ainsi assurer un lien entre l’évêque et l’Eglise d’Alexandrie.

A la mort de Dionysios, Maximos lui succéda (264-265). 

Son épiscopat se déroula dans la paix retrouvée. Il reçut les décisions des pères conciliaires qui avaient déposé Paul de Samosate et protégea l’école théologique d’Alexandrie.

Il mourut le 9 avril 282, après dix-huit années d’épiscopat.

Saint Maximos d’Alexandrie est commémoré le 9 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Ædesios d’Alexandrie

† 306

 

On a lu le martyre de s.Apphianos à Antioche, le 2 avril. Ædesios était son frère aîné.

Il fréquenta longuement l’école de s.Pamphilos à Césarée de Palestine et fut bientôt très savant dans les lettres grecques et romaines, mais surtout il eut une foi profonde en Jésus-Christ, qu’il défendit de toutes ses forces.

Il fut soumis à beaucoup de mauvais traitements et subit la prison plusieurs fois ; il fut finalement condamné aux mines de cuivre.

Il passa ensuite en Alexandrie et se trouva confronté à l’impitoyable juge Hiéroclès. Ce dernier persécutait lâchement les Chrétiens, et n’hésitait pas à présenter les jeunes vierges à des maisons de prostitution.

Ædesios fut profondément outré par ces atrocités honteuses. Il s’avança un jour auprès du juge assis à son tribunal, le renversa à terre et l’invectiva sérieusement. 

L’histoire ne dit pas si le juge fut remué et se convertit, mais Ædesios fut arrêté et subit le sort de son jeune frère :

Les soldats s’en saisirent, le rouèrent de coups; il eut les flancs déchirés à plusieurs reprises par les fouets et les ongles de fer, les os et les entrailles mis à nu ; on lui enveloppa les pieds avec une toile imbibée d’huile et d’encens, à quoi on mit le feu ; enfin on le jeta en mer.

Saint Ædesios d’Alexandrie est commémoré le 9 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Demetrios

4e siècle

 

Saint Demetrios (Démétrius) semble avoir été un pieux chrétien de Thessalonique, voire même un diacre. 

Selon certaines traditions, il aurait même été de famille sénatoriale, officier d’état-major, proconsul de l’Hellade, consul.

Dénoncé à l’empereur, il fut enfermé dans les souterrains des bains de Thessalonique, et l’empereur se réservait de le produire en combat contre un certain gladiateur jusque là invincible.

Un jeune ami, dénommé Nestor, vint le visiter et lui proposer de l’aider dans le combat. Quoique de frêle condition, Nestor fut en effet vainqueur, mais l’empereur l’accusa de magie pour avoir ainsi pu abattre la force du gladiateur, et le fit décapiter.

Quant à Demetrios, il fut percé d’un coup de lance.

Tandis que Nestor disparaît alors des récits, la mémoire de Demetrios se développe amplement.

Du corps de ce Martyr se mit à jaillir une huile odoriférante et miraculeuse.

Deux basiliques furent élevées en son honneur, à Sirmium et à Thessalonique. Dans cette dernière, la basilique était un chef-d’œuvre : elle mesurait quarante-trois mètres de long et trente-trois de large, contenait cinq nefs séparées par des colonnes de marbre vert. 

Comme il se doit, les Arabes l’avaient pillée au 10e siècle, puis les Normands au 12e siècle, utilisant l’huile sainte pour graisser leurs chaussures et frire leurs poissons. A leur tour, les Turcs la saccagèrent au 15e siècle, et la transformèrent en mosquée. Elle était toutefois encore fort belle au 20e siècle, surtout après qu’on ait remis à jour les superbes mosaïques que les Turcs (iconoclastes) avaient badigeonnées. Un terrible incendie la détruisit quasi totalement en 1917. Une restauration en a permis la réouverture en 1949.

Le culte de saint Demetrios est extrêmement populaire en Orient et la cathédrale orthodoxe de Thessalonique lui est dédiée.

Les Grecs le fêtent au 26 octobre, mais le Martyrologe l’a replacé au 9 avril, la date mentionnée dans les plus anciens récits.

 

 

Eupsychios de Césarée

† 362

 

Eupsychios venait de se marier, à Césarée de Cappadoce (auj. Kayseri, Turquie C).

