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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 23:00

José Limón y Limón

1892-1936

 

José était né à Villanueva del Ariscal (Séville, Espagne) le 27 décembre 1892, d’humbles et honnêtes parents.

De son enfance, on n’a rien retenu que cette magnifique déclaration de son curé : José Limón, quatorze ans, a une conduite exemplaire, une piété remarquable et des mœurs pures et chrétiennes.

Il est difficile de dire mieux sur un adolescent. José passa deux ans au séminaire de Pamplona, puis entra comme aspirant au Collège de la Sainte Trinité de Séville, tenu par des Salésiens. 

Première profession en 1912, ordination sacerdotale en 1919.

Il fut d’abord quatre ans à Utrera, puis quatre autres à Cádiz. En 1927-1930, il est directeur de la maison de Carmona où il se distingue par son amour pour les pauvres. Puis il fut curé à San José del Valle, en même temps que confesseur des novices (1930-1933), directeur de la maison de Arcos de la Frontera (1933-1935), enfin directeur de la maison Morón de la Frontera en 1935.

Don José semblait timide, il avait un rire franc avec de bonnes blagues saines, une mémoire excellente qui lui faisait déclamer des vers ; toujours dévoué pour aider sans tarder ses Confrères ; un vrai salésien très apostolique.

Au soir du 18 juillet 1936, les habitants du Collège de Morón virent des gardes rouges tourner autour de la maison.

Le 19 au matin, la maison était entièrement entourée et isolée. Il y avait là seulement quatre prêtres salésiens, dont le directeur Don José Limón et le coadjuteur José Blanco Salgado.

A dix heures du matin, se présenta un groupe de miliciens qui, sous la menace des armes, demanda à enregistrer les présents. Ils fouillèrent l’église, la dispense, cherchant la cachette des armes, en pointant plusieurs fois un couteau à la tête de José Blanco.

Finalement, ils lièrent les mains des Salésiens pour les humilier davantage et les firent monter en camion en direction de la prison. Les curieux s’approchaient. On arriva devant la mairie, où on voulait les fusiller, mais six gardes municipaux prirent en charge les prisonniers pour les conduire à la prison. C’était midi.

Le lendemain, lundi 20 juillet, craignant qu’on mît le feu à la prison, les gardes firent transporter tous les prisonniers au quartier de la Garde Civile. Il y avait là une cinquantaine de prisonniers, et en face d’eux se trouvaient les enfants des gardiens, tous élèves du collège salésien. 

Quelques-uns vinrent se confesser à Don José, qui leur donna calmement l’absolution.

Au matin du 21 juillet, des résistants mirent le feu à la porte de la Garde Civile. On laissa sortir les femmes et les enfants, qui partirent vers la mairie. Les prisonniers restants pensèrent sortir à leur tour. Don José pensait retirer sa soutane, mais un Confrère lui répondit : De toutes façons, on te reconnaîtra ; mieux vaut mourir avec.

Ils sortirent, les mains en l’air. On les fit marcher jusqu’à la place de la mairie. Il y eut une décharge toute proche, encore des tirs, tout le monde était à terre. Il était sept heures et demi du soir.

Une heure après, profitant de l’obscurité, on vint enlever les corps dans un camion, et on tira de nouveau sur le père José, qui gémissait doucement, tout en répétant Jésus, miséricorde ! Seigneur, pardon !

Ils jetèrent au sol les onze victimes. Don José reçut encore un dernier coup de pistolet, et émit un dernier gémissement. Puis les miliciens les laissèrent là et s’en allèrent.

C’était au soir du 21 juillet 1936.

Le lendemain, les corps des victimes furent ensevelis dans une tombe commune du cimetière.

Don Rafael Infantes, qui était parmi les victimes, mais fut seulement blessé, se releva un peu plus tard dans la nuit et put s’enfuir. C’est lui-même qui raconta tous ces détails, et qui, en 1966, comme directeur de la même maison, procéda à l’exhumation des restes de Don José Limón et du frère coadjuteur, José Blanco.

Don José Limón et José Blanco furent béatifiés en 2007.


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