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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 23:00

26 AOUT

 

-XX.

S Melchisédech, le grand-prêtre qui offrit le premier du pain et du vin, cf. Gn 14. 

I.

SS Iustus, Orontius et Fortunatus, martyrs à Lecce.

?

S Maximilianus, martyr à Rome.S Martory, patron de Saint-Martory, autrefois Calagurris (Calagorgis).

IV.

SS Secundus, martyr près de Vintimille, et Alexander, martyr à Bergame, dont il est le patron ; tous deux soldats de la légion thébéenne.

S Anastasius, foulon à Salone et martyr.

S Victor, martyr crucifié à Césarée de Maurétanie.

V.

S Tithoès (Titouê, Titouiê), disciple de s. Pacôme.

S Gelasius, évêque à Poitiers.

VI.

Ste Pélagie, mère de s. Yrieix (cf. 25 août), dont la mort a été marquée par des signes surnaturels merveilleux.

S Eleuthère, évêque à Auxerre.

S Eulade, évêque à Nevers.

VII.

S Elie, évêque à Syracuse.

VIII.

S Breogwine, évêque à Cantorbury, d'origine germanique.

XI.

B Herluin, de Brionne, fondateur d'un monastère près d'un ruisseau ("bec") ; dans cette abbaye du Bec (plus tard Bec-Hellouin) viendront s. Anselme et s. Lanfranc. 

XIV.

Bse Margherita de Faenza, abbesse de l'ordre de Vallombreuse à Florence, mystique, morte centenaire.

XV.

B Jean Bassand, augustin à Besançon, puis célestin à Paris, directeur spirituel de ste Colette, mort en Italie.

XVII.

B Ioachim Watanabe Jirozaemon, laïc japonais martyr, béatifié en 2008.

XVIII.

S Timofey Savelyevich Sokolov (Tikhon de Zadonsk), moine russe très cultivé, évêque à Voronéje, très proche de la spiritualité occidentale, mystique.

B Jacques Retouret, carme à Limoges, martyr aux pontons de Rochefort, béatifié en 1995.

XIX.

B Han Jeong-heum Stanislaus, laïc coréen martyr, par décapitation, béatifié en 2014.

Ste Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages, fondatrice des Filles de la Croix, dont elle savait modérer la dévotion et les mortifications.  

Ste Mariam Bawardy (Marie de Jésus Crucifié), née près de Nazareth, catholique de rite grec, mystique, carmélite à Pau, puis à Bethléem, béatifiée en 1983, canonisée en 2015. 

Ste Teresa de Jésus Jornet Ibars, espagnole, fondatrice des Petites Sœurs des vieillards abandonnés.

XX.

Bx Martyrs espagnols de 1936 :

- béatifié en 2001 :

Capucins : Alejandro Más Ginestar (Pedro de Benisa, *1876), prêtre, près d'Alicante ;

- béatifiée en 2005 : 

Sœurs Zélatrices du Culte Eucharistique : Ángela Ginard Martí (María des Anges, *1894), près de Madrid ;

- béatifiés en 2013 : 

Capucins : Emilio Serrano Lizarralde (Saturnino, *1910), convers, à Madrid ;

LassalliensPere Sisterna Torrent (Elm Miquel, *1868)Francesc Casademunt Ribas (Benild Josep, *1872) et Josep María Tolaguera Oliva (Faust Lluís, 1904), à Tarragona ;

- béatifiée en 2015 :

Sœurs de Saint-JosephCaterina Margenat Roura (*1876), à Barcelone ;
    - béatifié en 2017 : 
Diocésains : Juan Segura Rubira (*1881), près de Cuenca..

Bse Leocadie (Lavrentia) Harasymiv (1911-1952), des Sœurs de Saint-Joseph, ukrainienne de rite oriental, déportée en Sibérie, martyre béatifiée en 2001.

Bse Maria Corsini Beltrame Quattrocchi (1884-1965), veuve romaine, béatifiée le même jour que son mari, Luigi, en 2001.

 

Le silence insolite de l’Écriture sur ses ancêtres et ses descendants, suggère que le sacerdoce qu’il représente est éternel. S’il a reçu la dîme d’Abraham, c’est qu’il lui est supérieur, et a fortiori supérieur à ses descendants, les prêtres fils de Lévi.

La dîme payée aux prêtres lévitiques était à la fois le salaire de leur office cultuel et l’hommage rendu à l’éminente dignité de leur sacerdoce. Si donc Lévi lui-même, en Abraham, a payé la dîme à Melkisédek, c’est que Melkisédek figurait un sacerdoce plus élevé.

Toute la tradition juive et beaucoup de Pères ont identifié Salem avec Jérusalem. Son roi-prêtre, Melkisédek adore le Dieu très-haut, El ‘Elyôn, nom composé employé dans la Bible comme un titre divin. Dans le verset 22 du même passage, El ‘Elyôn est identifié au vrai Dieu d’Abraham.

Ce Melkisédek, qui fait dans le récit sacré une brève et mystérieuse apparition, comme roi de Jérusalem où Yahvé choisira d’habiter, comme prêtre du Très Haut dès avant l’institution lévitique, et auquel le Père du peuple élu paie la dîme, est présenté par le Psaume 109 (Ps 109:4) comme une figure du Messie, roi et prêtre :

Le Seigneur l’a juré dans un serment irrévocable : Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melkisédek.

Certains commentateurs chrétiens insisteront sur le fait qu’il n’est pas circoncis et peut figurer les païens convertis, les chrétiens, Abraham ne représentant que “la Loi”. La branche judaïque la plus spirituelle avait donné à cette mystérieuse figure une valeur messianique : l’application au sacerdoce du Christ est développée en He 7.

La tradition patristique a exploité et enrichi cette exégèse allégorique, voyant dans le pain et le vin apportés à Abraham une figure de l’Eucharistie, et même un véritable sacrifice, figure du sacrifice eucharistique, interprétation reçue dans le Canon de la Messe. Plusieurs Pères avaient même admis qu’en Melkisédek était apparu le Fils de Dieu en personne. 

Dans la Lettre aux Hébreux (He 6:20 ; 7), l’auteur sacré en a relevé ce double détail pour montrer la supériorité de Melkisédek sur Abraham, pour établir que Jésus-Christ, dont Melkisédek est la figure, est pontife éternel, roi de justice et de paix.

L’Église n’a pas assigné de culte particulier à Melkisédek ; comme on l’a dit plus haut, elle a inséré son nom au canon romain de la messe, quand, juste après les paroles de la Consécration, il est fait allusion aux trois sacrifices que Dieu a particulièrement agréés dans l’Ancien Testament : 

…et comme il t’a plu d’accueillir les présents d’Abel, le Juste, le sacrifice de notre père Abraham, et celui que t’offrit Melkisédek, ton grand prêtre, en signe du sacrifice parfait, regarde cette offrande avec amour et, dans ta bienveillance, accepte-la.

Autrefois commémoré au 25 mars, jour de l’Annonciation, Melkisédek est actuellement commémoré au 26 août en ces termes : 

La commémoration de saint Melkisédek, roi de Salem et prêtre du Dieu très-haut ; il donna la bénédiction à Abraham qui revenait de la victoire, il offrit au Seigneur un sacrifice saint et une victime immaculée, et préfigurant le Christ comme roi de paix et de justice, il est prêtre pour l’éternité, sans aucune généalogie humaine.

 

 

Adrien et Natalie

? début du IVe siècle

 

Il sera difficile de se retrouver dans les indications “historiques” fournies par la Passio de ces deux époux.

