Antero Mateo García
1875-1936
Parmi les quelque dix-mille Martyrs qui versèrent leur sang pour leur foi lors de la révolution espagnole de 1936, il n’y eut pas que des prêtres et des religieux.
Il y eut des laïcs. L’un de ceux-là fut notre Antero, né le 4 mars 1875, baptisé deux jours après avec les noms de Antero, Marcelino Lucio, et confirmé en 1887. C’était l’aîné d’une fratrie de neuf enfants.
En 1902, il épousa Manuela Trabadelo Malagón, avec laquelle il eut huit enfants, dont un Dominicain et une Carmélite déchaussée.
Il était né à Valdevimbre (León) ; avec son épouse, il vécut à Cembranos (León), mais dut s’installer ensuite à Barcelone en 1916, où il fut employé des chemins de fer du Nord.
Les deux époux furent membres du Tiers-Ordre dominicain ; Antero participa à l’Adoration nocturne du Saint-Sacrement ; il participa aux pèlerinages de malades à Lourdes, où il fut brancardier. A Barcelone, il prenait aussi du temps pour visiter des malades.
En juillet 1936, on vint fouiller chez lui. Il devait certainement avoir quelques images pieuses et quelques crucifix à ses murs…
Toujours est-il que le 6 août, il vint attendre en gare son épouse, sa fille carmélite et quelques autres religieuses en provenance de Valencia. On l’arrêta ; au bout de quelques heures, sa famille obtint sa libération.
Il reçut l’ordre de rejoindre son travail habituel à la gare du Nord, mais le 8 août, il ne revint pas au foyer.
A la tombée de la nuit, des miliciens vinrent le tirer brutalement de l’endroit où il travaillait, le conduisirent à Sant Andreu de Palomar (Barcelone) et, sous le pont du Dragón, le fusillèrent pour sa foi courageuse.
Ce 8 août 1936, Antero recevait la récompense éternelle de sa fidélité au Christ.
Il fut béatifié en 2007.