JUILLET
01 JUILLET
-XIII.
S Aaron, frère aîné de Moïse et grand-prêtre (cf. Exode)
Ste Marie, sœur aînée de Moïse et Aaron ; elle chantait en s'accompagnant du tympanon (cf. Exode 15 ; Nombres 12 et 20).
-V.
Ste Esther, reine de l'entourage de Assuérus, fille de Mardochée (cf. Livre d’Esther).
III.
S Martinus, évêque à Vienne.
SS Caste et Secondin, célèbres à Sinuessa (africains ? évêques ?).
IV.
S Léon, anachorète qui ne vivait qu'au milieu des bêtes sauvages, vêtu comme elles.
V.
S Schenoudi, abbé copte à Atripé ; il eut le premier l'idée de faire signer à ses moines une promesse écrite d'obéissance : c'est l'ancêtre de nos vœux religieux.
S Domitianus, romain, fondateur de monastères à Axance et Saint-Genès, qui devinrent Bourg-Saint-Christophe et Saint-Rambert.
VI.
S Cybard, reclus à Angoulême et thaumaturge.
S Thierry, fils d'un bandit, marié contre son gré, ordonné prêtre par s. Remi, chargé de fonder un monastère au Mont d'Hor, où finit par venir aussi son père.
S Eparchius, prêtre reclus à Angoulême.
S Goulven, évêque à Léon de Bretagne, probable successeur de s. Pol.
S Karilefus, moine à Menat puis Micy, abbé à Anisola.
S Hilaire, prêtre à Oizé.
S Lunaire, breton venu de Cambrie.
VIII.
Ste Reine, fondatrice du monastère de Denain, dont sa fille fut la première abbesse.
S Servan, présumé évêque à Jérusalem, venu en Ecosse.
XVI.
Bx Thomas Sprott (Parker) et Thomas Hunt (Benstead), prêtres anglais martyrs, béatifiés en 1987.
XVII.
B Thomas Maxfield, prêtre anglais, martyr à Tyburn.
XVIII.
Bx Jean-Baptiste Duverneuil, carme à Angoulême, et Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie, chanoine en Haute-Vienne, martyrs aux pontons de Rochefort, béatifiés en 1994.
XIX.
B Antonio Rosmini, prêtre italien, philosophe, un moment condamné, fondateur de l'Institut de la Charité et des Sœurs de la Providence, réhabilité par Jean-Paul II et béatifié en 2007.
B Nazju Falzon, clerc maltais, qui refusa par humilité l'ordination sacerdotale, béatifié en 2001.
XX.
SS Justino Orona Madrigal (*1877) et Atilano Cruz Alvarado (*1901), prêtres mexicains martyrs (1928), canonisés en 2000, fêtés avec leurs compagnons le 21 mai ; Justino, curé, avait fondé les Sœurs Clarisses du Sacré-Cœur ; son vicaire Atilano n'avait que onze mois de sacerdoce.
B Jan Nepomucen Chrzan (1885-1942), prêtre polonais, torturé à Dachau, béatifié en 1999.
Bse Assunta Marchettti (1871-1948), cofondatrice italienne des Missionnaires de Saint-Charles-Borromée, béatifiée en 2014.
Bx Marcello Maruzzo (Tullio, *1929), prêtre franciscain italien, et Luis Obdulio Arroyo Navarro (*1950), laïc catéchiste guatémaltèque, victimes de la guérilla marxiste, béatifiés en 2018.
Aaron et Marie
14e siècle avant Jésus-Christ
Le Martyrologe romain mentionnait autrefois le 1er juillet trois personnages de l'Ancien Testament : Aaron et sa sœur Marie, et Esther. La récente version ne mentionne plus qu’Aaron, mais on dira quand même quelques mots ici sur cette Marie et, ailleurs, sur Esther.
* * *
Aaron appartenait à la tribu sacerdotale de Lévi, de trois ans le frère aîné de Moïse ; fils de Amram et de Yokhabed.
Lors des démarches auprès du Pharaon, Aaron fut chargé de parler au nom de Dieu et fut aux côtés de Moïse durant l'exode du peuple juif dans le désert en vue de la Terre Promise.
On peut relire avec fruit les épisodes du livre de l'Exode, des Nombres (Nb 20), du Deutéronome (Dt 10:6).
D’après les Nombres, Aaron est mort sur le mont Hor, dans le Negheb, près de Cadès ; d’après le Deutéronome, à Moséra, sans qu’il y ait vraie contradiction entre ces deux assertions, si on peut les prendre dans un sens métaphorique.
Aaron était investi du sacerdoce. Il a été le grand-prêtre de la nouvelle alliance. Malgré ses fautes, qui lui ont fermé l’accès à la Terre Promise, il reste digne d’être célébré hautement par le livre de l’Ecclésiastique (Si 45:7-27) ou par l’Epître aux Hébreux (He 7:11).
Les Grecs fêtent ensemble, au 20 juillet, Elie et Elisée, Moïse et Aaron.
