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8 juillet 2022 5 08 /07 /juillet /2022 23:00

09 JUILLET

 ?

SS Zénon et Cyrille, martyrs en Mésie.

Ste Procule, vierge et martyre à Gannat.

III.

Ste Anatolie et s. Audax, martyrs près de Rieti, lui soldat converti par elle.

IV.

SS Patermuthe, Coprès, Alexandre, martyrs à Alexandrie ; les deux premiers étaient moines, le dernier soldat.

S Brice, évêque à Martula.

VI.

S Auremonde, abbé à Mairé-l'Evescault.

S Paul, évêque à Sens (ou Saint étranger vénéré là).

VII.

Ste Everilde, vierge anglaise.

IX.

S Hérumbert, évêque à Minden.

XV.

Bse Giovanna Scopelli, carmélite à Reggio Emilia.

XVI.

B Adrian Fortescue, laïc anglais, cousin de Anne Boleyn, tertiaire dominicain, martyr.

SS 19 prêtres martyrs de Gorcum, pendus par les Calvinistes : Claes Pieck, Jeroen van Weert, Dirk van der Eem, Nicasius Janssen van Heeze, Willehad van Deem, Govaert van Melveren, Antoon van Hoornaar, Antoon van Weert, Frans de Roye (prêtres franciscains), Pieter van Assche, Cornelius van Wijk (profès franciscains), Jan Lenaerts (chanoine régulier augustin), Jan Heer (prêtre dominicain), Adriaan van Hilvarenbeek, Jaak Lacops (prêtres prémontrés), Lenaert van Veghel, Claes Poppel, Govaert van Duynen, Andries Wouters (prêtres séculiers).

XVIII.

Ste Ursula (Veronica) Giuliani, abbesse clarisse à Città di Castello, mystique.  

Bses Marie-Anne (Mélanie) de Guilhermier et Marie-Anne (des Anges) de Rocher, ursulines, des trente-deux martyres d'Orange.

XIX.

S Yajin Hao Kaizhi, catéchiste chinois, exilé pendant vingt ans, martyr. 

B Luigi Caburlotto, prêtre de Venise, fondateur des Filles de Saint-Joseph, béatifié en 2015.

SS Gregorio-Maria Grassi, Francesco Fogolla, évêques franciscains italiens, martyrs en Chine, canonisés en 2000 et tous fêtés en ce jour ; ainsi que :

- deux prêtres et un frère franciscains : Elia Facchini (italien), Théodoric Balat et frère André Bauer (français) ; 

- sept franciscaines, dont trois françaises : Anne-Françoise Moreau (Marie de Saint Just), Irma Grivot (Marie Hermine de Jésus), Jeanne-Marie Kerguin (Marie de Sainte Nathalie) ; deux italiennes : Marianna Giuliani (Maria de la Paix), Clelia Nanetti (Maria Chiara) ; une belge : Anna Kaatje Dierkx (Marie Adolphine), une hollandaise : Paulina Jeuris (Marie Amandine) ; 

- cinq séminaristes : Ruowang Zhang Jingguang, Bodi Dong, Ruowang Wang Rui (seize ans), Fili Zhang Zhihe, Ruowang Zhang Huan ; 

- six tertiaires franciscains : Duome Shen Jihe, Ximan Chen, Baiduo Wu Anbang, Fangji Zhang Rong, Madi Feng De, Baiduo Zhang Banniu ; 

- trois domestiques : Yage Zhao Quanxin, Baiduo Wang Erman, Yage Yan Guodong.

- un catéchumène : Zhang Huailu.

XX.

Ste Amabile Visintainer (Paulina du Cœur de Jésus Agonizant, 1865-1942), de famille tyrolienne émigrée au Brésil, fondatrice des Petites Sœurs de l'Immaculée Conception, pour enseigner le catéchisme et visiter les malades ; sur demande de l'évêque, elle déposa sa charge de supérieure et passa ses trente-trois dernières années dans l'effacement ; béatifiée en 1991, canonisée en 2002.

B Hieronim Chojnacki (Fidelis, 1906-1942), clerc capucin polonais, déporté à Dachau, martyr béatifié en 1999.

Bse Marija Petkovic (de Jésus Crucifié, 1892-1966), croate, fondatrice des Filles de la Miséricorde, pour la formation des jeunes et l'assistance aux personnes âgées, béatifiée en 2003.

Giovanna Scopelli

1428-1491

 

Giovanna Scopelli vit le jour à Reggio Emilia (Italie CN), de Simone et Catarina, qui eurent deux autres filles et un fils.

Jeune encore, elle eut la permission de vivre la règle carmélitaine, à laquelle elle ajoutait des mortifications : un cilice et une chaîne de fer.

Après la mort des parents, Giovanna fut recueillie par une pieuse personne et chercha un endroit pour y introduire la vie monastique. La population l’y aida et ainsi prit naissance le monastère de Notre-Dame du Peuple, qui fut plus tard rebaptisé Monastère des Blanches, en raison de l’habit des Religieuses.

Celles-ci, qui furent rapidement une vingtaine, l’élurent prieure ; elles s’engageaient à prier pour l’Eglise universelle.

Giovanna leur communiqua sa grande dévotion à la Très Sainte Vierge, consistant à lui tisser une tunique quotidienne, consistant en perpétuels Ave Maria (quelque quinze mille), séparés à chaque centaine par le Salve Regina ; le soir venu, on y ajoutait sept fois l’Ave, Maris Stella ou bien l’hymne O gloriosa Domina. Cette originale dévotion se maintint jusqu’en 1773.

On parle aussi de grâces extraordinaires reçues par Giovanna, sans trop préciser lesquelles. On connaît seulement deux «miracles» : la multiplication du pain pour le monastère, qui en manquait, et la conversion d’un jeune homme, certain Agostino, de l’hérésie albigeoise.

Giovanna connut aussi une longue période de sécheresse intérieure, dont elle sortit admirablement purifiée.

Elle mourut le 9 juillet 1491 en odeur de sainteté et l’on retrouva son corps intact l’année suivante ; elle fut béatifiée en 1773 et le Martyrologe la mentionne au 9 juillet.

Jean-Paul II parla d’elle comme une des meilleures représentantes italiennes du récent mouvement carmélitain.

 

 

Adrian Fortescue

1480 env. - 1539

 

Ce vaillant confesseur de la Foi était originaire de Ponsbourne, Hertfordschire (Angleterre SO). Il était de vieille famille, cousin par sa mère d’Ann Boleyn. Il épousa Ann Stonor, qui lui donna deux filles. Douze ans après la mort de son épouse, il épousa Ann Rede de Boarstall, qui lui donna trois fils.

Il se battit en France en 1513 et 1523 ; il fit partie de la suite de la reine Catherine d’Aragon lorsqu’elle vint à Calais au camp du Drap d’Or. Ce gentilhomme avait de la religion ; il se fit inscrire parmi les tertiaires des dominicains d’Oxford et parmi les Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, communément appelés ensuite Chevaliers de l’Ordre de Malte.

Dans le conflit qui mit aux prises Henri VIII et Rome, Sir Adrian se montra circonspect. Le 29 août 1534, il fut arrêté et emprisonné pour des raisons qui nous échappent. Il fut libéré vers le printemps de 1535 - année des martyres de Thomas More, de John Fisher, et des Chartreux (voir les fiches de ces Martyrs).

En février 1539, il fut de nouveau arrêté et envoyé à la Tour de Londres. Il fut condamné pour avoir refusé l’allégeance fort traîtreusement et mis la sédition dans le royaume.

Il était en bonne compagnie avec le cardinal Pole, Thomas Goldwel et le franciscain Guillaume Peto. Ce Père avait prêché devant Henri VIII et fait, à propos d’Achab, une allusion transparente au mariage illégitime du roi. Un lord déclara que Peto et son Père gardien Elstow méritaient d’être cousus dans un sac et jetés à la Tamise ; sur ce, Elstow de répliquer : Grâce à Dieu nous savons qu’on peut aller au ciel aussi bien par eau que par terre. Peto dut s’exiler sur le continent et mourut cardinal. Goldwel également mourut en exil. Pole trépassa en Angleterre (1558) pendant un bref retour en faveur du catholicisme.