Une première remarque, d’ordre linguistique, s’impose ici. Natalie est un nom romain, rattaché au terme natalis, qui a donné notre fête de Noël ainsi que le prénom homonyme. C’est une réelle erreur d’orthographier Nathalie, puisque le latin n’utilise la graphie th que dans des termes directement calqués du grec. Quant à Adrien, le nom latin est Hadrianus.

Le martyre d’Adrien et la mort successive d

Melkisédek

Ancien Testament

 

Melkisédek ou Melchisédech est un mystérieux personnage biblique.

D’après le livre de la Genèse (Gn 14:18-20), Melkisédek, roi de Salem, vint à la rencontre d’Abraham qui était chargé des dépouilles de quatre rois : comme prêtre du Très-Haut il lui offrit le pain et le vin avec des paroles de bénédiction ; et Abraham lui donna la dîme de tout le butin. 

Le silence insolite de l’Écriture sur ses ancêtres et ses descendants, suggère que le sacerdoce qu’il représente est éternel. S’il a reçu la dîme d’Abraham, c’est qu’il lui est supérieur, et a fortiori supérieur à ses descendants, les prêtres fils de Lévi.

La dîme payée aux prêtres lévitiques était à la fois le salaire de leur office cultuel et l’hommage rendu à l’éminente dignité de leur sacerdoce. Si donc Lévi lui-même, en Abraham, a payé la dîme à Melkisédek, c’est que Melkisédek figurait un sacerdoce plus élevé.

Toute la tradition juive et beaucoup de Pères ont identifié Salem avec Jérusalem. Son roi-prêtre, Melkisédek adore le Dieu très-haut, El ‘Elyôn, nom composé employé dans la Bible comme un titre divin. Dans le verset 22 du même passage, El ‘Elyôn est identifié au vrai Dieu d’Abraham.

Ce Melkisédek, qui fait dans le récit sacré une brève et mystérieuse apparition, comme roi de Jérusalem où Yahvé choisira d’habiter, comme prêtre du Très Haut dès avant l’institution lévitique, et auquel le Père du peuple élu paie la dîme, est présenté par le Psaume 109 (Ps 109:4) comme une figure du Messie, roi et prêtre :

Le Seigneur l’a juré dans un serment irrévocable : Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melkisédek.

Certains commentateurs chrétiens insisteront sur le fait qu’il n’est pas circoncis et peut figurer les païens convertis, les chrétiens, Abraham ne représentant que “la Loi”. La branche judaïque la plus spirituelle avait donné à cette mystérieuse figure une valeur messianique : l’application au sacerdoce du Christ est développée en He 7.

La tradition patristique a exploité et enrichi cette exégèse allégorique, voyant dans le pain et le vin apportés à Abraham une figure de l’Eucharistie, et même un véritable sacrifice, figure du sacrifice eucharistique, interprétation reçue dans le Canon Romain de la Messe. Plusieurs Pères avaient même admis qu’en Melkisédek était apparu le Fils de Dieu en personne. 

Dans la Lettre aux Hébreux (He 6:20 ; 7), l’auteur sacré en a relevé ce double détail pour montrer la supériorité de Melkisédek sur Abraham, pour établir que Jésus-Christ, dont Melkisédek est la figure, est pontife éternel, roi de justice et de paix.

L’Église n’a pas assigné de culte particulier à Melkisédek ; comme on l’a dit plus haut, elle a inséré son nom au canon romain de la messe, quand, juste après les paroles de la Consécration, il est fait allusion aux trois sacrifices que Dieu a particulièrement agréés dans l’Ancien Testament : 

…et comme il t’a plu d’accueillir les présents d’Abel, le Juste, le sacrifice de notre père Abraham, et celui que t’offrit Melkisédek, ton grand prêtre, en signe du sacrifice parfait, regarde cette offrande avec amour et, dans ta bienveillance, accepte-la.

Autrefois commémoré au 25 mars, jour de l’Annonciation, Melkisédek est actuellement commémoré au 26 août en ces termes : 

La commémoration de saint Melkisédek, roi de Salem et prêtre du Dieu très-haut ; il donna la bénédiction à Abraham qui revenait de la victoire, il offrit au Seigneur un sacrifice saint et une victime immaculée, et préfigurant le Christ comme roi de paix et de justice, il est prêtre pour l’éternité, sans aucune généalogie humaine.

 

 

Maximilianus de Rome
?

Il ne faut pas confondre ce Martyr avec celui homonyme fêté le 12 mars.
L’ancien Martyrologe ne le mentionnait pas ; l’actuel le mentionne comme martyr à Rome, au cimetière de Basilla sur la Via Salaria Antica.
Aucune autre information n’a pu nous éclairer jusqu’à présent.
Le Martyrologe Romain mentionne Maximilianus de Rome au 26 août.


Adrien et Natalie
? début du 4
e siècle

Il sera difficile de se retrouver dans les indications “historiques” fournies par la Passio de ces deux époux.
Une première remarque, d’ordre linguistique, s’impose ici. Natalie est un nom romain, rattaché au terme natalis, qui a donné notre fête de Noël ainsi que le prénom homonyme. C’est une réelle erreur d’orthographier Nathalie, puisque le latin n’utilise la graphie th que dans des termes directement calqués du grec. Quant à Adrien, le nom latin est Hadrianus.
Le martyre d’Adrien et la mort successive de Natalie auraient eu lieu lors d’un deuxième séjour de l’empereur Maximien à Nicomédie. On sait que Maximien, jeune militaire, passa par Nicomédie, mais on ne voit pas bien comment, devenu empereur d’Occident, il pourrait avoir sévi en Asie Mineure, où commandait l’empereur Dioclétien.
Rappelons au passage que Nicomédie était la capitale de la Bithynie, province du nord-ouest de l’Asie Mineure, sur les bords du Pont-Euxin ; c’est l’actuelle Izmit sur la Mer Noire.
D’après la Passio, Adrien, un des chefs de l’armée de Maximien, prend parti pour des chrétiens qui viennent d’insulter l’empereur : Nous nous moquons de ton ordre insensé et de ta folie, et plus encore de Satan, qui agit dans les fils de perdition dont tu es le prince. Jamais des chrétiens ne se permettent de tels propos à l’adresse de leur empereur.
Maximien fait donc enchaîner Adrien. Un serviteur l’annonce à son épouse Natalie, laquelle, chrétienne en secret, vient encourager son époux et ses compagnons de prison. Sachant son heure proche, Adrien achète très cher au gardien sa sortie momentanée de prison, pour rejoindre Natalie, et tous deux reviennent se constituer prisonniers après une semaine. Ici aussi, il est difficile de comprendre d’où Adrien aurait sorti cette énorme somme d’argent, ni comment le geôlier aurait pu se permettre un tel marchandage, ni enfin comment les deux époux auraient pu revenir tranquillement à leur prison au bout d’une semaine, sans que Natalie soit elle-même emprisonnée à son tour.
Devant Maximien, tous ces chrétiens sont interrogés. Adrien reste ferme. On le flagelle, ses entrailles s’échappent de son ventre : on reconduit tout ce monde en prison, où les pieuses femmes - Natalie en tête - viennent soigner leurs plaies. Furieux, Maximien fait interdire l’accès des femmes à la prison, puis fait achever tous ces prisonniers en leur brisant les cuisses avec des barres de fer. Ainsi s’achève le martyre d’Adrien, vaillant soldat, fidèle époux, et courageux témoin du sort des chrétiens.
De pieux chrétiens s’offrent alors pour sauver les dépouilles des martyrs et les transférer à Byzance. Dans l’intervalle, le tribun des soldats exprime son désir d’épouser Natalie ; celle-ci demande un délai, s’embarque pour rejoindre les dépouilles des martyrs débarqués près de Byzance, où elle arrive si épuisée qu’elle expire la nuit suivante.
Le martyre d’Adrien et de ses Compagnons aurait eu lieu le 26 août - date à laquelle on les honorait à Constantinople, la mort de Natalie au 1
er décembre, date à laquelle les deux époux furent longtemps commémorés, mais cette dernière date semble tout-à-fait arbitraire. Devant de telles difficultés historiques, l’actuel Martyrologe Romain ne fait plus mention de ces saints époux.
Pour mémoire, on a donc laissé Adrien à cette date du 26 août.
Le pape Adrien 1
er (772-795) voulut honorer son saint Patron en élevant au titre de diaconie l’église romaine de Saint-Adrien. Au XIIe siècle, les reliques des deux époux furent apportées au monastère flamand de Gheraerdsberghe, actuel Grammont.
Que les porteurs des noms de Adrien et de Natalie se rassurent, car ils ne manquent pas de saints Patrons au ciel. Il y a d’autres Saints Adrien - dont un, également martyr à Nicomédie à une date inconnue, commémoré le 8 septembre dans le Martyrologe, et une bienheureuse Natalie, martyre polonaise, dont on trouvera des indications dans une autre notice (v. 31 mars).


