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2 novembre 2023 4 02 /11 /novembre /2023 00:00

02 NOVEMBRE

 

- Commémoraison des fidèles Défunts, à propos de laquelle on retiendra ces témoignages :

Tertullien (II.) : "Nous offrons des sacrifices pour les Défunts et pour les martyrs au jour anniversaire de leur mort. La tradition approuve cette pratique, la coutume la confirme et la Foi l'observe". 

s. Jean Chrysostome (IV.) affirme que cette tradition remonte aux temps apostoliques. 

s. Augustin (V.) mentionne l'usage établi par l'Eglise de commémorer tous les Défunts. La date du 2 novembre remonte à Odilon de Cluny.

III.

S Victorinus, évêque à Pettau, auteur de commentaires sur l'Ecriture.

IV.

S Markianos, ermite à Cyr ; il savait donner des leçons avec discrétion, même aux évêques.

S Iustus, martyr à Trieste.

SS Carterios, Agapios, Attikos, Eudoxios, Styriacos, Eustratios, Marinos, Nicopolitianos, Okeanos, Tobia, soldats brûlés vifs, martyrs à Sébaste.

SS Acindynos, Pigasios, Aphthonios, Elpidiphoros, Anempodistos, martyrs en Perse.

S Markianos, ermite à Cyr.

VI.

S Ambroise, abbé à Agaune.

S Domninus, évêque à Vienne.

S Vulgan, écossais, compagnon de s.Colomban, venu à Lens.

S Maoc (Mieu), disciple de s.Samson en Bretagne.

VII.

Ste Wenefrid, vierge en Pays de Galles, martyrisée pour avoir voulu conserver sa chasteté ; source miraculeuse et pèlerinage à Treffynnon.

S Georgius, évêque à Vienne.

S Hernin, moine en Bretagne.

S Efflam, sorte de s.Alexis anglais, ermite en Bretagne.

XII.

S Malachie, moine irlandais, évêque à Connor puis Armagh, grand partisan des usages romains ; ami de s.Bernard, fondateur d'un monastère à Mellifont ; la "prophétie de Malachie" est certainement une malheureuse supercherie. 

XVI.

B Giacomo Ungarelli, franciscain à Forlí.

Bse Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon, aïeule de Henri IV, belle-sœur de Philippa de Gueldre et ancêtre de s.Louis de Gonzague, sainte épouse, mère et veuve ; ses enfants établis, elle se donna aux mortifications (que l'évêque lui fit modérer) et aux bonnes œuvres et fut clarisse à Argentan.

B John Bodey (Body), laïc martyr à Winchester.

XIX.

B Pio de San Luigi Campidelli (1868-1889), passionniste italien, béatifié en 1985.

XX.

B Mateo López y López (1911-1938), prêtre diocésain espagnol, martyr près d’Almería, béatifié en 2017.

Victorinus de Ptuj

250-303

 

Né vers 250, Victorinus naquit peut-être en Grèce, tant il est vrai qu’il s’exprime mieux en grec qu’en latin.

Il fut évêque de Poetovio (act. Ptuj, Slovénie).

S.Jérôme fait allusion à lui de nombreuses fois. C’est surtout par lui qu’on sait que Victorinus a commenté beaucoup de livres de la Sainte Ecriture, mais presque tous ont été perdus. Celui qui nous reste est le commentaire sur l’Apocalypse.

Jérôme écrivit de Victorinus :

Victorin, évêque de Pettau, ne savait pas le latin aussi bien que le grec. Ses œuvres, d’une haute inspiration, semblent médiocrement rédigées.

Comme les évangélistes, il a parlé des frères du Seigneur, mais sans les dire fils de Marie. Cette phrase est importante, car beaucoup de nos contemporains prétendent que Marie eut d’autres enfants que Jésus, du fait qu’on parle des frères du Seigneur (cf. Mt 13:55-56 ; Mc 6:3).

Victorinus a passablement donné dans la mouvance du millénarisme (rêve d’une période de mille ans d’abondance matérielle dont bénéficieraient les justes avant la résurrection finale). C’est pourquoi ses écrits n’ont pas été recensés partout au même titre que ceux d’autres commentateurs.