Le bienheureux Adrian, lui, fut décapité avec Thomas Dingley le 9 juillet 1539. On ne sait pourquoi, ce dernier n’est pas inscrit parmi les compagnons de martyre d’Adrian.

Les Chevaliers de Malte ont honoré d’un culte Adrian Fortescue.

Béatifié en 1895, il est inscrit au 9 juillet dans le Martyrologe.

Les dix-neuf Saints Martyrs de Gorcum

 † 1572

 

Il est heureux de constater que les rapports entre Catholiques et Évangélistes (Protestants) soient devenus plus fraternels et respectueux qu’ils ne l’étaient dans le passé. Des rapprochements se font, des contacts existent, l’Esprit de Dieu est là, insinuant l’Amour de la Vérité dans les cœurs.

Ces progrès ne peuvent pas nous faire oublier certains faits historiques douloureux que même les descendants des protagonistes regrettent amèrement aujourd’hui.

Nous parlerons ici de dix-neuf prêtres, religieux et séculiers, qui vivaient dans les environs de la ville de Gorcum, au sud de la Hollande. Cette petite ville s’appelle habituellement Gorinchem.

En juin 1572, les partisans calvinistes prirent cette ville aux Espagnols. Il y avait là un couvent de franciscains et des prêtres séculiers qui furent indignement traités, par fanatisme et par cupidité : on voulait des vases sacrés, de l’or, de l’argent. 

Le 5 juillet, un ordre du grand amiral baron de la Marck transféra les prisonniers à Brielle, petite ville sur la Meuse, dans l’île de Voorne. Ils y débarquèrent le 7 au matin demi-nus, et ils furent moqués par la populace. Puis ils furent entassés dans un cachot souterrain peu éclairé, peu aéré, plein d’immondices.

Des ministres protestants parlaient de libération possible, s’ils rejetaient le dogme de la présence réelle dans l’Eucharistie. Les autorités s’offraient à les élargir, s’ils lâchaient le papisme. Le supérieur des franciscains était l’objet de propositions sournoises. Enfin un prêtre apostat de Liège fut chargé de mener les prisonniers à un couvent d’augustins ruiné, où il y avait des poutres qui feraient d’excellents gibets.

Au moment suprême, un prêtre apostasia, qui jusque là semblait solide ; au contraire, deux autres, qui avaient eu bien des faiblesses, moururent courageusement. 

Parmi les dix neuf victimes, il y eut onze franciscains, notamment le gardien du couvent de Gorcum, Claes Pieck, qui n’avait pas encore trente-huit ans, et dont la constitution était si délicate qu’une piqûre au doigt suffisait pour le faire défaillir ; ce fut pourtant lui qui contribua le plus à maintenir le courage des confesseurs de la foi ; il aimait répéter : Nous devons toujours servir Dieu dans la joie

Il y eut en outre :

- huit prêtres franciscains : Jeroen van Weert, Dirk van der Eem, Nicasius Janssen van Heeze, Willehad van Deem, Govaert van Melveren, Antoon van Hoornaar, Antonius van Weert, Frans de Roye ; 

- deux profès franciscains : Pieter van Assche, Cornelius van Wijk ;

Jan Lenaerts, chanoine régulier de Saint-Augustin, recteur du béguinage de Gorcum ; 

Jan Heer, dominicain, curé de Hoornaar ; 

Adriaan van Hilvarenbeek et Jaak Lacops, deux prémontrés, curé et vicaire de Monster, non loin de Brielle ; 

Lenaert van Veghel et Claes Poppel, curés de cette ville ; Govaert van Duynen et Andries Wouters, tous quatre prêtres séculiers.

La source principale de ces informations est Guillaume Estius, neveu de Nicolas Pieck.

Le culte de ces martyrs fut autorisé dès 1621. Ils furent béatifiés en 1675, et canonisés en 1867. Le Martyrologe les mentionne le 9 juillet.

 

 

Antoon van Hoornaar

† 1572

 

Nom latin : Antonius

Naissance : ? à Hoornaar (Pays-Bas)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Willehad van Deem

1482-1572

 

Naissance : 1482 en Schleswig-Holstein (Danemark, actuellement Allemagne)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Dirk van der Eem

1499-1572

 

Nom latin : Theodorus ou Theodoricus

Naissance : 1499 à Eem (Utrecht, Pays-Bas)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Jan Heer de Cologne

1500-1572

 

Nom latin : Johannes

Naissance : vers 1500 à Cologne (Allemagne)

Prêtre dominicain

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Govaert van Duynen

1502-1572

 

Nom latin : Godfridus (Gottfried)

Naissance : 1502 à Gorinchem (Pays-Bas)

Prêtre du diocèse d’Utrecht

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Jan Lenaerts

1504-1572

 

Nom latin : Joannes

Naissance : 1504 à Oisterwijk (Nord-Brabant, Pays-Bas)

Prêtre, chanoine régulier de Saint-Augustin, de la congrégation de Windesheim, confesseur des Moniales augustines.

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Govaert van Melveren

1512-1572

 

Nom latin : Godfridus (Gottfried)

Naissance : 1512 à Melveren (Sint-Truiden, Limbourg, Pays-Bas)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Jeroen van Weert

1522-1572

 

Nom latin : Hieronymus (Jérôme)

Naissance : 1522 à Weert (Limburg, Pays-Bas)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

 

 

 

Nicasius Janssen van Heeze

1522-1572

 

Naissance : 1522 à Heeze (Nord-Brabant, Pays-Bas)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Antoon van Weert

1523-1572

 

Nom latin : Antonius

Naissance : 1523 à Weert (Limbourg, Pays-Bas)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Lenaert van Veghel

1527-1572

 

Nom latin : Leonardus

Naissance : 1527 à ’s-Hertogenbosch (Nord-Brabant, Pays-Bas)

Prêtre du diocèse d’Utrecht

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Adriaan van Hilvarenbeek

1528-1572

 

Nom latin : Adrianus

Naissance : 1528 à Hilvarenbeek (Nord-Brabant, Pays-Bas)

Prêtre, de l’ordre des Prémontrés ; curé à Monster

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Pieter van Assche

1530-1572

 

Nom latin : Petrus

Naissance : 1530 à Asse (Vlaams-Brabant, Belgique)

Profès des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Claes Poppel

1532-1572

 

Nom latin : Nicolaus (Nicolaas)

Naissance : 1532 à Weelde (Anvers, Belgique)

Prêtre du diocèse d’Utrecht

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Claes (Nicolaas) Pieck

1534-1572

 

Naissance : 23 août 1534 à Gorinchem (Pays-Bas)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains, gardien du couvent de Gorcum

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Jaak Lacops

1541-1572

 

Nom latin : Jacobus

Naissance : 1541 à Oudenaerde (Flandre orientale, Belgique)

Prêtre, de l’ordre des Prémontrés, vicaire à Monster

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Andries Wouters

1542-1572

 

Nom latin : Andreas

Naissance : 1542 à Heinenoord (Pays-Bas)

Prêtre du diocèse de Haarlem

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Cornelius van Wijk

1548-1572

 

Naissance : 1548 à Wijk bij Duurstede (Utrecht, Pays-Bas)

Profès des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

 

 

Frans de Roye

1549-1572

 

Nom latin : Franciscus

Naissance : 1549 à Bruxelles (Belgique)

Prêtre des Frères Mineurs Franciscains

Martyre : 9 juillet 1572 à Brielle (Pays-Bas)

Béatification : 1675

Canonisation : 1867

 

Se reporter à la notice Gorcum (Martyrs)

Ursula Giuliani

1660-1727

 

Ursula vit le jour le 27 décembre 1660 à Mercatello sul Metauro (Urbino, Italie E), cinquième fille (certains disent septième, deux ayant pu mourir en bas âgedu capitaine Francesco et de Benedetta Mancini.

Se vie, peu connue, apparaît comme une succession de faits merveilleux.

Déjà, elle refusait le sein aux jours de jeûne ; à cinq mois, elle se mit à marcher toute seule pour aller vénérer un tableau figurant une image de la Sainte Trinité ; peu après, elle parlait, et pouvait reprocher à un marchand peu sincère : Soyez juste, car Dieu vous voit. Dès l’âge de deux ou trois ans, elle eut de fréquentes visions de Jésus et de Marie. Dans l’Hostie consacrée, elle voyait Jésus.