Passa alors par là l’empereur Julien l’Apostat, qui fut fort contrarié de constater que presque toute la population était chrétienne. Il le fut bien davantage encore, quand on lui eut dit qu’on venait d’abattre un temple à la déesse Fortune. C’en était trop (pour lui) : il fit arrêter un groupe d’habitants et les fit mettre à mort ou exiler.

Eupsychios était du nombre. L’histoire ne dit pas comment réagit son épouse, durement éprouvée, mais devenue alors l’épouse d’un Martyr.

Julien ne s’en tint pas là ; il ordonna à la population de reconstruire l’édifice et continua son voyage. Il ne put constater que le nouvel édifice fut en réalité une belle église chrétienne, dédiée à… saint Eupsychios.

Saint Eupsychios de Césarée est commémoré le 9 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Liborius du Mans

† 397

 

Liborius fut le quatrième évêque du Mans.

Comme le fondateur de cette Eglise aurait été envoyé par s.Pierre, il faudrait admettre que les trois premiers évêques du Mans auraient dirigé ce diocèse pendant environ un siècle.

Mais aussi comme on prétend que s.Iulianus, le premier évêque, ne vint dans cette région qu’au quatrième siècle, les calculs se trouvent alors considérablement corrigés. La mort de s.Iulianus se situant vers 348, l’épiscopat de Liborius pourrait bien avoir commencé vers 380-390 et durer un peu moins que les légendaires quarante années qu’on lui attribue parfois.

Saint Liborius du Mans est commémoré le 9 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Acacios d’Amide

† ap. 422

 

Acacios (Achacius) fut évêque en Amide (auj. Diarbakir, Turquie E, à population kurde).

En 419, l’empereur Théodose (408-450) lui confia une mission significative : rencontrer le roi de Perse Vahram V, qui persécutait les chrétiens. Un traité de paix sera signé en 422.

En 420, Acacios participa à un concile où l’on recommanda aux Eglises de Perse d’accepter les canons des conciles généraux, depuis Nicée (325).

Puis Acacios eut le souci, bien pastoral, des milliers de prisonniers persans que les Romains ne voulaient ni nourrir ni libérer, après leur victoire de 421. Chrétiens ou pas, ces prisonniers étaient des hommes, des frères, qu’il fallait aider. Acacios plaida pour eux devant son clergé : il fallait vendre les vases sacrés en métal précieux, pour venir en aide à ces malheureux. 

Le roi de Perse Vahram V conçut alors une grande estime pour le saint évêque. Ils se rencontrèrent et Acacios obtint ainsi l’arrêt des persécutions contre les Chrétiens persans, en même temps que la conversion des nombreux prisonniers ainsi libérés.

On n’a pas d’autres informations postérieures à ce traité. On ne connaît pas la date de la mort d’Acacios.

Saint Acacios d’Amide est commémoré le 9 avril dans le Martyrologe Romain.

Ubaldo Adimari

1246-1315

 

Ubaldo Adimari était d’une noble famille de Florence (Italie) et vit le jour vers 1246, dans le quartier florentin de Borgo San Sepolcro, ce qui explique aussi qu’il est appelé Ubaldo de Borgo San Sepolcro.

La famille était du parti gibelin, favorable à l’empereur de Germanie, donc opposé aux guelfes, papistes.

Capitaine très actif du parti gibelin, Ubaldo fut cependant touché par la parole pacifiante de s. Filippo Benizi (v. 22 août) et entra dans l’Ordre des Servites de Marie au Monte Senario (1280).

Il vécut là une période de grande ascèse, de pénitence et de prière.

Dieu récompensa cette conversion par le don des miracles. Un jour qu’Ubaldo laissa tomber le récipient qui devait lui servir à transporter de l’eau du puits au couvent, il transporta le liquide dans son habit, qui lui servit de cuvette.

Il s’associa aux travaux apostoliques de son saint directeur, qu’il assista au moment de la mort à Todi.

Dans ce couvent, il devint successivement prieur (1285), mais laissa définitivement cette responsabilité pour revenir au Monte Senario, où eurent lieu d’autres prodiges miraculeux.

Il y mourut le 9 avril 1315, et fut bientôt honoré d’un culte, qui fut confirmé en 1821.

 

 

Tommaso de Tolentino

1250-1321

 

Né à Tolentino (Marches, Italie C) vers 1250, Tommaso était entré très jeune chez les Frères Mineurs, et il avait suivi les idées radicales sur la pauvreté des Franciscains spirituels, condamnées par le courant «officiel». Tommaso goûta même la prison par deux fois.

