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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 00:00

30 OCTOBRE

 

II.

S Marcianus, premier évêque à Syracuse, peut-être ordonné par s. Pierre lui-même.

III.

Ste Eutropia, martyre en Alexandrie.

S Serapion, évêque à Antioche, adversaire du montanisme et du docétisme. 

S Marcellus, centurion martyr à Tanger. 

IV.

SS Claudius, Lupercius et Victorius, martyrs à León.

S Maximus, martyr à Cumes.

SS Zenobius et Zenobia, martyrs à Egée ; Zenobius était médecin et évêque (le même que la veille ?).

S Lucain, originaire d'Orient, dit-on, baptisé par s. Hilaire et martyr à Loigny.

V.

S Alchas, évêque à Toul.

SS Thalassius et Baius, martyrs à Issoudun.

VI.

S Germanus de Capoue, dont s. Benoît fut divinement informé de la mort ; évêque de Capoue, il fut le légat du pape pour une mission (réussie) de réconciliation entre les Eglises grecque et romaine.

X.

S Herbern, moine et évêque à Tours ; il souffrit de la part des Normands.

XI.

B Nantère, abbé réformateur à Saint-Mihiel. 

XII.

S Gerardo, évêque à Potenza ; ayant, entre autres miracles, changé l'eau en vin, il fut canonisé par Calixte II de vive voix.

XIII.

B Bernard de la Tour, prieur à la Grande Chartreuse.

Bse Benvenuta Boiani, tertiaire dominicaine dans le Frioul, thaumaturge ; son confesseur modéra son zèle pour les mortifications.

XVI.

B John Slade, laïc martyr en Angleterre.

XVII.

B Terence (Albert) O'Brien, évêque dominicain écossais, martyr.

XVIII.

S Luca Antonio Falcone (Angelo de Acri), capucin calabrais : il ne persévéra qu'au troisième essai ; après sa première prédication, désastreuse, le Christ l'encouragea, les foules vinrent l'écouter, et il fit des miracles : aveugle, il put quand même célébrer la messe ou prier l'office ; canonisé en 2017.

B Jean Michel Langevin, prêtre martyr à Angers, béatifié en 1984.

XX.

B Oleksa Zaryts'kyi (1913-1963), prêtre non marié ukrainien, déporté deux fois au Kazakhstan, martyr béatifié en 2001.

Marcianus de Syracuse

2e siècle

 

Marcianus semble bien avoir été le premier évêque de Syracuse (Sicile).

Il aurait été ordonné par s.Pierre lui-même.

Il mourut massacré par les Juifs de l’endroit.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Marcianus de Syracuse au 30 octobre.

 

 

Eutropia d’Alexandrie

3e siècle

 

Cette femme chrétienne visitait les Chrétiens prisonniers d’Alexandrie (Egypte).

Pour ce motif, le préfet Apellianus la fit arrêter, torturer et emprisonner.

Le lendemain, citée à comparaître, Eutropia persévéra dans sa foi, reprochant au préfet son aveuglement et la vanité des idoles.

Condamnée à mort, Eutropia fut décapitée.

On datait autrefois cet événement au premier siècle, actuellement cependant on le retarde au troisième.

Le Martyrologe Romain mentionne sainte Eutropia d’Alexandrie au 30 octobre.

 

 

Serapion d’Antioche

† 212

 

Serapion fut le neuvième évêque d’Antioche (de Syrie), où le premier fut s.Pierre lui-même. Cet épiscopat commença vers 190.

Cet évêque fut attentif à maintenir la vraie foi des Apôtres, et combattit plusieurs erreurs.

Concernant le montanisme, il écrivit une lettre à deux personnages nommés Caricus et Pontius, dont la conclusion est celle-ci :

Afin que vous sachiez que l’action de cette organisation trompeuse qu’on surnomme la nouvelle prophétie est réprouvée par tous les frères dans le Christ répandus dans toute la terre, je vous envoie les écrits de Claudius Apollinaire, le très heureux évêque d’Hiéropolis en Asie.

La lettre portait aussi la signature d’Aurelius Quirinius et de l’évêque de Delbelte, Aelius Publius Iulius. Serapion ne voulait pas agir seul et cherchait d’abord l’appui d’autres prélats influents. Concernant Claudius Apollinaire, v. 8 janvier.