On ne connaît pas de détails particuliers sur l’apostolat de Victorinus.

Il reçut la grâce du martyre vers 303, peut-être par la décapitation, puisqu’il est parfois représenté avec une épée.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Victorinus de Ptuj au 2 novembre.

 

 

Iustus de Trieste

† 303

 

Pendant la même persécution où mourut Victorinus, mourut aussi Iustus, à Trieste.

Il aurait été condamné par Manaccius à être jeté dans la mer avec des masses de plomb attachées aux pieds et aux mains. Mais les liens s’étant rompus, son corps fut rejeté au rivage ; le Martyr apparut au prêtre Sébastien, qui vint l’ensevelir respectueusement.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Iustus de Trieste au 2 novembre.

 

 

Martyrs de Sébaste

† 310

 

Les dix soldats dont il est question ici, étaient en garnison à Sébaste (act. Sivas, Turquie C)., au temps de l’empereur Licinius.

En voici les noms :

  • Carterios
  • Agapios
  • Eudoxios
  • Styrakios (ou Styriakos)
  • Tobias
  • Atticos
  • Eustratios
  • Marinos
  • Nicopolitianos
  • Okeanos

Pour leur fidélité au Christ, ils furent torturés par leur chef, Marcellus, puis emprisonnés. On les flagella avec des nerfs de bœuf, on leur arracha les dents.

Pendant le supplice, le chef dit à Carterios : C’est toi, et toi seul qui as détourné le peuple de la soumission à l’empereur. Le soldat répondit : Je suis cause, non du soulèvement du peuple contre l’empereur, mais de sa marche vers le Christ, roi immortel.

Comparurent ensuite Styrakios, puis Tobias et Nicopolitianos.

Après divers supplices, ils furent tous brûlés vifs.

Dans le Martyrologe, ne sont nommés que les cinq premiers de notre liste ; les cinq autres sont les compagnons.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Carterios et ses neuf Compagnons au 2 novembre.

 

 

Martyrs de Perse

† 350

 

Sous le roi de Perse Sapor II († 379), périrent une grande quantité de Chrétiens.

On a ici les noms de cinq d’entre eux, qui furent particulièrement célèbres.

  • Akindynos
  • Pigasios
  • Aphthonios
  • Elpidiphoros
  • Anempodistos

Ces cinq hommes étaient des dignitaires de la cour du roi de Perse. Quand la persécution se déclencha, Akindynos, Pigasios et Anempodistos vinrent se réfugier dans une maison particulière, où ils exhortaient d’autres Chrétiens à rester fidèles au Christ.

Arrêtés, ils furent amenés devant le roi pour être interrogés. Comme le roi blasphémait le nom du Christ, il fut frappé de mutisme et de surdité. Les Martyrs le guérirent.

Le roi les fit étendre sur des lits de fer brûlants, puis ordonna de les plonger dans des chaudrons remplis de plomb fondu, mais les Héros n’en eurent aucun mal. C’est alors que se convertit le soldat Aphthonios, qui fut décapité sur place.

On soumit alors les Martyrs à de nouveaux supplices qui, non seulement ne leur firent pas de mal, mais entraînèrent la conversion d’un sénateur, Elpidiphoros. Le récit parle aussi de la conversion de sept mille autres personnes, qui reçurent alors le baptême chrétien et furent tous décapités. Il faut reconnaître qu’on a du mal à comprendre la situation ; peut-être ne s’agissait-il que de sept hommes, qui étaient présents et assistaient aux supplices infligés à nos Héros.

Ceux-ci furent ensuite jetés dans une fosse emplie de bêtes sauvages, qui ne leur firent pas de mal. A la vue de ce prodige, la mère du roi se convertit.

Alors on les décapita tous les trois, avec la mère du roi ainsi que vingt-huit autres Compagnons.

On situe ces événements vers 350.

Le Martyrologe Romain mentionne ces cinq martyrs et leurs nombreux Compagnons au 2 novembre.

 

 

Markianos de Cyr

† après 381

 

La famille de Markianos était riche, et l’une des premières de Cyr (Osrhoène). Markianos avait une sœur, dont le fils s’appelait Alypios.