* * *
Marie, la sœur aînée de Moïse et Aaron, est mentionnée dans les livres de l'Exode et des Nombres.
C’est elle qui “surveille” la nacelle où son petit frère Moïse a été laissé sur les eaux du Nil, et qui, sur l’invitation de la fille du Pharaon, appelle leur mère pour allaiter l’enfant qui pleure (Ex 2:4-7).
Après le passage de la Mer Rouge, on la voit chantant le cantique de Moïse en s'accompagnant du tympanon (Ex 15:20-21).
Elle eut un moment la lèpre, en punition divine de la pensée orgueilleuse qu’elle eut contre son frère Moïse, mais dont elle guérit sur la prière de Moïse lui-même (Nb 12).
Elle mourut au campement de Cadès (Nb 20:1), peu avant la mort de Aaron.
D’après saint Jérôme, on voyait encore son tombeau à Cadès.
Dans le livre du Coran, à la sourate XIX, il est question d’une Marie, vierge à qui est promis un enfant, et qu’on donne comme la sœur d’Aaron (v.29). Il y a là une confusion manifeste entre la sœur de Moïse et la mère de Jésus.
Comme on l’a dit au début, Aaron seul est mentionné le 1er juillet au Martyrologe.
Esther
5e siècle avant Jésus-Christ
Lorsque Cyrus eut autorisé les Juifs à rentrer en Terre sainte, plusieurs préférèrent rester en exil où ils avaient leurs habitudes et leur confort.
A Suse, la capitale perse, vivait un Juif nommé Mardochée, de la race de Benjamin. Il élevait une jeune parente, Edissa, qui devait devenir célèbre sous le nom perse d’Esther (= astre). Comme elle était fort belle, il la présenta au concours pour le remplacement de la reine Vasthi. Elle conquit le roi Assuérus. Mardochée eut une place importante à la Porte du Prince.
Mais un ministre antisémite obtint d’Assuérus un décret d’extermination contre les Juifs. Beaucoup convoitaient en effet leurs richesses. On le voit, l’Histoire n’a pas retenu la leçon de ce récit.
Dénoncé par Esther, le ministre fut pendu, en suite de quoi les Juifs se permirent de massacrer leurs ennemis.
Toute cette histoire se trouve au livre d’Esther, dans la Sainte Ecriture. On y trouvera en particulier la prière confiante de Mardochée et celle d’Esther, qui appellent le secours de Dieu (Est 4).
Autrefois, la reine Esther était mentionnée au 1er juillet dans le Martyrologe.
Martinus de Vienne
† 3e siècle
On a présenté ce troisième évêque de Vienne en Gaule comme un disciple des Apôtres.
On n’en connaît cependant pas les dates, mais nous avons un repère : son successeur, Verus, était présent au concile d’Arles de 314. Il est donc difficile de penser que Martinus ait connu les Apôtres.
Il fut certainement un authentique disciple, par sa fidélité aux enseignements apostoliques, mais il n’a probablement pas vécu avant la fin du deuxième siècle.
Saint Martinus de Vienne est commémoré le 1er juillet dans le Martyrologe Romain.
Domitianus du Bugey
347-440
D’après une ancienne tradition, Domitianus naquit vers 347 à Rome, de Philippus et Marcianilla.
Elevé dans une école chrétienne, il perdit ses parents qui furent mis à mort par des hérétiques ariens.
Convaincu de la vanité du monde, il affranchit ses serviteurs, vendit ses biens et distribua l’argent aux pauvres. Il se retira dans quelque monastère.
En 426, il vint à Marseille, passa à l’abbaye de Lérins et séjourna quatre ans auprès de l’archevêque d’Arles.
En 430, il alla trouver s.Eucher de Lyon (v. 16 novembre), qui lui indiqua un endroit solitaire pour s’y établir : ce fut Axance (auj. Bourg-Saint-Christophe), où il érigea un oratoire et planta un jardin avec une vigne.
Trop de disciples dérangeaient sa solitude et sa modestie : il s’éloigna, mais les disciples affluèrent encore ; on construisit deux oratoires, puis un monastère. Domitianus n’y venait que la nuit, passant la journée dans une cabane solitaire.
Il gagna à la doctrine trinitaire un seigneur arien, qui lui accorda de grands terrains, où s’éleva une abbaye.
Domitianus annonça la date de sa mort, qui advint le 1er juillet 440.
C’est près de cette abbaye que fut assassiné s.Rambert (v. 13 juin), dont le nom a été donné au bourg : Saint-Rambert-en-Bugey.
Saint Domitianus du Bugey est commémoré le 1er juillet dans le Martyrologe Romain.
Thierry du Mont d’Or
† 533
Thierry (Theodoricus) naquit à Auménancourt-le-Grand (Marne), d’un père nommé Macard et adonné au brigandage.
Il eut la grâce de ne pas suivre la voie que lui montrait son père et, quand celui-ci voulut le marier, Thierry exprima à son épouse le désir de conserver sa virginité ; il cherchait même à persuader celle-ci d’entrer dans quelque monastère, mais en vain.
