18 SEPTEMBRE
?
Ste Ariadni (ou Maria), servante, martyre en Phrygie.
III.
S Ferreolus, tribun militaire, martyr à Vienne.
?
Stes Sophie et Irène, peut-être martyres, mais on ne sait rien de plus.
IV.
S Okeanus, martyr à Nicomédie.
S Eustorgius, évêque à Milan, ferme adversaire de l'arianisme.
VI.
S Senarius, évêque à Avranches.
S Ferréol, évêque à Limoges.
VII.
SS Walbert et Bertille, époux, parents des stes abbesses Aldegonde et Waudru.
S Eumenios, évêque à Gortyne.
IX.
Ste Richarde, impératrice, fondatrice d'une abbaye à Andlau ; une ourse avec ses petits en aurait indiqué l'endroit : longtemps, on y élevait un ours, en souvenir.
XVII.
S Giuseppe de Cupertino, mystique franciscain et thaumaturge, parfois même suspecté par ls autorités vaticanes, mais consulté par des Princes et des Cardinaux.
XIX.
S Ɖaminh Trạch (Ɖoài), prêtre dominicain tonkinois, martyr béatifié en 1988 et fêté le 24 novembre.
XX.
Bx Martyrs espagnols de 1936 :
- béatifié en 1992 :
Hospitaliers : près de Madrid, le profès Jacinto Hoyuelos Gonzalo (*1914) (le 17 septembre au Martyrologe).
- béatifié en 1995 :
Marianistes : près de Ciudad Real, le profès Carlos Eraña Guruceta (*1884) ;
- béatifiés en 2001 :
Diocésains : près de Valencia, José García Mas et Fernando García Sendra (*1896, 1905) ;
Amigoniens : près de Valencia, les prêtres Salvador Chuliá Ferrandis (Ambrosio María de Torrent) et Vicente Jaunzarás Gómez (Valentín María de Torrent) (*1866, 1896) ; les profès José María Llópez Mora (Recaredo María de Torrent), Vicente Gay Zarzo (Modesto María de Torrent), et Justo Lerma Martínez (Francisco María de Torrent) (*1874, 1885, 1886) ;
- béatifiés en 2007 :
Salésiens : à Madrid, le prêtre Salvador Fernández Pérez (*1870).
Lasalliens : près de Tarragona, Lucas Martín Puente (Anastasio Lucas), Sebastián Obeso Alario (Honorio Sebastián), Juan Pérez Rodrigo (Nicolás Adriano) et Herman José Fernández Sáenz (Clemente Faustino) (*1908, 1910, 1914, 1915) ;
- béatifiés en 2017 :
Diocésains : près d’Almería, Manuel Alcayde Pérez et Melitón Martínez Gomez (*1869, 1878) ;
- béatifié en 2018 :
S.Pierre-aux-Liens : près de Téruel, le frère convers Ismael Tajadura Marcos (Estanislao Kostka, *1902).
B Józef Kut (1905-1942), prêtre polonais martyr à Dachau, béatifié en 1999.
Ariadni de Primnesse
?
Du peu qu’on a retrouvé d’authentique sur cette Martyre, Ariadni aurait été la servante d’un maître païen.
Tandis que celui-ci était dénoncé comme receleur de chrétienne, puis absous, Ariadni fut présentée au juge et interrogée sur sa foi :
« Quel est ton nom ?
- Chrétienne.
- Ce monsieur, c’est ton maître ?
- Maître de mon corps, mais le maître de mon âme, c’est Dieu.
- Pourquoi n’adores-tu pas les dieux, comme ton maître ?
- Je suis chrétienne, je n’adore pas les idoles. J’adore Dieu vivant, vrai, éternel.
- Qui t’a appris à être chrétienne ?
- Mes parents.
- Vite, sacrifie, ou je te fais mourir.
- Tes supplices ne durent qu’une heure. Fais ce que tu veux : j’ai le Christ en moi qui me fortifie.
Ariadni fut condamnée au supplice ; soulevée et attachée presque nue sur un horrible chevalet, on allait la déchirer, mais la foule intercéda en sa faveur et obtint un sursis de trois jours.
La fin du martyre d’Ariadni est inconnue, de même que l’époque même de celui-ci.
Ariadni est aussi nommée Maria dans certaines recensions.
La ville de Primnesse serait en Phrygie (act. Akşehir, Turquie CW).
Le Martyrologe Romain mentionne sainte Ariadni de Primnesse au 18 septembre.
Ferreolus de Vienne
? 250
On a vu au 28 août comment Ferreolus conseilla à son subalterne, Iulianus, de s’éloigner de Vienne pour éviter, si possible, la persécution.
Ce Ferreolus était tribun militaire, en garnison à Vienne en Gaule (act. Isère).
Il refusa d’obtempérer aux ordres de rechercher les Chrétiens, comme de sacrifier aux dieux païens. Interrogé par le juge, il répondit :
Je suis chrétien. Je ne peux pas sacrifier. J’ai servi les empereurs aussi longtemps que la religion me l’a permis. J’ai promis obéissance aux lois justes, jamais aux lois sacrilèges. Je me suis engagé à servir contre des coupables et non contre des chrétiens. Je ne réclame aucune solde. Il me suffit de vivre en chrétien et, si ce n’est pas possible, je suis prêt à mourir.
Il fut flagellé et conduit en prison.
Ici, un ange serait intervenu pour le libérer et l’aider à s’échapper (cf. Ac 5:19s), mais cette intervention ne fut guère efficace, puisque Ferreolus fut bientôt rattrapé et décapité.
Si vraiment un ange était intervenu, ç’aurait été en vue de quelque mission divine importante, comme ce fut le cas pour s.Pierre.