Markianos abandonna ce milieu pour se retirer au désert où il édifia une toute petite cellule juste capable de le contenir. Il l’entoura d’une solide barricade délimitant un espace fort restreint, et y passait ses journées à réciter les Psaumes et à lire les Ecritures. Il montrait déjà sa sagesse : sachant qu’un jeûne total prolongé durant plusieurs jours engourdit l’esprit, et que le repas qui le suit ne fait qu’accentuer ce malaise, il se fixa la règle de manger chaque jour, fort peu d’ailleurs : un quart de livre de pain lui suffisait.

Un des disciples de Markianos, Agapitos, devint évêque d’Apamée et y fonda des monastères. Un autre disciple, Eusebios, fut le supérieur - l’abbé - des autres recrues qui voulaient profiter de l’exemple de Markianos.

Eusebios vit une nuit la tête de Markianos tout illuminée, signe de son intelligence des Ecritures ; apercevant un jour un dragon qui, grimpé sur la clôture, regardait le saint comme s’il voulait le dévorer, il lui cria de s’enfuir : sans s’émouvoir, Markianos fit un signe de croix et souffla sur le dragon qui tomba brisé en morceaux.

Markianos savait dissimuler son pouvoir de faire des miracles : voyant une fiole d’huile déposée subrepticement à sa porte pour la rendre miraculeuse, il ordonna au vieillard qui l’avait apportée de la rendre aussitôt à son propriétaire ; celui-ci, un homme de Bérée, eut la joie de constater qu’à l’instant même sa fille, possédée du démon, avait été guérie.

Vers 381, Markianos eut un jour la visite de cinq évêques, accompagnés d’autres personnages. Ils s’assirent pour écouter Markianos, qui cependant n’ouvrait pas la bouche. Finalement, il leur rappela que Dieu parlait à chaque instant, et dans l’Ecriture, et que, si nous ne L’écoutons pas nous-mêmes, comment lui, Markianos, pourrait aussi parler ? Les évêques, édifiés de cette humilité, voulurent ordonner prêtre Markianos, mais aucun d’eux n’osa lui imposer les mains.

Un autre ermite vint le visiter. Markianos voulait fraternellement le retenir à manger, mais l’autre prétendait continuer son jeûne. Markianos lui dit : La charité est plus agréable à Dieu que le jeûne, parce que sa loi nous le commande, au lieu que le jeûne dépend de nous.

Sa sœur vint avec son fils lui apporter quantité de victuailles. Markianos ne voulut rien prendre parce que sa sœur lui montrait cette largesse seulement à cause de leur parenté, et non d’abord pour plaire à Dieu.

Markianos prévoyait aussi le jour de sa mort. Il fit jurer à son fidèle Eusebios de l’enterrer secrètement, assisté de deux hommes sûrs ; ce n’est que très longtemps après, que l’un des fossoyeurs révéla aux moines le temps et le lieu de cette sépulture. Cette date de la mort de Markianos ne nous est pas connue  non plus; ce fut certainement après 381, mais on n’en sait pas plus.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Markianos de Cyr au 2 novembre.

 

 

Ambroise d’Agaune

† 520

 

Ambroise fut d’abord moine à l’Ile-Barbe (Lyon). Il fut abbé du même monastère.

En 515, fut fondée l’abbaye d’Agaune (Valais, Suisse), dont le premier abbé désigné devait être Hymnémode, qui n’accepta cette charge qu’à la condition d’être secondé par Ambroise.

Hymnémode devait être fort âgé ou malade, pour insister ainsi à avoir près de lui un second. De fait, il mourut quelques mois après l’installation (janvier 516).

Ambroise fut donc le deuxième abbé d’Agaune, mais c’est lui qui en dirigea toute l’organisation.

Un de ses mérites fut d’instaurer là la laus perennis, consistant à faire chanter l’office alternativement par deux groupes de moines (ou plus, en fonction des vocations) pour que jamais cette louange ne s’arrête dans l’église. Il aurait ainsi été le premier en Occident à instaurer cette habitude.

Il fit aussi reconstruire la basilique Saint-Maurice.