Alexander de Bergame
† 4
e siècle

On suppose qu’Alexander naquit à Rome.
Il devint centurion de la légion Thébaine, que commandait s.Maurice (v. 22 septembre). A cette époque une légion romaine comportait mille hommes.
Cette légion était composée majoritairement de soldats chrétiens ; elle venait de Thébaïde d’Egypte, et marcha jusqu’à Cologne puis Brindes et devait passer en Afrique. En route, l’empereur Maximien donna l’ordre aux soldats de massacrer ceux de leurs compagnons qui étaient chrétiens. Sur leur refus, la légion fut décimée une première fois, puis une deuxième fois, puis fut entièrement massacrée. Cela se passa à Agaune (auj. Martigny, Suisse).
Alexander ne fut pas massacré à cet endroit. Il fut de ceux qui réussirent à quitter les rangs avant le massacre ; il rejoignit Milan (où il fut mis en prison), s’enfuit et gagna Bergame, où il fut de nouveau arrêté et exécuté.
Il y a d’autres soldats supposés appartenir à cette légion, mentionnés dans le Martyrologe. On adjoignait autrefois à Alexander un certain Secundus, qui n’est plus nommé actuellement en ce jour.
Le massacre de la Légion Thébaine a pu avoir lieu vers 286-301, le martyre d’Alexander vers 303.
Le Martyrologe Romain mentionne Alexander de Bergame au 26 août.


Anastasius de Salone
† 304

Anastasius était un foulon.
Pour pouvoir soutenir ce qu’on en a écrit, il faudrait le faire vivre près de Rome, au moment du martyre de s.Agapitus (v. 18 août). La constance et le courage de cet adolescent de quinze ans auraient poussé Anastasius à se convertir au Christ.
Plus tard, Anastasius se serait trouvé en Dalmatie, où il fut condamné pour sa foi.
Il fut mis à mort, peut-être vers 304, à Salone (Dalmatie, auj. Split, Croatie).
Le Martyrologe Romain mentionne Anastasius de Salone au 26 août.


Victor de Césarée de Maurétanie
† 3
e ou 4e siècle

Victor vivait à Césarée de Maurétanie (auj. Cherchell, Algérie).
Chrétien, il fut condamné à mort pour sa foi.
Tandis qu’on le conduisait au lieu du supplice, passèrent là deux fonctionnaires, de retour de leur mission. Comme les deux bandits autour du Christ sur le Calvaire, l’un des deux fonctionnaires insulta Victor, mais l’autre en prit la défense.
Victor annonça à ce dernier son avancement, à l’autre une punition. Et d’ajouter : Demandez de ma part au président qu’il me condamne à la croix, il en sera remercié par sa guérison.
Les deux fonctionnaires allèrent rendre compte de leur mission, en rapportant aussi les paroles de Victor. Celui qui avait insulté le Martyr, fut bientôt jeté en prison ; l’autre au contraire fut nommé décurion ; quant au président, qui ne pouvait se déplacer qu’en chaise à porteur, il repartit sur ses deux pieds.
Des Juifs se trouvaient là aussi ; or c’était un jour de sabbat, et ils avaient enfreint la loi du sabbat en sortant de la ville pour assister au martyre par curiosité. Victor le leur reprocha.
Il fut crucifié : sa victoire confirma son nom.
Le Martyrologe Romain mentionne Victor de Césarée de Maurétanie au 26 août.

 

Eleuthère d’Auxerre

† 561

 

Ce qu’on croit savoir d’Eleuthère, est qu’il fut évêque à Auxerre, quinzième titulaire de ce siège, entre 533 et 561.

On n’en dira pas plus, comme notre Martyrologe.

 

Saint Eleuthère d’Auxerre est commémoré le 26 août dans le Martyrologe Romain.

Margherita da Faenza

1230-1330

 

Margherita naquit vers 1230 à Faenza (Emilie-Romagne, Italie NE).

Elle fut dès l’enfance captivée par l’amour du Christ, de Marie et de l’évangéliste Jean.

Elle entra au monastère de l’Ordre de Vallombreuse de Faenza, fondé par la bienheureuse Umiltà (v. 22 mai), et fut du nombre de celles qui, avec cette Fondatrice, ouvrirent le monastère de Florence vers 1280.

Il semble que Margherita succéda à Umiltà comme abbesse, quoique certains aient soutenu qu’elle serait au contraire restée volontairement converse, humblement mêlée parmi les autres Religieuses.

Margherita fut favorisée de visions et colloques mystiques. Elle aurait aussi reçu l’Anneau des fiançailles mystiques de Notre-Seigneur.

Elle mourut centenaire (ou presque), le 26 août 1330 et son culte fut reconnu en 1720.

 

 

Jean Bassand

† 1445

 

Il était entré chez les Chanoines de Saint-Augustin, au monastère Saint-Paul de Besançon, mais rejoignit ensuite à Paris les Célestins, un ordre érémitique fondé par Pietro Morrone, futur pape Célestin V, d’où leur appellation. L’Ordre se répandit en Italie et en France, et fut dissout en 1778.

Jean Bassand connut sainte Colette de Corbie (v. 6 mars) et en fut le directeur spirituel.

Jean devint prieur à Paris, et provincial pour la France entière : il fut élu cinq fois à cette charge entre 1411 et 1441. 

Des rois l’appelèrent aussi, en Angleterre et en Aragon. Le pape aurait voulu lui confier l’administration de tout l’Ordre des Célestins.

Sur l’invitation du roi de France, Jean conjura l’antipape Félix V de se désister. Si la démarche n’aboutit pas immédiatement, Félix V finit tout de même par abdiquer, en 1449.

Jean connut l’illustre Gerson, dont un frère fut prieur chez les Célestins. Gerson écrivit pour Jean son De Susceptione Humanitatis Christi.

En 1443, il fut appelé par le pape pour réformer la monastère de Collemaggio, près de L’Aquila. L’entreprise réussit - ce qui est à souligner - et Jean Bassand mourut dans ce monastère, le 26 août 1445, à un âge avancé, a-t-il été écrit. C’est l’illustre Giovanni de Capistrano (v. 23 octobre) qui prononça l’éloge funèbre : les deux amis s’étaient bien connus dans leur effort commun à réformer les monastères dans l’esprit de sainte Colette. 