Contre le docétisme, qui s’appuyait sur des textes apocryphes, Serapion réagit avec le même zèle :

Frères, nous recevons Pierre et le reste des apôtres comme le Christ, mais nous sommes assez avisés pour répudier les écrits mensongers mis sous leurs noms, sachant que nous n’avons rien reçu de tel. Etant près de vous, je supposais que vous étiez tous attachés à la vraie foi, et n’ayant pas lu l’évangile présenté par eux sous le nom de Pierre, je disais : Plutôt que de paraître montrer de la petitesse d’esprit, laissons-le lire. Mais maintenant j’ai appris par ce que j’ai lu que leur esprit s’enfonce dans l’hérésie… Après nous être procuré cet évangile auprès de gens qui l’avaient pratiqué, successeurs de ceux qui avaient commencé à l’introduire et que nous appelons docètes (car la plupart de leurs sentiments sont de cette école), nous avons pu le parcourir : nous y avons trouvé beaucoup de choses conformes à l’enseignement véritable du Sauveur et un certain nombre en désaccord, que nous vous soumettons…

Serapion écrivit aussi à un certain Domnus, dont la foi fut troublée au moment de la persécution.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Serapion d’Antioche au 30 octobre.

 

 

Marcellus de Tanger

† 298

 

Ce centurion se trouvait en stationnement à Tingi (auj. Tanger, Maroc).

Le 21 juillet 298, lors d’une cérémonie en l’honneur de l’empereur, il déclara ouvertement qu’il était chrétien et qu’il ne pouvait plus servir dans l’armée romaine. Il déposa le ceinturon, l’épée et le cep de vigne (insigne).

Le 28 juillet suivant, il comparut devant le gouverneur Astasius Fortunatus, qui le renvoya à son supérieur, Agricolanus.

Le 30 octobre de la même année, à Tanger, il fut décidé au tribunal que Marcellus serait châtié par le glaive.

Sur le chemin vers le lieu du supplice, Marcellus s’adressa à Agricolanus : Dieu te bénisse !

Marcellus mourut ainsi le 30 octobre 298.

Des manuscrits sans doute mal informés ont écrit qu’il était le père des trois Martyrs Claudius, Lupercus et Victorius (v. infra) ; un autre prétendit que Nona, l’épouse de Marcellus, avait eu douze enfants. on ne peut pas accorder une grande créance à ces variantes.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Marcellus de Tanger au 30 octobre.

 

 

Claudius, Lupercius et Victorius de León

† 298

 

Ces trois Martyrs auraient été les fils du centurion s.Marcellus (v. supra).

Mais il ne semble pas qu’on puisse encore l’affirmer. Il y aurait eu une confusion entre les deux mots legione, légion ou León en Espagne.

Ils auraient reçu le martyre à León en 298.

Le Martyrologe Romain mentionne saints Claudius, Lupercius et Victorius de León au 30 octobre.

 

 

Maximus de Cumes

† 298

 

Maximus aurait été un martyr de Cumes (Naples, Campanie, Italie CW)

Le Martyrologe Romain mentionne saint Maximus de Cumes au 30 octobre.

 

 

Germanus de Capoue

† 541

 

Né de riches parents, Amantius et Giuliana, à Capoue, Germanus, à la mort de son père, préféra écouter l’invitation du Christ et renonça à tous ses biens en les donnant aux pauvres.

En 516, il fut nommé quarante-cinquième évêque de Capoue.

Des anecdotes existent sur lui, racontées par s.Grégoire le Grand, qui ne les a pas inventées, mais recopiées fidèlement telles qu’il les a entendues.

Germanus vint un jour aux thermes d’Angulum pour soigner sa santé, et y fit la rencontre - dans une vision - d’un certain Paschase, diacre connu qui était mort depuis plusieurs années. Il était occupé aux fours calorifères, disait-il. Germanus, étonné, lui en demanda la raison et pria intensément pour la libération de cette âme. Paschase était «condamné» parce qu’il avait soutenu un pape intrus contre le pape légitime Symmaque. La prière de Germanus fut bientôt exaucée et Germanus ne «rencontra» plus Paschase aux thermes.

Germanus était en outre très ami avec s.Benoît (v. 21 mars). Celui-ci, le 30 octobre 540 ou 541, vit dans la nuit une grande lumière et des anges qui, dans un globe de feu, portaient au Ciel l’âme de Germanus.

Entre ces deux anecdotes racontées par Grégoire le Grand, se situe une mission de Germanus que le pape envoya avec quelques autres légats en 519 auprès de l’empereur de Byzance : il s’agissait de pourparlers pour ramener à l’orthodoxie ceux qui, en Orient, étaient tombés dans l’erreur d’Acace.

Acace avait été excommunié (484) pour sa dangereuse position consistant à vouloir concilier le monophysisme (l’unique nature du Christ) avec la doctrine catholique des deux natures du Christ, divine et humaine.