Quand il mourut, en 520 ou 521, c’est dans cette basilique qu’il fut inhumé.

Saint Ambroise d’Agaune est commémoré le 2 novembre dans le Martyrologe Romain.

 

 

Domninus de Vienne

† 538

 

Domninus fut le vingt-deuxième évêque de Vienne (Gaule), d’après les récentes indications de la liste épiscopale.

Il aurait particulièrement été ami des pauvres, libérateur des prisonniers, ce qui montre une sollicitude pastorale singulière.

Son épiscopat dura peu, mais les dates en sont incertaines ; elles pourraient se situer entre 533 et 538.

Cet évêque n’est pas le s.Domninus de Grenoble, qui vécut deux siècles plus tôt et se trouvait au 5 novembre dans le Martyrologe (mais en a été retiré récemment).

Saint Domninus de Vienne est commémoré le 2 novembre dans le Martyrologe Romain.

 

 

Wenefrid de Holywell

7e siècle

 

Gwenfrewi naquit en Pays de Galles, de noble naissance.

Son oncle, Beuno, la forma à la piété et édifia une église à Treffynnon, à proximité de l’actuel Holywell.

Entrée au monastère de Gutherin, sous s.Elerius, elle fut un jour menacée dans sa chasteté par le prince Caradoc. Elle s’enfuit, mais le prince la rattrappa et la décapita.

Une source miraculeuse jaillit à l’endroit où tomba cette tête, à Holywell. Beaucoup de guérisons eurent lieu à cette source.

Les pèlerinages ont continué même au temps des persécutions, au point qu’un Protestant déplorait en 1583 qu’Holywell fût encore fréquenté chaque année par des foules.

Les Anglais rebaptisèrent Gwenfrewi Wenefrid.

La source, tarie en 1917, à cause de travaux d’extraction minière, reprit ensuite.

Sainte Wenefrid de Holywell est commémorée le 2 novembre dans le Martyrologe Romain.

 

 

Georgius de Vienne

† 699

 

Il fut le quarante-et-unième évêque de Vienne (Isère), d’après la liste épiscopale la plus récente.

Il est difficile de dire ou résumer ce qui n’est écrit nulle part.

Même la date ci-dessus n’est pas sûre : elle est parfois anticipée d’une trentaine d’années.

Saint Georgius de Vienne est commémoré le 2 novembre dans le Martyrologe Romain.

 

Malachie d’Armagh

1094-1148

 

Malachie, de son nom gaélique Máel Máedóc Ua Morgair, était né vers 1094 à Armagh (Irlande), de parents très chrétiens.

Dès qu’il le put, il se mit sous la direction du reclus Imhar O’Hegan, un saint homme qui attira beaucoup de vocations et leur inculqua l’amour de l’Eglise Romaine.

Remarqué par l’évêque d’Armagh, Malachie fut ordonné diacre et prêtre (1119) et assista le vieux prélat dans son gouvernement ; c’est ainsi qu’il se dépensa beaucoup pour rétablir (ou établir) les rites romains des sacrements, trop délaissés.

Il fut aussi l’objet des attentions d’un autre évêque, celui de Lismore, qui l’appela auprès de lui et lui enseigna les habitudes monastiques.

Quand on chercha un abbé pour Bangor, l’élu fut un oncle de Malachie, qui ne garda pour lui que les terres de l’abbaye, tandis qu’il chargeait Malachie de l’administration et du gouvernement de l’abbaye (1129). Malachie, dit-on, fit construire une église et des bâtiments : mais où vivaient et qu’avaient donc fait les moines auparavant ? 

Malachie fut bientôt appelé au siège de Connor, qu’il n’accepta qu’à contre-cœur (1124) ; il travailla à y restaurer la pratique des sacrements de Réconciliation et du Mariage, tombés en désuétude. Ses moines de Bangor l’assistèrent dans ce travail d’évangélisation. Mais bientôt, une guerre locale l’obligea à quitter Connor et à se réfugier dans le comté de Kerry, où il fonda une autre abbaye, à Iveragh.