Une fois libéré, il mit son zèle au service des missions : il partit en 1289 pour l’Arménie, avec quatre autres Franciscains. Un succès. Mais le pays était menacé par l’avancée des musulmans turcs et Tommaso fut chargé par le roi d’Arménie de trouver en Europe un appui séculier, en vain. Il repartit en Arménie accompagné, cette fois, de douze frères. 

Il y eut en 1307 un concile à Sis, qui confirma l’union entre l’Eglise d’Arménie et celle de Rome. Puis il poussa sa prédication jusqu’en Perse, projetant même de parvenir en Inde et en Chine.

Revenu en Europe sous le pontificat de Clément V (1305-1314), il raconta au pape ses missions. Celui-ci le nomma archevêque et légat pontifical pour l’Orient, avec sept évêques franciscains suffragants.

L’histoire n’a pas retenu les péripéties de ses missions jusqu’en 1320, où il partit d’Ormuz, dans le Golfe persique, vers la Chine et l’Inde, avec trois compagnons : Giacomo de Padoue, Pietro de Sienne et Démétrius de Tiflis (Géorgie), un frère lai, leur interprète. Leur bateau s’étant échoué non loin de Bombay, ils se réfugièrent près de Thana chez un couple chrétien ; mais ce couple se querellait, et la femme déposa plainte, proposant comme «témoins» les Religieux qu’elle avait hébergés. Après le procès, ces derniers furent interrogés sur la foi chrétienne.

Tommaso défendit la foi, glorifiant Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, et condamnant fermement la doctrine de Mahomet. 

Le cadi leur demanda de renoncer à leur foi. Sur leur refus, ils furent flagellés, torturés, exposés au soleil pieds et mains liés. 

On les menaça de les jeter dans un brasier ardent. Tommaso voulut s’y jeter le premier, mais un sarrasin l’arrêta, pensant que Tommaso, étant âgé, connaissait quelque sortilège contre le feu ; il désigna alors Giacomo pour entrer le premier dans le brasier : Giacomo n’en éprouva aucune douleur ; jeté nu, enduit de poix, dans un brasier encore plus ardent, Giacomo en sortit indemne.

Le chef de la justice voulait s’en tenir là, mais le cadi voulut aller jusqu’au bout de sa fureur. Il fit conduire nos Martyrs hors de la ville : Tommaso fut étendu les bras en croix et décapité ; Giacomo eut la tête fendue en deux, et fut décapité à son tour ; Demetrius eut le cœur percé d’un coup de lance avant d’être décapité. Pietro eut le même sort, le lendemain.

Ce martyre eut lieu le 1er ou le 9 avril 1321, cette dernière date ayant finalement été préférée pour le Martyrologe.

Lorsque le bienheureux Odorico de Pordenone (v. 14 janvier) s’arrêta à Thana, à son retour de Chine, en 1326, il recueillit le corps de Tommaso et le transféra en Chine, à Xaitou, dans un couvent franciscain. La tête du Martyr fut ensuite rapportée à Tolentino.

Le culte de Tommaso fut approuvé dès 1809, et confirmé en 1894 ; les quatre Martyrs ont depuis longtemps été honorés avec le titre de Bienheureux.

 

 

Giacomo de Padoue

† 1321

 

Voir la notice Tommaso de Tolentino et Compagnons

 

 

Pietro de Sienne

† 1321

 

Pietro ou Piero.

Voir la notice Tommaso de Tolentino et Compagnons

 

 

Demetrius de Tiflis

† 1321

 

Voir la notice Tommaso de Tolentino et Compagnons

 

 

Reginaldo Montemarte

1292-1348

 

Reginaldo naquit à Orvieto (Italie C).

Des recherches récentes ont retrouvé le nom de son père, Maître Lotto, Nallo ou Naldo. Le nom de famille devrait être plutôt Montemarte que Montesnarti.

Reginaldo entra chez les Dominicains d’Orvieto, y fit la profession et étudia à Bologne et Paris, où il fut bachelier.

En 1330, il enseigna à Orvieto puis fut envoyé à Florence en 1331.

En 1338, on l’envoya prêcher à Prato, où il fut nommé Lecteur en théologie (professeur), en 1340.