Germain réussit dans sa légation. Toutefois, certains supposent que le Germain de la délégation n’était pas Germain de Capoue, mais un homonyme.

Germanus fut enterré au Mont-Cassin. Ses reliques disparurent lorsque le monastère fut bombardé en 1944.

Saint Germanus de Capoue est commémoré le 30 octobre dans le Martyrologe Romain.

Gerardo La Porta de Potenza

† 1119

 

Gerardo, né à Plaisance (Italie N), descendait de la noble et illustre famille La Porta.

Après sa jeunesse, durant laquelle il sut cultiver et la piété et la science, il fut attiré vers l’Italie méridionale, jusqu’à Potenza, soit à la recherche de la solitude, soit dans l’espoir de rencontrer les croisés qui s’y rassemblaient avant de s’embarquer.

En réalité, il comprit que son champ d’action allait être la population locale, qui était comme sans pasteur (cf. Mt 9:36). Il se mit à prêcher aux gens, spécialement aux jeunes, avec bonté, se servant de sa culture pour leur enseigner beaucoup de choses. Il devint ainsi très connu, mais surtout très aimé du peuple.

A la mort de l’évêque de Potenza (1111), c’est Gerardo qu’on voulut pour succéder. Il fut consacré et gouverna saintement le diocèse, sans rien changer à son style de vie austère et simple.

Le bruit se répandit qu’il avait un jour changé l’eau en vin ; d’autres prodiges eurent lieu aussi avant et après sa mort, avenue le 30 octobre 1119, de sorte que le pape Calixte II le canonisa de vive voix dès l’année suivante.

Le Martyrologe le mentionne au 30 octobre.

 

 

Bernard de la Tour

† 1258

 

Ce Bernard, qu’il ne faut pas confondre avec le cardinal homonyme du 14e siècle, était d’une très noble et illustre maison.

Il était si humble, qu’il se fit chartreux, pour ne pas se voir obligé d’accepter l’archevêché de Besançon, qu’on lui offrit. 

Il fut le treizième Prieur général de l’Ordre des Chartreux et promulgua par ordonnance la coutume, déjà établie de facto, de l’abstinence perpétuelle de la viande, qui perdure encore aujourd’hui.

On a dit de lui qu’il était en relation avec le roi Louis IX (v. 25 août), qu’il persuada de fonder la chartreuse de Paris.

Le bienheureux Bernard serait mort le 30 octobre 1258, mais n’est pas mentionné au Martyrologe.

 

 

Benvenuta Boiani

1255-1292

 

Les parents de Benvenuta désiraient ardemment, après six filles, obtenir de Dieu un garçon ; ce fut une septième fille. Quand on l’annonça au papa, il s’écria : Benvenuta ! Elle est la bienvenue !

Benvenuta naquit donc à Cividale dans le Frioul (Italie du NE), le 4 mai 1255.

Toute jeune elle montra une grande dévotion à la Sainte Vierge, mais en plus elle aimait se mortifier : dans le jardin, derrière la maison, il y avait un coin où ne poussait plus l’herbe, parce qu’elle s’y agenouillait des heures entières.

Elle se noua à la taille une corde douloureuse, qui finit même par entrer dans les chairs ; la perspective d’une opération et de se faire approcher par un chirurgien lui étant insupportable, elle pria beaucoup : au sortir d’une extase, la corde se trouvait brisée, à ses pieds.

Pendant plus de dix ans, elle se priva habilement de vin, à l’insu de son entourage.

Les nuits de fête, pour ne pas dormir, elle se mettait un goutte de vinaigre au coin de l’œil, et au lieu de festivités bruyantes, elle se donnait la discipline avec des chaînes de fer, ce que son confesseur eut la sage idée de lui faire quelque peu modérer.

Devenue membre du tiers-ordre dominicain, elle eut plusieurs apparitions de saint Dominique, qui lui enjoignait la discrétion dans ses mortifications, et lui suggérait de s’en remettre à tel père dominicain qu’il lui indiquait, à qui elle devrait obéir en tout, ce qu’elle fit désormais.

Par la suite, elle ne s’imposait «que» les rigueurs des moniales dominicaines.

Mais elle subissait aussi de violentes attaques démoniaques, comme l’apparition d’un vilain serpent glacial qui se coulait contre elle : elle l’empoigna à pleines mains et l’envoya s’écraser contre le mur.

Malade, elle recevait une nourriture spéciale que lui apportait l’archange Gabriel. Elle fit le vœu d’aller prier à la tombe de saint Dominique, à Bologne : elle guérit.