La persécution dont il est question pour Ferreolus, comme pour Iulianus, semble bien être celle de Dèce, vers 250.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Ferreolus de Vienne au 18 septembre.
Okeanus de Nicomédie
? 303
Okeanus fut peut-être un Martyr de Nicomédie (Bithynie, act. Izmit, Turquie NW) vers 303, et eut peut-être des Compagnons.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Okeanus de Nicomédie au 18 septembre.
Eustorgius de Milan
† 350
De par son nom, Eustorgius apparaît à certains comme issu de famille grecque.
On rapporte qu’en 344, Eustorgius (Eustorgios ?) serait justement arrivé de Constantinople à Milan, avec les reliques des Rois Mages, dans un pesant sarcophage que soutenaient deux jeunes genisses (v. une histoire très similaire dans la notice de s.Priscus de Nocera, 17 septembre).
Il est certain qu’en 344 il fut appelé à être le dixième (ou neuvième) évêque de Milan, selon qu’on retient ou non s.Barnabé comme l’évêque fondateur du diocèse au premier siècle.
En 345 et 347, il convoqua deux synodes diocésains et fit construire plusieurs églises.
Dans le cadre de la lutte contre l’hérésie arienne, Eustorgius se montra fidèle à la doctrine trinitaire. S.Athanase (v. 2 mai) le cite parmi les évêques italiens hostiles à l’arianisme ; s.Ambroise (v.7 décembre) écrit : Jamais je ne livrerai l’héritage des Pères… l’héritage d’Eustorgius le confesseur… et de tous les évêques fidèles qui m’ont précédé.
Eustorgius mourut vers 350.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Eustorgius de Milan au 18 septembre.
Senerius d’Avranches
† 578
On n’est pas même sûr des dates d’épiscopat de Senerius/Senarius (ou Senier), septième évêque à Avranches.
Il a succédé à s.Paterne (v. 15 avril), et donc a sans doute commencé son épiscopat vers ou après 563.
Son successeur ayant été mentionné à partir de 578, on peut en déduire que Senerius mourut vers ou avant cette dernière date.
Il est très difficile de trouver quelques autres indications particulières sur s.Senarius.
Le titre d’évêque d’Avranches, supprimé en 1801, fut restauré et réuni à celui de Coutances en 1854.
Saint Senerius d’Avranches est commémoré le 18 septembre dans le Martyrologe Romain.
Ferréol de Limoges
† 597
Voici encore un personnage très peu connu. Seules des concordances peuvent le situer approximativement dans l’histoire, mais on ne nous a pas laissé de détails sur sa personnalité.
Il pouvait être le cinquième ou le sixième évêque de Limoges, cette imprécision étant due à la chronique du fondateur lui-même du diocèse, s.Martial (v. 30 juin), que certains ont fait vivre au 3e siècle, et d’autres, moins scrupuleux, au 1er siècle.
En 579, Ferréol apparaît lors d’une émeute populaire qui s’était déchaînée contre les exactions des rois mérovingiens (où l’on voit que les protestations contre la hausse des impôts ne sont pas une chose récente).
En 584, l’église de Brive fut incendiée et Ferréol la fit reconstruire dans sa beauté primitive.
En 585, Ferréol était présent au concile de Mâcon, où fut rappelé le devoir des Chrétiens de sanctifier le jour du Seigneur.
Enfin en 591, Ferréol est présent aux obsèques de s.Yrieix (v. 25 août), qu’il aurait même présidées.
Quand mourut Ferréol ? La réponse est difficile, car son successeur fut nommé en 614. En l’absence d’autres données sur Ferréol après 597, on suppose qu’il mourut avant la fin du 6e siècle et qu’il y eut une longue vacance du siège après lui.
Saint Ferréol de Limoges est commémoré le 18 septembre dans le Martyrologe Romain.
Eumenios de Gortyne
7e siècle
Durant sa jeunesse, Eumenios distribua ses richesses aux pauvres et vécut dans une grande ascèse.
On le voyait souvent le visage baigné de larmes. Jamais on ne l’entendit proférer quelque parole critique envers le prochain, et jamais il ne permettait d’en entendre.
Le peuple de Gortyne (Crète) le voulut comme évêque. Eumenios fut un pasteur zélé pour son troupeau ; sa prière obtint des miracles, il guérit des malades et chassa les démons.
Eumenios serait venu en pèlerinage à Rome, puis serait venu visiter la Thébaïde, où il mourut ; son corps fut rapporté et enseveli à Rhaxos en Crète.
L’Eglise orthodoxe est active en Crète, mais le titre catholique de Gortyne est seulement honorifique.
Saint Eumenios de Gortyne est commémoré le 18 septembre dans le Martyrologe Romain.
Richarde impératrice
840-900
Richarde naquit vers 840, fille du comte Erchanger de Souabe, comte palatin de Nordgau.
Vers 862, elle devint l’épouse de Charles le Gros, troisième fils de Louis le Germanique.
Très attachée à la foi romaine, Richarde s’empressa de soutenir divers monastères tant en Allemagne du Sud qu’en Suisse et jusqu’en Italie septentrionale.
Vers 880, elle fonda l’abbaye d’Andlau, qui est au Sud du Mont Sainte-Odile. Une pieuse légende raconte que l’emplacement de la construction fut signalé par une ourse qui, avec ses petits, gratta la terre à l’endroit idéal. C’est en souvenir de cela que l’abbaye élevait fidèlement un ours dans ses murs. Romaine dans l’âme, Richarde dédia son monastère aux saints apôtres Pierre et Paul.
En 881, les deux époux furent couronnés à Rome par le pape Jean VIII.