Thierry fit ses adieux à cette épouse et s’en alla trouver à Reims s.Remi (v. 13 janvier). Sur le conseil de celui-ci, Thierry alla avec une certaine abbesse nommée Suzanne en-dehors de Reims pour y fonder un monastère, au Mont Or (Hor).
S.Remi ordonna prêtre Thierry, qui fut bientôt entouré de nombreux disciples. Parmi ceux-ci, vint Macard lui-même qui, touché par la grâce de la conversion, avait rejeté sa vie désordonnée et venait humblement se mettre sous la direction de son fils.
Un miracle retentissant se produisit bientôt. Le roi Thierry Ier était gravement malade d’un œil ; il fit venir Thierry, qui le guérit par une onction d’huile sainte. Le souvenir de ce bienfait fit naître l’habitude pour les rois, après leur sacre à Reims, d’aller manger à l’abbaye du Mont d’Or.
Thierry mourut en 533.
L’abbaye Saint-Thierry disparut en 1776.
Saint Thierry du Mont d’Or est commémoré le 1er juillet dans le Martyrologe Romain.
Eparchius d’Angoulême
504-581
Eparchius (devenu Cybard en français), naquit à Trémolat (Dordogne), de riches parents, Felix Oriolus et Principia.
A sept ans, il fut envoyé à Périgueux, chez son grand-père Felicissimus, qui s’occupa de son instruction et en fit un (bien jeune) chancelier.
Cybard n’avait que quinze ans et voulut absolument quitter le monde : il s’enfuit dans une abbaye - qui n’existe plus depuis longtemps - dont le nom de Sedaciacum peut faire penser à Seyssac.
L’abbé mit l’adolescent à l’épreuve, lui enjoignant de faire tous les travaux de la communauté : vigne, jardin, etc. Cybard obéissait en toute simplicité, mais ajoutait déjà des veilles, des jeûnes, et quelques miracles aussi, guérisons, délivrance de possédés. Bref, la population le vénérait déjà comme un Saint. Cybard s’enfuit.
Après un long périple, il finit par arriver à Angoulême, où l’évêque Aptone le reçut avec bienveillance et l’invita à s’arrêter là, ce que Cybard n’accepta qu’après en avoir reçu l’autorisation de son abbé. Aptone l’ordonna prêtre en 542 et l’accompagna dans la cellule qu’on lui avait préparée.
En passant devant la prison, Cybard obtint par sa prière l’ouverture des portes et la libération des prisonniers, qui vinrent se réfugier dans l’église.
Il apprit un jour qu’un voleur était condamné à la pendaison. Il se mit en prière : la potence s’écroula, les chaînes se brisèrent, et le condamné vint tout repentant auprès de Cybard.
Des disciples se joignirent à Cybard, qu’on a pour cela parfois honoré du titre d’abbé. Le plus étrange de sa «règle», était qu’on ne devait pas travailler pour la nourriture ; Cybard citait s.Jérôme : La foi n’a pas peur de la faim. Il priait, et les fidèles apportaient de quoi manger.
Lui même était d’une sobiété extrême, au point qu’on ne le voyait jamais boire ou manger.
Les miracles furent très fréquents du vivant de Cybard et des témoins oculaires les ont racontés. Ils continuèrent encore après la mort de Cybard.
Cette vie toute particulière aurait duré quarante-quatre ans. Cybard mourut dans la paix en 581.
Saint Eparchius d’Angoulême est commémoré le 1er juillet dans le Martyrologe Romain.
Carilefus
† 590
Carilefus (ou Areleffus, dont on a fait Calais en français) vécut, dit-on, au 6e siècle.
Les historiens n’estiment pas beaucoup les rares documents qu’on a sur lui, les trouvant trop tardifs et probablement embellis. Mais admettons qu’ils peuvent provenir de souvenirs historiques réels.
Calais aurait été moine à l’abbaye de Menat (Puy-de-Dôme), séjourna ensuite à celle de Micy (Orléans), avant de se fixer dans le Maine, où il fonda un monastère sur l’Anille ; il s’y développa le bourg de Saint-Calais.
Calais mourut vers 590.
L’abbaye de Saint-Calais fut dès le siècle suivant considérée comme l’une des plus importantes et anciennes du Vencômois.
Les Vikings envahisseurs dévastèrent l’abbaye et le bourg au 9e siècle ; reconstruite et fortifiée, l’abbaye fut à nouveau prise d’assaut au 15e siècle et pillée, par deux fois, par les Anglais ; au 16e elle fut incendiée par les Huguenots ; la Révolution y produisit à son tour ses dévastations et les bâtiments furent réquisitionnés par la ville.
Saint Calais est commémoré le 1er juillet dans le Martyrologe Romain.
Golven de Saint-Pol-de-Léon
540-616
Golven (Goulven) serait né vers 540 à Plouider (Finistère), de parents immigrés bretons, Glaudan et Gologuenn.