A la mort de la maman, les filles furent confiées à un oncle, tandis que le papa s’installait à Plaisance (le nom français de cette ville italienne dit bien quelles étaient les vraies attirances de cet homme mondain). Ursula n’était pas pour autant exempte de «caprices» : si elle aimait orner de petits autels, elle se refusait à toute tâche domestique, se déguisant, jouant à l’escrime avec les cousins, si bien qu’à quinze ans elle savait à peine lire.

Mais en même temps, elle cherchait à imiter davantage Jésus-Christ, s’imposant des souffrances inhabituelles pour une petite fille : elle se brûla la main sans broncher, exprès, dans le feu ; elle se flagellait avec une grosse corde ; elle avançait sur les genoux ; avec sa langue, elle marquait la terre de petites croix ; elle priait longuement les bras en croix ; et elle cherchait à donner à manger aux pauvres selon ce qu’elle trouvait.

Sa vie mystique n’était pas absente : en jouant à l’escrime, elle faisait parfois exprès de blesser vraiment son adversaire, quand elle «savait» qu’il était en quelque danger spirituel ou moral. 

De retour avec son père à Mercatello, elle intensifia la prière et demanda à entrer chez les Clarisses de Città di Castello. Elle y prit l’habit en 1677 (deux mois avant ses dix-sept ans), y fit la profession en prenant le nom avec lequel elle est restée si connue : Veronica, nom qui signifie vraie image, car Ursula voulait imiter en tout le Christ dans sa passion.

On dut la freiner dans ses austérités, car on la retrouva un jour inanimée. Mais elle obtint la permission de jeûner complètement pendant trois semaines. En 1693, le Christ lui remit la Couronne d’épines ; en 1697, elle reçut les stigmates du Christ aux mains, aux pieds et au côté…

Evidemment, on avertit le Saint-Office, qui réagit en interdisant à Veronica tout rapport avec les autres Consœurs, ne lui permettant d’assister à la Messe que le dimanche (et sans communier) ; elle qui était maîtresse des novices, non seulement fut déchargée, mais dut se soumettre à une sœur converse qui lui imposait ses ordres heure par heure ; ce régime dura au moins dix années, mais peu à peu on la laissa tranquille (mais pas le démon, qui la tentait, l’empêchait de prier, la culbutait).

Veronica fut réélue maîtresse des novices en 1704, et même abbesse en 1716 ; le monastère connut alors une période de grande évolution, même matérielle.

Par obéissance à l’évêque, elle écrivit un Journal quotidien de plus de vingt-mille pages en quarante-quatre volumes.

Il plut au Seigneur de concéder à Veronica les Fiançailles mystiques, à cette Vierge qui ne désirait que souffrir, et souffrir encore, pour ressembler davantage au Christ souffrant. De ses propres paroles, on sait que Dieu lui avait promis de libérer du Purgatoire autant d’âmes qu’elle voulait.

Le 6 juin 1727, elle souffrit d’apoplexie et sut que sa maladie durerait trente-trois jours. Effectivement, après avoir reçu le dernier Sacrement le 6 juillet, elle attendit pour mourir que son confesseur lui en intimât l’ordre : c’était exactement le vendredi 9 juillet 1727.

Veronica Giuliani fut béatifiée en 1804, et canonisée en 1893.

 

 

Marie-Anne-Madeleine de Guilhermier

1733-1794

 

Voir la notice générale Orange (Martyres d’) 1794

 

Née le 29 juin 1733 à Bollène (Vaucluse), elle entra chez les Ursulines, avec le nom de Sœur Sainte-Mélanie.

Elle fut condamnée le 9 juillet.

Martyrisée à Orange ce même 9 juillet 1794, elle fut béatifiée en 1925, en même temps qu’une trentaine d’autres Religieuses, la plupart Sacramentines ou Ursulines, et deux Bernardines.

 

 

Marguerite-Marie-Anne de Rocher

1755-1794

 

Voir la notice générale Orange (Martyres d’) 1794

 

Née le 20 janvier 1755 à Bollène (Vaucluse), elle entra chez les Ursulines, avec le nom de Sœur des Anges.

Elle fut condamnée le 9 juillet.

Martyrisée à Orange ce même 9 juillet 1794, elle fut béatifiée en 1925, en même temps qu’une trentaine d’autres Religieuses, la plupart Sacramentines ou Ursulines, et deux Bernardines.

Yajin Hao Kaizhi

1782-1839

 

Yayin (Joachim) était né vers 1782 à Zhazuo (Xiuwen, Guizhou, Chine) et était devenu un catéchiste dans la mission de Ghizhou.

Fait prisonnier, il subit une longue peine d’exil qui dura vingt années.

Après une période de «liberté» de treize ans (1814-1827), il fut de nouveau arrêté en 1839, et cette fois torturé : on le gifla avec une semelle de cuir, et il fut étranglé.

C’était le 9 juillet 1839.

Kaizhi fut béatifié en 1946 et canonisé en 2000.

 

 

Luigi Caburlotto

1817-1897

 

Luigi Caburlotto naquit le 7 juin 1817 à Venise, fils d’un simple gondolier, comme il y en a beaucoup dans cette ville.

Après les études à l’école des frères Antonangelo et Marco Cavanis, il fréquenta la Grand séminaire et fut ordonné prêtre en 1842.

Vicaire, puis curé de la paroisse Saint-Jacques de l’Orio, il s’appliqua à examiner profondément la situation sociale de sa paroisse, vivement frappée lors de la guerre de 1848-1849.

En 1850, il commença par fonder une école pour les filles, avec la collaboration de maîtresses, qui devinrent petit à petit l’Institut des Filles de Saint-Joseph. Il leur écrivit une Règle.

Menant de front toutes ses activités paroissiales, Luigi développa la formation des petits et des jeunes par le catéchisme, la liturgie, le culte eucharistique, la pratique des sacrements, mais aussi en s’occupant de l’assistance aux plus pauvres ; pour les garçons, il ouvrit un patronage du soir.

En 1857, il ouvrit à Venise l’Institut Manin pour les filles de l’Assistance publique ; en 1859, à Ceneda (auj. Vittorio Veneto) une école primaire gratuite pour les filles, et un collège avec des programmes plus complets.

En 1869, on lui confia la réorganisation de l’Institut Manin des garçons.

Non seulement, il devait s’occuper de toutes ces œuvres, mais il devait guider tous ses paroissiens. L’ambiance de l’époque, qui rendait difficiles les rapports entre l’Eglise et la société civile, l’amena à bien préciser ses choix : il fallait donner la priorité à l’éducation des jeunes, malgré les critiques.

En 1872, sa santé s’étant affaiblie, il renonça à la paroisse pour se dédier principalement à ce travail éducatif. Son influence sur les établissements fut énorme. En 1881, on le chargea de la direction des deux Instituts Manin, des deux orphelinats pour garçons et pour filles, où il établit les Religieuses de son Institut.

L’évêque, satisfait et convaincu de son influence, le chargea de prêcher des retraites, des missions populaires, des conférences au clergé…

Ses dernières années furent marquées par la souffrance et don Luigi se retira, toujours serein et préoccupé de ses œuvres. Quand il mourut à Venise, le 9 juillet 1897, se trouvait à son chevet un certain Mgr Giuseppe Sarto, futur pape Pie X (v. 20 août).

Luigi Caburlotto, béatifié en 2015, sera inscrit le 9 juillet dans le Martyrologe.

Les Filles de Saint-Joseph sont présentes en Italie, au Brésil, au Kenya, aux Philippines.

Le miracle retenu pour cette béatification fut la guérison totale, durable et inexplicable d’une personne de Rome, qui ne pouvait plus marcher depuis quinze années et qui, une nuit de 2008, fut invitée par une voix, celle de don Caburlotto, à se lever et à marcher, après que plusieurs Sœurs aient prié leur Fondateur pour cette personne.