Faible, victime de crises de folie, Charles était incapable de gouverner sagement ; Richarde prit l’administration politique en main ; Charles alla jusqu’à humilier son épouse, l’accusa d’adultère avec son chancelier et la répudia, prétendant que leur mariage n’avait jamais été consommé. La réalité fut que Charles eut un fils naturel, Bernhard, que Richarde adopta avec plein d’amour et de douceur.
A cela s’ajoute que Richarde aurait subi l’épreuve du feu ou ordalie, sans aucune souffrance apparente. Elle fut réhabilitée. Après la mort de Charles (888) et de Bernhard, elle se retira à Andlau.
Richarde s’éteignit, croit-on, vers 900, un 18 septembre.
En 1049, le pape Léon IX (v. 19 avril) bénit l’église d’Andlau et canonisa Richarde.
Sainte Richarde impératrice est commémorée le 18 septembre dans le Martyrologe Romain.
Giuseppe Maria Desa de Copertino
1603-1663
Les parents de Giuseppe étaient d’humbles chrétiens de Cupertino (Naples, Italie), assez pauvres : leur petit garçon naquit, comme Jésus, dans une étable. Felice Desa était charpentier, et mourut avant la naissance de son fils ; Francesca Panara, pour sa part, fut pour lui suffisamment énergique, au point que plus tard le garçon pouvait dire : Je n’ai pas eu besoin de noviciat pour me broyer à la vie religieuse.
Giuseppe commença l’école à sept ans, mais une grave maladie l’empêcha de continuer ; il n’en guérit, dit-il, qu’à quinze ans, par une grâce obtenue de la Madonne de Galatone, à laquelle il restera toute sa vie très dévot.
On le voyait si souvent bouche bée, l’air hébété, qu’on l’avait justement surnommé bocca aperta (bouche ouverte) ; il n’était pas plus habile de ses dix doigts.
A dix-sept ans, il voulut entrer chez les Frères Mineurs conventuels, mais on n’en voulut pas. Les Capucins furent plus accueillants, mais se crurent obligés de le renvoyer, à cause de ses (déjà) trop fréquentes extases : toujours ravi en Dieu, il mettait un temps si considérable à exécuter des travaux de peu d'importance que les supérieurs, le jugeant incapable de rendre le moindre service à la communauté, le renvoyèrent dans le siècle.
Les Conventuels cependant le rappelèrent : il était sûrement assez bon pour s’occuper de la mule du couvent de la Grottella. La soumission totale du jeune Religieux les édifia, et les convainquit de le garder, et même de le pousser à la cléricature.
Il fallut étudier, pour au moins lire les prières du missel, du bréviaire. Giuseppe s’y appliqua de toute sa bonne volonté, mais dut lui-même supplier son maître : Prenez patience, vous n’en aurez que plus de mérite.
Avant le diaconat et le sacerdoce, les étudiants passent un examen. Qu’allait répondre Giuseppe à l’évêque ? Au premier examen, le prélat demanda à Giuseppe un commentaire sur Bienheureux le ventre qui t’a porté (Lc 11:27). Ce thème marial convenait parfaitement à Giuseppe, qui s’en tira merveilleusement. A l’examen suivant, les premiers s’étant montrés très brillants, l’évêque en conclut que tous les autres l’étaient aussi, et les admit tous sans autre question.
C’est ainsi que Giuseppe devint le patron des examinands, - et fut ordonné prêtre en 1627.
Après comme avant son ordination, toute la vie de Giuseppe n’est qu’une suite d’extases, de lévitations, de miracles, dont parfois on se méfia, croyant qu’il simulait un faux mysticisme. On l’amena devant le pape, qui assista lui-même à une extase de Giuseppe ; plus tard, l’Inquisition s’en mêla, et chercha à l’éloigner, mais on fut bien obligé de constater que Giuseppe n’était pas un mystificateur.
Il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les trois ou quatre jours, et cela avec tant de discrétion, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas. Son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie; qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion.
Comme à saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son contactt, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.
Il fut envoyé à Assise (1639-1653), où il s’étonna beaucoup de la richesse du sanctuaire, mais saint Francesco le consola en le convainquant que tout cela était pour l’Hôte du tabernacle. Le Gardien du couvent fut très dur pour Giuseppe ; mais celui-ci désirait surtout revoir la Madonne de Grottella à Cupertino. Pour le consoler, le général l’invita quelque temps à Rome ; à son retour, il aperçut l’image de cette Madonne, peinte sur la voûte : ravi hors de lui, Giuseppe s’envola littéralement pour baiser l’image.
Une autre fois, on l’avait appelé pour répondre à des dames dans l’église ; il obéissait, mais à peine dans l’église, il s’éleva en extase pour baiser les pieds de la Madonne ; après une prière, il «redescendit», rabattit son capuchon et se retira, oubliant complètement les dames, dont l’une était l’épouse de l’ambassadeur d’Espagne, tout effarée de ce qu’elle avait vu !
On raconte qu’il aimait tellement prier la Vierge Marie qu’un jour, les paysans refusant de venir, il fit entrer des brebis dans une chapelle et qu’elles répondaient régulièrement à l’énoncé des litanies de la Vierge.
Il aimait particulièrement le sacrement de pénitence et de la réconciliation : « Mon fils, va te laver le visage », dit-il un jour à un jeune homme qui comprit bien l’appel à se confesser.
Il célébrait habituellement la Messe en deux heures, parfois même rappelé à la réalité par quelque ordre divin pour aller à son office de quêteur.
