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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 00:00

Francisco Luis Febres Cordero 

1854-1910

 

Francisco naquit le 7 novembre 1854 à Cuenca (Equateur), d’un père très en vue en politique, mais qui devint plutôt professeur de séminaire, et d’une mère extrêmement croyante qui obtint par ses prières la guérison de son garçon, né estropié des jambes.

Le petit garçon fut très précoce ; à l’école chez les Frères des Ecoles Chrétiennes qui venaient d’ouvrir une école à Cuenca (1863), Francisco s’enthousiasme pour l’étude et exprime son désir d’entrer en religion chez les Frères. 

Les parents, cependant, auraient préféré que leur fils devînt prêtre, de sorte que l’unique recours de Francisco fut sa Maman du ciel : la maman de la terre finit par signer l’autorisation et Francisco entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes le 24 mars 1868, veille de l’Annonciation. Le papa restera quand même fâché de cette décision, et n’écrira pas un mot à son fils durant cinq années.

Francisco a quatorze ans, et prend le nouveau nom de Miguel : un an après, on l’envoie déjà enseigner dans l’école de Quito ! Miguel demeurera professeur pendant trente-huit années.

Devant enseigner l’espagnol, et ne disposant pas de livres imprimés, il se mit à composer des ouvrages que le gouvernement fera adopter dans tout le pays.

Miguel publia aussi des ouvrages de catéchèse, et il sera particulièrement attentif à la préparation des petits à la Première Communion, jusqu’en 1907, l’année où il partira pour l’Europe.

Malgré le gouvernement anti-clérical de l’époque (c’était avant l’élection de Gabriel García Moreno en 1861), la réputation de Miguel se répandait dans tout le pays. En raison des traductions qu’il avait faites des œuvres et de la vie de saint Jean-Baptiste de la Salle (v. 7 avril), c’est lui qui fut chargé de représenter son institut pour l’Equateur lors de la béatification du saint Fondateur à Rome.

Encore aujourd’hui ses textes ont été adoptés à l’échelon national pour leur exceptionnelle clarté, la méthodologie, la langue coulante, et on les considère comme un guide sûr pour l’étude de la langue espagnole de tout niveau.

Elu à l’Académie de l’Equateur, il devint alors une célébrité internationale. En 1894, il donna le départ à un institut pour la formation des adultes, que malheureusement un décret gouvernemental fit bientôt fermer. Miguel retourna à l’enseignement dans une école libre, en 1896, pour devenir ensuite maître des novices et président de l’Ecole libre en 1902, poste qu’il n’occupa qu’un an.

Pendant ce temps, on le demandait en Europe, car on avait besoin d’un expert pour former rapidement les religieux à la langue espagnole : il vint quelques mois à Paris, puis dans la maison-mère de Belgique (Lembecq-les-Hal) en 1907, où on lui demanda de traduire encore d’autres textes du français en espagnol. 

Mais comme le climat ne lui réussissait pas, on l’envoya à Premia de Mar (Barcelone) en 1909. Là encore, une révolution anti-cléricale survint, déclenchant une grève générale et des incendies d’églises : les Frères se réfugièrent dans un aviso-torpilleur du port, puis dans le collège Bonanova, et ce fut encore notre frère Miguel qui était là pour porter en sécurité les Hosties du Saint-Sacrement.

Tous ces événements ne manquèrent pas d’altérer encore plus la santé du frère Miguel, qui fit encore un pélerinage à la Madonne de Saragosse. En janvier 1910 il fut atteint de pneumonie et mourut le 9 février.

En Equateur, ce fut un deuil national.

En 1937, par crainte de profanations au moment de la révolution espagnole, on transféra ses reliques en Equateur, où des célébrations nationales marquèrent le centenaire de sa naissance.

Les biographes du frère Miguel disent que sa vie spirituelle était toute faite de pratiques méticuleuses, de saintes résolutions, parfois difficiles à comprendre aujourd’hui. Mais ils s’accordent pour lui reconnaître un amour de Dieu constant, qui s’exprimait dans la mission apostolique et dans son souci ininterrompu du bien des Frères et de leurs élèves. Il eut une particulière dévotion à l’Enfant-Jésus.

Francisco Luis Febres Cordero, ou frère Miguel de la Salle, fut béatifié en 1977, et canonisé en 1984. Il est commémoré le 9 février. 

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