OCTOBRE
01 OCTOBRE
IV.
S Piaton, prêtre romain, martyr à Tournai, dont il est le Patron.
SS Verissimus, Maxima et Iulia, martyrs à Lisbonne.
VI.
S Vulgis, ermite près de Soissons, disciple présumé de s. Remi.
S Suliau, abbé en Bretagne, venu du Pays de Galles ; il savait apprivoiser les bêtes sauvages.
S Romanos le Mélode, syrien, auteur de Kontakia ou chants d'église : il en aurait eu l'inspiration sur une apparition de la Vierge Marie ; il vivait à Constantinople.
S Nizier, évêque à Trêves, extrêmement exigeant pour l'observation des commandements de Dieu.
Ste Germaine, martyre près de Troyes.
VII.
S Bavon, flamand ; il se repentit de sa vie légère à la mort de sa femme et devint moine ; il est le patron de la cathédrale de Gand.
Ste Urielle (Eurielle), sœur de s. Judicaël, vierge en Bretagne.
S Wasnon, d'origine écossaise et évêque missionnaire, venu évangéliser la Belgique.
VIII.
S Michel, martyr avec d'autres moines près de Nisibe.
B Thomas, évêque à Milan.
S Viril, abbé bénédictin en Navarre (IX.?).
XVI.
Bx Gerald Edwards, Robert Wilcox, Christopher Buxton, Ralph Crockett, Edward James, John Robinson, prêtres, et Robert Widmerpool, laïc, martyrs en Angleterre.
XVII.
Bx Gaspar Hikojiro et Andreas Yoshida, laïcs martyrs décapités à Nagasaki pour avoir reçu des prêtres chez eux.
B Juan de Palafox Mendoza, évêque à Osma, béatifié en 2011.
XIX.
Bse Gim Jo-i Anastasia, laïque coréenne martyre, morte en prison en octobre, béatifiée en 2014.
XX.
B Luigi Maria Monti (1825-1900), huitième de onze enfants des environs de Milan, ébéniste qui forma un oratoire : la compagnie du Sacré-Cœur-de-Jésus, puis se consacra comme infirmier parmi les Fils de Marie-Immaculée et fonda à Rome la congrégation des Fils de l'Immaculée Conception, pour les malades ; il mourut dans un orphelinat de Saronno qu'il avait aussi fondé, et fut béatifié en 2003.
Bse Cecilia Eusepi (Maria Angela, 1910-1928), italienne tertiaire des Servites de Marie, morte de tuberculose, le “Lys parfumé” de Nepi, béatifiée en 2012.
Bx Martyrs espagnols de 1936 :
- béatifiés en 2001 :
Salésiens : près d’Alicante, le prêtre Álvaro Sanjuán Canet (*1908) ;
Laïque : près de Valencia, Florencia Caerols Martínez (*1890), vierge très active dans l’Action Catholique ;
- béatifiés en 2007 :
Salésiens : à Madrid, le sous-diacre Carmelo Juan Pérez Rodríguez (*1908), le postulant Higinio Mata Díez (*1909) et le coadjuteur Juan Mata Díez (*1903).
B Antoni Rewera (1869-1942), prêtre polonais martyr à Dachau, fondateur des Filles du Séraphique Saint-François, béatifié en 1999.
Piaton de Tournai
4e siècle
Piaton (Piat) a pu faire partie de la dizaine de missionnaires que l’Eglise de Rome envoya en Gaule : Denys, Quentin, Lucien, Crépin, Crépinien, Piaton et d’autres.
De Paris, Denis aurait ordonné prêtre Piaton pour évangéliser la région de Tournai. Piaton y aurait baptisé trente mille païens.
Sur ordre d’un préfet romain qu’on nomme Rictiovarus, Piaton aurait été martyrisé percé de clous d’après un récit, décapité d’après un autre récit.
Dans ce dernier cas, Piaton se serait redressé, aurait saisi sa tête et aurait marché jusqu’à Seclin (act. Nord), pour y être enseveli.
Piaton a été martyrisé «sous Maximien», donc en fin de troisième, sinon en début de quatrième siècle. Il est le Patron de la ville de Tournai.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Piaton de Tournai au 1er octobre.
Verissimus, Maxima et Iulia de Lisbonne
4e siècle
Verissimus et ses deux Compagnes, Maxima et Iulia - on en a fait parfois des frère et sœurs - furent martyrisés dans la région de Lisbonne (Portugal, alors Lusitania), peut-être décapités, en début de quatrième siècle, sous Dioclétien.
Le Martyrologe Romain mentionne saints Verissimus, Maxima et Iulia de Lisbonne au 1er octobre.
Romanos le Mélode
493-556
Romanos naquit vers 493 à Emèse (act. Homs, Syrie), dans une famille juive.
Enfant, il fut baptisé, sans qu’on sache qui, de ses parents ou de ses proches, passa au christianisme.
On retrouve plus tard Romanos à Berytos (act. Beyrouth, Liban), où il reçut le diaconat dans l’église de la Résurrection.
Il alla ensuite à Constantinople : il habitait dans le monastère de Kyros, et exerçait les fonctions de sacristain à Sainte-Sophie.