En 1129, il fut question de l’élire au siège d’Armagh, mais l’élection ne put se faire qu’en 1132, et dès 1137 Malachie renonçait au titre de primat, devant les difficultés qui lui créait un «rival» à Armagh.

Malachie divisa alors d’autorité le diocèse de Connor, se réserva ainsi le nouveau diocèse de Down tout en résidant à Bangor. En réalité, son influence s’étendait sur toute l’Irlande, qui lui reconnaissait un primat incontestable.

Il alla à Rome pour discuter de cette situation avec le pape.

En chemin, il s’arrêta à Clairvaux, où il rencontra saint Bernard (v. 20 août), rencontre qui fut le début d’une profonde amitié. Le pape accueillit favorablement les propositions de Malachie, sauf celle de devenir moine de Clairvaux, et le nomma son légat en Irlande. 

Au retour, donc, Malachie laissa auprès de saint Bernard quatre membres de sa suite, qui devaient se former à la vie monastique : ce fut l’origine de la fondation de l’abbaye irlandaise de Mellifont en 1142, qui eut jusqu’à vingt-cinq abbayes-filles en Irlande.

Rentré dans son diocèse, Malachie poursuivit infatigablement son apostolat, s’efforçant de faire pénétrer en Irlande les usages romains. Les difficultés qu’on lui opposa ne furent pas minces. Pour les contrer, Malachie appliquait sans cesse ces principes : Mépriser le monde, ne mépriser personne, se mépriser, mépriser d’être méprisé, ce sont quatre choses bonnes. A cela s’ajoutaient les miracles et les prophéties, qui consolidaient son enseignement.

En 1148, les évêques d’Irlande réunis en concile à Inispatrick, désignèrent Malachie pour aller implorer du pape la remise du pallium à leurs archevêques ; on sait que le pallium est le signe de la communion entre un archevêque et le pape.

Ce devait être le dernier voyage de Malachie. Pour commencer, le Plantagenêt retarda tant qu’il put son embarquement. Puis Malachie s’arrêta à Clairvaux ; c’était la mi-octobre ; le 18, il fut saisi de fièvre et s’alita. Il prenait simplement les remèdes qu’on lui proposait, ajoutant : C’est par charité pour vous que j’obéis. Il déclina et s’éteignit au matin du 2 novembre 1148.

C’est saint Berrnard lui-même qui écrivit la Vie de Malachie, en vue d’une canonisation qui advint dès 1190.

Il a été question plus haut des prophéties de Malachie et l’on reparle périodiquement de la prophétie de Malachie, concernant les papes futurs et leur attribuant une «devise» qui correspondrait à leur personne ou à leur pontificat. Il vaut mieux ne pas s’y attarder.

 

 

Giacomo Ungarelli

† 1517

 

Giacomo Ungarelli ou Vagarello était de Padoue et entra chez les Franciscains de l’Observance.

On le vit en 1505 fonder une confrérie de Jésus, et en 1507 organiser un mont-de-piété à Ferrare.

A défaut d’autres détails intéressants sur sa sainte vie, on peut trouver à son endroit cet éloge : de doctrine excellente, d’admirable piété, de zèle et d’ardeur infatigables et prodigieux à extirper les vices, à allumer dans les âmes l’amour des choses divines, jusqu’à imposer la confusion au Démon, et tout cela pour la plus grande gloire de Dieu.

A Orte, où sévissait la sécheresse, il exhorta les habitants à prendre l’engagement de fêter solennellement saint Michel Archange et leur promit en échange une abondance de pluie : à peine les habitants prêtèrent ce serment, que se déchaîna une pluie généreuse et fructueuse, pour la plus grande consolation des paysans qui en retirèrent de riches récoltes.

Il composa quelques écrits, comme : De malitia et impietatibus Iudæorum modernorum…

Giacomo s’éteignit à Forlí le 2 novembre 1517 (c’est la date de l’inscription que porte sa pierre tombale, mais certaines études anticipent cette date au 22 octobre 1508)

Il ne se trouve pas dans les pages du Martyrologe Romain.

 

 

Marguerite de Lorraine (d’Alençon)

1463-1521

 

Elle naquit en 1463, fille de Ferri de Lorraine, comte de Vaudémont et de Yolande d’Anjou.