Devenu orphelin, il fut recueilli paternellement par un propriétaire local, Godian. Golven grandit déjà dans la recherche de la sainteté, jeûnant au pain et à l’eau, étudiant, et prêchant l’Evangile. Déjà des miracles attestaient sa sainteté.
Golven se retira dans la solitude, avec son compagnon Maden. Les miracles continuèrent, au point que, à la recherche d’un homme digne et capable, on choisit Golven pour être évêque, en 602, dit-on. Mais il s’était absenté à Rome, pour tenter d’éviter ce choix ; là-dessus, on dit qu’il visita assidûment son diocèse, et qu’il fut même chargé plus tard de celui de Rennes.
Il y a un problème de datation et de vérité historique, car le diocèse de Saint-Pol-de-Léon ne recense un évêque Golven qu’au 10e siècle, tandis que celui de Rennes en a, peut-être, un entre 605 et 612 ; la question se pose aussi en ce qui concerne des relations amicales de Golven avec le comte Even, qui vivait aussi au 10e siècle. Y a-t-il eu deux personnages ?
Quelques années avant sa mort, Golven se retira, dit-on, à La Motte-Mérioul, en anachorète, pour s’adonner à la prière et se préparer à la mort. Il sut d’avance le jour de son décès : la maladie s’abattit sur lui et il rendit son âme à Dieu vers 616.
D’autres miracles advinrent sur sa tombe, à Rennes.
Saint Golven est commémoré le 1er juillet dans le Martyrologe Romain.
Montfort Scott
?-1591
Montfort était né dans le Norfolk (Angleterre).
En 1574, il vint au Collège anglais de Douai pour se préparer au sacerdoce. Ce Collège avait été transféré de Reims et Montfort en fut un des tout premiers élèves.
Il étudia la théologie et fut ordonné sous-diacre en 1575.
Cette même année, il accompagna en Angleterre Dominic Vaughan (on ne dit pas qui était ce dernier ni quelle était sa mission). Montfort et Dominic furent arrêtés à Essex en décembre 1576. Vaughan était un faible, et révéla des noms de Catholiques de Londres et d’Essex, mais heureusement, ils furent tous remis en liberté après leur interrogatoire.
Montfort retourna alors à Douai en mai 1577 ; il fut ordonné prêtre à Bruxelles et envoyé en mission en Angleterre. Le bateau fut attaqué par des pirates, et si Montfort put s’échapper, il perdit une partie de ses affaires.
Son apostolat, très actif, se déroula dans le Kent (1580), en Norfolk et Suffolk (1583), Lincolnshire et Yorkshire (1584) ; cette année-là, on dénonça des personnes qui avaient reçu de lui des chapelets bénis.
Arrêté à York, il fut conduit à Londres, où il resta prisonnier pendant sept années. Un ami put payer une forte amende pour obtenir sa libération, à condition qu’il laissât la région, mais Topcliffe le fit immédiatement rechercher et arrêter. Dans l’intervalle, Montfort avait rejoint des Catholiques à Wisbech Castle.
Jugé le 30 juin 1594, il fut condamné pour être prêtre et se trouver illégalement dans la région.
Son martyre eut lieu à Fleet Street (Londres) le 1er juillet 1591 et il fut béatifié en 1987.
George Beesley
1562-1591
George Beesley (ou Bisley) était né vers 1562 à The Hill (Goosnargh, Lancaster, Angleterre), au sein d’une famille traditionnellement catholique.
Il reçut le sacerdoce au Collège anglais de Reims en 1587 et repartit l’année suivante en Angleterre, le 1er novembre.
Il se distingua par son courage, avec sa stature d’athlète jeune et fort.
Capturé en 1590, il fut torturé au point d’être réduit à un véritable squelette, endurant ces douleurs avec une force invincible et résista à toutes les pressions par lesquelles on voulait lui faire trahir d’autres Catholiques.
Condamné pour le seul délit d’être prêtre, il fut pendu à Fleet Street (Londres) le 1er juillet 1591.
Ses derniers mots furent : Absit mihi gloriari nisi in Cruce Domini nostri Iesu Christi (Que je n’aie pas d’autre motif de gloire que la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, Ga : 6-14) puis, après un instant : Mon bon peuple, je supplie Dieu de t’accorder toute félicité.
Le même jour fut aussi supplicié un autre prêtre, Montfort Scott.
Ces deux prêtres furent béatifiés en 1987.
Thomas Sprott (Parker)
1571-1600
Thomas était né vers 1571 à Skelsmergh (Kendal, Westmoreland, Grande-Bretagne).
Il reçut le sacerdoce à Douai en 1596 et fut immédiatement envoyé dans son pays.
Il signa la lettre au pape (1598), concernant la création d’un archiprêtré.
Arrêté et condamné pour avoir osé être prêtre et célébrer en Grande-Bretagne, il fut exécuté à Lincoln le 1er (ou le 11) juillet 1600.
Il a été béatifié en 1987.
Thomas Hunt (Benstead)
1573-1600
Thomas Hunt était né vers 1573 à Norfolk (Grande-Bretagne).