D’après un récit ancien, Romanos n’avait pas une voix particulièrement faite pour le chant, et l’on ne pouvait s’empêcher de sourire lorsqu’il commençait une lecture. Mais lors de l’office solennel de Noël, vers 518, il fut pris de léthargie juste avant de proclamer le psaume ; pendant ce sommeil, il vit la Mère de Dieu qui lui tendait un rouleau et lui ordonnait de le manger (ce qui rappelle la vision d’Ezéchiel 3:1 ou de l’Apocalypse 10:9). Aussitôt éveillé, il entonna à l’ambon un hymne extraordinaire de poésie, de théologie, et d’une mélodie extrêmement douce, ce qui étonna tous les assistants, du patriarche aux fidèles.
Ce nouveau genre qu’inaugurait Romanos sur l’inspiration de la Sainte Vierge, s’appelle kontakion, un mot qui désigne au sens propre le support sur lequel on enroulait le manuscrit. Romanos en aurait composé un millier, dont on a conservé quelques dizaines, apparemment authentiques. Ce sont de très longs poèmes sacrés, aux vers variés groupés en strophes.
Romanos mourut un 1er octobre, vers 556.
Le genre du kontakion fut remplacé dès le 7e siècle par celui du kanon, plus simple, illustré par s.Andreas de Crète et s.Jean Damascène (v. 4 juillet et 4 décembre).
Saint Romanos le Mélode est commémoré le 1er octobre dans le Martyrologe Romain.
Nizier de Trèves
500-569
On verra plus bas pourquoi Nizier (Nicetius) n’a pas pu naître en 513. Il naquit à ou près de Limoges, peu avant 500.
Il semblait avoir déjà les cheveux poussés en forme de couronne, comme un clerc tonsuré, de sorte que ses bons parents le confièrent tôt à un abbé de monastère local.
Nizier deviendra abbé de ce même monastère. Déjà son zèle pastoral s’exprimait : aux moines, il répétait Il faut se garder de dire des bêtises, des paroles oiseuses, reprenant cette parole du Christ : Vous serez jugés sur toute parole inutile (Mt 12:36).
Le roi Thierry Ier l’avait en grande considération et le prit comme aumônier.
En 526, Nizier fut nommé évêque de Trèves. C’est cette date historique qui exclut la possibilité que Nizier soit né en 513. Rarement un prêtre est nommé évêque avant la trentaine, c’est une loi canonique.
Nizier fut accompagné à Trèves par une troupe de seigneurs qui, arrivés sur place, lâchèrent leurs chevaux dans les champs de moisson voisins. Nizier protesta et fit chasser les animaux.
Il se montra terrible contre ceux qui n’observaient pas les commandements de Dieu. Un jour que le fils de Thierry prétendait assister à la Messe alors qu’il vivait dans la débauche, Nizier le fit sortir. Il excommunia le roi Clotaire, qui alors l’exila (561). Nizier eut révélation qu’il allait promptement être rétabli, en effet Clotaire mourut et son successeur Sigebert rétablit immédiatement l’évêque.
Nizier était plein de force dans la prédication, et terrible pour discuter. Il avait de la constance dans les épreuves et de la prudence pour enseigner. Prospérité ou adversité ne le changeaient pas. On ne l’intimidait pas et on ne le trompait pas par des flagorneries.
Le diable s’en prit plusieurs fois à Nizier ; il se montra à lui un jour sous une forme affreuse, noire, comme prêt à dévorer l’évêque : Nizier le fit disparaître d’un signe de croix. Nizier délivra un jour trois possédés à l’entrée de l’église Saint-Maximin, d’un signe de croix. Quand une épidémie de peste ravagea Trèves, la prière de Nizier éloigna le fléau ; une voix le fit comprendre : Nous (les démons) ne pouvons rien faire que laisser cette ville.
Devant un jour être reçu pas le roi, Nizier obtint par sa prière qu’on pût pêcher beaucoup de poissons pour les servir à la table du roi et de tous les invités.
Nizier eut une vision nocturne qui lui révélait la durée et la qualité des règnes des rois futurs.
Comme le Christ (Mt 8:23-27), il s’endormit un jour dans sa barque, qui se trouva agitée par un vent violent : il se réveilla, et calma la tempête par un signe de croix.
Nizier participa aux conciles de Clermont (535) et d’Orléans (549), peut-être aussi de Paris (552). On a aussi de lui deux lettres, l’une à l’empereur Justinien, l’autre à la reine Chlodoswinde.
Il raconta lui-même avoir eu une vision de s.Paul et de s.Jean-Baptiste, qui l’invitaient au Repos éternel. Il mourut quelques jours après, le 1er octobre, vers 569.
S.Venance Fortunat (v. 14 décembre) le chante dans un poème.
De son vivant, Nizier avait brillé par ses aumônes, sa charité, ses miracles ; les miracles continuèrent près de son tombeau : des chaînes de prisonniers tombèrent, des possédés furent libérés, des aveugles furent guéris.
Saint Nizier de Trèves est commémoré le 1er octobre dans le Martyrologe Romain.
Bavon de Gand
589-658
Allowinus - appelé communément Bavon - naquit vers 589 au pays d’Hesbaye (Belgique), de famille noble.