Il fut envoyé en divers couvents, toujours plus reculés, pour échapper aux regards indiscrets et aussi pour le mettre à l’épreuve. Giuseppe obéit sans aucune difficulté. Il se retrouva chez les Capucins de Pietrarubbia, puis à Fossombrone (1653-1657). On voulut le rappeler à Assise, mais le pape répliqua qu’il y avait assez de Francesco ! On l’envoya donc à Osimo (Ancône, non loin du sanctuaire de Loreto) ; en y arrivant, Giuseppe s’écria : Hæc requies mea (Voici le lieu de mon repos).
Il y mourut effectivement, le 18 septembre 1663.
Il a été béatifié en 1753 et canonisé en 1767.
Ɖaminh Trạch (Ɖoài)
1772-1840
Ɖaminh (Dominique) vit le jour vers 1772 (ou 1773) à Ngoại Vối (Nam Định, Vietnam).
Petit il rencontra un missionnaire et sentit l’appel de Dieu.
Il fréquenta le séminaire et fut ordonné prêtre en 1822.
Il voulut alors entrer dans l’Ordre dominicain, et y fit la profession en 1825.
Ce fut un prédicateur rempli de zèle pour le salut des âmes. Il fut atteint de tuberculose, mais continua de toutes ses forces à exercer le saint ministère. Il s’occupa des séminaristes et des malades.
En 1839, il fut arrêté à Ngoc, mais les villageois purent verser une caution et obtenir sa libération. Le 10 avril 1840, il subit une nouvelle arrestation et fut mis en prison.
Il souffrait beaucoup de sa maladie, mais restait fidèle, toujours préoccupé de consoler les autres prisonniers.
Il y eut, semble-t-il, un premier procès. On le tortura pour n’avoir pas voulu fouler aux pieds le crucifix :
Voici l’image de la Croix sur laquelle est mort mon Seigneur ; c’est l’emblème de la foi et de la religion que vous devez tous professer si vous voulez être sauvés. Pour moi je l’adore et j’aime mieux mourir que de la profaner !
Quand le gouverneur apprit la constance et le courage du père Ɖaminh, il entra dans une grande fureur, fit gifler le Père, le fit frapper à coups de poing et de pied. Finalement condamné à mort, le père Ɖaminh fut décapité le 18 septembre 1840 à Bẚy Mẫu (Hanoi).
Ce prêtre fut béatifié en 1900, et canonisé en 1988.
Une fête liturgique commune célèbre les Martyrs du Vietnam le 24 novembre.
Salvador Chuliá Ferrandis
1866-1936
Salvador était d’une famille chrétienne, et naquit le 16 avril 1866 à Torrent (Valencia, Espagne).
Il fréquenta le séminaire diocésain de Valencia et, une fois ordonné diacre, voulut entrer dans la congrégation des Tertiaires Capucins, fondés par le père Luis Amigó, d’où leur nom de Amigoniens.
Il entra dans le noviciat en 1891, prenant le nom de Ambrosio María.
En 1892 il fut ordonné prêtre, et fit la première profession ; en 1898, ce fut la profession solennelle.
Il résida successivement dans les couvents de Torrent, Santa Rita, Madrid, Yuste, Fundación Caldeiro (Madrid) et Godella. Il reçut les charges de maître des novices, sous-directeur, conseiller, et particulièrement de directeur spirituel et de confesseur.
Il était de nouveau à Torrent au moment de la révolution de 1936. D’abord réfugié chez sa famille, il fut arrêté, emprisonné à La Torre.
De là, on l’emmena avec sept autres prêtres et religieux au quartier La Mantellina (ou Puchá d’Alt), près de Montserrat. Durant le trajet, il remontait le courage des autres condamnés. Une fois descendus du camion, on les mit devant un fossé et on éclaira la scène avec les phares.
Au moment d’être fusillé, il demanda à avoir les mains déliées, pour donner sa bénédiction aux bourreaux, mais on le lui refusa et il les bénit avec les deux mains attachées ensemble ; une dizaine de miliciens tirèrent.
Les huit martyrs (dont cinq Amigoniens) furent d’abord ensevelis dans une fosse commune.
Le père Salvador-Ambrosio mourut martyr le 18 septembre 1936, et fut béatifié en 2001.
Manuel Alcayde Pérez
1869-1936
Né le 15 février 1869 à Fiñana (Almería), il reçut sa formation sacerdotale au séminaire de Guadix et fut ordonné prêtre en 1893.
Don Manuel n’était pas un homme porté à l’étude, mais il était imprégné de son devoir sacerdotal et accomplit son ministère fidèlement jusqu’à la fin.
Il fut presque uniquement vicaire de son pays natal, Fiñana, où il visitait patiemment les malades et enseignait le catéchisme dans les différents quartiers.
Lorsque se déchaîna la persécution de juillet 1936, une nièce vint de Barcelone pour lui proposer de partir avec elle et échapper ainsi à la persécution - c’est du moins ce qu’elle espérait, sans savoir encore que la guerre civile n’allait pas épargner Barcelone. Mais don Manuel préféra rester à son poste.
Le 17 septembre, il fut arrêté en même temps que son curé, don Melitón Martínez Gómez. On les fit passer sur la place centrale en se moquant d’eux, puis on les jeta en prison.
Le 18 septembre 1936 au petit matin, on les embarqua pour les conduire à la Côte de la Reine. Quand on les fit descendre, don Manuel dit à don Melitón : Les jours et les heures sont accomplis. Ma consolation est que nous mourions ensemble. Il demanda aussi à être exécuté à la place de don Melitón, mais les miliciens le lui refusèrent. Il demanda alors à mourir le premier.
Martyrisé le 18 septembre 1936 à la Cuesta de la Reina et béatifié en 2017, Manuel Alcayde Pérez sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 18 septembre.
Salvador Fernández Pérez
1870-1936
Salvador naquit le 29 juillet 1870 à San Pedro de Creciente (Pontevedra, Espagne).