Il fut ordonné prêtre au Collège anglais de Séville.
Une première fois emprisonné à Wisbach, il put s’échapper avec cinq autres Religieux.
De nouveau arrêté avec d’autres prêtres, ils furent suspectés pour avoir dans leurs malles les Saintes Huiles et des Bréviaires.
Au jugement, il n’y eut aucune autre preuve de leur sacerdoce, puisqu’ils restèrent tenacement muets et n’ «avouèrent» rien concernant leurs activités sacerdotales. Mais le juge força les jurés à les déclarer coupables.
Fait étonnant : le juge mourut de façon tout-à-fait inexplicable, seize jours après ce jugement.
L’abbé Thomas Hunt fut exécuté à Lincoln le 1er (ou le 11) juillet 1600, et fut béatifié en 1987.
Thomas Maxfield
1580-1616
Le vrai nom de famille de Thomas était Macclesfield.
Il naquit vers 1580 à The Mere (Enville, Staffordshire, Angleterre).
C’était un des plus jeunes fils de William Wacclesfield de Chesterton et Maer et Aston, et d’Ursula.
Ce William Wacclesfield était un catholique fermement convaincu, qui cacha des prêtres (dont son propre frère, Humphrey) et fut pour cela condamné à mort en 1587. Comme il y a un autre Martyr nommé William Maxfield, décédé en prison en 1608, certains pensent qu’il s’agit du même personnage, d’autres pensent que non.
Pour revenir à Thomas, il alla étudier au Collège anglais de Douai en 1602, dut revenir en Angleterre en 1610 à cause de sa santé et repartit en 1614 à Douai, où il fut ordonné prêtre. On pourra au passage noter le courage et la persévérance de ce jeune homme, qui ne craignait aucun danger pourvu d’accéder au sacerdoce.
L’année suivante, il arrivait à Londres, mais fut arrêté trois mois après et atterrit au Gatehouse de Westminster. Après huit mois de prison, il tenta de s’échapper avec une corde depuis la fenêtre de sa cellule, mais il fut repris à peine il mit pied à terre. C’était à minuit du 14-15 juin 1616. On le mit d’abord aux fers en cellule d’isolement pendant soixante-dix heures, toujours au Gatehouse, d’où on le transféra le 17 juin suivant à Newgate ; là, il fut au milieu des pires brigands, dont il ramena deux à la foi.
Le 26 juin, il fut jugé à Old Bailey et, le 27, fut condamné à mort pour le grave délit d’être prêtre.
L’ambassadeur d’Espagne alors fit tout son possible pour le faire absoudre, ou au moins commuer la peine. N’arrivant à rien, il fit organiser une adoration du Saint-Sacrement dans sa chapelle, durant toute la dernière nuit de la vie du Martyr.
Au matin du 1er juillet, jour de l’exécution, beaucoup d’Espagnols suivirent le cortège du Martyr en direction de Tyburn, sans s’occuper des railleries des badauds ; au contraire, ils décorèrent de guirlandes et d’herbes variées la potence et le terrain.
Le chef de la police ordonna de couper la corde et de ramener à terre le Condamné tandis qu’il était encore bien vivant, juste après l’instant de la pendaison, mais les protestations de la foule obtinrent qu’au moins le Martyr fût vraiment mort avant qu’on procédât à l’odieuse éviscération.
Thomas Maxfield a été béatifié en 1929 parmi cent-sept Martyrs d’Angleterre et du Pays de Galles.
Jean-Baptiste Duverneuil
1737-1794
Ce prêtre était né probablement en 1737 à Limoges (Haute-Vienne).
C’était un carme d’Angoulême, dont le nom de religion était Léonard.
Il fut arrêté dans la vague anticléricale de la Révolution et conduit aux pontons de Rochefort.
A bord du Deux Associés qui ne partit jamais, le père Duverneuil fut soumis aux conditions inhumaines de détention de tous ces prêtres réfractaires. Un des rescapés, témoin de toutes ces atrocités, put écrire du père Duverneuil qu’ il avait entre autres vertus beaucoup d’assiduité à la prière, et un zèle ardent pour le maintien de la religion. Il ignorait absolument les timides ménagements du respect humain : il n’y avait ni menaces, ni dangers qui pussent lui lier la langue, et l’empêcher de reprendre avec force les blasphémateurs, quelle que fût l’autorité dont ils étaient revêtus, et le pouvoir qu’ils avaient de le punir de sa liberté. L’insuffisance de la nourriture contribua plus qu’aucune autre cause à sa mort.
Ce saint prêtre mourut le 1er juillet 1794.
Il fut béatifié, avec ses Compagnons, en 1995.
Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie
1756-1794
Huitième des neuf enfants de Yrieix-Jean Labrouhe de Laborderie, Pierre-Yrieix naquit à Saint-Yrieix (Haute-Vienne) le 24 mai 1756.
Le père de ces trois filles et six garçons avait épousé Louise de Jarrige de la Morélie et était avocat au parlement de Bordeaux, avant de devenir maire de Saint-Yrieix.