Les Martyrs Chinois de 1900 (9 juillet)

 

La révolte des Boxers en Chine fit plus d’un millier de victimes., dont la cause fut introduite à Rome. Mais pour faire avancer plus rapidement la cause, on choisit parmi ces victimes vingt-neuf noms particulièrement représentatifs.

Trois furent martyrisés les 4 (le père Giacomantonio) et 7 juillet (Mgr Antonino Fantosati et le père Giuseppe Maria Gambaro). 

Le 9 juillet 1900 en furent martyrisés à Taiyuan vingt-six autres dont il est question ci-dessous.

Ce sont les vingt-neuf Martyrs béatifiés en 1946, et canonisés en 2000 dans tout le groupe des Chinois martyrs du 19e siècle.

Ce même 9 juillet, mais dans une autre localité, fut martyrisé aussi un catéchumène, qui est mentionné au terme de la liste. 

Concernant les évêques, les prêtres et les religieuses, on a pu retrouver des détails et rédiger une petite notice à part pour chacun. Pour les Martyrs proprement chinois, malheureusement, on ne dispose pour le moment que de très peu de détails, qu’on trouvera ci-dessous. 

La fête liturgique commune de ces Martyrs est au 9 juillet.

 

 

1. Les deux évêques, des Frères Mineurs Franciscains : 

 

Pier Luigi Grassi

1833-1900

 

Né le 13 décembre 1833 à Castellazzo Bormida (Alessandria, Piémont, Italie), de Giovan Battista et Paola Francesca Moccagatta, Pier Luigi reçut de ces bons parents bourgeois une solide éducation chrétienne.

En 1848, ses parents l’autorisèrent à entrer au couvent des Frères mineurs de Bologne ; il commença le noviciat proprement dit à Montiano (Forlì), où il prit le nom de Gregorio Maria. C’était un couvent «rigide», où Gregorio fut à rude école. Il fit la profession en 1849 et fut ordonné prêtre en 1856.

Il partit pour la Chine en 1861, avec une halte en Palestine.

En Chine, il sut s’habituer aux mélodies constantes des Chinois, qui l’apprécièrent beaucoup. Il eut pendant douze années une intense activité parmi ces populations.

En 1876, il fut consacré évêque du Shanxi. Dès lors, ses responsabilités et ses initiatives s’étendirent davantage : il fit construire des écoles, agrandir le séminaire, établir le premier couvent franciscain (1891). Il répara ou agrandit une soixantaine de lieux de culte, commença la reconstruction du grand hôpital de Tai-yuen-fu, confia plus de deux cents orphelines aux Religieuses missionnaires qu’il avait appelées pour l’aider.

Durant la révolte des Boxers, on lui conseilla de fuir. Sa réponse fut nette : Depuis l’âge de douze ans, j’ai désiré et même demandé à Dieu le martyre. Maintenant qu’est venue cette heure si attendue, vais-je fuir ?

Il fut arrêté (avec d’autres) à Taiyuan, condamné à mort et décapité, le 9 juillet 1900.

Il fut béatifié le 24 novembre 1946 et canonisé en 2000.

 

 

Francesco Fogolla

1839-1900

 

Né à Montereggio (Massa Carrara, Toscane, Italie) le 4 octobre 1839, le jour de la fête de saint François d’Assise, Francesco Antonio Domenico suivit ensuite ses parents à Parme. Ceux-ci sont Gioacchino et Elisabetta Ferrari.

Il entra chez les Franciscains en 1858, étudia la philosophie à Cortemaggiore et à Bologne, la théologie à Parme, et fut ordonné prêtre en 1863 ; il partit pour la Chine en 1866.

Il fut aux côtés de Mgr Grassi comme vicaire général et œuvra à Tayuanfu, Kisien et Miniao. Une de ses «prérogatives» fut la capacité de s’exprimer en excellent chinois, au point qu’il fut le professeur pour les autres missionnaires, et que même les Chinois l’admiraient.

En 1898, il fit un voyage en Europe (France, Belgique, Angleterre), et fut consacré évêque à Paris, pour être le coadjuteur de Mgr Grassi. Il voyageait avec quatre séminaristes chinois, avec l’idée de susciter des aides pour la mission de Chine. Il repartit pour la Chine avec neuf autres jeunes missionnaires et sept Franciscaines Missionnaires de Marie.

La révolte des Boxers s’abbattit sur lui en 1900. Quand son frère le supplia de rentrer en Italie, il répondit fermement : Je désire mourir les armes à la main, luttant contre l’enfer pour me rapprocher du ciel.

Un jugement sommaire le condamna à mort. Exposé aux moqueries des soldats et de la foule excitée, il reçut plusieurs coups d’épée plus ou moins bien dirigés selon les soldats et l’état des lames, et mourut ainsi en Martyr (peut-être même décapité), le 9 juillet 1900, à Taiyuan.

Il fut béatifié en 1946 et canonisé en 2000.

 

2. Les deux prêtres, des Frères Mineurs Franciscains :

 

Giuseppe Facchini

1839-1900

 

Giuseppe était né le 2 juillet 1839 à Reno Centese (Bologne, Italie), de Francesco et Marianna Guaraldi. Au baptême, il reçut les noms de Giuseppe Pietro (Joseph Pierre)

A dix-huit ans il quitta son pays pour Rimini, où il vêtit l’habit franciscain, et prit le nom de Elia.

Après avoir étudié la philosophie et la théologie à Ferrare, il fut ordonné prêtre en 1864. Dès lors, il supplia le Ministre Génétal (supérieur) de l’envoyer dans les missions d’Extrême Orient.

Il partit en 1867, après une session de préparation intense à Rome. 

En Chine, il s’occupa de la formation du clergé et de l’étude de la culture chinoise. Son nom chinois était Lei T’ijen.

En 1872, il était nommé recteur du séminaire de Taiyuan, et confesseur, ce qui ne l’empêchait pas de trouver du temps pour rédiger une grammaire latine, et des manuels de philosophie, de théologie et de morale en chinois, pour les séminaristes, ainsi qu’un grand dictionnaire latin-chinois. Malheureusement, lors de la révolte du début juillet 1900, tout fut détruit.

En outre, la même année 1872, il assuma la charge de pro-vicaire du vicaire apostolique, qui devait s’absenter.

En 1880, 1885 et 1891, c’est lui qui dut organiser tout le matériel d’un synode pour sa région. Particulièrement, en 1891, il y était présent comme délégué de Mgr Grassi.

En 1893, il fut nommé vicaire du nouveau couvent de Tungerhkow (Tsingyüan), en même temps que recteur du Petit séminaire et confesseur pour l’orphelinat.

En 1897, il revint à Taiyuan pour reprendre la direction et l’enseignement au Grand séminaire, car Mgr Fogolla devait faire un voyage en Italie avec des séminaristes.

Le père Facchini subit le martyre lors de la révolte des Boxers. Obéissant à Mgr Grassi, il chercha à s’éloigner, mais il fut reconnu, arrêté et présenté au sous-préfet, puis au préfet et au vice-roi.  Il put revenir à la maison, épuisé. Mais quelques jours plus tard, il fut arrêté, condamné et exécuté.

Quelques instants avant d’expirer, il exhortait calmement les jeunes séminaristes : Préparez-vous au martyre, préparez-vous à mourir… Et maintenant, à Dieu au ciel. C’était le 9 juillet 1900.

Sa béatification advint en 1946 et sa canonisation en 2000.

 

 

Théodoric Balat

1858-1900

 

Né le 23 octobre 1858 (l'année des apparitions de Lourdes), à Saint-Martin du Taur (L’Isle d’Albi, Tarn), de Jean-François, forgeron, et Rose Taillefer.

En 1869, il entra au Petit séminaire et rejoignit en 1876 le Tiers-Ordre franciscain. Ses études n’apparaissent pas comme «brillantes», mais Théodoric était très pieux et serviable.

En 1880, après une année de Grand séminaire, il entra au noviciat des Franciscains.

C’était juste au moment de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, les couvents furent violemment fermés, et celui de Théodoric se transféra à Taunton (Angleterre).

Les études de théologie se firent à Clevedon, et Théodoric sollicita son envoi en Chine.

En 1881, il prononça les premiers vœux à Woodlands (Angleterre), et les solennels en 1884. La même année, il fut ordonné prêtre, en France.