En grandissant, il connut les plaisirs et quelques écarts ; il épousa cependant la fille du comte Adilion et eut une fille, Aggletrude.
A la mort de son épouse, il conçut un réel remords pour ses fautes passées et alla trouver s.Amand (v. 6 février) : sa vie allait changer radicalement. Il distribua ses biens aux pauvres et vint au monastère fondé par s.Amand à Elnone ; il y reçut la tonsure ; Amand le prit avec lui dans ses voyages.
Amand avait prêché dans la région de Gand : Bavon y retourna et, en accord avec l’abbé Florbert, commença la construction d’un ermitage ; Attinus, qui l’aidait, se retrouva étouffé par son chariot qui se retourna : Bavon le ressuscita trois heures plus tard.
Un autre épisode montre comment la conversion de Bavon était profonde. Il rencontra un homme qu’il avait autrefois vendu comme serf. Il se jeta à ses pieds en lui demandant pardon, et le supplia de le traiter comme un condamné : tête rasée, pieds et mains entravés, et enfermé quatre mois dans un cachot.
Un telle volonté de réparation et de sanctification ne fut pas exempte de tentations ou d’épreuves, que lui infligea le Démon.
Au bout d’environ trois années de cette vie d’ermite, Bavon sentit approcher son heure. Il mourut un 1er octobre et apparut à sainte Gertrude de Nivelles (v. 17 mars) en lui demandant de venir l’ensevelir, ce qu’elle fit. On sait que sainte Gertrude mourut en 659, Bavon mourut donc au plus tard en 658.
En 1559, l’église Saint-Jean de Gand devint la cathédrale Saint-Bavon, notre Saint devenant le céleste Patron du nouveau diocèse de Gand.
Saint Bavon de Gand est commémoré le 1er octobre dans le Martyrologe Romain.
Wasnon de Condé-sur-l’Escaut
† 700
Wasnon (Wasnulphus en latin) devait être d’origine écossaise, et séjourna d’abord dans quelque monastère de cette région.
La Providence le poussa, comme beaucoup d’autres, à passer dans l’Europe du Nord pour prêcher la Vérité. Il y aurait été compagnon de s.Madelgaire Vincent (v. 14 juillet).
Wasnon aurait vécu quelque temps dans la forêt de Thiérache, avant de s’établir dans l’abbaye de La Celle, fondée par s.Ghislain (v. 9 octobre). Plus tard, s.Amand (v. 6 février) lui aurait confié le monastère de Sainte-Marie-de-Condé.
Peut-être, mais le fait fut parfois contesté ; est-ce s.Amand qui le consacra évêque, car Wasnon est plusieurs fois cité comme évêque dans les récits ? Sans avoir de siège particulier, il pouvait être un évêque-missionnaire, avec d’amples pouvoirs, pour prêcher et administrer les sacrements dans de vastes régions qui ne connaissaient pas encore le Christ.
Wasnon mourut, semble-t-il, à Condé, vers 700, un 1er octobre.
Le culte de s.Wasnon est très ancien, et important. En 1578, ses reliques furent profanées par les Calvinistes. Des reliques de lui se trouvent aussi à Condé, qu’on retrouva intactes après un grave incendie qui consomma l’église ; depuis, s.Wasnon est invoqué avec confiance contre les orages et les incendies.
Saint Wasnon est commémoré le 1er octobre dans le Martyrologe Romain.
Christopher Buxton
?-1588
Christopher était né à Tideswell (Derbyshire, Angleterre), où il fut élève de Nicholas Garlick (v. 24 juillet) à la Grammar-School.
Il se prépara au sacerdoce à Reims puis à Rome, et fut ordonné prêtre en 1586.
En 1587, il alla en Angleterre, où il fut bientôt arrêté et condamné à mort.
Il devait être exécuté avec Robert Wilcox et Edward Campion mais, comme il était encore très jeune, on lui proposa la liberté s’il acceptait de se «conformer» au culte anglican. Sa réponse courageuse fut qu’il ne voulait pas acheter la vie à ce prix et que, s’il avait cent vies à vivre, il les donnerait toutes pour défendre la foi catholique.
En prison à Marshalsea, il rédigea un Rituel, dont il remit le manuscrit à un ami prêtre et qu’on conserve à Olney.
Christopher Buxton mourut en martyr à Canterbury (Kent), le 1er octobre 1588.
Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.
John Robinson
?-1588
John naquit à Ferrensby (Yorkshire, Angleterre).
Veuf, il vint à Reims pour se préparer au sacerdoce, qu’il reçut en 1585.
Revenu en Angleterre, il se mit au service de ses anciens voisins.
Arrêté, il fut condamné pour le crime d’être un prêtre catholique.
John Robinson mourut en martyr à Ipswich (Suffolk), le 1er octobre 1588.
Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.
Ralph Crockett
?-1588
Ralph était né à Barton-on-the-Hill (Farndon, Cheshire, Angleterre).
Après ses études à Cambridge, il se prépara au sacerdoce, qu’il reçut à Reims en 1585.