Une chronique de l’époque affirme que Reginaldo fut Lecteur à Orvieto et à Rome, ainsi que dans plusieurs autres couvents dominicains. En effet, il fut à Pise en 1341, puis en 1343 premier prieur à Priverno : là, il s’occupa des derniers travaux pour l’érection du couvent et y admit beaucoup de novices.

Le bienheureux Raimondo de Capoue le définit écrivain de grande autorité. Une autre chronique rapporte que Reginaldo fut d’une merveilleuse innocence et rempli de sainteté.

C’est là qu’il mourut, le 9 avril 1348.

En 1875, une demande fut faite pour reconnaître le culte immémorial ; la Congrégation examina la Cause en 1878, mais n’a pas encore reçu l’approbation pontificale.

Localement, Reginaldo Montemarte est fêté en tant que Bienheureux.

 

 

Antonio Pavoni

1325-1374

 

Antonio Pavoni naquit en 1325 à Savigliano (Cuneo, Piémont, Italie NO), de famille noble.

A quinze ans déjà, il put entrer au couvent dominicain de sa ville, et fut ordonné prêtre en 1350. A l’autel, il parut un ange.

Devenu inquisiteur général du Piémont en 1365, il exposa toute sa personne et sa vie à la rencontre des Vaudois dans la vallée de Pinerolo. En 1368 et 1372, il fut élu prieur de son couvent ; en 1374, l’évêque lui demanda de prêcher le carême dans le Val Pellice ; puis Antonio parcourut Campiglione, Bibiana et Fenile ; il célébra la Pâques à Bricherasio, où il se trouvait encore le dimanche suivant, 9 avril.

Si les fidèles reprenaient courage en le voyant réfuter les erreurs vaudoises, les ennemis de la Foi résolurent de l’intimider et même de l’assassiner, dans l’espoir de faire taire cette voix de la Vérité. Antonio l’apprit, et fut divinement informé des jour et heure de son prochain martyre, auquel il se prépara en chantant chaque jour le psaume Lætatus sum (Ps 124).

La veille de ce dimanche, il entra chez un barbier et lui demanda de bien le raser, car il allait à une noce. Le barbier lui répondit d’abord que c’était impossible, car dans son échope on connaissait tous les potins, et personne n’avait parlé de noces. Sur l’insistance d’Antonio, le barbier s’exécuta avec soin.

Le lendemain, dimanche 9 avril 1374, Antonio se prépara à la Messe, célébra, prêcha, rendit grâces et sortit de l’église. Là, sept sicaires l’attendaient. Antonio reçut une blessure sous l’œil gauche, deux coups de poignard dans la poitrine, un coup d’épée sur l’épaule droite. Il mourut à l’instant, et les bourreaux s’acharnèrent sur son corps.

Il y eut quantité de miracles sur la tombe du Martyr, parmi lesquels un brave gentilhomme réussit, après invocation à Antonio Pavoni, à retrouver le document nécessaire à prouver ses droits en face d’un accusateur malhonnête. Ce qui fait qu’Antonio est lui aussi invoqué pour retrouver des objets perdus, comme l’autre Antonio «de Padoue».

Le culte d’Antonio Pavoni fut autorisé en 1856, ce qui le fait considérer comme Bienheureux.

 

 

Marguerite Rutan

1736-1794

 

Née le 23 avril 1736 à Metz, Marguerite vécut dans une famille très modeste, huitième de quinze enfants.

En 1757, elle entra chez les Filles de la Charité.

Quand on ouvre un hôpital à Dax, c’est elle la supérieure de la petite communauté des Filles de la Charité qui s’y installe.

Peu à peu, Marguerite crée une école pour garçons et filles (1779), fait construire une chapelle, pour que tout ce monde puisse recevoir les Sacrements, elle accueille les mères célibataires, les orphelines, et se porte auprès de tous les nécessiteux.

Pendant la Révolution, l’évêque, quoique constitutionnel, s’oppose à leur expulsion. Quand les ordres sont supprimés, les Filles de la Charité prennent le nom de Dames de la Charité, et continuent leur apostolat.

Malgré tant de bienfaits, les Religieuses seront accusées de vol. Sous le régime de la Terreur, Marguerite est emprisonnée la veille de Noël au couvent des Carmes (de Dax) avec les autres religieuses de l’hôpital. Elle est condamnée à mort le 8 avril 1794.