Avant de partir pour la Chine, il s’arrêta à Rome et en Terre Sainte où, très malade, il dut d’abord laisser partir ses Confrères sans lui.

Fin 1885, il arriva en Chine, où l’évêque, Mgr Grassi (un Franciscain lui aussi) le chargea d’enseigner au Petit séminaire (1894), le fit maître des novices, instigateur des missions, aumônier des Sœurs Missionnaires Franciscaines de Marie, et aumônier de l’orphelinat.

Il était en train de prier le bréviaire, à Taiyuan, lorsque les soldats firent irruption : il se leva, donna une dernière bénédiction aux Religieuses.

Traduit en jugement devant le vice-roi, il fut condamné à mort et décapité.

C’était lors de la révolte des Boxers, le 9 juillet 1900.

Le père Théodoric a été béatifié en 1946 et canonisé en 2000.

La fête liturgique de tous les Martyrs de Chine est justement au 9 juillet.

 

3. Le profès, des Frères Mineurs Franciscains : 

 

André Bauer

1866-1900

 

Ce frère convers franciscain était alsacien, né le 24 novembre 1866 à Guebwiller.

Il avait quitté l’Alsace à dix-huit ans pour ne point servir dans l’armée prussienne, et s’était établi à Paris.

Il fit le noviciat chez les Franciscains d’Amiens et revint à Paris.

C’est là que Mgr Fogolla, durant son voyage en 1898, le remarqua et lui proposa de l’accompagner en Chine.

Sa force prodigieuse, son courage, son humilité et sa foi profonde en faisaient un auxiliaire de première valeur.

Il apprit le chinois, dont on va voir qu’il savait bien se servir.

Lors de la révolte des Boxers et de l’irruption de ceux-ci dans la résidence, il interpella l’un des soldats en ces termes : Jamais je n’ai fait la prostration à aucun Chinois, sauf à toi, qui vas m’ouvrir les portes du paradis. Et après s’être incliné jusqu’à terre, il lui tendit les mains pour qu’il les attachât et marcha à la mort en chantant le psaume Laudate Dominum, omnes gentes !

C’était donc le 9 juillet 1900.

Frère André fut béatifié en 1946 et canonisé en 2000.

 

 

 

 

 

4. Les sept Franciscaines Missionnaires de Marie :

 

Jeanne-Marie Kerguin

1864-1900

 

Jeanne-Marie Kerguin (ou Guerguin) était née le 5 mai 1864 à Belle-Isle-en-Terre (Côte d’Armor), dans une pauvre famille de paysans.

On la vit souvent, petite, courir par les champs pour cueillir des fleurs à mettre devant la statue de la Madonne.

Sa maman mourut très tôt, ce qui fit qu’elle dut travailler beaucoup, en plus de l’école,  pour tenir la maison.

Entrée en religion chez les Franciscaines Missionnaires de Marie en 1887, elle prit le nom de Marie de Sainte Nathalie. 

Elle était toujours prête aux travaux les plus rudes, que ce soit au noviciat des Châtelets, à Paris, à Carthage, à Vanves… ou en Chine.

Malgré sa mauvaise santé, elle put se joindre au groupe des sept Religieuses qui accompagnaient Mgr Fogolla pour la mission de Chine.

Là-bas, elle contracta la typhus. Remise, elle n’eut que le temps de partager avec joie le sort de toutes ses Compagnes, recevant la couronne du martyre le 9 juillet 1900.

Ses dernières paroles furent : N’ayez pas peur ! La mort, c’est seulement le Bon Dieu qui passe par là.

Elle fut avec ses Compagnes béatifiée en 1946 et canonisée en 2000.

 

 

Anna-Kaatje Dierkx

1866-1900

 

Née le 8 mars 1866 à Ossendrecht (Pays-Bas), Judoca Anna Kaatje (Judith Anne Catherine) perdit sa mère à l’âge de cinq ans.

Elle travailla à Anvers dans une fabrique de chicorée.

Puis elle entra au noviciat des Franciscaines Missionnaires de Marie à Anvers en 1893, exprimant son désir de souffrir pour Notre-Seigneur. 

Elle aurait aimé prendre le nom de la mystique Lydwine (voir au 13 avril) mais elle prit le nom de Marie-Adolphine. 

On lui confia d’abord la lingerie et la cuisine ; elle avait une compétence particulière pour la cuisson du pain ; sa vie était particulièrement nourrie de sa dévotion envers le Saint Sacrement. 

Partie avec le groupe des sept Religieuses qui accompagnaient Mgr Fogolla pour la mission de Chine, elle se mit au travail dans les orphelinats de Taiyuan.

Lors de la révolte des Boxers, elle y subit le martyre le 9 juillet 1900.

Elle a été béatifiée avec ses Compagnes en 1946 et canonisée en 2000.

 

 

Anne-Françoise Moreau

1866-1900

 

Née le 9 avril 1866 à La Faye (Rouans, Loire-Atlantique), elle était fille de Julien Moreau et Anne Marguerite Gautier.

Petite, bergère, elle pensait déjà à la Chine.

Elle entra au noviciat des Franciscaines Missionnaires de Marie en 1890, prenant le nom de Marie de Saint-Just.

Intelligente, adroite, dévouée, elle partit avec ses six Compagnes pour les missions de Chine, accompagnant Mgr Fogolla en 1899.

Lors de la révolte des Boxers, elle subit le martyre avec les autres Religieuses, le 9 juillet 1900.

Elle fut béatifiée avec ces dernières en 1946 et canonisée en 2000.

 

 

Irma Grivot

1866-1900

 

Née à Beaune (Côte d’Or) le 28 avril 1866, d’une remarquable intelligence et dotée d’un diplôme d’enseignement après de brillantes études, elle était entrée chez les Franciscaines Missionnaires de Marie, fondées en 1877 par la Mère Marie de la Passion (Hélène de Neuville Chappotin). 

Elle avait fait profession à Vanves le jour de la fête de la Nativité de Marie, 8 septembre 1896, prenant le nom de Marie-Hermine de Jésus.

Energique, courageuse, en même temps que d’une humilité et d’une obéissance exemplaires, très surnaturelle, elle s’était occupée des enfants, puis avait été chargée de la comptabilité à Vanves.

Elle fut désignée en 1899 pour accompagner Mgr Fogolla en Chine, en qualité de supérieure des sept Religieuses qui partaient pour cette mission. Saluant cette sainte expédition, la Fondatrice reconnut que c’étaient là ses sept douleurs et ses sept joies.

Le 28 juin 1900, lors de l’irruption des Boxers à Taiyuan, beaucoup de chrétiens s’enfuirent. Mère Marie-Hermine ne perdit pas son sang-froid ; elle resta sur place. On continua de travailler et de prier comme d’habitude.

Le 5 juillet les «autorités» viennent déloger toute la communauté, qui est enfermée à la maison d’hospitalité mandarine, appelée auberge de la paix céleste.

Dans une pièce, se trouvent les évêques ; dans une autre, les prêtres ; dans la troisième, les Religieuses et les orphelines. Les Religieuses continuent de travailler, d’entourer les petites filles.

Le 9 juillet vers seize heures, les Boxers s’avancent. Les Religieuses demandent à Mgr Fogolla une ultime bénédiction et absolution.

Lorsque le chef ordonne le massacre, toutes les Religieuses relèvent leur voile pour présenter leur cou aux épées.

Après ce sanglant 9 juillet 1900, le procès de béatification des Martyrs de Taiyuan avança très vite ; Mère Marie-Hermine, avec toutes ses Compagnes, fut béatifiée en 1946 et canonisée en 2000.

 

 

Clelia Nanetti

1872-1900

 

Clelia était née à Ponte Santa-Maria-Maddalena (Occhiobello, Rovigo, Italie N) le 9 janvier 1872, troisième des trois enfants de modestes paysans. Un des deux frères, Barnaba, sera missionnaire en Chine.

Clelia eut une enfance marquée par une dévotion précoce, qui lui permit de recevoir la Première Communion et la Confirmation dès l’âge de six ans. A douze ans, elle évitait déjà les «mondanités» et montrait son attirance pour la vie consacrée.