Il entra à l’école salésienne de Sarriá à dix-neuf ans. Il y fit le noviciat et fit la profession en 1891.
Après ses études de philosophie, il fut envoyé à l’oratoire Don Bosco de Santander, où il reçut le sacerdoce.
Il exerça son ministère à Málaga, à Vigo-San Matías, Santander (dans les deux maisons de Don Bosco et María Auxiliadora).
En 1910-1913, il fut le premier directeur du nouveau collège d’Orense, puis alla à Vigo-San Matías. En 1915, il fut pour sept années à Baracaldo, puis revint à Orense comme confesseur.
En 1924, il fut nommé à Allariz, puis de nouveau à Orense comme directeur-préfet.
En 1931, il revint à Baracaldo comme confesseur, puis en 1935 à Estrecho.
Le 19 juillet 1936, après l’assaut du collège, il alla se présenter avec les derniers salésiens à la Direction Générale de Sécurité, et fut laissé en liberté.
Il se réfugia chez diverses familles parentes ou amies, jusqu’au 28 août. Il trouva alors un logement dans la pension Manzano, jusqu’au 18 septembre.
Ce jour-là, des miliciens vinrent l’arrêter comme prêtre et l’emmenèrent d’abord à la tcheka Méndez Álvaro, puis à celle de Fomento.
On ne sait pas où il fut martyrisé, et l’on présume que ce fut ce même 18 septembre 1936. Dix jours après, on put voir la photographie de son cadavre à la Direction de Sécurité.
Il fut béatifié en 2007.
José María Llópez Mora
1874-1936
José María naquit le 22 août 1874 à Torrent (Valencia, Espagne).
Il fréquenta l’école communale avant d’entrer en 1889 dans la congrégation des Tertiaires Capucins, fondés par le père Luis Amigó, d’où leur nom de Amigoniens.
En 1896 il fit la profession comme frère coadjuteur et porta désormais le nom de Recaredo María.
Il exerça un apostolat très fécond auprès des jeunes en situation difficile, en plusieurs écoles, montrant des dons peu communs pour approcher et aider ces malheureux garçons.
En dernier lieu, il se trouva au couvent de Notre-Dame-du-Mont-Sion, à Torrent, s’occupant inlassablement à enseigner la doctrine de la foi aux enfants, à ouvrir des écoles du soir gratuites pour eux, ainsi qu’à établir des œuvres de charité.
On le connaissait pour son naturel doux, toujours entouré d’enfants, visitant les malades et les prisonniers.
Au moment de la révolution de 1936, il fut expulsé avec les confrères du couvent, le 20 juillet.
D’abord réfugié chez une parente, il fut arrêté le 4 août et enfermé dans la prison de l’endroit.
De là, au petit matin du 18 septembre 1936, on l’emmena avec sept autres prêtres et religieux au quartier La Mantellina (ou Puchá d’Alt), près de Montserrat. Une fois descendus du camion, on les mit devant un fossé et on éclaira la scène avec les phares.
Fusillés, les huit martyrs (dont cinq Amigoniens) furent d’abord ensevelis dans une fosse commune.
Le frère José-Recaredo María mourut martyr ce 18 septembre 1936, et fut béatifié en 2001.
Melitón Martínez Gomez
1878-1936
Né le 10 mars 1878 à Jérez del Marquesado (Grenade), il fut baptisé le jour-même.
Il se forma au séminaire de Guadix et fut ordonné prêtre en 1901. Il passa ensuite la licence de théologie à Grenade.
Il fut nommé curé de Fiñana pendant vingt-cinq ans, jusqu’à sa mort. Il y eut seulement une «absence» de trois années, qu’il passa à Galera (un nom de pays fort à propos pour illustrer ce moment de «galère») : une honteuse calomnie était arrivée aux oreilles de l’évêque, qui dut procéder à une enquête sérieuse. Au bout de trois ans, l’évêque conclut à l’innocence du Prêtre et le rétablit dans sa charge. Les paroissiens le reçurent avec grande démonstration de joie, y compris avec la musique de l’harmonie.
Don Melitón était si généreux que les samedis, une foule de pauvres gens faisaient la queue devant l’église pour recevoir quelque aumône du curé. Quand il visitait les malades, il leur laissait aussi quelque chose qu’il glissait sous l’oreiller.
Il sentait arriver la tourmente révolutionnaire. Quand ses proches lui proposèrent de revenir dans son pays, il refusa de quitter sa paroisse : J’irai au Ciel en versant mon sang pour le Christ.
Le 17 septembre, il fut arrêté en même temps que son vicaire, don Manuel Alcayde Pérez. On les fit passer sur la place centrale en se moquant d’eux, puis on les jeta en prison.
Le 18 septembre 1936 au petit matin, on les embarqua pour les conduire à la Côte de la Reine, où on les fusilla.
Martyrisé le 18 septembre 1936 à la Cuesta de la Reina et béatifié en 2017, Melitón Martínez Gomez sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 18 septembre.
Carlos Eraña Guruceta
1884-1936
Carlos vit le jour le 2 novembre 1884 à Arechavaleta (Guipuzcoa, Espagne).
Entré dans la Société de Marie (Marianiste) en 1899, il y fit la profession en 1903 et prononça les vœux perpétuels en 1908.
Il excella dans l’enseignement auprès des enfants. Il fut successivement à Escoriaza, Villafranca de Oria (aujourd’hui Ordizia), Madrid. Il fut directeur d’école à La Mancha, Ciudad Real (1916-1927), à Tetouán (Maroc, 1927-1933), où il fit construire un nouveau bâtiment, enfin à Madrid (1933-1936).