Le corps de Jean Bassand, quoique mis dans la chaux vive, a été conservé sain et entier ; et ce prodige, dit-on, subsiste encore.

Un culte ancien a été attribué au bienheureux Jean Bassand, mais pas de notice dans le Martyrologe Romain.

 

 

Ioachim Watanabe Jirōzaemon

1551-1606

 

Ioachim était né vers 1551 à Yatsushiro (Kumamoto, Japon).

Il était marié.

Son martyre eut lieu à Yatsushiro (Kumamoto), le 26 août 1606.

Il fait partie d’une procession de cent quatre-vingt huit Martyrs japonais, presque tous laïcs, mariés ou consacrés, parfois jeunes ou même très jeunes enfants, béatifiés en 2008.

 

 

Timofey Savelyevich Sokolov alias Tikhon de Zadonsk

1724-1783

 

Dans cette notice, nous sommes dans le monde de l’Orthodoxie.

Timofey (Timothée) était né en 1724 à Korotsko (Novgorod, Russie). Son père était l’humble sacristain du village.

A la mort prématurée de ce dernier, le petit Timofey dut aller travailler chez des paysans pour gagner un peu de quoi manger.

Bon élève, pieux, il fréquenta l’école ecclésiastique, acheva le séminaire de Novgorod et fut nommé professeur de rhétorique.

Habité par le sentiment de la présence continuelle de Dieu, il passait des heures, des nuits, en contemplation.

Une de ces nuits, il eut la vision de la lumière céleste, qui lui inspira un profond désir de la vie monacale et contemplative.

Entré au monastère à l’âge de trente-quatre ans (1758), il prit le nom de Tikhon et fut ordonné prêtre.

On lui confia la direction du séminaire de Tver. Il fut successivement sacré évêque pour le siège de Voronezh (1761). 

Le diocèse était en bien mauvais état, car la population était comme un troupeau sans pasteur (cf. Mc 6:34). Tikhon exerça cette charge pastorale pendant près de sept années, visitant, exhortant, corrigeant, consolant aussi, inlassablement.

Quand il pensait avoir blessé quelqu’un, il s’agenouillait à terre en demandant pardon. C’est ainsi que discutant un jour avec un jeune esprit rationaliste, ce dernier fut tellement décontenancé par la douceur des réponses de l’Evêque, qu’il le gifla ; aussitôt, Tikhon s’agenouilla et lui demanda pardon de l’avoir mis dans cet état, et le jeune homme, ayant compris alors son erreur, devint par la suite un bon Chrétien.

L’évêque Tikhon n’épargna pas sa santé pour redresser son diocèse ; à bout de forces, il se retira dans le monastère de Zadonsk dès 1768.

Sa cellule était très pauvrement meublée : un tapis par-terre pour dormir, une table et une chaise pour lire, quelques livres. Une soutane de laine grossière, des chaussures d’écorce tressée ; il donnait tout ce qu’il avait, empruntant même aux marchands pour faire l’aumône. On pouvait le trouver à toute heure.

Selon l’habitude orthodoxe, il ne célébrait pas quotidiennement ; il allait humblement communier à la liturgie du monastère, les larmes aux yeux.

Durant le repas, il en oubliait de manger en entendant la lecture de l’Ecriture.

Tikhon eut des visions du Ciel, de la Vierge Marie, du Christ.

Sa santé s’étant améliorée, il songea à reprendre sa charge épiscopale, mais un autre moine lui affirma que la Vierge Marie ne le voulait pas.

Sa grande épreuve fut d’avoir au monastère pour supérieur un de ceux qu’il avait lui-même autrefois déposés ; c’était un homme dur, violent, orgueilleux, jaloux de la sainteté de l’évêque et mécontent de voir tant de monde rendre visite au Prélat ; mais Tikhon avait une sincère compassion pour tous ceux qui le calomniaient.

A partir de 1779, il vécut dans une plus complète réclusion, ne recevant plus et ne parlant que très rarement. Il allait juste rendre visite aux prisonniers, aux jours de grandes fêtes.

A la suite d’une vision, en 1783, il fut hémiplégique et dut garder le lit. Le 10 août, il fit venir ses proches et leur dit : Je vous recommande tous au Seigneur. Ce furent ses dernières paroles.

Il mourut le 13 août (du calendrier julien) 1783, qui est resté le jour de sa fête. Ce jour correspond pour nous, dans le calendrier grégorien, au 26 août.

En mai 1846, on redécouvrit ses reliques au moment où l’on construisit la nouvelle église de Zadonsk. Le corps du saint évêque Tikhon était resté incorrompu. A la suite des nombreux miracles qui eurent lieu auprès de son tombeau, l’Eglise orthodoxe l’a canonisé en 1861, instituant en outre la fête de l’Invention de ses Reliques, le 14 mai.

La pensée et les écrits de Tikhon ont été largement admirés dans le monde occidental. En voici quelques idées : 

Médite sur les souffrances du Christ ; l’ampleur de son amour et de ses souffrances dépasse notre intelligence.

Le bien que tu peux faire, ne l’attribue qu’à Dieu seul.

Ne regarde pas le péché de ton frère, mais ce qui, en lui, est meilleur qu’en toi-même.

Plus nous serons humbles en esprit, mieux nous nous connaîtrons ; sans l’humilité, nous ne pouvons pas voir Dieu.

 

 

Jacques Retouret

1746-1794

 

Jacques naquit le 15 septembre 1746 à Limoges (Haute-Vienne), fils d’Etienne Retouret, marchand très chrétien qui le fit baptiser le jour-même, et de Marie Theulier, une sainte femme dont la piété lui valut l’autorisation de recevoir l’Eucharistie deux fois par semaine ; elle eut un frère, qui devint abbé bénédictin.

Grâce à ces excellents parents, Jacques apprit à être un garçon sérieux, doux, modeste et prudent, très docile et extrêmement studieux.

Après des études au collège des Jésuites de sa ville, Jacques voulut entrer en religion, mais ni chez les Jésuites, ni chez les Bénédictins : il entra encore adolescent - il avait quinze ans !) chez les Carmes de l’Ancienne Observance, à Limoges, au couvent des Arènes. On rappellera ici qu’il avait aussi un oncle dans cet Ordre.

Il y fit la première profession en 1762. L’année suivante, son frère cadet, François, entrait à son tour, au même âge, dans la même maison.

Après le noviciat et les premiers vœux, Jacques fut envoyé à la Rochefoucauld pour la rhétorique, puis la philosophie et la théologie, et reçut le sacerdoce.

L’évêque qui lui imposa les mains, Mgr Argentré, fut si frappé par la sainte personnalité de ce jeune moine, qu’il le prit en grande amitié, et venait le trouver dans le couvent. Il lui était si attaché que, lorsque le père Jacques fut nommé prieur à La Châtre, il le retint à Limoges, espérant que sa présence aurait permis l’instauration de l’ancienne observance dans ce couvent, mais la Révolution interrompit ces pieux projets.

Dès qu’il eut achevé ses études, le père Jacques fut envoyé prêcher en différents endroits, et même en-dehors du diocèse, mission qu’il accomplit avec autant de zèle, malgré sa mauvaise santé, que de succès.

On l’entendit à Limoges, à Albi, à Toulouse. Il prêchait avec dignité, mais avec profonde conviction, et ce moine, haut de taille et maigrichon à cause de sa santé, savait convaincre son auditoire.