Il revint en Angleterre mais fut capturé sur le bateau à Littlehampton (Sussex) en avril 1586, avec trois autres prêtres, dont Edward James, qui allait partager le sort de Ralph.
Ils furent mis en prison à Londres, en avril 1586.
Après l’échec de l’Armada espagnole, le gouvernement chercha à se venger sur certains des prisonniers catholiques. Ainsi furent présentés au tribunal Ralph et Edward, ainsi que deux autres qui eurent la faiblesse d’adhérer alors à la religion «officielle», anglicane.
Le procès eut lieu à Chichester le 30 septembre 1588 et se termina par la condamnation à mort des accusés, pour leurs crimes d’être prêtres et d’être entrés dans le royaume.
Ralph Crockett mourut en martyr à Broyle Heath, avec son ami Edward, près de Chichester, le 1er octobre 1588.
Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.
Robert Widmerpool
?-1588
Robert était né à Nottingham (Angleterre).
Après ses études à Oxford, il fut précepteur des enfants du comte de Northumberland.
Ayant aidé un prêtre catholique, il fut arrêté et condamné à mort.
Robert Widmerpool mourut en martyr à Canterbury (Kent), le 1er octobre 1588.
Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.
Edward Campion
1552-1588
S’il ne faut pas confondre ce Martyr avec Edmund Campion (v. 1er décembre), il faut tout de suite préciser que Gerard Edward (c’est son vrai nom) changea de lui-même son nom par admiration et dévotion envers le Martyr de 1581.
Edward était né à Ludlow (Shropshire, Angleterre).
Il quitta ses études au Jesus College d’Oxford pour entrer au service d’un Baron, dont l’épouse, catholique, l’aida à trouver le chemin de la Foi.
Catholique convaincu, il vint à Reims en 1586 pour se préparer au sacerdoce, et c’est alors qu’il prit le nom d’Edward Campion, comme on l’a expliqué plus haut. En raison de ses études déjà assez avancées, il fut ordonné prêtre dès 1587.
Quelques semaines seulement après être arrivé en Angleterre, il fut arrêté à Sittingbourne (Kent) et jeté en prison à Newgate puis à Marshalsea.
Il subit un premier interrogatoire en avril 1587, un deuxième en août 1588. Non seulement il reconnut ouvertement son état sacerdotal, mais il affirma haut et fort que la religion imposée en Angleterre par les statuts élisabétains, était hérétique.
On l’accusa de trahison, à quoi il répondit qu’il souhaitait bien ne pas être plus traître qu’Edmund Campion. Et quand on lui proposa une solution pour sortir de la captivité, il coupa court en ces termes : J’aimerais bien, si je n’espérais souffrir le martyre.
Edward Campion mourut en martyr à Tyburn, le 1er octobre 1588.
Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.
Edward James
1557-1588
Edward était né vers 1557 à Breaston (Derbyshire, Angleterre).
Après ses études au St.John’s Collège d’Oxford, il étudia au Collège anglais de Reims, puis à celui de Rome, et fut ordonné prêtre en 1583.
Il fut capturé avec Ralph Crockett sur le bateau à Littlehampton, le 19 avril 1586, et désormais partagea le sort de Ralph : prison à Londres, procès à Chichester en septembre 1588, condamnation à mort et exécution.
Edward James mourut en martyr à Broyle Heath (Chichester), le 1er octobre 1588.
Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.
Robert Wilcox
1558-1588
Robert était né en 1558 à Chester (Cheshire, Angleterre).
Il se prépara au sacerdoce à Reims et fut ordonné prêtre en 1585.
En 1586, il regagna l’Angleterre et travailla dans le Kent.
Arrêté à Marshalsea, il fut condamné à mort.
Robert Wilcox mourut en martyr à Canterbury (Kent), le 1er octobre 1588.
Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.
Andreas Yoshida
?-1617
Andreas Yoshida était né à Nagsaki (Japon).
C’était un membre de la Confraternité du Rosaire.
Catéchiste, il hébergea des prêtres chez lui et fut pour cela condamné à mort.
Il fut martyrisé par la décapitation le 1er octobre 1617 à Nagasaki et béatifié en 1867.
Gaspar Ueda Hikojirō
?-1617
Gaspar Ueda Hikojirō était un chrétien japonais.
C’était un membre de la Confraternité du Rosaire.
Catéchiste, il hébergea des prêtres chez lui et fut pour cela condamné à mort.
Il fut martyrisé par la décapitation le 1er octobre 1617 à Nagasaki et béatifié en 1867.
Juan de Palafox
1600-1659
Juan naquit à Fitero (Navarre, Espagne) le 24 juin 1600, fête de saint Jean-Baptiste, dont il reçut le nom.
Ses parents, don Jaime de Palafox y Mendoza et doña Ana de Casanate, n’étaient pas mariés, raison pour laquelle cette dernière se «cacha» à Baños de Fitero pour accoucher, puis chargea une de ses domestiques de se débarrasser du bébé.
Nouveau Moïse, Juan fut placé dans une nacelle que la domestique pensait abandonner dans un canal d’irrigation proche de la rivière Alhama. Mais le maire du village, surpris de la voir dans ces parages de nuit avec son panier, lui demanda ce qu’elle faisait. Elle finit par lui avouer son intention. Le brave homme, un meunier qui avait déjà plusieurs enfants, s’offrit à prendre chez lui le bébé, qu’il garda pendant neuf années.