Après quelques hésitations, elle entra à vingt ans chez les Franciscaines Missionnaires de Marie, où elle prit le nom de Maria-Chiara (Marie-Claire) ; elle apprit à dominer son caractère un peu sauvage, et développa ses belles qualités de franchise, de droiture et de jugement éclairé. Elle fut d’abord au couvent de Rome, puis au noviciat des Châtelets (Eure-et-Loir) pour s’occuper du grand jardin et des bêtes, ce qui lui rappelait tellement son enfance.

Toutefois sa santé ne supporta pas facilement le climat breton et Clelia eut un début de maladie cardiaque, raison pour laquelle on la transféra à Vanves près de Paris, où elle se reprit. Après un intermède en Belgique (1895), elle eut la charge de la garde-robe : une charge délicate, car les pauvres sœurs n’avaient qu’un seul habit, sans rechange.

Sa correspondance fait remarquer la belle âme qu’était cette Clelia : elle portait vraiment bien son nouveau nom de Claire. Elle émit les vœux perpétuels le 13 novembre 1898 : ce même jour, la Mère Fondatrice lui annonça qu’elle avait été choisie pour faire partie du groupe à destination de la mission de Chine, où se trouvait déjà son frère Barnaba.

Ce furent en réalité sept Religieuses de la Congrégation qui accompagnèrent Mgr Fogolla pour prendre en charge un orphelinat et un hôpital à Taiyuan.

A son arrivée, justement, son frère Barnaba était là pour l’accueillir, mais ce fut aussi leur dernière rencontre.

Dans la mission, dédicacée à saint Pasqual Baylon (v. 17 mai), Chiara s’occupa du linge et de la chapelle des Pères, du réfectoire et de la cuisine des orphelines (rien que ça !). Ce travail dura seulement quatorze mois, lorsque se déchaîna la révolte des Boxers.

L’évêque suggéra aux Religieuses de prendre un habit chinois et de se mettre à l’abri. Chiara fut la première à répondre : Fuir ? Oh non, nous sommes venues pour donner notre vie à Jésus, s’il le faut.

La première de ses Compagnes, elle subit le martyre par décapitation à Taiyuan : les brigands crurent sans doute que cette Sœur, plus grande que les autres, était la Supérieure.

C’était le 9 juillet 1900. Clelia-Chiara fut béatifiée en 1946 et canonisée en 2000.

 

 

Paulina Jeuris

1872-1900

 

Née à Herk-de-Stad (ou Herk-la-Ville, Belgique) le 28 décembre 1872, Pauline était l’une des sept enfants (un garçon et six filles) de Cornelis et Maria Agnes Thijs, de pieux parents dont quatre de leurs enfants entrèrent dans la vie religieuse.

Pauline fut orpheline de mère dès l’âge de sept ans, ce qui fit que son père la confia à une autre famille, tandis qu’il devait partir trouver un travail ailleurs.

A quinze ans, Pauline entra dans le Tiers-Ordre franciscain.

Sa sœur aînée, Rosalie, entra la première chez les Franciscaines Missionnaires de Marie, prenant le nom de Marie-Honorine ; quand cette dernière partit pour le Sri Lanka, Pauline décida à son tour d’entrer dans la même Congrégation (1895), où la suivit aussi sa jeune sœur, Mathilde.

Elle prit le nom de Marie-Amandine. A cette occasion elle affirma : Je suis toute à Jésus et prête à tout ce qu’on attend de moi.

Sa première mission fut l’infirmerie à Marseille, pour se préparer à sa prochaine affectation.

Elle eut la joie d’être désignée dans le groupe des sept Religieuses parties accompagner Mgr Fogolla en Chine. Durant une escale au Sri Lanka, elle eut la joie de revoir sa sœur Marie-Honorine ; elles se séparèrent avec un joyeux Adieu, au Ciel !

Elle, orpheline depuis toute petite, devait s’occuper de l’orphelinat de Taiyuan. Elle décrit ainsi le cadre de son activité : 

Il y a deux cents orphelines, parmi lesquelles beaucoup sont malades, et dont nous nous occupons le mieux que nous pouvons. Les malades nous viennent aussi de l’extérieur pour être soignés. Si vous voyiez ces malades, vous seriez horrifiée. Vous ne pouvez imaginer leurs plaies, aggravées par le manque d’hygiène. Heureusement que j’ai été un peu préparée à tout cela à Marseille. Je fais tout ce que je peux pour les soulager.

Les Chinois eux-mêmes l’appelèrent la vierge européenne qui rit toujours. La Supérieure écrivit d’elle : Sœur Amandine est la plus jeune de la communauté, de nature et d’âge. Elle chante et elle rit toute la journée. C’est bon d’avoir une telle personne joyeuse dans les missions. La croix devient plus supportable avec la joie.

Lors de la maladie de sœur Nathalie (Jeanne-Marie Kerguin), elle veilla jour et nuit sur la malade, tout en reprenant chaque matin son travail auprès des orphelines ; sa santé déclina sérieusement, mais peu à peu elle se reprit, grâce à sa forte nature.

La Supérieure, peu de temps avant leur martyre, écrivit encore : Marie-Amandine vient de me dire ce matin qu’elle priait Dieu non pas de la préserver du martyre, mais de lui en donner la force.

La jeune Religieuse continua ainsi à préparer les médicaments avec sa joie habituelle, jusqu’au moment de leur arrestation. Elle chanta alors le Te Deum.

Pauline-Amandine reçut le martyre le 9 juillet 1900, et fut béatifiée en 1946, puis canonisée en 2000 avec ses Compagnes.

 

 

Marianna Giuliani

1875-1900

 

Née le 3 (12 ?) décembre 1875 à L’Aquila (Italie C), Marianna était l’aînée de trois enfants, dont le père dut bientôt s’installer à Bolsena.

Ce papa, de caractère plutôt irascible et violent, partit pour Rome avec son fils (1884). Les deux sœurs restèrent à Bolsena, chez un oncle.

Orpheline de mère en 1886, la pieuse Marianna fut recueillie à Rome par la fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie, Mère Marie de la Passion, pour finir ses études. 

Mais comme le climat romain ne lui convenait pas, la Supérieure l’envoya aux Châtelets (Eure-et-Loir). Elle y fit de bonnes études, apprit le français et la musique. 

Après avoir enfin vaincu l’opposition des parents, elle put entrer au noviciat, avec le nom de Marie de la Paix (1892).

Vu sa formation et son sérieux, elle fut pendant six mois à Vanves et à Paris comme secrétaire, dans une ambiance, certes heureuse, mais difficile, à cause du peu d’espace d’une maison trop petite pour les huit cents enfants et vieillards qu’elle abritait.

C’est pourquoi, en 1896, il fallut ouvrir une autre maison à Paris, dont Marianna fut la supérieure.

En 1898, elle fut envoyée à Turin, puis à Vienne et à Obendorf, où elle fit la profession solennelle.

Elle partit pour la Chine en 1899, comme assistante de Mère Irma, dans le groupe qui accompagnait Mgr Fogolla de retour à la mission.

Là-bas, à Taiyuan, elle s’occupa d’un dispensaire, d’un orphelinat, de la sacristie. Elle était partout, mais fut particulièrement remarquable pour ses leçons de chant aux petites Chinoises.

Elle fut une des premières à sentir arriver la persécution. Quand les Boxers réunirent toutes les Religieuses, elle entonna le Te Deum, qu’un bourreau interrompit en la décapitant la première.

Elle mourut ainsi martyre des Boxers, le 9 juillet 1900, et fut comme toutes ses Compagnes, béatifiée en 1946 et canonisée en 1900.

 

 

 

 

5. Les cinq séminaristes chez les Pères franciscains :

 

Ruowang Zhang Jingguang

1878-1900

 

Né vers 1878 à Fujingcun (Taigu, Shanxi), Ruowang (Ioannes) avait vingt-deux ans. Il avait étudié la théologie jusqu’à la deuxième année.

 

 

Fili Zhang Zhihe

1880-1900

 

Né vers 1880 à Shangqingyu (Lin, Shanxi), Fili (Philippus) avait vingt ans.