Autant qu’il le pouvait, il participait à tous les exercices de son cloître, mais sa santé s’altéra vraiment. Souvent malade, il reçut le Sacrement des malades : crises de foie, maux de tête, rhumatismes, le tourmentèrent sans cesse, mais il ne s’écoutait pas et travaillait sans relâche.

Il confessait beaucoup.

Ce fut un Religieux humble, pieux, obéissant, fidèle ; il célébrait chaque jour la Sainte Messe, avec profond recueillement.

Dans un premier temps, il refusa de prêter le serment schismatique révolutionnaire, mais ensuite, trompé, il eut la faiblesse de prêter le dernier serment à la Constitution ; toutefois arrêté et mis aux fers, il comprit son erreur et, bien vite, se rétracta courageusement.

En février 1794, il renouvela solennellement cette rétractation, et fut pour cela déporté.

Visité en mars 1794 par un médecin, il était déclaré atteint d’une obstruction au foie, qui n’empêchait pas la déportation.

Le père Jacques fut déporté de la Haute-Vienne et abandonné avec tant d’autres prêtres à bord du Deux-Associés. Il y souffrit beaucoup, en particulier du froid, car il ne portait plus qu’un léger habit de camelot et se vit refuser de récupérer ne fût-ce que le vêtement d’un autre prêtre déjà mort. Il souffrait, surtout la nuit, d’une douloureuse sciatique, qu’il supporta avec patience et sans perdre courage.

Il mourut sur l’Île Madame (rebaptisée Île Citoyenne), où il fut débarqué mourant, le 26 août 1794.

Le père Jacques Retouret est un des soixante-quatre Martyrs de la Révolution française béatifiés en 1995.

 

 

Han Jeong-heum Stanislaus

1756-1801

 

Han Jeong-heum Stanislaus est un laïc coréen né en 1756 à GIMje (Jeolla-do, Corée S).

Il fut décapité à GIMje le 26 août 1801 et béatifié en 2014.

 

 

Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages

1773-1838

 

Cette fille de noble naissance vint au monde le 5 juillet 1773 au château des Ages et fut baptisée le jour-même en l’église paroissiale de Saint-Génitour du Blanc (Indre). Ses parents étaient Antoine-François Bichier des Ages et Marie-Anne Augier de Moussac. Elle eut trois frères : Antoine-Laurent, Antoine-François et Antoine-Maurice.

Très chrétiennement éduquée par sa pieuse maman, Jeanne grandit dans l’amour des choses de Dieu.

A la fin de ses études à Poitiers, elle revint partager la «vie de château» avec les siens, une vie de travail quotidien, qu’elle assaisonnait de longs moments d’adoration devant le Tabernacle de la paroisse.

Quand la Révolution éclata, le frère aîné émigra ; le papa mourut en 1792. Accusées à propos du départ de Laurent, Madame Bichier et Jeanne s’installèrent au Blanc. Jeanne fut un jour invitée à tenir la place de la déesse Raison : ferme refus ! Perquisitions, tracasseries quasi quotidiennes, finalement les deux femmes furent mises en prison à Châteauroux : son frère Maurice y était déjà mais, faisant valoir ses services de marin de la République, obtint sa libération et celle des dames.

En 1796, Jeanne et sa mère s’installèrent dans leur propriété de La Guimetière (Béthines). Jeanne restait angoissée : elle n’avait pas communié depuis des années. Mais le bruit arriva qu’un saint prêtre célébrait dans une grange, à quinze kilomètres. C’était André-Hubert Fournet (voir au 13 mai). Jeanne-Elisabeth attendit patiemment, jusqu’à l’aube et se confessa la dernière, confortée par les conseils du Prêtre.

De retour à La Guimetière, et avec le plein consentement de sa mère, elle organisa la catéchèse à la maison puis, à partir du Concordat (1801), organisa une mission populaire ; un des prêtres contactés fut le père Fournet.

Après la mort de Madame Bichier (1804), Jeanne-Elisabeth fonda avec quelques autres compagnes une petite communauté, sous la direction du père Fournet. En 1807, elles émirent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, y ajoutant celui de se vouer au soulagement des malades et à l’instruction des pauvres. Chaque soir, c’est l’heure de l’adoration eucharistique.

Ainsi naquirent les Filles de la Croix, qui s’installèrent à Maillé (paroisse du père Fournet), à Rochefort puis à La Puye (Vienne), subventionnées par Louis XVIII, et se multiplièrent rapidement dans toute la France.

Jeanne-Elisabeth rencontra le père Mixel Garikoitz à Bétharram et lui donna de bons conseils pour sa propre fondation, dont il lui fut toujours très reconnaissant (v. 14 mai).

Jeanne-Elisabeth dut subir une opération à Paris ; malgré son tempérament robuste, sa santé déclina. Elle mourut le 26 août 1838 à La Puye, laissant déjà une centaine de maisons dans toute la France.

Elle a été béatifiée en 1934 et canonisée en 1947.

Mariam Baouardy (Bawardy)

1846-1878

 

Cette religieuse libanaise naquit le 5 janvier 1846 à Abellin (Galilée, Liban), de parents chrétiens du rite melkite.

Ces parents avaient perdu leurs douze petits garçons en bas âge. Tristes mais confiants, ils firent le pèlerinage à Bethléem, à cent soixante-dix kilomètres de chez eux, pour demander à Dieu la naissance d’une petite fille, par l’intercession de la Mère de Dieu. Cette fille naquit en effet neuf mois plus tard et reçut au baptême le nom de Mariam.

Dieu, qui ne fait pas les choses à moitié, accorda à Mariam un petit frère, Boulos (Paul), l’année suivante.

En 1849, grosse épreuve : les deux parents moururent à quelques jours d’intervalle. La petite fille fut recueillie par un oncle paternel, le petit garçon par une tante maternelle ; ils ne devaient jamais plus se revoir.

Vers 1851, elle entendit pour la première fois une «voix» en elle, qui lui disait : Si tu veux me donner ton cœur, je te resterai toujours. Elle se mettra alors à jeûner le samedi, à se priver des bons plats.

En 1854, Mariam reçut l’Eucharistie. Peu après, son oncle emmena toute sa famille à Alexandrie (Egypte).

Quand elle eut une douzaine d’années, son oncle pensait la marier, selon une vieille habitude de ces régions, mais Mariam voulait déjà se consacrer à Dieu et refusa ce projet ; elle dut s’enfuir.

Recueillie chez un musulman, ce dernier la sommait de passer à l’Islam, comme le font tous les musulmans, qui haïssent le christianisme, mais Mariam entendait conserver sa foi catholique ; l’homme se fâcha et lui trancha la gorge, abandonnant le corps de la jeune fille dans la rue.

Alors intervint un «signe» de Dieu que, seule, Mariam, put raconter : elle n’avait pas été atteinte de façon mortelle, et était restée vivante dans cette rue ; elle se retrouva mystérieusement dans une grotte, où une belle Religieuse vint la soigner patiemment pendant plusieurs mois. Mariam comprit peu à peu que cette Religieuse n’était autre que la Vierge Marie, qui lui dit un jour : Sois toujours contente. Le Seigneur t’enverra le nécessaire. Le 8 septembre 1858, fête de la Nativité de Marie, et année des apparitions de Lourdes, Mariam était guérie. Il ne lui resterait désormais qu’une grosse cicatrice, et une voix brisée.

Sauvée et guérie, elle était cependant seule au monde. Elle trouva du travail çà et là, selon la Providence, et arriva à Jérusalem.