Après quelque temps, les parents de Juan apprirent ce qu’il en était et s’efforcèrent d’apporter quelque soutien à cette famille généreuse. Juan conservera toute sa vie une profonde reconnaissance envers sa famille adoptive.
La maman de Juan, Ana, était une veuve de noble extraction, et avait deux grandes filles. Elle reconnut tout de suite son aveuglement à avoir voulu tuer son bébé. Elle se repentit tellement profondément, qu’elle entra deux ans plus tard chez les Carmélites Déchaussées (1602). Elle mourut véritablement au monde, abandonna tous ses biens, et eut ensuite une vie exemplaire à Tarazona et Zaragoza (Saragosse). Elle s’employa à fonder plusieurs monastères, et mourut saintement et en paix, en 1638.
Le papa, Jaime, de son côté, reconnut son fils en 1609. Juan était intelligent et éveillé. Après ses études à Alcalá et Salamanque, il reçut de son père la charge de gouverner le marquisat de Ariza. Ce n’était pas facile, car les populations étaient habituées à subir le caractère querelleur de Jaime. Mais Juan se montra assez habile, et capable d’assumer d’autres responsabilités plus importantes.
A la mort de son père (1625), Juan prit en charge ses trois demi-frère et sœurs. Quelques mois après, il était présent aux Cortes d’Aragon, convoquées par Felipe IV. Là, le Conte-Duc de Olivares découvrit ses capacités et lui proposa d’aller à Madrid, où il fut procureur du Conseil de Guerre.
Juan Palafox écrivit lui-même que durant ces années-là, il tomba dans toutes sortes de vices, de distractions et de passions déchaînées. Mais tout changea en 1628 : une grave maladie de sa sœur Lucrecia et la mort de deux autres grands personnages, le firent réfléchir profondément. La conversion fut radicale.
Il revint à la prière, aux sacrements, s’imposa des pénitences sévères pour le reste de ses jours, se soumettant à un rythme soutenu dans son immense travail quotidien.
Ordonné prêtre en 1629, il reçut le doctorat en théologie en 1633, et fut chapelain de Marie d’Autriche, sœur du roi Felipe IV. Puis il fut nommé évêque de Puebla (Mexique) en 1639, assumant aussi la charge du diocèse de Mexico par interim de 1642 à 1643. Il était aussi chargé, comme vice-roi, d’enquêter sur l’ex-vice-roi local, pour en informer le roi d’Espagne.
Au milieu de mille difficultés, il conquit la ferveur du peuple et le clergé local ; le clergé régulier ne lui facilita pas la tâche, car les religieux s’étaient bien «établis» sur place et revendiquaient leurs droits et leur autorité. Il défendit âprement les droits des Indiens contre les méthodes forcées des Espagnols pour les convertir. En outre, il fallait faire passer l’Eglise locale missionnaire à un statut d’Eglise diocésaine, organisée.
Le travail de Juan fut immense : il visita à dos d’âne jusqu’au dernier recoin de son immense diocèse, structura entièrement ce diocèse avec une hiérarchie bien établie, opéra la réforme du clergé tant séculier que religieux, ainsi que les couvents de moniales, écrivit de nombreuses lettres pastorales, multiplia les associations éducatives, culturelles et sociales, fit construire ou reconstruire quarante-quatre sanctuaires, dont la cathédrale.
Il fut aussi un grand protecteur de la culture et des arts : il fonda une bibliothèque qu’il dota de cinq mille ouvrages ; il encouragea la vie musicale.
Parmi les difficultés rencontrées par Juan, il faut signaler l’opposition opiniâtre des Jésuites. Ce fut au point qu’il dut les excommunier, avec rapport envoyé à Rome. Ce qu’il obtint fut seulement que les Jésuites eussent à respecter son autorité, mais les hostilités continuèrent, jusqu’à provoquer son déplacement au siège éloigné de Osma (Espagne).
Juan Palafox revint donc en Espagne (1649), où il était nommé évêque de Burgo de Osma, et reprit son travail exténuant et sa vie toute de pénitence.
Il mourut saintement le 1er octobre 1659, ne léguant à ses proches que les quelques objets qui lui restaient.
Le Chapitre lui donna une sépulture très pauvre, selon sa volonté.
L’image de sainteté qu’il avait montrée pendant toutes ces années pastorales, firent commencer très vite le procès de béatification, dès 1666, mais les Jésuites intervinrent encore une fois pour s’y opposer. Reprise plus tard, la cause aboutit tout de même, avec la béatification qui fut célébrée en 2011.
Gim Jo-i Anastasia
1789-1839
Gim Jo-i Anastasia est une laïque coréenne née en 1789 à Deoksan (Chungcheong-do, Corée du Sud).
Elle mourut en prison en octobre 1839 et fut béatifiée en 2014.
Luigi Maria Monti
1825-1900
Luigi naquit le 24 juillet 1825 à Bovisio, huitième de onze enfants et fut orphelin de père à douze ans.
