Florencio Arnáiz Cejudo
1909-1936
Florencio (Florent) naquit le 10 mai 1909 à Espinosa de Cerrato (Palencia), benjamin des quatre enfants d’une famille de cultivateurs.
Il fut suffisamment intelligent et sérieux pour que le maître d’école lui confiât la formation des plus petits. Il aimait rendre service, il aimait être servant de messe à l’église.
Un jour, un de ses amis lui dit : Moi, je vais à Escoriaza, pour être Religieux. Et Florencio : Et pourquoi pas moi, alors ? A Escoriaza se trouvait le noviciat des Marianistes.
Il y alla, fit les premiers vœux en 1926, passa le diplôme de Magistère, et se retrouva maître des petits enfants, à Jerez puis à Madrid en 1933.
Il était toujours à l’affût des nouveautés pédagogiques et pastorales.
En 1934, il fit la profession perpétuelle ; et demanda de perfectionner ses connaissances en français.
Le 18 juillet 1936, il restait quatorze Marianistes. Le 24, des miliciens vinrent occuper l’établissement en même temps qu’une commission gouvernementale ; ils se disputaient leur «proie». A peine entrés, des miliciens tinrent en joue les Religieux tandis que d’autres allaient à la recherche des fameuses «armes», qu’ils ne trouvaient jamais ! Ils repartirent, mais avec les Religieux, dont ils vérifièrent les papiers et qu’ils laissèrent libres, leur conseillant même de «disparaître».
Les trois Frères Florencio, Joaquín et Sabino se réfugièrent chez des connaissances, où ils retrouvèrent un père et un frère dominicains (voir : Manuel Álvarez et Teófilo Montes).
Le 12 septembre, ce fut la dernière «fête» : le Saint Nom de Marie, fête patronale des Marianistes. Ce jour-là le portier les dénonça.
Le 13 septembre, irruption des miliciens, qui fouillèrent l’appartement de fond en comble ; voyant tant de livres et d’objets de piété, l’un dit : C’est tout des trucs de curé, ici.
On emmena les Religieux à la tchéka, le couvent des Salésiennes réquisitionné, où ils furent rapidement jugés et condamnés à mort, leur délit étant d’être religieux.
En attendant l’exécution, un boxeur professionnel «s’entraînait» sur les victimes.
Aux premières heures du 14 septembre 1936, fête de la Croix, ils furent fusillés sur la route de El Pardo. A la fin de la guerre, c’est un ancien élève qui reconnut la photographie des Frères.
Florencio et ses Confrères furent béatifiés en 2007.