Là, un jeune homme mystérieux se présenta à elle pour la conduire au Saint-Sépulcre ; parvenue à l’endroit, elle promet à son «guide» de faire le vœu perpétuel de chasteté, s’il en fait autant, de sorte que le jeune homme se consacra en même temps qu’elle. On ne nous dit pas ce qui advint les jours suivants, mais Mariam arrivera ensuite à Beyrouth, enfin à Marseille.

Dans la ville phocéenne, Mariam rencontra les Sœurs de Saint-Joseph-de-l’Apparition et y effectua une période de noviciat. C’est à cette période que remonterait l’apparition des stigmates sur les mains et les pieds de Mariam, ainsi que la transverbération (état, très rare, dans lequel une personne voit son cœur remplacé par celui de Jésus-Christ) ; Mariam eut aussi de fréquentes et parfois longues extases.

Mais Mariam état complètement inculte, ne sachant ni lire ni écrire, et parlait mal le français ; les Religieuses n’ayant pas vocation à instruire une personne adulte, la maîtresse de novices lui suggéra de s’orienter vers le Carmel.

Mariam suivit ce conseil, et arriva au Carmel de Pau, où elle fut admise comme Converse, avec le nom de Marie de Jésus Crucifié (1867).

Elle n’avait pas encore prononcé ses vœux perpétuels, qu’elle fut choisie pour intégrer un groupe en partance pour fonder un nouveau Carmel en Inde (1870).

C’est donc à Mangalore en Inde, que Mariam émit sa profession solennelle, le 21 novembre 1871, fête de la Présentation de Marie au Temple. Mais ses dons mystiques (entre autres les stigmates) semblaient suspects ; on alla jusqu’à supposer que sa profession n’était pas valide !

En 1872, l’obéissance à l’évêque de Mangalore la renvoya alors au Carmel de Pau, où enfin la sainteté de la petite sœur commença à rayonner. La Supérieure de Mangalore écrivit même qu’elle reconnaissait s’être trompée à l’endroit de Mariam et qu’elle demandait pardon pour ses déclarations.

En 1875, nouvelle mission : Mariam fut choisie parmi les dix Carmélites qui allaient ouvrir un Carmel à Bethléem, là où les parents de Mariam avaient demandé à Dieu la naissance de leur fille. Mais cette fois-ci, Mariam était très utile à la communauté, étant la seule à parler arabe !

Ce qui a été dit jusqu’à présent n’est qu’un bref historique de cette grande Ame, qui fut en même temps favorisée de dons célestes particulièrement extraordinaires ; ses proches eurent en effet de multiples occasions d’observer Mariam pendant des moments d’extases, de lévitations, de bilocation ; on remarqua qu’elle portait les stigmates de la passion et qu’elle reçut la transverbération du cœur ; elle prophétisa, elle reçut des visions de Saints et Saintes, dont une permit de localiser précisément le village d’Emmaüs ; cette petite femme ignorante eut l’inspiration de poèmes…

En 1878, elle fit une chute qui entraîna une fracture de bras. La gangrène prit, et sœur Mariam mourut le 26 août 1879, dans sa trente-troisième année.

Dans son pays, on l’appelle couramment al-Qiddisa, la Sainte.

Mariam Baouardy fut béatifiée en 1983 et devait être canonisée en 2015.

 

Le miracle reconnu pour la béatification

 

Une petite Libanaise, Khasneh, était estropiée de naissance. Les parents prièrent pendant huit mois, par l’intercession de Mariam Baouardy, qui était née tout près de chez eux. Une tante, de son côté, commença une neuvaine de prières le 13 décembre 1929 : chaque jour, elle communiait, faisait le chemin de la Croix et s‘imposait quelques mortifications. Le 20 décembre suivant, à midi, la petite fille se leva d’un coup en criant : Regarde, mes pieds marchent !

 

La bienheureuse Mariam appelée au secours d'un nouveau-né

 

Le miracle retenu pour la canonisation de Mariam est la guérison d'un nouveau-né d'Augusta, en Sicile, dans la province de Syracuse, le petit Emanuele Lo Zito.

Ses parents, Biagia et Luigi Lo Zito, ont vu leurs vœux exaucés quand Biagia est tombée enceinte. Mais au huitième mois de grossesse, Biagia perçut quelque chose d'anormal. Malgré les paroles rassurantes de son médecin, elle alla consulter un spécialiste : l'enfant n'avait pas grossi ces dernières semaines. De fait, le bébé souffrait, le cordon ombilical autour du cou. Une césarienne était urgente.

C'est ainsi qu'Emanuele naquit le 17 avril 2009, à midi. Le petit prématuré pesait 2,6 kg. Le premier danger était écarté. Dans l'après midi, on le porta à sa maman pour qu'elle le nourrît. Or Biagia constata que son enfant avait les pieds et les mains bleutés et qu'il pleurait faiblement. L'alarme fut donnée, mais la cause restait obscure. La grand-mère maternelle insista, l'enfant fut finalement transféré à l'hôpital de Catane, le 18 avril. 

Son état était critique. Un premier diagnostic tomba : hypertension pulmonaire. Il fallait le transférer dans un autre hôpital : à l'hôpital Garibaldi. Le 20 avril, un autre diagnostic plus grave était annoncé au papa : le bébé souffrait d'un problème cardiaque ; le pronostic vital était engagé. On décida du transfert de l'enfant dans un quatrième hôpital: l’hôpital Saint-Vincent de Taormina. 

Les médecins ne laissaient pas d'espérance à Luigi. Devant l'imminence de l'issue fatale annoncée, il rentra chez lui chercher des vêtements pour le bébé. 

En chemin, il rencontra un ami, Luigi Ingaliso, très confiant dans la bienheureuse Mariam Baouardy. La situation était tendue, la rencontre brève, les paroles difficiles : Luigi Ingaliso promit de prier pour l'enfant. Il alla chercher une relique de la bienheureuse qu'il conservait chez lui, sûr qu'elle pouvait intercéder pour la guérison d'Emanuele. Il décida de faire porter la relique à Biagia. 

Ce fut le début d'une chaîne de prière par l'intercession de Mariam, qui impliqua la famille, le village d'Augusta, des amis et des personnes inconnues, jusqu'aux carmélites de Terre Sainte.

Le bébé était arrivé à l'hôpital de Taormina déjà agonisant. Cette fois, les médecins affinent le diagnostic : il s'agit d'une cardiopathie congénitale très complexe qui fait que les veines pulmonaires ne retournent pas au cœur, mais au système des veines hépatiques. L'opération envisagée est à haut risque pour ce minuscule patient, agonisant, et âgé de trois jours.

Mais la maman peut enfin se rendre à Taormina et elle a l'idée de toucher le corps de l’enfant avec la relique de la bienheureuse Mariam. 

Un des médecins a témoigné qu'il est absolument inhabituel qu’un bébé affecté d'une telle malformation puisse survivre trois jours après sa naissance, et sans aucune opération qui relie les veines pulmonaires au cœur. De plus, au moment de l'intervention, l'état clinique du bébé était désespéré : les médecins n'ont pas su expliquer la rapidité de la guérison et l'absence totale de séquelles. 

Cette guérison subite et totale a été attribuée à l'intercession de la bienheureuse Mariam de Jésus Crucifié. 

La bienheureuse carmélite devait être canonisée en 2015 qui est à la fois l'Année de la vie consacrée et l’année du cinq-centième anniversaire de la naissance de la grande réformatrice du carmel, Thérèse d’Avila.

Pere Sisterna Torrent

1868-1936

 

Il vit le jour le 21 mars 1868 à Llagostera (Girona, Espagne) et fut baptisé le lendemain.