Il travailla comme menuisier pour gagner sa vie.
Déjà apôtre, il réunit une compagnie de camarades en un Oratoire du soir, pour prier et honorer le Sacré-Cœur, et s’occuper des malades et des pauvres, ainsi que des jeunes égarés. L’Oratoire, qui s’appelait du Sacré-Cœur de Jésus était connu comme «Compagnie des Frères» par les gens de l’endroit.
Pieux, il voulut se donner à Dieu et émit privément les vœux de religion, à dix-neuf ans. Curieusement, ce saint garçon et sa compagnie furent accusés de conspiration contre l’autorité autrichienne, et la calomnie arriva, en 1851, jusqu’à les faire emprisonner à Desio (Milan) pendant plus de deux mois, au terme desquels un jugement les remit en liberté.
Pendant six années, il travailla comme frère laïc chez les Pères Pavoniens ou Fils de Marie Immaculée (fondés par Lodovico Pavoni, voir au 1er avril) et apprit le métier d’infirmier dans leur hôpital de Brescia. Il appliqua particulièrement son savoir durant l’épidémie de choléra de 1885.
Cherchant cependant sa vraie vocation, il pria avec intensité. Une nuit, il vit clairement Jésus et Marie qui l’encourageaient à avancer courageusement dans le chemin qu’il avait commencé (l’assistance aux malades), et ce, malgré toutes les souffrances qu’il devrait subir.
En 1858, il fonda à Rome une congrégation de laïcs (Conceptionnistes) pour l’assistance aux malades, et prépara un diplôme médical en hématologie à l’université La Sapienza (La Sagesse).
Il eut des déboires, car son ami (Pezzini) l’abandonna ; et surtout il souffrit du climat anti-religieux de l’époque ; mais il fut soutenu par le pape Pie IX, qui l’établit et confirma directeur de l’hôpital romain Santo Spirito (1877).
Les Fils de l’Immaculée Conception, s’engageaient à soigner tous les malades vers lesquels on les enverrait : victimes de malaria, de typhus, blessés de la guerre… Don Luigi organisa des soins au nord de Rome, vers Orte.
En 1882, un Religieux de Desio venait lui demander du secours pour quatre petits orphelins : Luigi les accueillit comme un signe de Dieu et élargit l’œuvre à l’assistance aux orphelins, avec deux maisons à Saronno et Cantù, dont l’esprit était de procurer une famille à ceux qui n’en avaient pas ou plus.
Luigi resta «laïc» toute sa vie ; les membres de son institut pouvaient être frères ou prêtres, avec égalité de droits ; le supérieur devait être le plus idoine, prêtre ou non.
A la fin de sa vie, Luigi Monti était presque aveugle.
Il mourut le 1er octobre 1900 à Saronno et fut béatifié en 2003.
Les Fils de l’Immaculée Conception reçurent l’approbation ecclésiastique en 1904.
Cecilia Eusepi
1910-1928
Cecilia Eusepi naquit le 17 février 1910, fête des Saints Fondateurs de l’Ordre des Servites de Marie, à Monte Romano (province de Viterbo, Italie C). Elle a un grand frère : leurs parents sont Antonio Eusepi et Paolina Mannucci, des gens pauvres mais riches de foi.
La petite fille est baptisée le 26 février. Elle est bien vite orpheline de père et c’est son oncle maternel, Filippo Mannucci, qui va s’occuper d’elle.
Cecilia est vive, obéissante, et répète fidèlement les prières du matin que lui enseigne son grand frère.
A l’école maternelle, elle supplie déjà : «Ma Sainte Vierge, fais-moi mourir plutôt qu’offenser Jésus.»
En 1915, Cecilia accompagne sa maman à Nepi, où travaille déjà l’oncle Filippo, chez les ducs Grazioli Lante della Rovere. L’oncle Filippo, jugeant que cette vie champêtre n’est pas faite pour Cecilia, la confie aux Cisterciennes de Nepi. Cecilia considèrera toujours cette nouvelle orientation comme une grâce particulière.
Elle reçoit la Confirmation en 1917, ainsi que la Première Communion. Elle est attirée par deux «Amis» célestes : Thérèse de Lisieux, qui n’est pas encore canonisée (elle le sera en 1925), et Gabriele de Notre-Dame des Douleurs (v. 1er octobre et 27 février), tous deux morts à vingt-quatre ans.
Pendant les cinq années de présence dans ce monastère, Cecilia sent grandir en elle «le besoin d’aimer Jésus», complété par une grande générosité envers la famille, les camarades, les moniales, le prochain, les pauvres.
Elle fait connaissance avec les pères Servites de Marie, qui desservent l’église voisine et sont les confesseurs des religieuses cisterciennes. Elle entre bientôt dans leur tiers-ordre, en 1922, fait sa première promesse et en reçoit l’habit : elle prend le nom de Maria Angela. Elle s’inscrit dans la Jeunesse Féminine de l’Action Catholique, et fait le catéchisme à des petites filles.
En 1923, suivant un appel de plus en plus fort en elle-même, elle entre chez les religieuses Mantellate à Pistoia, la branche féminine des Servites de Marie. En entrant dans le monastère elle écrit : «Ou une sœur sainte, ou rien du tout». Elle va être la maîtresse des tout-petits à la maternelle.
