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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 00:00

Francisca Desamparados Honorata Lloret Martí

1875-1936

 

Francisca était née le 16 janvier 1875 à Villajoyosa (Alicante, Espagne).

Elle prit le nom de María de los Ángeles (des Anges) et de Saint-Joseph chez les Religieuses de la Doctrine Chrétienne.

Ces Religieuses, fondées en 1880 par Micaela Grau, ont pour mission l’éducation des petits enfants et des jeunes pour les aider à devenir de bons chrétiens, sans oublier d’ailleurs aussi les malades et les nécessiteux.

Ángeles avait été élue supérieure de la Congrégation. On la savait droite, courageuse, animée d’une profonde charité envers tous.

Elle avait comme Vicaire et Maîtresse des novices María Antonia Orts Baldó (en religion María du Suffrage), née le 9 février 1888 à Altea (Alicante), et qui était entrée dans la Congrégation en 1922. De grande culture, elle était le véritable ciment de charité entre toutes les religieuses. Au moment suprême, elle exhorta ses Compagnes à pardonner. Toutes ses jeunes novices reprirent leur préparation à partir de 1939.

Les autres Compagnes étaient :

Teresa Rosat Balasch (en religion María du Refuge), née le 15 octobre 1873 à Mislata (Valencia), fille unique ; elle fit les vœux en 1906 et fut supérieure à Tabernes de Valldigna, Molins de Rei, Cabrera de Mar, Cornellá et Carlet (Valencia), profondément religieuse, de vie intérieure intense, généreuse et désintéressée ; elle se réfugia d’abord chez des amis, mais fut bientôt arrêtée et mise en prison à Carlet.

Josefa Romero Clariana (en religion María du Calvaire), née le 11 avril 1871 à Carlet (Valencia), entrée dans la Congrégation dès 1892, malgré une forte opposition de la part de la famille ; elle faisait tous les travaux humbles avec grande disponibilité. Elle fut à San Vicente dels Horts, Tabernes de Valldigna, Guadasuar, et Carlet. Réfugiée d’abord chez sa sœur, elle subit huit jours de prison avant d’être fusillée.

María Dolores Llimona Planas (en religion María de Montserrat), née le 2 novembre 1860 à Molíns de Rei (Barcelona) ; une des premières à faire partie de la Congrégation naissante ; elle fut supérieure de 1892 à 1925 (trente-trois ans) ; à sa mort, elle était conseillère générale.

Ascensión Duart Roig (en religion Teresa de Saint-Joseph), née le 20 mai 1876 à Benifayó de Epioca (Valencia) ; longtemps maîtresse des novices ; femme de prière, qui savait se mortifier, elle répétait souvent : Il vaut mieux parler avec Dieu que parler de Dieu. Elle avait un don particulier pour la peinture ; elle était la supérieure locale de la maison généralice.

Isabel Ferrer Sabriá, née le 15 novembre 1852 à Vilanova y la Geltrú (Barcelona), était la plus âgée du groupe, cofondatrice de la Congrégation ; elle s’était établie avec la Fondatrice à Molíns de Rei (Barcelone) en 1880 ; pénétrée profondément de l’esprit de la Fondatrice, elle sut transmettre cet idéal à toutes les autres jeunes qui entraient dans la Congrégation. Elle s’intéressa particulièrement aux plus pauvres, aux marginaux, aux analphabètes.

Josepa Mongoche Homs (en religion María de l’Assomption), née le 12 juillet 1859 à Ulldecona (Tarragona), de vie intérieure très profonde, particulièrement dévote de la Sainte Vierge ; c’était une maîtresse couturière.

Emilia Martí Lacal (en religion María Concepción), née le 9 novembre 1861 à Carlet (Valencia) ; elle fit partie de la fondation à Carlet ; délicate, humble, femme de prière et de silence, elle aida les jeunes de Sollana à prier, à méditer en silence, mais aussi à coudre.

Paula de San Antonio (en religion María Gracia), née le 1er juin 1869 à Valencia. Très pauvre, elle était connue à Turís pour son imperturbable sourire et sa disponibilité à rendre service ; enseignante, à l’esprit apostolique, sa préférence allait aux malades et aux pauvres.

