Felipe Ruiz Fraile
1915-1936
Voir aussi la notice : Passionistes de Daimiel
Felipe naquit à Quintanilla de la Berzosa (Palencia) le 7 mars 1915, reçut le Baptême le jour-même et la Confirmation la même année.
Très tôt orphelin de père, il accompagna sa mère à Perazancas de Ojeda, une localité qui donna à l’Eglise une bonne soixantaine de vocations religieuses.
En 1926, après une mission prêchée par des pères passionistes de Peñafiel (Valladolid), Felipe entendit à son tour l’appel de Dieu. Mais il dut aller d’abord à Saragosse.
Les livres et l’étude n’étaient pas vraiment faits pour lui, de sorte qu’il resta frère coadjuteur.
Le noviciat commença à Corella en 1932. Felipe était un garçon joyeux, extroverti, mais cette année-là survint un maître des novices plutôt rigide, austère, qui alla jusqu’à suggérer d’exclure Felipe de la profession. Toutefois, de l’avis général, Felipe était un homme de caractère noble, serviable, pas égoïste le moins de monde. C’est cet avis qui prévalut : Felipe fit la profession sous le nom de Felipe de Saint-Michel en 1932.
Il fut envoyé à Daimiel, qui fut sa seule destination. Il se sentait bien dans sa peau au milieu des jeunes étudiants et remplissait avec plaisir ses charges de cuisinier, de tailleur, de cordonnier et de portier ; c’était le véritable «homme à tout faire».
Il avait le petit défaut de se laisser aller à des conversations un peu futiles, inhabituelles pour un couvent passioniste. Le Supérieur l’avertit. Felipe prit la chose très au sérieux et, revenu parmi les Confrères, il leur dit : Désormais, la croix, un point c’est tout, en faisant le signe qu’il «cousait» ses lèvres. Ce fut au point qu’on remarqua son esprit surnaturel, charitable et affable envers tous.
Appelé au service militaire, il espérait être enrôlé dans l’armée de terre, mais il partit plutôt pour l’armée du ciel : au matin du 23 juillet 1936, il était fusillé à Carabanchel Bajo (Madrid), à vingt-et-un ans.
Il est de ceux qui furent béatifiés en 1989.