Son grand-père, le «bon roi René», séjournait en Avignon, où elle fut envoyée pour son éducation. Elle y lut les Vies des Pères du désert, qui l’inspirèrent profondément.

En 1480, elle revint en Lorraine et connut la pieuse duchesse Philippe de Gueldre (v. 28 février), qui l’encouragea vivement dans la voie de la sainteté.

En 1488, elle épousa le duc René d’Alençon, qui mourut déjà en 1492, lui laissant trois enfants encore bien jeunes.

Elle éleva ses enfants selon cette unique maxime : Il faut aimer Dieu plus que tout autre chose. Elle savait à l’occasion donner du bâton à son garçon, qui devint l’époux de Marguerite d’Angoulême, sœur de François 1er ; sa fille Françoise épousa Charles de Bourbon, grand-père de Henri IV ; Anne épousa le marquis de Montferrat, ancêtre de saint Luigi Gonzaga (v. 21 juin).

Une fois son fils établi, elle se retira dans son château d’Essai (Sées), où elle mena une vie quasi monacale : prière la nuit, cilice, discipline, jeûne. En particulier elle portait sur la poitrine une petite croix garnie de pointes qu’elle pressait contre sa chair pour sentir quelque chose de la Passion de Jésus-Christ. L’évêque de Sées intervint pour lui conseiller de modérer cette ascèse. 

Elle ouvrit alors un dispensaire à Mortagne, où elle soignait à genoux les plaies des malades.

En 1519, toujours plus attirée par la solitude de la vie consacrée, elle prit le voile chez les Clarisses d’Argentan. C’était la séparation totale du monde ; elle écrivit à ses enfants : Vous n’avez plus de mère en moi que pour prier pour vous. Elle fut chargée de distribuer les aumônes au nom du couvent. Elle refusa absolument d’être élue abbesse.

En 1521, sa santé la fit envoyer au grand air de Mortagne, où elle devait en outre instaurer la règle de l’Observance clarisse chez les Religieuses. Là encore, elle refusa formellement d’être élue abbesse, et revint bientôt à Argentan, toujours malade.

Alors que son mari était mort le 1er novembre, Marguerite mourut, elle, le 2 novembre 1521.

Son culte fut reconnu en 1921.

On l’invoque pour l’heureuse issue des accouchements.

 

John Bodey

1549-1583

 

John naquit en 1549 à Wells (Somerset, Angleterre).

Au terme de ses études à Winchester et au New College d’Oxford, il reçut son diplôme en 1568, mais fut dégradé en 1576 par l’évêque protestant de Winchester.

En 1577, il vint au Collège anglais de Douai pour y étudier le droit, et revint en Angleterre en février 1578. On suppose qu’il se maria à ce moment-là.

Catholique, fidèle à sa foi, il refusa de reconnaître la suprématie du roi sur les décisions papales. Il fut pour ce motif mis en prison à Winchester.

Il fut condamné une première fois avec John Slade en avril 1583 ; il y eut sans doute un appel, et les deux furent à nouveau jugés, accusés et condamnés à mort, à Andover, le 19 août de la même année.

Entre les deux dates, John eut une controverse sur le Concile de Nicée avec le doyen de Winchester. Après la confirmation de la sentence de mort, il écrivit au même doyen depuis son école de patience, 16 septembre 1583, toute sa joie de mourir.

John Bodey mourut en martyr à Andover, le 2 novembre 1583, trois jours après son Compagnon.

Au pied de l’échafaud, il embrassa le bois de la potence et, entendant l’énoncé de la sentence pour trahison, il corrigea : Vous pouvez m’accuser de «trahison» pour avoir entendu la sainte Messe, ou pour avoir dit un «Ave Maria», mais je n’ai commis aucune trahison, je subis seulement la peine pour trahison ! Et il invoqua le Nom de Jésus.

Sa mère, très heureuse de la sainte mort de son fils, invita les voisins à venir se réjouir avec elle, pour l’union éternelle de l’âme de son fils avec l’Agneau de Dieu.

John Bodey fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.

