Matthieu d’Agnetz
11e siècle
Ce jeune homme était d’Agnetz (Clermont, Beauvaisis), ami d’enfance de Guibert de Nogent, à qui nous devons ces renseignements.
Une fois chevalier, il resta un militaire pieux et de bonnes mœurs. Il partit en croisade. Voilà au moins un exemple de croisé qui se comporta en vrai chrétien durant sa présence en Orient.
Durant son séjour à Constantinople, Matthieu édifia l’empereur Alexis, par sa vie de prière et d’aumônes.
Matthieu fut fait prisonnier des Sarrasins, qui voulaient l’exécuter s’il ne reniait pas sa foi. Le noble chevalier demanda seulement un délai, qui lui fut accordé.
Or ce délai expirait le jour du Vendredi Saint. Matthieu expliqua alors aux Sarrasins que son intention n’était pas, lâchement, de retarder de quelques jours l’exécution, mais bien plutôt de pouvoir mourir le même jour que le Sauveur. Tuez-moi donc, dit-il, selon votre désir ; pourvu que je donne ma vie à Celui qui donna la sienne pour le salut du genre humain, peu m’importe le reste.
Il tendit alors son cou au bourreau.
Ce Martyr des Musulmans était inscrit dans l’ancien Martyrologe au 27 mars, mais n’a pas été repris dans le nouveau.