Il fut d’abord un employé au collège des Frères des Ecoles Chrétiennes à Farnés. Touché par la vie des Religieux, il demanda son admission comme convers.

On l’envoya à Cambrils comme cuisinier et il demanda son admission effective. Il fit le noviciat à Bujedo, où il prit l’habit et le nom de Elmo Miguel ou Elm Miquel.

Commencer le noviciat à trente-neuf ans, n’est pas chose aisée. Elmo se soumit, et fut vainqueur.

Il fut envoyé à Benicarló pour gérer les choses matérielles.

En 1910, il fut administrateur (économe) à San Feliu de Guixols, charge qu’il suspendit deux ans pour être cuisinier à Cambrils, et qu’il reprit ensuite. 

A cause de sa santé, on le renvoya à Cambrils, cette fois-ci comme tailleur-couturier, au noviciat mineur, puis pour les Anciens et les Novices.

En juillet 1936, la maison de Cambrils dut être abandonnée et le Frère vint à Tarragona. Très vite, il fut arrêté et conduit au bateau-prison Riú Segre, en rade de Tarragona. Vu son âge, mais aussi la sérénité grave et digne de son visage, les miliciens croyaient qu’il était un des supérieurs.

Le 25 août 1936, un groupe de vingt-quatre détenus, parmi lesquels trois Frères, Fausto, Benildo et Elmo, furent appelés.

La chronique ne nous dit pas où et comment ils passèrent la nuit du 25 au 26…

Elm Miquel fut fusillé, avec ses deux Compagnons, près du Río Fráncoli à la Campsa (Tarragona), au matin du 26 août.

Ils furent tous trois béatifiés en 2013.

 

 

Francesc Casademunt Ribas

1872-1936

 

Il vit le jour le 5 février 1872 à Llofriu (Girona, Espagne) et fut baptisé le surlendemain.

Il entra au noviciat mineur des Frères des Ecoles Chrétiennes en 1886 et fit le noviciat à Fonseranes (Béziers, Hérault), où il prit l’habit et le nom de Benildo José ou Benild Josep.

C’était un homme de belle taille, qui en imposait.

Il fit de l’apostolat à Moncada puis à Manlleu en 1895, comme sous-directeur.

En 1904, il fut directeur à Llagostera, où il dut résoudre quelques problèmes épineux de la nouvelle maison, puis passa au collège Condal de Barcelone en 1906. 

Il fut un des six Frères qui secondèrent le Frère Visiteur aux Baléares, puis fut nommé Inspecteur pour la communauté de Fortianell, où s’était transférée l’école agricole de Limoux (1910).

En 1918, il fut directeur à Palamós, en 1927 sous-directeur à Premiá de Mar, en 1930 pro-directeur au Sacré-Cœur de Cambrils puis directeur à Saint-Joseph.

En juillet 1936, le Frère Benildo dut organiser en quelques heures l’évacuation complète de la maison, réquisitionnée par les révolutionnaires. Très vite, il fut arrêté et conduit au bateau-prison Riú Segre, en rade de Tarragona, où il montra une sérénité et une charité remarquables.

Le 25 août 1936, un groupe de vingt-quatre détenus, parmi lesquels trois Frères, Fausto, Benildo et Elmo, furent appelés.

La chronique ne nous dit pas où et comment ils passèrent la nuit du 25 au 26…

Benildo José fut fusillé, avec ses deux Compagnons, près du Río Fráncoli à la Campsa (Tarragona), au matin du 26 août.

Ils furent tous trois béatifiés en 2013.

 

 

Caterina Margenat Roura

1876-1936

 

Elle était née le 6 septembre 1876 à Girona (Espagne).

Entrée chez les Sœurs de Saint-Joseph de Girona, elle prit le nom de Facunda.

Elle avait pour les malades une extraordinaire compassion et c’est auprès d’eux qu’elle exerça son apostolat.

Pendant qu’elle assistait un malade dans sa maison, des miliciens pénétrèrent, la traînèrent jusque sur la route de l’Arrabasada (Barcelone), et l’assassinèrent. C’était le 26 août 1936 (ou un jour proche).

Son martyre fut reconnu en 2015, année de sa béatification.

 

 

Alejandro Mas Ginestar

1876-1936

 

Il vit le jour le 11 décembre 1876 à Benissa (Alicante), benjamin des quatre enfants de Francisco et Vicenta, qui le firent baptiser dès le lendemain.

Entré dans l’Ordre des Capucins, il reçut l’habit en 1893, professa en 1894, avec le nom de Pedro de Benissa et fit les vœux solennels en 1897.

Il fut ordonné prêtre en 1900.

Ses activités de prédilection furent l’apostolat auprès des jeunes et des enfants.

Son obéissance faisait qu’il prenait congé de ces derniers suffisamment à temps avant le son de la cloche, pour ne pas être en retard. 

En juillet 1936, il dut abandonner le couvent de Massamagrell (Valencia), se réfugia chez des amis puis chez sa sœur à Vergel (Alicante).

Les miliciens l’arrêtèrent au soir du 26 août 1936 et l’emmenèrent à la Alberca (Denia, Alicante) pour le fusiller.

Juste avant de mourir, il remercia ses bourreaux en leur disant : Je vous pardonne tous ; vous ne savez pas le bien que vous allez me faire.

Il fut béatifié en 2001.

 

Juan Segura Rubira
1881-1936

Né le 21 septembre 1881  à Purchena (Almería) et baptisé cinq jours plus tard par son oncle, Juan était le fils d’un excellent maître d’école, Luis.

Il se forma à l’école de son père, obtint la maîtrise et commença d’enseigner en 1899.

En 1921 - il avait trente-neuf ans - Juan quitta son métier et entra au séminaire. Il fut ordonné prêtre en 1922.

Un an plus tard, il fut nommé directeur des Ecoles de l’Ave Maria de Madrid.

Au moment de la furie de juillet 1936, alors que les révolutionnaires incendiaient les écoles chrétiennes, don Juan se réfugia à Alcázar del Rey. Mais le 25 août, avec le curé de l’endroit, il préféra s’en aller, pour ne pas créer d’ennuis à ses hôtes. 

En partant, il laissa à ceux-ci ce qu’il lui restait d’argent, à charge pour eux de l’utiliser pour fonder une bourse d’études au séminaire d’Almería.

Les deux prêtres se séparèrent. Un peu plus tard, une troupe de miliciens rencontra don Juan dans la campagne de Belinchón et le fusilla sur place.

Martyrisé le 26 août 1936 et béatifié en 2017, Juan Segura Rubira sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 26 août.

 

 

Ángela Ginard Martí

1894-1936

 

Ángela vit le jour le 3 avril 1894 à Lluchmayor (Maiorque), troisième des neuf enfants de Sebastián et Margarita, qui la firent baptiser deux jours après avec les noms de Ángela Benita Sebastiana Margarita.

Le père était capitaine des Gardes Civiles. Les époux étaient très bons chrétiens.

Ángela grandit à Palma de Maiorque, où s’installa la grande famille en recherche de ressources plus importantes. 

Elle fit la Première communion à Benisalem, en 1905.

Bien vite, elle et ses deux sœurs aînées gagnèrent un peu d’argent en brodant et confectionnant des chapeaux pour dames.

De son côté, Ángela se chargeait aussi d’enseigner le catéchisme à ses petits frères et sœurs, leur lisant la Bible et des histoires de Saints.

Elle voulait entrer chez les Sœurs de Saint-Jérôme, où se trouvaient déjà deux de ses tantes, mais la famille lui demanda de rester encore quelque temps, pour bénéficier de son travail. Après quelques années, la situation s’étant améliorée, elle entra chez les Sœurs Zélatrices du Culte Eucharistique à Palma (1921).