Pierre-Yrieix fut ordonné prêtre et nommé chanoine de Saint-Yrieix.
Arrêté dans la vague anticléricale de la Révolution, il se retrouva à bord du Deux-Associés aux pontons de Rochefort, où presque tous ces prêtres moururent des conditions inhumaines dans lesquelles ils étaient entassés.
Un des rares rescapés de ces pontons écrivit de lui que c’était un très bon prêtre, fort régulier, appliqué à l’étude, très dur à lui-même, fort aumônier, rempli, en un mot, de l’esprit et des vertus de son état, qu’il honora constamment par la pureté de ses mœurs et une grande délicatesse de conscience. Il avait reçu, entre autres dons de la grâce, l’esprit de prière. Il périt d’une fluxion de poitrine, maladie très rare parmi nous, tandis que nous demeurâmes sur les vaisseaux.
L’abbé Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie mourut ainsi le 1er juillet 1794, à trente-huit ans, et fut béatifié avec ses Confrères en 1995.
Antonio Rosmini
1797-1855
Né le 25 mars 1797 à Rovereto (Italie NE, alors dans l’empire austro-hongrois) au sein d’une famille noble, Antonio passa le baccalauréat au lycée impérial avec la mention Eminent dans toutes les matières, ainsi que l’appréciation fort élogieuse : doté d’une intelligence fulgurante.
Il entra au séminaire à Pavie puis à Padoue, et fut ordonné prêtre en 1821.
Il reçut à Padoue le doctorat en théologie et en droit canonique (1822).
Introduit plus tard auprès du pape Pie VIII, il en reçut le conseil de se consacrer à la rédaction de livres.
En 1828 il fonda un nouvel institut : l’Institut de la Charité, dont les membres sont aussi appelés Pères rosminiens.
Il eut la hardiesse de publier deux ouvrages : Les Cinq Blessures de la Sainte Eglise et La Constitution de la Justice Sociale, âprement critiqués par certains Jésuites, qui réussiront même à les faire condamner par le Vatican.
En 1834, il fut un an curé de paroisse à Rovereto, puis reçut plusieurs missions papales en Angleterre et au Piémont.
En 1848, sur invitation du roi du Piémont, Rosmini invita le pape Pie IX à présider une confédération d’états italiens ; mais le roi voulait aussi entraîner le pape dans la guerre contre l’Autriche : Rosmini alors renonça à sa mission.
Il resta près du pape, et il semblait devoir être créé cardinal. Le pape le nomma consulteur pour la définition du dogme de l’Immaculée Conception. Il accompagna le pape dans son exil à Gaète, mais le quitta lorsque l’entourage papal parla de soutenir le pape par des armées étrangères.
Le père Rosmini accepta humblement la condamnation de ses ouvrages, et se retira à Stresa, où cependant il apprit que la censure était enfin levée (1854). Peu après, il mourut le 1er juillet 1855.
La controverse continua cependant, et le pape interdit même d’enseigner certaines propositions extraites des ouvrages en question.
Mais le temps fit son ouvrage et Antonio Rosmini fut réhabilité en 2001. Le pape en reconnut l’héroïcité des vertus.
Antonio Rosmini a été béatifié en 2007, son dies natalis étant au 1er juillet.
L’institut de la Charité est composé de prêtres et de laïcs, destinés à prêcher, à s’occuper de la jeunesse et, plus largement, à œuvrer là où doit se manifester la charité chrétienne. Après l’Italie et l’Angleterre, l’institut se développa aussi en France et en Irlande, en Nouvelle Zélande, au Kénya et en Tanzanie, en Inde, au Vénézuéla.
Nazyu Falzon
1813-1865
Né le 1er juillet 1813 à Valletta (île de Malte), Nazyu (Ignace) était le fils d’un juge, Giuseppe Francesco, et de la fille d’un juge, Maria Teresa De Bono; il avait trois frères : Calcedonio, Francesco, Antonio ; tous quatre furent hommes de Droit, les deux aînés se firent prêtres.
Nazyu reçut les ordres mineurs à dix-huit ans, fut reçu docteur en droit civil et en droit canonique, et commença bientôt à enseigner le catéchisme aux enfants de son pays. Frappé par la pauvreté de tant de gens, il leur distribuait même les ressources de sa famille, provoquant parfois le mécontentement de ses frères. Humblement soumis à la volonté de son père, il ne reçut pas les ordres majeurs et resta clerc, en même temps qu’avocat, se donnant totalement à l’apostolat au milieu des pauvres, défendant leurs justes droits gratuitement.
Il travailla au milieu des soldats et des marins britanniques en stationnement à Malte, recevant même chez lui ceux qui étaient davantage intéressés par son enseignement. Puis il leur trouva une maison à Valletta. Il leur écrivit de petits ouvrages dans leur langue et devint connu dans toute l’île, où il se donnait passionément à la célébration des mariages, baptêmes et funérailles. Il amena à la foi catholique plusieurs centaines de Protestants, ainsi que quelques Arabes et Juifs.