Elle est guillotinée le 9 avril 1794.

On ne dit pas quel fut le sort des autres Religieuses.

Peu après, la ville de Dax fait «amende honorable», exprimant le regret d’avoir perdu une femme qui n’avait fait que du bien.

Marguerite Rutan a été béatifiée en 2011.

Katarzyna Faron

1913-1944

 

Née le 24 avril 1913 à Zabrzeż (Małopolskie, Pologne), Katarzyna fut à cinq ans orpheline de mère et fut confiée par son père à un parent.

Elle montra toujours un amour et une dévotion particulière envers la Vierge Marie. Elle était heureuse de prier et d’aller à la Messe. C’était une fille joyeuse, vive, polie et modeste.

Avec elles, les enfants - mais pas seulement eux - se sentaient heureux.

Très tôt elle éprouva la vocation religieuse. Elle l’écrivit dans une de ses rédactions d’école : Je veux être religieuse.

Elle entra à dix-sept ans (1930) chez les Ancelles de l’Immaculée Conception, avec le nom de Celestyna.

Elle fut maîtresse d’école pour les tout-petits, pour lesquels elle avait une prédilection, surtout pour les plus pauvres. Elle aimait soigner les malades.

Au moment de la Deuxième guerre mondiale, elle se trouvait à Brzozów, où la Gestapo l’arrêta en 1942. Après un an de prison, elle fut transportée à Auschwitz-Birkenau, sous le n° 27989.

Elle fut battue, reçut des coups de pied, fut soumise à des travaux très durs, obligée de rester dans l’eau froide pendant des heures pour creuser des fossés. Elle fut atteinte des poumons et eut la fièvre typhoïde. On dut aussi l’opérer d’une appendicite, dans des circonstances qui la firent beaucoup souffrir, mais elle ne se plaignait jamais, sachant au contraire y mettre de l’humour et de la gaieté.

Plus d’une fois, elle donna sa portion de pain et d’eau à d’autres prisonnières.

Elle vint à savoir qu’un prêtre du même nom qu’elle, un certain Władysław Faron, s’était éloigné de Dieu et de l’Eglise : elle offrit sa vie pour la conversion de ce prêtre. 

Celestyna mourut le jour de Pâques, 9 avril 1944. Elle allait avoir trente-et-un ans. Son corps fut incinéré le lendemain.

Le prêtre pour lequel elle s’était offerte, eut connaissance de l’offrande et de la mort de Celestyna, il se convertit (en 1948) et redevint un zélé prédicateur de l’Evangile. Dieu avait accepté le sacrifice de Celestyna. 

Katarzyna-Celestyna Faron a été béatifiée parmi les cent-huit Martyrs polonais de la période nazie, en 1999.

 

 

Lindalva Justo de Oliveira

1953-1993

 

 Lindalva naquit le 20 octobre 1953 à Sítio Malhada da Areia, une région très pauvre du Rio Grande du Nord, dans le Brésil. Son père, João Justo da Fé, agriculteur, était veuf avec trois enfants ; il se remaria avec Maria Lúcia de Oliveira. Lindalva fut la sixième des treize enfants de ce second mariage. Elle fut baptisée le 7 janvier 1954.

Si cette famille n'était pas très aisée, elle était riche de la Foi chrétienne. João transporta toute sa famille à Açu, pour que les enfants fréquentassent l'école ; après bien des sacrifices, il réussit à acheter une maison où réside la famille encore aujourd'hui.

Outre qu'imiter le bon exemple de sa pieuse mère, Lindalva montra une inclinaison naturelle pour les enfants pauvres, avec lesquels elle passait beaucoup de temps.

Elle fit sa première communion à douze ans. Durant les années de l'école, elle était toujours heureuse d'aller aider les moins favorisés. Plus tard, lorsqu'elle vécut chez son frère Djalma et sa famille à Natal, elle obtint en 1979 le diplôme d'assistant administratif.

De 1978 à 1988 Lindalva occupa plusieurs postes dans des magasins de vente et comme caissière dans une station d'essence, envoyant une partie de son salaire à la maison pour aider sa mère. Chaque jour elle trouvait du temps pour aller après son travail visiter les vieillards dans une maison de retraite de l'endroit.