Le 24 juillet 1936, le collège de Madrid fut incendié, obligeant les membres de la communauté à se disperser. Carlos fut arrêté et relâché par deux fois. Il vint à Ciudad Real, pensant que la situation y était plus calme. Mais la persécution y sévissait tout autant, aussi se mit-il en devoir de retrouver les Confrères éparpillés dans divers endroits, leur apportant son soutien, quelques ressources financières aussi quand il le pouvait.
Le 6 septembre, il fut à nouveau arrêté et conduit en «prison», dans l’ancien séminaire, où il continua à montrer une attitude pleine de sérénité et de confiance en Dieu.
Il fut fusillé à Alarcos au matin du 18 septembre 1936.
Frère Carlos fut béatifié en 1995.
Vicente Gay Zarzo
1885-1936
Il vit le jour le 19 janvier 1885 à Torrent (Valencia, Espagne), de bons parents chrétiens du Tiers-Ordre franciscain.
Il entra au noviciat des Capucins amigoniens (branche refondée par le père Amigó) en 1903, avec le nom de Modesto María.
Il fit la profession solennelle en 1911 ; malgré ses demandes réitérées, il ne put accéder au sacerdoce, sans qu’on en connaisse actuellement d’explications.
Il fut un excellent pédagogue auprès des jeunes délinquants, transmettant son savoir-faire en maçonnerie. Ses dernières années se passèrent à Torrent, où il enseigna aux enfants en même temps qu’il était économe du couvent.
Vers le 8 septembre 1936, on le mit à la prison El Torre de Torrent.
Il fut exécuté à la Fuente de la Mantellina aux premières heures du 18 septembre 1936.
Il fut béatifié en 2001.
Justo Lerma Martínez
1886-1936
Il vit le jour le 12 novembre 1886 à Torrent (Valencia, Espagne), de bons parents chrétiens du Tiers-Ordre franciscain.
Petit, Justo fit partie de la Pieuse Union de Saint Antoine de Padoue. C’était un enfant vif, taquin, peu travailleur et joueur. La vie religieuse le changea totalement.
Il entra au noviciat des Capucins amigoniens (branche refondée par le père Amigó) en 1905, avec le nom de Francisco María.
Il fit la première profession en 1907 comme Frère Convers.
Il fut un excellent pédagogue auprès des jeunes délinquants, et en reçut expressément les félicitations des autorités académiques.
La Fondation Caldeiro où il se trouvait, ayant été évacuée, il rejoignit son pays natal.
On ne tarda pas à le mettre en prison à Torrent.
Il fut exécuté à la Fuente de la Mantellina aux premières heures du 18 septembre 1936.
Il fut béatifié en 2001.
Vicente Jaunzarás Gómez
1890-1936
Il vit le jour le 6 mars 1890 à Torrent (Valencia, Espagne).
Il entra au noviciat des Capucins amigoniens (branche refondée par le père Amigó) en 1911, avec le nom de Valentín.
Il fit la profession solennelle en 1919 et fut ordonné prêtre en 1920.
Il fut un excellent pédagogue auprès des jeunes délinquants, transmettant son optimisme avec ses bonnes histoires.
Le 29 août 1936, on le mit en prison à Torrent.
Le 15 septembre, fête de Notre-Dame des Douleurs, leur Patronne, et le 17 septembre, fête des Stigmates de Saint-François d’Assise, les prisonniers chantèrent ensemble leur Office ; on entendait particulièrement le père Valentín depuis la place.
Il fut exécuté à la Fuente de la Mantellina aux premières heures du 18 septembre 1936.
Il fut béatifié en 2001.
José García Mas
1896-1936
José vit le jour le 11 juin 1896 à Pego (Alicante, Espagne).
Après ses études chez les Franciscains de Pego et Benissa, il entra au séminaire de Valencia.
Ordonné prêtre en 1923, il exerça son ministère sacerdotal à Carroja, Patró y Benisili (Alicante) ; en 1936, il était recteur du sanctuaire Ecce Homo de son pays natal, Pego.
Son zèle et sa clairvoyance stimula plusieurs jeunes à distinguer leur vocation sacerdotale.
Le 4 septembre 1936, il fut arrêté chez lui et mis en prison. Il avait prévenu ses frères que, si on l’arrêtait et qu’on le tuât, il fallait pardonner.
Le 18 septembre 1936, lui et don Fernando García furent emmenés, les mains liées derrière le dos, au lieu-dit La Pedrera de Gandía, où ils furent fusillés.
Don José fut béatifié en 2001.
Ismael Tajadura Marcos
1902-1936
Il naquit le 17 juin 1902 à Las Quintanillas (Burgos, Espagne) et fut baptisé trois jours plus tard. Il reçut la Confirmation en 1904.
En 1918, il entra dans la congrégation de Saint-Pierre-aux-Liens, prit le nom de Estanislao Kostka et fit la profession en 1919.
Sa sensibilité envers les malades et son esprit de service lui valurent d’être chargé de l’infirmerie.
En juillet 1936, les miliciens prirent d’assaut la maison de Barcelone, et Ismael réussit d’abord à s’enfuir chez des amis. Peu après, on l’arrêta une première fois, mais on le laissa en liberté.
Pensant pouvoir encore rendre service, Ismael s’engagea dans l’armée. On l’envoya sur le front près de Teruel, mais, reconnu, il fut arrêté, accusé d’espionnage et condamné à mort.
Il reçut la palme du martyre en la localité Alcañiz (Teruel), le 18 septembre 1936.
Ismael Tajadura Marcos, béatifié en 2018, sera commémoré au Martyrologe le 18 septembre.