Profondément dévot de l’Eucharistie, qu’il recevait chaque jour, il fit en sorte que la domestique de sa famille eût la possibilité elle aussi d’assister et de communier à la messe quotidienne. Chaque jour il priait le Chemin de la Croix. On le vit plus d’une fois élevé en état de lévitation, en extase.
Dévot de la sainte Mère du Christ, il priait chaque jour aussi l’office de la Sainte Vierge et le rosaire.
Malade du cœur, il mourut à Valletta le jour de son cinquante-deuxième anniversaire, comme il l’avait prédit, le 1er juillet 1865, et fut béatifié en 2001.
Le miracle reconnu pour cette béatification fut la guérison totale et durable d’un malade atteint de cancer.
Zhang Huailu
1843-1900
Nous savons, d’après notre Catéchisme, qu’une personne qui n’a pas encore reçu le sacrement du baptême, peut cependant en recevoir la grâce par le baptême de sang, c’est-à-dire par le martyre, si cette personne confesse le Nom du Christ.
C’est ce qui arriva à ce catéchiste chinois, Zhang Huailu, né à Zhukotian (Hengshui, Hebei, Chine) en 1843. Son nom peut aussi être orthographié en Chang Huai-lu ou aussi Tchang-Hoai-Lou.
Il n’était pas encore baptisé, et ne portait pas encore de prénom «latin», comme ce fut le cas des baptisés chinois.
Zhang Huailu fut martyrisé le 1er (ou peut-être le 9) juillet 1900, lors de la révolte des Boxers, au village de Zhang Hyaila (Jieshui, Hunan). Il n’eut que le temps de dire qu’il était chrétien et de faire son signe de croix.
Le Martyrologe mentionne son dies natalis au 1er juillet, puis aussi le 9 juillet, jour de la fête des Martyrs chinois. Ailleurs, le dies natalis est au 9 juillet.
Il fut béatifié en 1955, et canonisé en 2000.
Justino Orona Madrigal
1877-1928
Justino naquit à Acoyal (province de Jalisco, Mexique) le 14 avril 1877.
Prêtre, il fut curé de Cuquio (province de Jalisco, diocèse de Guadalajara) et fonda la Congrégation des Sœurs Clarisses du Sacré-Cœur.
Quand survint la persécution, il préféra rester au milieu de ses fidèles, au péril de sa vie, malgré les interdictions gouvernementales de célébrer publiquement la Messe et les Sacrements.
Avec son fidèle vicaire, Atilano Cruz, il s’était réfugié dans un ranch nommé “le Ranch des Croix”, près de Cuquio. En pleine nuit, la maison fut assaillie par des hommes des troupes gouvernementales. Il ouvrit la porte de sa chambre en criant : Vive le Christ Roi, à quoi il lui fut répondu par une pluie de balles.
Le père Justino s’écroula, martyr, ce 1er juillet 1928, suivi de son vicaire Atilano, qui n’avait que onze mois d’ordination sacerdotale.
Tous deux sont commémorés au Martyrologe le 1er juillet, après avoir été béatifiés en 1992 et canonisés en 2000.
Leur fête commune, cependant, est le 21 mai au calendrier.
Atilano Cruz Alvarado
1901-1928
Né le 5 octobre 1901, le petit Atilano Cruz Alvarado s’occupait du bétail, à Ahuetita de Abajo (Mexique), son village natal
A dix-sept ans, il commence ses études en vue de parvenir au sacerdoce. Il est ordonné prêtre en 1927 : à cette époque, être ordonné prêtre pouvait être le crime le plus grave que pût commettre un Mexicain. Mais Atilano en était immensément heureux et débordait de joie.
A ce moment, la persécution du gouvernement mexicain contre l’Eglise catholique est à son comble. Peu après son ordination, Atilano remplace un martyr, Toribio Romo Gonzalez, qui vient d’être exécuté par les soldats.
Le 29 juin 1928, il rejoint le père Justino Orona à la paroisse de Cuquio. Ils prient, ils s’entretiennent de la situation de la paroisse.
Peu de temps auparavant, le père Atilano avait écrit : Notre Seigneur Jésus Christ nous invite à l’accompagner dans sa passion.
Une nuit qu’ils se sont réfugiés au Ranch des Croix, une troupe armée vient assaillir le ranch. Après que le père Justino est abattu, au petit matin du 1er juillet 1928, le père Atilano se réveille et attend dans son lit le moment de son sacrifice ; il est vite découvert et abattu à son tour : il n’a pas vingt-sept ans, et tout juste onze mois de sacerdoce.
Le jeune père Atilano Cruz sera béatifié en même temps que son curé Justino, et aussi que Toribio Romo, en 1992, et successivement canonisé en 2000.
Tous les martyrs mexicains de cette période sont fêtés ensemble le 21 mai, tandis que chacun est commémoré à son dies natalis dans le Martyrologe : Justino et Atilano, le 1er juillet.
Jan Nepomucen Chrzan
1885-1942
Polonais, ce prêtre était né le 25 avril 1885 à Gostyczyna (Wielkopolskie), dans une famille qui eut sept enfants.