En 1982, tandis qu'elle assistait avec beaucoup d'amour son père durant les derniers mois de sa maladie, elle réfléchit sérieusement à sa vie et décida de se mettre au service des pauvres. Elle s'inscrivit alors à un cours de nursery, tout en profitant des moments typiques de la jeunesse, liant des amitiés, prenant des cours de guitare et continuant de se cultiver par les études.

En 1986, elle participa à des initiatives vocationnelles organisées par les Filles de la Charité. Après avoir reçu le sacrement de la Confirmation en 1987, elle demanda son admission dans la Congrégation. Le 11 février 1988, en la fête de Notre Dame de Lourdes, elle commença son postulat, édifiant ses compagnes par sa bonne humeur et son attention particulière pour les pauvres.

Elle avait le caractère naturellement marqué par la douceur, mais aussi par la vérité. Dans une lettre qu'elle écrivit à son frère Antonio, qui était alcoolique, elle s'exprime ainsi : Pense bien à ceci et examine-toi. Je prie beaucoup pour toi et je continuerai à le faire et même, si c'est nécessaire, je ferai pénitence pour que tu sois en mesure de parvenir à ton accomplissement personnel. Marche à la suite de Jésus, qui lutta jusqu'à la mort pour la vie des pécheurs et donna sa propre vie, non comme Dieu, mais comme homme, pour le pardon des péchés. Nous devons chercher refuge en lui ; il n'y a qu'en lui que la vie vaut la peine d'être vécue. Un an plus tard son frère cessa de boire.

Le 29 janvier 1991, la Sœur Lindalva reçut la charge de s'occuper de quarante vieillards malades dans la maison de retraite de Salvador de Bahia. Elle se livra aux plus humbles tâches et se préoccupa de ceux qui souffraient davantage en cherchant à leur procurer du réconfort spirituel et matériel, particulièrement en les encourageant à recevoir les sacrements. Elle chantait et priait avec eux et passa aussi le permis de conduire pour les emmener faire des promenades.

En janvier 1993, un certain Augusto da Silva Peixoto, homme de quarante-six ans au caractère irascible, réussit à se faire admettre facilement dans l'établissement, grâce à la recommandation de quelqu'un, bien qu'il n'eût pas le droit d'y être. Sœur Lindalva le traita comme les autres malades, avec le même respect et la même délicatesse, au point qu'il en devint amoureux.

De son côté, elle restait prudente, maintenait ses distances avec lui, ce qui toutefois ne l'empêcha pas de déclarer ses mauvaises intentions envers elle. Elle aurait pu simplement laisser sa place, mais sa passion pour les vieillards lui fit dire : Je préfère verser mon sang que d'abandonner ma place.

A partir du 30 mars, les avances d'Augusto devinrent si insistantes et dangereuses, qu'elle recourut à l'aide d'un fonctionnaire de santé pour retenir ce malade indiscipliné. Bien qu'il ait promis d'améliorer son attitude et son comportement, il maintint dans son cœur l'esprit de haine et de vengeance jusqu'à méditer un plan meurtrier.

Le 9 avril 1993, le Vendredi Saint, Sœur Lindalva prit part au Chemin de la Croix dans sa paroisse, à 4 heures 30 du matin. Dès 7 heures, elle était à son poste pour préparer et servir le petit-déjeuner, comme chaque matin. Au moment où elle servait le café à une table, Augusto se rapprocha et lui enfonça un couteau de poissonnier au-dessus de la clavicule.

S'écroulant à terre, Lindalva cria plusieurs fois Mon Dieu, protège-moi. Des malades accoururent, tentant de la protéger. Ravi dans une sorte de folie tout en soutenant son corps, Augusto la frappa quarante-quatre fois en criant : J'aurais dû le faire plus tôt. Puis, subitement, il se calma, s'assit dans un fauteuil, essuya son couteau sur son pantalon, le jeta sur la table et hurla : Elle ne voulait pas de moi ! puis, se tournant vers le docteur, il lui dit : Vous pouvez appeler la police, je ne vais pas m'enfuir ; j'ai fait ce qu'il fallait faire.

Le lendemain, Samedi Saint, le Cardinal Lucas Moreira Neves, un dominicain et primat du Brésil, célébra les funérailles de cette Sœur de 39 ans avec ce commentaire : Quelques années suffirent à Sœur Lindalva pour couronner sa vie religieuse avec le martyre.

Sœur Lindalva a été béatifiée en 2007 ; elle est commémorée au Martyrologe romain le 9 avril.

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