Job, patriarche
15e siècle avant Jésus-Christ
Dans l’Ecriture, le Livre de Job est le premier des Livres sapientiaux, écrits dont le genre a été très répandu dans l’Orient ancien.
Job était né dans la terre de Hus, entre l’Idumée et l’Arabie.
Fidèle à la foi reçue, il craignait Dieu et conduisait toute sa famille, ses sept fils et ses trois filles, dans la piété traditionnelle. Il avait de grands biens, un cheptel immense.
Sur la permission de Dieu, dit l’Ecriture, Satan éprouva le saint homme. Tout son troupeau périt, ses enfants moururent, mais Job réagit avec foi et confiance en Dieu, adorant la volonté divine :
Yahvé a donné, Yahvé a repris, que le nom de Yahvé soit béni (1:21).
Derechef, Satan s’acharna sur Job, qui fut affligé d’un ulcère horrible. Devant cette lèpre hideuse, l’épouse de Job lui suggérait de se rebeller contre Dieu, et lui, au contraire, la réprimanda :
Si nous recevons le bonheur comme un don de Dieu, comment ne pas accepter de même le malheur ? (2:10).
Trois «amis» viennent le «consoler», mais veulent à tout prix lui faire comprendre qu’il souffre pour ses péchés. Job se défend : le mal est partout dans le monde ; lui, il n’a pas péché contre Dieu.
Tout au long des quarante-deux chapitres de ces longues discussions, on voit Job passer par différents états d’âme, passant de la révolte à la soumission, des souffrances et des rémissions dans sa maladie.
Finalement, intervient encore un autre personnage qui s’en prend autant à Job qu’à ses amis, et tente de justifier la conduite de Dieu.
C’est Dieu lui-même qui va intervenir pour mettre fin à cette longue discussion, blâmant autant les trois premiers amis que le dernier intervenant.
Après ce long combat, Job est récompensé de son humilité et de sa fidélité : Dieu lui rend ses biens, et même le double d’avant. Job engendra sept autres fils et trois autres filles, et mourut dans une sainte vieillesse, comblé de mérites et d’années.
Job est à nouveau nommé en Ezéchiel (Ez 14:14).
Le patriarche Job est honoré à diverses dates en Orient ; il est mentionné au 10 mai dans le Martyrologe.