Après ses études à l’Ecole Royale de Ostrow, il obtient son diplôme en 1906.
Puis il fréquente les séminaires de Poznan et Gnieżno, et reçoit le sacrement du sacerdoce en 1910.
En 1941, il est arrêté par les Nazis et déporté à Dachau, où il porte le numéro 28097.
C’est là qu’il meurt le 1er juillet 1942, à la suite des mauvais traitements qu’il y subit. Son corps fut brûlé.
Jan Nepomucen Chrzan est au nombre des cent-huit Martyrs polonais béatifiés en 1999 et fêtés en Pologne le 13 juin.
Il est inscrit au 1er juillet dans le Martyrologe.
Assunta Marchetti
1871-1948
Elle vit le jour à Lombrici di Camariore (Lucques, Toscane, Italie), de parents pauvres, qui lui donnèrent au baptême le nom de Assunta, car elle était née le 15 août, fête de l’Assomption.
Son grand frère, Giuseppe, fut un des principaux collaborateurs de Giovanni Battista Scalabrini (v. 1er juin).
Attirée dès l’enfance par la vie religieuse, Assunta dut d’abord s’occuper de sa mère malade, de son père également qui mourut prématurément.
Encouragée par son frère, elle se présenta au fondateur Giovanni Battista Scalabrini et partit bientôt avec des Compagnes pour le Brésil. Elles se constituèrent ainsi en Servantes des Orphelins et des Abandonnés, plus tard appelées Sœurs Missionnaires de Saint-Charles ou aussi plus simplement Scalabriniennes.
C’était en 1895 ; l’année suivante mourait déjà don Giuseppe, frappé de typhoïde, à vingt-sept ans.
La Mère Assunta guida son petit groupe fidèlement et saintement.
Elle se blessa la jambe un jour qu’elle allait assister un malade. Ce fut pour elle le commencement de longues années de souffrances.
Madre Assunta mourut dans l’orphelinat de Saõ Paulo (Brésil), le 1er juillet 1948.
Sa cause de béatification a été présentée ainsi que celle de son frère, don Giuseppe. Madre Assunta sera béatifiée la première, en 2014.
Marcello Maruzzo
1929-1981
Marcello et son frère jumeau Daniel naquirent le 23 juillet 1929 à Lapio (Arcugnano, Vicenza, Vénétie, Italie NE), dans une famille de modestes cultivateurs, très chrétiens ; leur père était en même temps cordonnier.
Ils firent leurs études chez les Pères franciscains.
En 1945 les deux jumeaux entrèrent ensemble chez les Franciscains, près de Venise, et firent leur profession le même jour, en 1951. Daniel prit alors le nom de Lucio, Marcello celui de Tullio.
C’est aussi le même jour qu’ils furent ordonnés prêtres en 1953, par Mgr Angelo Roncalli, le futur pape Jean XXIII, aujourd’hui canonisé (v. 3 juin). A partir de ce moment, nous perdons la trace du père Lucio.
La première obédience (mission) du jeune prêtre Tullio fut de s’occuper d’orphelins de guerre au couvent San Nicola du Lido.
En 1960, le père Tullio fut envoyé au Guatemala, d’abord en paroisse à Puerto Barrios, puis dans le vicariat d’Izabal, où il se dévoua pour la cause des plus pauvres, un dévouement qui se réclamait de la justice évangélique, et non de la révolte communiste. Le père Tullio réclamait justice en faveur des pauvres paysans qui se voyaient privés du fruit de leur travail par les grands propriétaires terriens.
Le 1er Juillet 1981, alors qu’il était accompagné par un laïc, Luis Obdulio Arroyo Navarro, lui-même tertiaire franciscain, des membres de la guerilla marxiste les enlevèrent et les assassinèrent près de Quiriguá.
Les deux Martyrs, béatifiés en 2018, seront commémorés au Martyrologe le 1er Juillet.
Luis Obdulio Arroyo Navarro
1950-1981
Luis était né le 21 juin 1950 à Quiriguá (Guatemala) et portait le nom du Saint du jour, s.Luigi Gonzaga.
On connaît pour le moment fort peu de choses sur son éducation et sa formation.
On sait qu’il devint chauffeur à la mairie de son pays, Los Amates.
C’est là qu’il rencontra le père Tullio Maruzzo, dont il devint un très fidèle soutien.
En 1976, Luis entra dans le Tiers-Ordre franciscain. Il était désormais assez formé pour être lui-même catéchiste.
Il accompagnait le père Tullio dans ses déplacements, tout en sachant bien que sa présence auprès du Religieux pouvait lui coûter cher.
Le 1er Juillet 1981, au retour d’une réunion dans le cadre des Cursillos de Cristianidad, Luis et le p. Tullio furent enlevés par des membres de la guerilla marxiste, qui les assassinèrent près de Quiriguá.
Les deux Martyrs, béatifiés en 2018, seront commémorés au Martyrologe le 1er Juillet.