Fernando García Sendra
1905-1936
Fernando vit le jour le 31 mars 1905 à Pego (Alicante, Espagne).
Après ses études chez les Franciscains de Pego, il fut un an chez eux comme aspirant, puis entra au séminaire de Valencia.
Ordonné prêtre en 1931, il exerça son ministère sacerdotal à Bolulla et Sagra.
Lors de la révolution de juillet 1936, il vint simplement habiter chez ses parents à Pego.
C’est là qu’il fut arrêté le 4 septembre et mis en prison, comme d’autres prêtres du même endroit.
Le 18 septembre 1936, lui et don José García Mas furent emmenés, les mains liées derrière le dos, au lieu-dit La Pedrera de Gandía, où ils furent fusillés. Mais don Fernando ne mourut pas tout de suite sous les balles ; gravement blessé, il perdit connaissance ; plusieurs heures après, il se réveilla dans une mare de sang ; il trouva encore quelques forces pour se relever et se diriger vers une habitation proche, demandant un peu d’eau et d’aide. Or, les occupants de la maison non seulement lui refusèrent toute assistance, mais ils appelèrent les gens de la milice.
Alors don Fernando s’éloigna, mais culbuta dans une mare et se blottit dans un champ cultivé. C’est là que les miliciens le retrouvèrent, et lui donnèrent le coup de grâce, lui tirant une balle dans la tête.
Don Fernando fut béatifié en 2001.
Lucas Martín Puente
1908-1936
Il vit le jour le 20 septembre 1908 à Castroceniza (Burgos, Espagne) et fut baptisé dès le lendemain.
En 1923 il entra au noviciat mineur des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cambrils.
En 1925, à Fortianell, il prit l’habit et le nom de Anastasio Lucas, puis fit le scholasticat.
En 1927, il fit de l’apostolat à Barceloneta, puis en 1930 fut professeur au Sacré-Cœur de Cambrils.
En 1933, il dut passer à Alcora, conformément aux nouvelles lois concernant l’enseignement. Mais en 1935 sa santé l’obligea à rejoindre Tarragona.
Il fut un Religieux plein de piété, pacifique, aimant l’ordre.
Lors de la révolution de 1936, le collège fut fait évacuer par les miliciens, qui le saccagèrent, en brûlèrent les meubles.
Notre Anastasio, avec quatre autres Frères, devant éviter de compromettre les gens qui les hébergeaient, furent accueillis dans l’Hôtel Nacional, se présentant comme un professeur avec ses élèves, en voyage d’études. Le patron, un bon chrétien, ne s’y trompa pas et leur accorda l’hospitalité. Mais il fut dénoncé par une employée ; les Frères furent immédiatement arrêtés, avec le patron en question.
Le soir, les miliciens les firent monter en camion découvert et, sous une pluie battante, les conduisirent hors de Tarragona.
Profitant de l’obscurité et de la pluie, le Frère Anastasio réussit à sauter du camion. On mitrailla les autres dans le camion même, entre Ferrán et Tamarit, tard dans la nuit du 18 septembre 1936.
Il ne semble pas que le brave maître d’hôtel ait été retenu dans la cause de béatification des Frères. Les quatre Frères furent béatifiés en 2013.
Sebastián Obeso Alario
1910-1936
Il vit le jour le 12 décembre 1910 à Añoza (León, Espagne) et fut baptisé le 18.
En 1923 il entra au noviciat mineur des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cambrils.
En 1926, il commença le noviciat proprement dit, prit l’habit et le nom de Honorio Sebastián, puis fit le scholasticat.
Il fit de l’apostolat à Cambrils puis, en 1930, à Tarragona.
Il fut un Religieux plein de piété, énergique, volontaire, plein d’amour pour les enfants et efficace dans l’enseignement.
Lors de la révolution de 1936, le collège fut fait évacuer par les miliciens, qui le saccagèrent, en brûlèrent les meubles.
Notre Sebastián, avec quatre autres Frères, devant éviter de compromettre les gens qui les hébergeaient, furent accueillis dans l’Hôtel Nacional, se présentant comme un professeur avec ses élèves, en voyage d’études. Le patron, un bon chrétien, ne s’y trompa pas et leur accorda l’hospitalité. Mais il fut dénoncé par une employée ; les Frères furent immédiatement arrêtés, avec le patron en question.
Le soir, les miliciens les firent monter en camion découvert et, sous une pluie battante, les conduisirent hors de Tarragona.
Profitant de l’obscurité et de la pluie, le Frère Anastasio réussit à sauter du camion. On mitrailla les autres dans le camion même, entre Ferrán et Tamarit, tard dans la nuit du 18 septembre 1936.
Il ne semble pas que le brave maître d’hôtel ait été retenu dans la cause de béatification des Frères. Les quatre Frères furent béatifiés en 2013.
Juan Pérez Rodrigo
1914-1936
Il vit le jour le 27 janvier 1914 à Añoza (León, Espagne) et fut baptisé le 29.
Il entra au noviciat mineur des Frères des Ecoles Chrétiennes de Monreal.
En 1930, à Cambrils, il commença le noviciat proprement dit, prit l’habit et le nom de Nicolás Adriano, puis fit le scholasticat.
Il fit de l’apostolat à Bonanova puis, en 1933, fut professeur au scholasticat. En 1934, il fut envoyé à Tarragona.
Il fut un Religieux plein de piété, sérieux, exigeant, plein de respect pour les supérieurs.
Lors de la révolution de 1936, le collège fut fait évacuer par les miliciens, qui le saccagèrent, en brûlèrent les meubles.
