Paul Denn
1847-1900
Né le 1er avril 1847 à Wazemmes (Lille, Nord), Paul fut tôt orphelin d’un père, percepteur de son état, qui mourut du choléra.
La Maman dut élever seule ses cinq enfants.
Très tôt, Paul parla d’aller en Chine pour baptiser les petits Chinois, mais il dut d’abord gagner sa vie et fut employé de banque. Très engagé dans les Œuvres, il fonda une association pour les jeunes ouvriers.
Il entra à vingt-deux ans à l’Ecole apostolique d’Amiens, se mit au latin et put, en 1872, entrer au noviciat des pères Jésuites de Saint-Acheul, là où entrera à son tour Léon-Ignace Mangin (v. ce même jour).
Ils ne s’y rencontrèrent pas : dès 1872, Paul fut envoyé en Chine, où il apprit la théologie… et le chinois. C’est en Chine qu’il rencontrera Léon-Ignace Mangin.
En 1880, il fut ordonné prêtre.
Pendant vingt ans, il eut la joie de «baptiser des petits Chinois».
Lors de la révolte des Boxers en 1900, il était curé de Kou-tcheng, qu’il ne voulait pas quitter pour rester avec ses fidèles. Mais le père Mangin lui ordonna d’aller se mettre à l’abri à Tchou-Kia-Ho, qui avait été organisée en forteresse.
Le 20 juillet au matin, il écrivait encore à son neveu que la situation était très difficile et lui demandait de prier pour que le bon Dieu (leur) accorde la grâce du martyre.
Le prêtre se trouva donc aux côtés du père Mangin lors de l’assaut final des Boxers, le 20 juillet 1900, où périrent dans l’église une cinquantaine de Chinois.
Paul Denn, martyr avec eux, fut béatifié en 1955 et canonisé en 2000.
La fête liturgique des Martyrs chinois est au 9 juillet.