Cecilia, qui a treize ans, déborde de joie, mais la maladie la contraint à regagner la maison familiale : en 1926 on lui diagnostique une péritonite et une inflammation aux poumons.
Elle considère comme la volonté divine de faire ce nouveau sacrifice : renoncer à sa joie, et achever sa route dans la solitude. Son directeur spirituel, le Servite Gabriele Roschini, la prie d’écrire un journal quotidien, une autobiographie, qu’elle va intituler avec humour : Histoire d’un Clown (Storia di un Pagliaccio).
Cécile offre, aime, et prie. Elle répète : L’offrande que j’ai faite me coûte beaucoup, mais je suis heureuse de l’avoir faite. Si je renaissais, je la ferais de nouveau.
Elle meurt le 1er octobre 1928, à dix-huit ans, des suites de la tuberculose intestinale. Benoît XVI a dit qu’elle a vécu sa maladie avec une foi inébranlable, montrant une grande capacité de sacrifice pour le salut des âmes et vivant en profonde union avec le Christ crucifié.
Cecilia est le Lys parfumé de Nepi. Elle répétait sans cesse : Il est beau de se donner à Jésus, qui s’est donné tout entier pour nous.
Quand Cecilia mourut, la fête de sainte Thérèse était au 3 octobre ; il se trouve qu’elle est maintenant reportée au 1er octobre : Cecilia aura su intercéder auprès de sainte Thérèse et de Dieu, pour que l’Eglise prenne cette heureuse décision.
Cecilia Eusepi a été béatifiée en 2012.
Florencia Caerols Martínez
1890-1936
Elle naquit le 20 février 1890 à Caudete (Albacete, Espagne), dans une famille modeste.
A l’adolescence, elle fut employée dans une usine de textiles.
Ceux et celles qui la connurent purent admirer les belles qualités de cette demoiselle, qui recevait chaque jour l’Eucharistie et avait une dévotion toute spéciale envers sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (on en parlait beaucoup : elle était morte en 1897, et fut canonisée déjà en 1925, v. 30 septembre).
Elle resta vierge, et s’occupa activement dans beaucoup d’associations pieuses : le Tiers-Ordre franciscain, l’Action Catholique, l’Apostolat de la Prière, les Marie des Sanctuaires, les Enfants de Marie, le Syndicat Catholique Féminin (dont elle fut présidente à partir de 1927).
Comme membre du Patronat de Saint-Maur, elle travailla beaucoup pour conseiller des fiancés, pour faire baptiser des enfants, ou administrer des mourants, ou encore pour consacrer des familles au Sacré-Cœur.
Une telle personne devenait vite une des victimes potentielles des ennemis de l’Eglise. C’est ainsi qu’en septembre 1936, on vint l’arrêter. Le 23 septembre, on l’enferma dans un ancien couvent, dit des Esclaves. Le 28, on l’emmena à la prison.
Le 1er octobre, on l’emmena à Rotglá y Corbera. Voyant qu’on allait la fusiller, elle invoqua le Sacré-Cœur et pardonna aux bourreaux.
Elle a été béatifiée en 2001.
Juan de Mata Díez
1903-1936
Il vit le jour à Ubierna (Burgos, Espagne) le 11 février 1903, jour anniversaire de l’apparition mariale à Lourdes. Il fut à l’excellente école de son père, très chrétien, et grandit dans la joie et la pureté.
Il aidait son père aux champs sans jamais oublier ses bonnes habitudes religieuses.
Après avoir fréquenté l’école de son pays, il rejoignit le collège salésien de Madrid-Atocha en 1931, où l’attendait son compatriote Enrique Saiz.
Il y reçut la charge de trésorier des coopérateurs salésiens, charge qu’il remplit avec la plus complète scrupulosité.
Le 19 juillet 1936 la maison fut prise d’assaut, et Juan rejoignit d’autres Salésiens dans des pensions de la ville. Lors d’une nouvelle fouille, le 1er octobre, les miliciens le reconnurent comme religieux et l’arrêtèrent, en même temps que son cousin Higinio et don Carmelo Pérez.
On sait seulement que les trois Religieux furent fait monter dans une voiture qui attendait à la porte, mais on n’en connaît rien de plus.
Selon toutes probabilités, don Juan de Mata Díez fut fusillé au soir de ce 1er octobre 1936. Il avait trente-trois ans.
Don Juan de Mata Díez a été béatifié en 2007.
Carmelo Juan Pérez Rodríguez
1908-1936
Carmelo naquit à Vimianzo (La Coruña, Espagne) le 11 février 1908, fête de la première apparition de Notre-Dame de Lourdes, et fut baptisé le lendemain.
En 1927, il fit la profession religieuse chez les Salésiens de Carabanchel Alto (Madrid, Espagne) et en 1933 fut envoyé à Turin (Italie) pour y étudier la théologie.
On rapporte de lui qu’il réussit à sauver la vie d’un enfant qui se noyait.