 

 

Bodi Dong

1882-1900

 

Né vers 1882 à Guchengyin (Taiyuan, Shanxi), Bodi (Patricius) avait dix-huit ans. Il avait accompagné Mgr Fogolla lors de son voyage en Europe.

 

 

Ruowang Zhang Huan

1882-1900

 

Né le 18 août 1882 à Nanshe (Yangqu, Shanxi), Ruowang (Ioannes) avait dix-huit ans.

 

 

Ruowang Wang Rui

1885-1900

 

Né le 25 février 1885 à Xinli (Wenshui, Shanxi), Ruowang (Ioannes), le benjamin, avait quinze ans. Lui aussi avait accompagné Mgr Fogolla en Europe, en 1898 : à treize ans, quelle joie il eut de découvrir un monde si différent du sien !

Durant les quelques heureus de captivité qui précédèrent leur immolation, les jeunes séminaristes étaient suffisamment libres d’esprit pour organiser entre eux des jeux amusants. Repris doucement par le père Elie qui les invitait plutôt à se préparer à mourir, Ruowang, justement, lui répondit : Mais pourquoi, Père ? Si nous mourons martyrs, nous irons tous au ciel !

 

6. Les neuf laïcs, tertiaires chez les Pères franciscains ou proches domestiques :

 

Fangji Zhang Rong

1838-1900

 

Fangji (Franciscus) était né vers 1838 à Qizi (Yangqu, Shanxi), marié, le doyen du groupe. En raison de son amabilité, on l’avait choisi pour être le portier de l’orphelinat.

 

 

Baiduo Zhang Banniu

1850-1900

 

Baiduo (Petrus) était né vers 1850 à Tuling (Yangqu, Shanxi), marié. Il choisit librement de servir les évêques dans leur prison.

 

 

Duome Shen Jihe

1851-1900

 

Duome (Thomas) était né vers 1851 à Ankeo (Hughan, Shanxi). C’était le domestique de Mgr Grassi.

 

 

Yage Yan Guodong

1854-1900

 

Yage (Iacobus) était né vers 1854 à Jianhe (Yangqu, Shanxi). Il était domestique à la résidence épiscopale.

 

 

Madi Feng De

1855-1900

 

Madi (Matthias) était né vers 1855 à Xiaobashi (Shuo, Shanxi). Marié, il était le gardien de nuit de la résidence épiscopale.

 

 

Ximan Chen

1855-1900

 

Ximan (Simon) était né vers 1855 à Anyang (Lucheng, Shanxi). Il n’avait pas pu rester au séminaire, à cause de sa santé, mais il refusa de se marier et resta pendant vingt ans domestique de Mgr Fogolla.

 

 

Yage Zhao Quanxin

1857-1900

 

Yage (Iacobus) était né vers 1857 à Luilin (Taiyuan, Shanxi), marié. Il était pauvre, mais droit et honnête ; quand la persécution se déchaîna, il dit à sa mère : Dès ce jour, je veux rester toujours avec les évêques et me dévouer à leur service. Chaque matin il se rendait à la prison et se mettait à leur disposition jusqu’au soir, rentrant chez lui bien tard dans la soirée.

Le 8 juillet, il annonça à sa mère : Demain je ne rentrerai pas à la maison. Il passa toute la nuit en prières et le lendemain matin fit ses adieux à sa mère : Maintenant, je vais voir les évêques ; s’ils sont tués aujourd’hui, je le serai avec eux ; si je suis tué avec les évêques, je serai martyr, et alors la Providence ne te fera jamais défaut ; demain peut-être tu ne me verras plus.

 

 

Baiduo Wu Anbang

1860-1900

 

Baiduo (Petrus) était né vers 1860 à Taiyuan (Shanxi). Il avait refusé de se marier pour se donner entièrement au service de la mission.

 

 

Baiduo Wang Erman

1871-1900

 

Baiduo (Petrus) était né vers 1871 à Guchengyin (Taiyuan, Shanxi), autre domestique à la résidence épiscopale.

 

7. Un catéchumène : 

Zhang Huailu

1843-1900

 

Nous savons, d’après notre Catéchisme, qu’une personne qui n’a pas encore reçu le sacrement du baptême, peut cependant en recevoir la grâce par le baptême de sang, c’est-à-dire par le martyre, si cette personne confesse le Nom du Christ.

C’est ce qui arriva à ce catéchiste chinois, Zhang Huailu, né à Zhukotian (Hengshui, Hebei, Chine) en 1843. Son nom peut aussi être orthographié en Chang Huai-lu ou aussi Tchang-Hoai-Lou.

Il n’était pas encore baptisé, et ne portait pas encore de prénom «latin», comme ce fut le cas des baptisés chinois.

Zhang Huailu fut martyrisé le 1er (ou peut-être le 9) juillet 1900, lors de la révolte des Boxers, au village de Zhang Hyaila (Jieshui, Hunan). Il n’eut que le temps de dire qu’il était chrétien et de faire son signe de croix.

Le Martyrologe mentionne son dies natalis au 1er juillet, puis aussi le 9 juillet, jour de la fête des Martyrs chinois. Ailleurs, le dies natalis est au 9 juillet.

Il fut béatifié en 1955, et canonisé en 2000.

Amabile Lucia Visintainer

1865-1942

 

Amabile Lucia naquit le 16 décembre 1865 à Vigolo Vattaro (Trentin, Italie NE), de Napoleone Visintainer et Anna Pianezzer.

En 1875, suite à la grande crise économique du Trentin, la famille se transféra comme beaucoup d’autres au Brésil, où plusieurs chefs de famille fondèrent ensemble une nouvelle localité, Vigolo (Nova Trento, Santa Catarina). Le papa construisit un moulin.

Bientôt Amabile commença à s’occuper des malades, de la catéchèse des enfants, et de l’entretien de l’église paroissiale.

A la mort de sa mère, en 1877, elle assume la vie de la maison et de ses petits frères. Mais quand son père se remaria, elle put retrouver sa liberté et assumer plus facilement son apostolat paroissial.

Elle eut, trois jours de suite, un rêve où Notre-Dame de Lourdes lui demandait de créer une œuvre pour le salut des âmes.

Ne sachant comment s’y prendre, elle reçut de la Providence le premier signal de sa vocation : on lui confia le soin d’une pauvre malade de cancer, dont personne ne poulait s’occuper. D’autres malades succédèrent à la première.

Avec une amie, Virginia Nicolodi, elle projeta en 1890 une nouvelle congrégation, des Petites Sœurs de l’Immaculée Conception, que l’évêque approuva en 1895.

C’est un père jésuite, Louse Rossi (ou Rocchi), qui fut leur premier conseiller spirituel et les aida dans leur fondation.

Amabile Lucia prit alors le nom de Paolina du Cœur Agonisant de Jésus.

En 1903, elle fut élue supérieure générale de la congrégation, qui comptait déjà deux maisons. Etablie à Saõ Paolo, elle organisa en plusieurs états du Brésil des écoles, des hôpitaux, des ateliers, des maisons d’accueil, destinés en priorité aux gens pauvres, aux orphelins et aux anciens esclaves (en particulier ceux, trop âgés, qui ne pouvaient plus travailler et qu’on avait simplement abandonnés).

On confia aussi aux Religieuses l’apostolat auprès des Polonais émigrés.

En 1909, à la suite de problèmes intérieurs d’organisation, l’évêque la pria de bien vouloir remettre sa charge de supérieure. Il cassa le premier chapitre général qui l’avait élue et convoqua un nouveau «Premier Chapitre». Elle qui avait été élue «à vie», obéit dans la plus parfaite humilité. Elle s’établit alors pendant dix ans à Bragança Paulista, travaillant dans les plus humbles occupations.

Puis la sœur intrigante quitta la congrégation et l’évêque reconnut son erreur.

En 1918, Mère Paolina fut rappelée à Sao Paolo, où elle poursuivit sa vie humble et cachée, dans la prière et la soumission. A ces difficultés d’ordre spirituel, s’ajouta la maladie du diabète, à cause de laquelle on dut l’amputer du bras droit. Sans sa main droite, elle continua de monter des chapelets, en s’aidant de ses dents. En vertu de son diabète, Pauline est considérée par certains comme la sainte Patronne des diabétiques.