Elle eut des extases, des visions de la très Sainte Vierge.

Il y eut des miracles : une religieuse dominicaine ne pouvait supporter l’odeur même du fromage, encore moins le manger ; Benvenuta fit un signe de croix dessus et lui dit : Mange tranquillement. L’autre était guérie.

Elle guérit aussi de la cécité une jeune sœur de douze ans, qu’elle blottit contre sa poitrine pendant quelque temps.

Benvenuta mourut le 30 octobre 1292 ; son corps fut enterré dans la proche église des Dominicains, mais il paraît qu’on ne l’a jamais retrouvé.

Elle fut proclamée bienheureuse en 1765.

 

 

John Slade

?-1583

 

John naquit à Milton (Hampshire, Angleterre).

C’était un laïc, maître d’école, qui maintint l’enseignement de la religion catholique et donc refusa de reconnaître la suprématie du roi sur les décisions papales. 

Il fut, pour ce motif, condamné une première fois avec John Bodey en avril 1583 ; il y eut sans doute un appel, et les deux furent à nouveau jugés, accusés et condamnés à mort, à Andover, le 19 août de la même année.

John Slade mourut en martyr à Winchester, le 30 octobre 1583, trois jours avant son Compagnon.

Ils furent béatifiés en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.

 

 

Terence O’Brien

1601-1651

 

Le nom gaélique de Terence O’Brien est Toirdhealbhach Ó Briain.

Il était né en 1601 à Tuogh (Limerick, Irlande), dans une famille qui descendait des rois d’Irlande.

Entré chez les Dominicains de Limerick, où son oncle Maurice était prieur, il prit le nom de Albert.

Il alla étudier pendant huit années à Tolède et fut ordonné prêtre en 1627.

Revenu en Irlande, il fut nommé prieur à Limerick (deux fois) et à Lorrha, puis provincial en 1643.

Il soutint énergiquement la Confédération catholique. Il participa en 1644 au Chapitre général de Rome, où il reçut la fonction de Magister en Théologie. Son voyage de retour passa par Lisbonne, où il visita deux maisons de l’Ordre. 

Déjà à ce moment-là, on parlait de lui comme possible coadjuteur de l’évêque d’Emly ; on le proposa encore en 1645, et il fut officiellement nommé coadjuteur avec droit de succession en 1647. Il fut consacré évêque cette année-là.

Le témoignage de Mgr O’Brien fut d’appuyer fidèlement les positions prises par le nonce apostolique, Mgr Rinuccini, qui l’avait consacré.

En 1651, Limerick fut assiégée par les Anglais et Mgr O’Brien organisa une valeureuse résistance des Catholiques, au point que les assiégeants furent pris d’une réelle rage contre lui. Le chef anglais fit secrètement proposer au prélat une énorme somme d’argent, l’invita à quitter la ville, mais l’évêque refusa dignement ce marchandage. Quand la ville capitula, on trouva l’évêque dans l’hôpital des pestiférés, avec le Mayor Purcell et le père Wolf.

On les passa immédiatement en cour martiale et ils furent pendus le lendemain, 30 octobre 1651, à Limerick.

Il y eut de prodigieux miracles obtenus par son intercession après sa mort.

Mgr Terence Albert O’Brien fut béatifié en 1992.

 

 