Après une première incarcération à Madrid où il passait quelques jours de vacances après son ordination au sous-diaconat, il dut vivre plusieurs mois dans la clandestinité et, finalement découvert, fut assassiné avec d’autres catholiques, le 1er octobre 1936. Il n’avait que vingt-huit ans ; certaines sources le donnent comme prêtre. C’est à éclaircir.
Avec lui furent aussi assassinés d’autres personnes présentes dans cette pension de famille qui l’hébergeait : la propriétaire, deux employées, deux religieuses, quatre séminaristes.
Il fut béatifié en 2007 dans le groupe de quatre-cent quatre-vingt dix-huit Martyrs espagnols.
Álvaro Sanjuán Canet
1908-1936
Né le 26 avril 1908 à Alocer de Planes (Alicante), c’était le fils de parents modestes, chrétiens mais peu aisés, de sorte qu’il lui fut difficile d’entrer au séminaire.
C’est un bon prêtre qui le présenta aux Salésiens de El Campelló, où Álvaro fut admis.
Il y fit la profession en 1925 et fut envoyé à Turin pour y poursuivre sa formation.
Il fut ensuite ordonné prêtre à Barcelone en 1934.
Il fut deux ans à Alcoy, jeune apôtre plein de zèle puis, quand se déclencha la révolution, se replia avec sa famille à Concentaina.
La situation fut «tranquille» en août et septembre. Parut alors un édit demandant à tous les ressortissants d’ailleurs de se présenter au Comité, ce que fit don Álvaro.
Le 27 septembre, deux miliciens vinrent l’arrêter, il leur demanda pourquoi : On sait bien que tu es une personne excellente, mais il faut mourir. Ce n’est pas toi que nous mettons à mort, c’est la soutane. Ils le mirent au couvent des Esclaves du Sacré-Cœur, transformé en prison, où sa sœur put encore lui rendre visite. Il lui dit sa conviction qu’il allait être abattu. Il lui recommanda de veiller sur ses parents.
C’était le 1er (ou le 2) octobre 1936. Le Martyrologe le mentionne au 1er.
Le soir même, il fut fusillé, pour le motif qu’il était prêtre, après seulement deux années de sacerdoce.
Don Álvaro fut béatifié en 2001.
Higinio de Mata Díez
1909-1936
Il vit le jour à Ubierna (Burgos, Espagne) le 10 janvier 1909, et fut probablement baptisé le 11 janvier, où l’on fête le pape Hyginus.
La famille, très chrétienne, priait chaque jour le chapelet.
Après avoir fréquenté l’école de son pays, il rejoignit le collège salésien de Madrid-Atocha en 1934, où l’attendait son compatriote Enrique Saiz.
Il s’y distingua par une profonde humilité et une obéissance à toute épreuve.
Le 19 juillet 1936 la maison fut prise d’assaut, et Higinio rejoignit d’autres Salésiens dans des pensions de la ville, et se retrouva avec son cousin Juan et don Pérez.
Lors d’une nouvelle fouille, le 1er octobre, des miliciens vinrent chercher une religieuse. Insatisfaits de la réponse négative, ils soumirent les présents à un questionnaire en règle à cause de la tête de curés qu’ils avaient. Les deux cousins de Mata Díez eurent beau répéter qu’ils n’étaient ni prêtres ni religieux, les miliciens les embarquèrent tous les deux avec don Carmelo Pérez qui se trouvait là aussi..
On sait seulement qu’ils montèrent dans une voiture qui attendait à la porte, mais on n’en connaît rien de plus.
Selon toutes probabilités, Higinio de Mata Díez fut fusillé au soir de ce 1er octobre 1936.
Higinio de Mata Díez a été béatifié en 2007.
Antoni Rewera
1869-1942
Antoni naquit le 6 janvier 1869 à Samborzec (Sandomierz, Pologne), dans une famille de cultivateurs pauvres. Ses parents étaient Wawrzyńc et Rozalia Sapielak.
Après ses études secondaires à Sandomierz, il entra au Grand séminaire en 1884 et acheva ses études théologiques à l’académie de Saint-Petersbourg.
Il fut ordonné prêtre en 1893 et fut bientôt nommé professeur, directeur adjoint et directeur spirituel au Grand séminaire.
Nommé chanoine, puis doyen du Chapitre cathédral, il se vit confier diverses missions, jusqu’à celle d’aumônier des prisons. Il reçut la dignité de Camérier secret du pape Benoît XV.
Il fut connu comme confesseur assidu, attentifs aux besoins des pauvres, et comme auteur d’articles nombreux pour les revues.
Son amour pour saint François d’Assise le fit réunir d’abord quelques jeunes filles qui furent à l’origine de l’Institut des Filles de Saint-François Séraphique : elles accueillirent les personnes du Tiers-Ordre franciscain âgées dans une maison qu’il fonda en 1929.
Curé de Saint-Joseph à Sandomierz, il était «trop» actif, et fut soupçonné par la Gestapo. Arrêté en mars 1942, il fut envoyé au camp d’Auschwitz, puis de Dachau, où il continua discrètement à assister ses Confrères de sacerdoce.
Le chanoine Antoni Rewera mourut d’épuisement, à soixante-treize ans, le 1er octobre 1942 et fut béatifié en 1999.