 

 

Luigi Campidelli

1868-1889

 

Quatrième des six enfants de Giuseppe et Filomena Belpani, Luigi (Louis) naquit le 29 avril 1868 à Rimini (Emilie-Romagne, Italie CE), après Attilio, Emilia 1 et 2 (la première mourut à dix-huit mois), et avant Teresa et Adele.

Le papa mourut en 1874, de la thyphoïde, laissant cette grande famille dans une pauvreté encore plus grande.

Luigi (familièrement appelé Gigino) fit sa Première Communion en 1878 et voulut entrer chez les Passionistes dès douze ans, mais il dut attendre encore deux années. En attendant il édifiait tout le monde, étonnant de piété et de vertu.

Il fut reçu chez les Passionistes en 1882, dans leur couvent de Casale, proche de Rimini. Désormais, il portera le nom de Pio de Saint-Louis. On ne dit pas à quel saint Louis il se référait, mais on peut bien supposer qu’il admirait saint Luigi de Gonzaga (v. 20 juin).

En 1883, le noviciat fut transféré à Soriano, près de Viterbo, où Pio restera six mois seulement : en effet, pour ses études de lycée, pour la philosophie et la théologie, il sera à nouveau à Casale. 

En 1884, il fit les premiers vœux, admis à l’unanimité des voix par la communauté. 

En 1887, il reçut les Ordres Mineurs (à l’époque : Portier, Lecteur, Exorciste, Acolyte), mais fut bientôt frappé de tuberculose. Déjà, à la visite médicale pour le service militaire, il ne fut pas admis, parce que, pour un garçon d’un mètre soixante-quinze, il était «trop maigre de poitrine». Mais en 1888, les signes de la maladie ne laissaient plus de doute. 

Il s’était toujours montré enjoué, humble, assidu et exigeant pour lui-même ; malade, il offrit sa vie pour l’Eglise, pour le Pape, pour la congrégation, pour la conversion des pécheurs et pour (sa) chère Romagne natale.

Quelques jours avant de mourir, il revit sa chère maman au parloir et lui dit : Courage, Maman, nous nous reverrons au Paradis.

Peu avant d’expirer, il dit : Voici la Sainte Vierge ! et il mourut en souriant, le regard fixé vers le mur où il La vit.

C’était au soir du 2 novembre 1889 : il avait vingt-et-un ans.

En 1923, sa dépouille fut transférée à l’intérieur du sanctuaire de Casale ; en 1944, le sanctuaire croulera sous les bombes, mais le sépulcre de Pio restera en place ; en 1945, on retrouvera aussi sous les décombres l’image sainte de la Vierge, intacte.

Pio de Saint-Louis Campidelli a été béatifié en 1985.

Mateo López y López
1911-1938

Né le  1er janvier 1911 à Vera (Almería) et baptisé une semaine plus tard, il entendit l’appel de Dieu très tôt.

Il étudia au séminaire d’Almería et fut ordonné prêtre en 1935.

Il s’occupa de la paroisse de Lúcar. En 1936, les «autorités» révolutionnaires lui enjoignirent de quitter ce pays et de rejoindre sa mère à Vera. Il le fit. Mais là encore il fut persécuté, mis en prison, malmené. Même si les journées de feu de la persécution semblaient déjà un mauvais souvenir, à Vera ce n’était, hélas, pas fini.

Dans sa prison, don Mateo continuait à exercer son ministère, car se sachant à la veille d’être exécutés, les prisonniers lui demandaient tous de se confesser.

Le Prêtre, cependant, était pris de tuberculose, tellement que sa pauvre mère insista et put obtenir de faire transférer son fils à l’hôpital provincial. Mais là, les infirmières n’étaient pas des Religieuses : laïques, elles refusèrent l’accès à don Mateo. La maman n’avait plus autre chose à faire que de transporter son fils chez elle, à Vera.

Ainsi, don Mateo mourut dans sa propre famille, des suites de ses longues et douloureuses journées passées dans la prison des révolutionnaires, et rendit son âme à Dieu le 2 novembre 1938, jour des Morts ; il avait vingt-sept ans, dont trois de sacerdoce.

Reconnu martyr et béatifié en 2017 Mateo López y López sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 2 novembre.

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