Elle fit le noviciat et la première profession, avec le nom de María des Anges. Elle était très heureuse d’adorer le Saint Sacrement, de préparer les hosties et les ornements liturgiques, de préparer les enfants à la Première communion, etc.

Elle fut envoyée à Madrid, puis Barcelone, et revint à Madrid en 1932. Elle gérait l’administration du couvent.

Dès le début de la guerre civile de juillet 1936, les Religieuses se virent obligées de quitter leur couvent et de se disperser à droite et à gauche.

Sœur María fut très probablement dénoncée par le concierge ; elle fut en effet découverte, quoique vêtue en habits civils : le 25 août, des miliciens firent irruption, demandant où se trouvaient les religieuses qui se cachaient.

Avec elle fut arrêtée une dame pour laquelle sœur María s’interposa : Cette dame n’est pas une moniale ; laissez-là ; l’unique moniale ici, c’est moi. Du coup, elle avait bel et bien déclaré sa condition de religieuse, et sauvé la vie à cette dame.

On la conduisit à la tchéka des Beaux-Arts. Le lendemain, 26 août 1936, on l’assassina à la Dehesa de la Villa, d’un coup de feu à la tête.

Elle a été béatifiée en 2005.

 

 

Josep María Tolaguera Oliva

1904-1936

 

Il vit le jour le 14 mars 1904 à La Escala (Girona, Espagne) et fut baptisé le lendemain.

Il fréquenta l’école des Frères des Ecoles Chrétiennes de San Feliu à Guixols, puis entra au noviciat mineur de Cambrils en 1916.

En 1919, à Hostalets, il commença le noviciat proprement dit, prit l’habit et le nom de Faust Lluís, puis fit le scholasticat à Bujedo.

Il fit de l’apostolat à Bonanova en 1925, fut professeur à la nouvelle maison de Notre-Dame du Carmel et revint à Bonanova où il dirigea l’école gratuite : il y fit un travail excellent, en particulier avec les jeunes de la congrégation mariale. 

Puis il fut nommé directeur à Tarragona. Là, il organisa une magnifique procession avec les élèves, le jour du Vendredi Saint et aussi de la Fête-Dieu. Le Vendredi Saint en particulier, les élèves chantèrent solennellement le Miserere, accompagnés de l’harmonie. C’était traditionnel mais, vu les circonstances, les ennemis de l’Eglise firent du Frère Fausto une de leurs premières victimes.

Dès le 20 juillet 1936, le Frère Fausto fut arrêté et conduit au bateau-prison Riú Segre, en rade de Tarragona, où il montra une telle tranquillité que même les gardiens s’en étonnaient.

Le 25 août 1936, un groupe de vingt-quatre détenus, parmi lesquels trois Frères, Fausto, Benildo et Elmo, furent appelés. Quelqu’un, voyant Fausto si détendu, pensait qu’il était libéré, mais il lui répondit : Merci pour vos bons sentiments. Mais je conserve l’espérance et la joie de mourir pour Dieu et pour la foi.

La chronique ne nous dit pas où et comment ils passèrent la nuit du 25 au 26…

Fausto Lluís fut fusillé, avec ses deux Compagnons, près du Río Fráncoli à la Campsa (Tarragona), au matin du 26 août.

Ils furent tous trois béatifiés en 2013.

 

 

Emilio Serrano Lizarralde

1910-1936

 

Emilio vit le jour le 25 mai 1910 à Bilbao (Biscaye, Espagne).

Entré chez les Capucins, il prit le nom de Saturnino.

Il fut Frère convers.

Il reçut la palme du martyre à Madrid le 26 août 1936 et fut béatifié en 2013.

 

 

Levcadia Harasymiv

1911-1952

 

Levcadia (Léocadie) naît le 31 décembre (le 17 août ?) 1911 à Rudnyku (Lvov, Ukraine). On notera en passant que la date de naissance reste bien imprécise, mentionnée même parfois au 31 septembre (sic).

Elle reçoit une éducation chrétienne et, en 1922, entre dans la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph, où elle prend le nom de Lavrentia (Laurence).

Durant le régime communiste, de pair avec la bienheureuse Olga (Olimpia) Bidá (voir au 28 janvier), elle assistait les fidèles privés de leurs pasteurs.

C’est lors de funérailles que toutes deux furent arrêtées, en avril 1950.

Levcadia souffrait déjà de tuberculose. On l’envoya au camp de concentration de Kharsk, près de Tomsk au nord de Novosibirsk (Sibérie). La chère Olimpia l’assistait du mieux qu’elle pouvait, mais ne pouvait remplacer les soins médicaux qui n’existaient pas.

Levcadia mourut le 26 août 1952.

Elle fut béatifiée en 2001, parmi vingt-cinq Martyrs Ukrainiens, dont aussi sa compagne Olga.

 

 

Maria Corsini

1884-1965

 

Née le jour de la Saint Jean-Baptiste, le 24 juin 1884 à Florence (Italie), Maria était fille d’un militaire, Angelo Corsini, et de Giulia Salvi.

Angelo, capitaine de grenadiers, dut changer souvent de domicile, comme cela arrive pour tous les militaires. De Florence, on passa à Pistoia, puis à Arezzo, enfin à Rome (1893).

Maria étudia avec beaucoup de passion. Douée pour les lettres, elle obtint une licence dans une école de commerce.

Comme on l’a vu pour Luigi Beltrame (v. 9 novembre), elle épousa ce jeune avocat en 1905.

Très unie à son époux, elle partagea avec lui une vie intensément chrétienne, sagement orientée par des prêtres de valeur : le père Pellegrino Paoli, le père Matteo Crawley (l’ardent apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur) et le père Réginald Garrigou-Lagrange, un dominicain, très célèbre professeur à l’Université Pontificale de La Sapienza.

Ce couple qu’on peut qualifier d’exemplaire, eut quatre enfants : l’aîné, Filippo, fut prêtre à Rome ; la seconde, Stefania, fut bénédictine et supérieure à Milan (elle mourut en 1993) ; le troisième, Cesare, fut bénédictin, puis trappiste ; la quatrième, Enrichetta, fut une laïque consacrée.

La naissance de cette dernière (1914) s’annonçait dramatique, et le corps médical préconisait un avortement, par crainte pour la vie et du bébé et de la maman. Les parents refusèrent, la petite fille naquit en bonne santé.

Maria faisait le catéchisme à la paroisse et participait à maints mouvements d’Action Catholique. Durant la Première guerre mondiale, elle s’engagea volontairement comme infirmière dans la Croix-Rouge ; durant la Guerre d’Ethiopie, elle servira là-bas, ayant acquis une particulière expérience dans les soins des maladies tropicales.

A la mort de son mari (1951), elle pouvait dire : Nous n’avons jamais connu un moment d’ennui, de satiété, de fatigue.

Elle se retira dans sa maison de Serravalle di Bibbiena, construite pour elle par son époux, et écrivit des ouvrages, le dernier en 1955.

Elle vécut encore dix années et mourut le 26 (ou le 25 ?) août 1965.

Cas unique dans l’histoire de l’Eglise, Luigi et son épouse Maria furent béatifiés ensemble, en 2001 : leurs trois enfants vivants assistaient à la cérémonie.

Le miracle retenu pour cette béatification, fut la guérison imprévue, complète, durable et inexplicable scientifiquement, d’un Italien maintenant neurochirurgien, pour la guérison duquel on avait recouru à la commune intercession des deux époux.

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