María Purificación Gómez Vives (en religion María du Sacré-Cœur), née le 6 février 1881 à Valencia ; elle aussi était enseignante, et sut inculquer à toutes les élèves de Molíns de Rei un profond esprit de piété, tant elle savait être comprise par elles ; 

Teresa Jiménez Baldoví (en religion María du Secours), née le 13 mars 1885 à Sant Martí de Provençals (Barcelona) ; elle fut orpheline de sa mère et fut recueillie par les Carmélites. En 1907, elle entra au noviciat des Religieuses de la Doctrine Chrétienne et fut à Mislata au moment de la révolution ; elle s’occupait particulièrement des tout-petits et des orphelins, avec une douceur maternelle ; 

Gertrudis Rita Floréncia Surís Brusola (en religion María des Douleurs), née le 17 février 1899 à Barcelone ; elle fut éduquée d’abord chez des Religieuses françaises, puis à l’Ecole Normale de Barcelone ; l’été, elle était chez ses oncles de Cabrera de Mar. En 1918, elle entra chez les Religieuses de la Doctrine Chrétienne, où sa Maîtresse des Novices fut Ascensión Duart Roig (ci-dessus). En partant pour Valencia, elle avait dit : Mon sort sera celui de toutes les Sœurs.

Josefa Pascual Pallardó (en religion Ignacia du Saint-Sacrement), née en 1862 à Valencia, orpheline elle-même ; entrée au noviciat de San Vicente dels Horts, elle était devenue la cuisinière de la maison, toujours soucieuse d’accomplir son travail avec l’élégance spirituelle qui convenait. En 1936, elle dut quitter précipitamment la communauté de Sollana et rejoindre celle de Valencia.

Catalina Calpe Ibáñez (en religion María du Rosaire), née le 25 novembre 1855 à Sueca (Valencia), était passionnée par les ouvrages de spiritualité et d’histoire ; aimable, sérieuse, délicate, elle fut exécutée cinq jours avant son quatre-vingt-unième anniversaire. 

María Isabel López García (en religion María de la Paix), née le 12 août 1885 à Turís (Valencia) ; au dos d’une des images qu’elle conservait dans un de ses livres, elle avait écrit : Seigneur, rends-moi digne d’être martyre par amour pour toi.

Aurea Navarro (en religion Marcela de Saint-Thomas), née (en ???) à La Roda (Albacete) ; elle entra dans la Congrégation en 1934, à la veille de la Révolution. 

 

Le 19 juillet 1936, la communauté de Mislata se transféra à celle de Valencia, dont le noviciat avait été évacué, les novices ayant rejoint soit leurs familles soit des amis qui les hébergeaient. Restait seulement Aurea Navarro (Tomasa), qui ne savait où aller, n’ayant plus de nouvelles de sa famille depuis longtemps.

Le 26 septembre, on appela Teresa Rosat Balasch et Josefa Romero Clariana. qui furent conduites au Barranco de los Perros (Llosa de Ranes, Valencia), où elles furent fusillées. Après la guerre, les Religieuses recueillirent amoureusement la mère de Teresa jusqu’à ses derniers moments.

Au couvent, les perquisitions quasi quotidiennes se répétèrent ; les Religieuses pouvaient encore envoyer de leurs nouvelles aux autres communautés, aux familles, dans un climat de Gethsémani. La vie de communauté se réorganisa. Les Religieuses se proposèrent même pour confectionner des pull-overs pour les «combattants», sans distinction, y compris, certainement, pour ceux-là mêmes qui allaient les conduire à la mort.

Le vendredi 20 novembre 1936, des miliciens ordonnèrent à toutes les Religieuses de monter dans un camion. Devinant facilement ce qui se passait, elles s’encouragèrent l’une l’autre, prièrent, pardonnèrent aux miliciens, qui les conduisirent au Picadero de Paterna, à quelques kilomètres de là.

Là, les quinze Religieuses furent d’abord torturées et mutilées, avant d’être fusillées. La dernière fut la Mère supérieure, María des Anges, qui alors cria fortement : Vive le Christ Roi !

La béatification de ces dix-sept Religieuses de la Doctrine Chrétienne eut lieu en 1995.

Les deux premières martyres du groupe sont mentionnées au Martyrologe le 26 septembre, les quinze autres au 20 novembre.

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