En 1933, la congrégation fut approuvée par le Saint-Siège : le décret parle de mère Pauline comme de la Vénérable Mère Fondatrice. On fêta en 1940 les cinquante ans de la fondation.

Devenue aveugle les derniers mois, Amabile Lucia Paolina mourut le 9 juillet 1942. Sa vie effacée avait duré trente-trois années.

Elle fut béatifiée en 1991 et canonisée en 2002.

Italienne de naissance, Paolina est considérée comme la première sainte du Brésil.

La congrégation est présente surtout au Brésil, mais aussi au Nicaragua, en Argentine, au Tchad… et en Italie, à Vigolo Vattaro, où Ammabile Lucia était née.

 

 

Hieronim Chojnacki

1906-1942

 

Né le 1er novembre 1906 à Lodz (Pologne), Hieronim (Jérôme) était le benjamin des six enfants de Wacław et Leocadie Sprusińskiej.

Il fit ses études à l’école publique et à l’académie militaire. Il travailla pendant un an dans un établissement d’Assurances, puis à la poste centrale de Varsovie.

A Varsovie, il seconda son oncle, le père Stanisłas Sprusińskiemu dans les activités de l’Action catholique.

En 1933 il entra dans l’ordre des Capucins à Nowym Mieście, où il prit le nom de Fidelis.

Il étudia la philosophie à Zakroczym (où il fonda une Entr’aide intellectuelle pour les séminaristes), puis la théologie à Lublin à partir de 1937.

Il s’occupa particulièrement des milieux alcooliques.

La Deuxième guerre mondiale lui fit suspendre ses activités et ses études dès 1939.

Arrêté pour sa foi le 25 janvier 1940, il fut mis en prison, puis transféré le 18 juin 1940 à Sachsenhausen ; jusque là plein d’optimisme et d’espérance, il fut littéralement abattu par le régime du camp. Le 14 décembre 1940, il fut transféré à Dachau. Son numéro matricule était le 22473.

Il y subit tous les abus possibles, la faim et les travaux pénibles.

Il mourut d’épuisement dans ce camp, et son corps fut incinéré. Ses dernières paroles à ses compagnons de camp furent : Loué soit Jésus-Christ ! Je reverrrai chacun de vous au Ciel !

C’était le 9 juillet 1942. Ce «Fidèle» religieux avait trente-cinq ans.

Il a été béatifié parmi les cent-huit Martyrs polonais de la période nazie, en 1999.

 

 

Marija Petković

1892-1966

 

Marija Petkovic naquit le 10 décembre 1892 dans la petite ville de Blato, qui se trouve sur une île de Croatie, l'île de Korčula, à cette époque appartenant à l'empire austro-hongrois. Elle était le sixième des onze enfants de Antun Petković-Kovac et de Marija Marinović.

En 1904, après l'école élémentaire, elle fréquenta l'école municipale, puis l'école ménagère de Blato, fondées par des religieuses récemment arrivées d'Italie, les Servantes de la Charité. 

En 1906, elle fit partie de l'Association des Enfants de Marie, et rencontra l'évêque de Dubrovnik, Mgr Josip Marčelić, auquel elle fit part de son désir d'être religieuse et qui sera son directeur pendant des années. Elle fit le voeu de chasteté.

A partir de 1909 Marija fut la présidente des Filles de Marie. Malgré sa faible constitution et ses fréquentes maladies, elle se donna à maintes occupations : elle aida ses parents à la maison, elle fit la catéchèse et aussi l'école aux enfants de son entourage.

En 1911, la mort de son père la poussa à se donner encore davantage auprès de sa mère dans l'éducation de ses frères et soeurs. En plus, les événements de la Première Guerre mondiale l'aidèrent à discerner sa vraie vocation.

En 1915, toujours sous le regard bienveillant de l'évêque, elle créa une première association : la Société des Mères Catholiques. En 1917 elle prit la tête du Tiers-Ordre franciscain ; elle participa à la soupe populaire organisée par les Servantes de la Charité. En 1918 elle s'engagea formellement à demeurer à Blato, pour aider les pauvres et vivre avec eux.

En 1919, Marija entra chez les Servantes de la Charité. Mais voici que deux mois après, mourut la Mère Supérieure, et qu'alors les autres religieuses préférèrent rentrer en Italie. Il restait quatre religieuses, dont notre Marija, qui demandèrent à l'évêque de les aider et de leur donner la règle du Tiers-Ordre franciscain. En hiver de la même année, elles ouvrirent à Blato un centre d'hébergement, une crèche et un orphelinat.

L'été suivant, toujours sur l'île de Korčula, mais à Pricba, Marija rédigea les premières Constitutions de l'Ordre des Filles de la Miséricorde, comme Tiers-ordre franciscain indépendant, avec pour mission de faire connaître l'Amour divin et la Miséricorde, par des actes de charité. L'évêque donnera le départ de cette nouvelle institution en la fête de saint François d'Assise, le 4 octobre 1920. Ce jour-là, Marija prendra le nom de Marija de Jésus Crucifié (Marija od Propetoga Isusa) et sera choisie comme mère supérieure. Elle le restera jusqu'en 1952.

Quand les religieuses eurent épuisé leurs propres ressources en aidant les enfants pauvres et affamés, elles allèrent solliciter de l'aide dans les plaines fertiles de Slavonie, à Backa, toujours pour les orphelins et les veuves. Là elles reçurent une aide toute particulière du pape Pie XI. L'Administrateur apostolique de Backa demanda à Marija de fonder des monastères à Subotica et dans les environs, pour que la population environnante pût profiter largement de la présence des religieuses.

Backa connaissait là aussi le problème de nombreux enfants pauvres et abandonnés, de sorte qu'en 1923 fut fondée à Subotica d'abord, puis en plusieurs villes, des centres pour les enfants, non seulement en Croatie, mais aussi en Serbie et en Macédoine. L'orphelinat de Subotica existe toujours, même si les Religieuses n'y sont plus actuellement.

Pendant les trente-deux années de son supériorat, Marija voyagea beaucoup, en Croatie, en Italie, en Amérique Latine et ouvrira quarante-six maisons. Les religieuses furent très nombreuses, travaillant dans leurs orphelinats, dans les hôpitaux, les écoles pour nurses, les paroisses. Marija resta ainsi en Argentine de 1940 à 1952, promouvant de nombreuses activités dans toute l'Amérique latine au profit de l'enfance, donnant partout des leçons de catéchisme, d'hygiène, de couture, etc.

En 1952, Marija vint à Rome pour établir la maison-mère de la Congrégation. C'est là qu'en 1954 elle fut frappée d'une attaque qui la laissa complètement paralysée.

En 1961, elle estima que sa mission n'était plus de diriger, mais de prier et d'offrir ses propres souffrances. Elle s'intéressa de près aux événements du Concile Vatican II et des orientations qui en dérivèrent. 

Elle s'éteignit à Rome à soixante-quatorze ans, le 9 juillet 1966. D'abord ensevelie au cimetière romain du Campo Verano, elle fut ensuite transportée à la maison-mère, puis dans sa ville natale de Blato.

Dans la chambre où elle s’éteignit, on conserve du sang de ses plaies, qui ne s’est pas coagulé.

Elle a été béatifiée en 2003, et inscrite au Martyrologe du 9 juillet.

Les Filles de la Miséricorde sont actuellement répandues entre autres en Italie, en Roumanie (au service de l'Eglise grecque catholique), au Paraguay, au Chili, au Pérou et en Argentine. 

Voici le résumé du miracle retenu pour la béatification :

Le 26 août 1988 le sous-marin péruvien BAP Pacocha était éperonné et coulé par un chalutier de pêche japonais, le Kiowa Maru, qui était équipé à l’avant par un brise-glace. Le sous-marin était à une profondeur de quinze mètres avec une pression d’eau de 3,8 tonnes. Le lieutenant de bord Roger Cotrina Alvarado invoqua l’aide de Marija, déployant une force surhumaine à ouvrir la porte du sous-marin, évitant la mort immédiate de vingt-deux hommes d’équipage, et parvenant finalement à leur sauvetage.

La Congrégation reconnut l’intercession de Marija dans ce sauvetage d’ordre vraiment miraculeux.

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