Notre Nicolás, avec quatre autres Frères, devant éviter de compromettre les gens qui les hébergeaient, furent accueillis dans l’Hôtel Nacional, se présentant comme un professeur avec ses élèves, en voyage d’études. Le patron, un bon chrétien, ne s’y trompa pas et leur accorda l’hospitalité. Mais il fut dénoncé par une employée ; les Frères furent immédiatement arrêtés, avec le patron en question.
Le soir, les miliciens les firent monter en camion découvert et, sous une pluie battante, les conduisirent hors de Tarragona.
Profitant de l’obscurité et de la pluie, le Frère Anastasio réussit à sauter du camion. On mitrailla les autres dans le camion même, entre Ferrán et Tamarit, tard dans la nuit du 18 septembre 1936.
Il ne semble pas que le brave maître d’hôtel ait été retenu dans la cause de béatification des Frères. Les quatre Frères furent béatifiés en 2013.
Jacinto Hoyuelos Gonzáles (Gonzalo)
1914-1936
Jacinto vit le jour le 11 septembre 1914 à Matarrepudio (Santander, Cantabria, Espagne), de Flaviano et Dalmacia, qui le firent baptiser dès le lendemain. Il fut confirmé en 1921.
Les premiers mots qu’il apprit à dire, furent le nom de Jésus et l’Ave Maria.
En 1923, il entra au collège des Frères Maristes, où il reçut la Première communion, puis ses parents déménagèrent à Menaza (Palencia).
Pauvre, il prit très vite l’habitude de donner son pain à plus pauvre que lui, et même son lit. Plus d’une fois, à l’exemple de ses parents, il introduisit chez lui un malheureux, et disait à sa mère : Maman, ce Pauvre ne sait pas où dormir cette nuit et n’a rien mangé aujourd’hui ; s’il vous plaît, recevez-le.
A seize ans, il dut quitter la maison pour aller travailler aux champs comme journalier.
Grâce à son curé, il fut heureusement orienté vers les Frères Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu et put entrer dans cet Ordre à Palencia. En 1935, il émit la profession religieuse.
En janvier 1936, il fut envoyé comme conscrit à Ciempozuelos (Madrid). Il accomplit son service militaire à la clinique militaire, où étaient soignés les militaires atteints de maladie psychique.
Le 7 août 1936, il fut arrêté par les miliciens, mais sauvé in extremis par le docteur de la clinique, qui le réclama comme étant un soldat à ses ordres.
Un mois plus tard, d’autres infirmiers du clan de la milice le prirent à parti, cherchant à le faire blasphémer ; refusant, il fut par eux maltraité, et condamné à mort.
Le soir du 18 septembre 1936, ils l’emmenèrent aux environs de Ciempozuelos, où se trouvait un pont. Ils lui attachèrent une corde au cou, de sorte que, poussé dans le vide, il mourut étranglé ; puis ils le criblèrent de balles. Il venait d’avoir vingt-deux ans.
Frère Jacinto fut béatifié en 1992. Le Martyrologe l’a mis au 17 septembre.
Hermán Fernández Sáenz
1915-1936
Il vit le jour le 6 avril 1915 à Logroño (Espagne) et fut baptisé le 18.
En 1928 il entra au noviciat mineur des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cambrils.
En 1930, il commença le noviciat proprement dit, prit l’habit et le nom de Clemente Faustino, puis fit le scholasticat.
Il fit de l’apostolat à Tarragona.
Il fut un Religieux plein de piété, travailleur, discret.
Lors de la révolution de 1936, le collège fut fait évacuer par les miliciens, qui le saccagèrent, en brûlèrent les meubles.
Notre Clemente, avec quatre autres Frères, devant éviter de compromettre les gens qui les hébergeaient, furent accueillis dans l’Hôtel Nacional, se présentant comme un professeur avec ses élèves, en voyage d’études. Le patron, un bon chrétien, ne s’y trompa pas et leur accorda l’hospitalité. Mais il fut dénoncé par une employée ; les Frères furent immédiatement arrêtés, avec le patron en question.
Le soir, les miliciens les firent monter en camion découvert et, sous une pluie battante, les conduisirent hors de Tarragona.
Profitant de l’obscurité et de la pluie, le Frère Anastasio réussit à sauter du camion. On mitrailla les autres dans le camion même, entre Ferrán et Tamarit, tard dans la nuit du 18 septembre 1936. Clemente Faustino avait vingt-et-un ans.
Il ne semble pas que le brave maître d’hôtel ait été retenu dans la cause de béatification des Frères. Les quatre Frères furent béatifiés en 2013.
Józef Kut
1905-1942
Józef est originaire de la voïvodie de Grande Pologne. Il naît le 21 janvier 1905, de Józef et Marianna Piaskowska.
Après ses études primaires, il fréquente le lycée de Ostrow Wielkopolski, dont il sort bachelier en 1924.
Il se prépare au sacerdoce aux séminaires de Poznan et Gniezno et reçoit l’ordination sacerdotale le 16 juin 1929.
Il est successivement vicaire à Chodziez, puis à la paroisse de Saint-Nicolas de 1930 à 1936, enfin curé de paroisse à Goscieszyn.
Arrêté par les forces nazies le 30 octobre 1941, il est envoyé au camp de Dachau.
Il aurait pu obtenir sa libération s’il acceptait de renoncer au ministère sacerdotal et s’il donnait sa signature pour obtenir la nationalité allemande. Ce qu’il refusa évidemment.
Torturé, affamé, malade, il meurt le 18 septembre. Son corps est brûlé dans un four crématoire.
Il a été béatifié parmi les cent-huit Martyrs polonais de la Seconde Guerre mondiale, en 1999, qui sont fêtés ensemble le 12 juin (en Pologne), tandis qu’au Martyrologe le bienheureux Józef Kut est mentionné à son dies natalis le 18 septembre.