Luca Antonio Falcone
1669-1739

Né le 16 octobre 1669 à Acri (Calabre) de parents pauvres, il reçut au baptême, deux jours plus tard, le nom du Saint du jour, Luca, ainsi que Antonio. 
Il eut le bonheur d'avoir pour maître, dans son enfance, un pieux capucin qui lui apprit à méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ et à s'approcher souvent du sacrement de Pénitence et de la Table Sainte. Quelle édification pour tous de voir cet enfant passer deux ou trois heures de suite dans la contemplation des souffrances du Sauveur !
À dix-huit ans, il entra chez les Capucins ; mais il en sortit plusieurs fois par inconstance. La troisième fois il se mortifia si bien, il se mit à l'œuvre avec tant de courage, qu'il obtint la grâce de la persévérance et même dépassa de beaucoup la mesure commune de la perfection des religieux. Au jour de sa première Messe, il tomba en extase après la consécration, ce qui lui arriva souvent dans la suite.
Son désir était de passer sa vie dans le silence du couvent, tout occupé de Dieu et de son âme ; mais le Ciel le destinait à de grandes œuvres. Ses premières prédications furent laborieuses, car la mémoire lui fit défaut, et il lui fut impossible de prêcher ses sermons comme il les avait écrits. Craignant de ne pas être appelé à la vie de missionnaire, il pria Dieu avec ferveur de lui manifester sa Volonté. Il entendit un jour, pendant sa prière, une voix qui lui dit : Ne crains rien, je te donnerai le don de la prédication, et désormais toutes tes fatigues seront bénies. Tu prêcheras à l'avenir dans un style familier, afin que tous puissent comprendre tes discours.
Désormais il abandonna ses écrits et ses livres, pour se borner à l'étude de l'Écriture Sainte et du grand livre du Crucifix. Son éloquence, puisée à ces sources, devint si chaude et si profonde, que les plus savants eux-mêmes en étaient ravis d'admiration. Pendant trente-huit années d'apostolat, malgré les efforts de l'enfer, il opéra un bien immense dans la Calabre. Sa grande force, son argument invincible, était surtout le souvenir de la Passion ; il n'en parlait jamais sans faire pleurer son auditoire.
Invité par le cardinal Pignatelli, il prêcha à Naples, devant le haut clergé et toute la bourgeoisie de la ville. L’église, pleine le premier jour, se vida ensuite ; le curé interdit au père Angelo de célébrer dans l’église. Le cardinal rappela Angelo, et l’on vint écouter ce qu’il aurait bien à dire à présent ; Angelo acheva son homélie en invitant l’assemblée à prier pour celui qui allait être frappé ; on reprenait à se moquer du prédicateur, quand alors s’écroula un de ses détracteurs, frappé d’apoplexie. Alors, la foule commença à changer d’attitude.
Angelo était gardien (supérieur) du couvent d’Acri ; il fut élu provincial. 
En 1711, il fut présent dans la cellule d’un autre Religieux à Terranova, et le guérit ; mais à Acri, les Confrères attestèrent qu’il n’avait pas quitté le couvent.
En 1729, il se trouva avec un autre Confrère devant une rivière trop grossie pour être traversée : Angelo ordonna à l’autre de passer devant lui, et l’autre s’aperçut de l’autre côté qu’Angelo y était déjà…
Angelo eut d’autres grâces extraordinaires : il franchissait de grandes distances en un éclair, pour assister des mourants. Les miracles ne se comptaient plus. L’un des derniers fut que, devenu aveugle, Angelo recouvrait la vue pour célébrer la Messe ou prier le Bréviaire.
Il mourut paisiblement le 30 octobre 1739. 
Il fut béatifié en 1825, canonisé en 2017 et inscrit au 30 octobre dans le Martyrologe Romain.

 

Jean-Michel Langevin

1731-1793

 

Jean-Michel naquit à Ingrandes (Maine-et-Loire) le 28 septembre 1731, et reçut en deuxième prénom celui de l’Archange Michel, qui se fêtait le 29, jour où il fut probablement baptisé (mais on trouve parfois la date du 19 avril pour sa naissance…)

Ordonné prêtre, il appartenait au clergé d’Angers.

Lors de la furie révolutionnaire, il fut arrêté comme prêtre insermenté et guillotiné sur la place d’Angers, une des premières victimes de cette persécution.

C’était le 30 octobre 1793.

L’abbé Langevin fut béatifié en 1984.

 

 

Oleksa Zaryts’kyi

1912-1963

 

Oleksa (Alexis, plutôt qu’Alexandre, comme on le lit parfois) naquit le 17 octobre 1912 à Biche (Bilchek ?, près de Lviv, Ukraine).

En 1931, il entra au séminaire de Lviv et reçut l’ordination sacerdotale en 1936, dans le clergé gréco-catholique.

Il fit partie de l’archiéparchie de Lviv des Ukrainiens et fut curé à Strutyn et Zarvanytsia.

En 1948 il fut arrêté et mis en prison à Riasna Ruska, où il s’était déplacé durant la guerre mondiale ; condamné à dix ans de travaux forcés, il fut envoyé au Kazakhstan, un déracinement total à plusieurs milliers de kilomètres de Lviv…

Suite à une amnistie générale, il fut libéré en 1956. 

Il alla à Halychyna puis fut nommé Administrateur Apostolique pour le Kazakhstan et la Sibérie. Il s’efforça d’organiser les communautés catholiques clandestines.

Mais peu après, en 1962, il fut de nouveau arrêté et condamné comme «vagabond» à trois années supplémentaires de prison.

Il mourut comme témoin de la Foi à l’hôpital du camp de concentration de Dolynka, près de Karaganda le 30 octobre 1963.

Il a été béatifié en 2001.

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