Guido di Pietro
1395-1455
Guido naquit vers 1395 à Vicchio (Mugello, Toscane, Italie C) de Pietro, son père (d’où son nom). Son petit frère, Benedetto, fut aussi religieux.
Après avoir reçu une formation artistique à Florence, il fut vite connu comme peintre, miniaturiste, habile utilisateur du bleu lapislazzuli et de l’or en feuille : ces pigments rares et coûteux étaient soumis à des contrôles rigoureux quant à la quantité utilisée.
En 1418 ou peu après, Guido entra dans l’Ordre dominicain à Fiesole, où il émit les vœux et porta désormais le nom de Giovanni de Fiesole.
Il fut ordonné prêtre vers 1427-1429.
On a retrouvé des documents d’archives où il figure parmi les membres du chapitre dominicain, une fois aussi comme vicaire du prieur absent ; une autre fois comme expert pour décider du salaire à attribuer à un autre artiste.
Ses œuvres le firent vite connaître et on lui commanda divers travaux.
En 1438, les Dominicains se déplacèrent de Fiesole à San Marco de Florence. Frère Giovanni fut appelé alors à Cortona par le grand mécène Cosimo de’ Medici, puis habita au couvent de Florence jusqu’en 1445.
Cette année-là, il fut même proposé comme archevêque de Florence, mais il refusa, indiquant au pape un autre candidat, ce qui montre que Frère Giovanni avait à la fois l’instruction et les capacités d’un archevêque, et l’autorité qui lui consentait de suggérer au pape une telle nomination.
Il fut tout de même appelé à Rome par le pape, et vécut au couvent romain de Santa Maria sopra Minerva. Il décora la chapelle vaticane du pape Nicola V, qui l’envoya ensuite décorer la cathédrale d’Orvieto (1447).
En 1450, Giovanni revint à Florence, où il fut élu prieur, pour deux années. On sait qu’ensuite il fut appelé à décorer la cathédrale de Prato, mais il semble qu’il n’en ait pas eu le temps, absorbé par d’autres commandes.
En 1454, il fut appelé à Perugia, puis de nouveau à Rome.
Le surnom de Fra Angelico (Frère Angélique) a très tôt été donné à Giovanni da Fiesole, pour la finesse avec laquelle il représentait les créatures angéliques. On a dit parfois que Giovanni peignait ce qu’il voyait dans les visions dont il était favorisé. Cette inspiration divine pourrait démontrer aussi un autre fait extraordinaire : on prétend souvent que, techniquement parlant, un seul homme ne pourrait pas réaliser aussi rapidement tant de fresques qu’on a attribuées à Giovanni-Fra Angelico et donc que, probablement, plusieurs autres artistes auraient collaboré à ses œuvres. Mais les Anges que Giovanni contemplait, n’auraient-ils pas aussi assisté son travail, guidant ses mains et accélérant miraculeusement l’exécution de si belles réalisations ?
Fra Angelico mourut à Rome le 18 février 1455, et fut enseveli justement dans la basilique de Santa Maria sopra Minerva (près du Panthéon), tout près du maître autel.
Celui qu’on a constamment appelé Beato Angelico, fut effectivement reconnu comme Bienheureux en 1982 et, depuis lors, inséré au Martyrologe Romain.
Il a été proclamé patron céleste des Artistes.