Pierre-Henri Dorie
1839-1866
Né le 23 septembre 1839 à Port-de-la-Guittière (Saint-Hilaire de Talmont - depuis 1974 Talmont-Saint-Hilaire -, Vendée), de Pierre Dorie et Geneviève Bignonneau, Henri a sept frères et sœurs.
A dix ans, il va au Petit séminaire de la Bauduère (Olonne), puis passe au Grand séminaire de Luçon (1860), d’où il rejoint celui des Missions Etrangères de Paris (1862).
Au moment de son départ, un confrère compose et lui chante ces mots prophétiques :
Au nom de Jésus-Christ,
ta tête sera tranchée,
et deux fois dans l’année
viendra la saint Henri.
Il est ordonné prêtre en 1864. Il part pour la Corée avec son meilleur ami, le père Ranfer de Bretenières.
Ils arrivent en Mandchourie en octobre 1864, rejoignent la province de Leao Tong en janvier 1865, puis débarquent clandestinement en Corée, vêtus de l’habit noir de deuil, qui couvre le visage, de sorte qu’on ne peut reconnaître qu’ils sont Européens. Pierre-Henri prend le nom de Kim (père spirituel).
Arrivé à Seoul, il continue sa vie clandestine, il se met au coréen et exerce son ministère à Sonkokni (Yong-in, Kyŏnggi), à quelques kilomètres de Seoul. S’il vit caché, au moins il est certain de ne pas retourner en Chine.
Dans les mêmes circonstances où fut arrêté Mgr Berneux et le père Ranfer de Bretenières, suite à une dénonciation, Henri est arrêté à son tour le 27 février et emprisonné.
L’évêque et les prêtres sont torturés à coups de rotin sur les jambes et les pieds, on les conduit dans la banlieue de Seoul, où ils sont décapités devant une foule immense, le 7 mars 1866.
Un témoin oculaire dit que le père Dorie avait vraiment une expression angélique. Il avait vingt-six ans, et pas même deux années de sacerdoce.
Lui et les autres Martyrs de ce 7 mars font partie des cent-trois Coréens béatifiés en 1968 et canonisés en 1984. Leur fête commune est au 20 septembre.