Richarde impératrice
840-900
Richarde naquit vers 840, fille du comte Erchanger de Souabe, comte palatin de Nordgau.
Vers 862, elle devint l’épouse de Charles le Gros, troisième fils de Louis le Germanique.
Très attachée à la foi romaine, Richarde s’empressa de soutenir divers monastères tant en Allemagne du Sud qu’en Suisse et jusqu’en Italie septentrionale.
Vers 880, elle fonda l’abbaye d’Andlau, qui est au Sud du Mont Sainte-Odile. Une pieuse légende raconte que l’emplacement de la construction fut signalé par une ourse qui, avec ses petits, gratta la terre à l’endroit idéal. C’est en souvenir de cela que l’abbaye élevait fidèlement un ours dans ses murs. Romaine dans l’âme, Richarde dédia son monastère aux saints apôtres Pierre et Paul.
En 881, les deux époux furent couronnés à Rome par le pape Jean VIII.
Faible, victime de crises de folie, Charles était incapable de gouverner sagement ; Richarde prit l’administration politique en main ; Charles alla jusqu’à humilier son épouse, l’accusa d’adultère avec son chancelier et la répudia, prétendant que leur mariage n’avait jamais été consommé. La réalité fut que Charles eut un fils naturel, Bernhard, que Richarde adopta avec plein d’amour et de douceur.
A cela s’ajoute que Richarde aurait subi l’épreuve du feu ou ordalie, sans aucune souffrance apparente. Elle fut réhabilitée. Après la mort de Charles (888) et de Bernhard, elle se retira à Andlau.
Richarde s’éteignit, croit-on, vers 900, un 18 septembre.
En 1049, le pape Léon IX (v. 19 avril) bénit l’église d’Andlau et canonisa Richarde.
Sainte Richarde impératrice est commémorée le 18 septembre dans le Martyrologe Romain.