Simon Phan Đắc Hòa
1787-1840
Simon était né en 1787 (ou 1774 ?) à Vinh Mai (Thừa Thiên, Vietnam), dans une famille encore païenne.
Après la mort précoce de son père, sa mère et ses sœurs vinrent au village pour trouver un peu de travail.
C’est alors qu’il rencontra des missionnaires, entendit parler de Jésus-Christ, et demanda le baptême, en 1799, prenant le nom de l’apôtre Simon.
Il entra au séminaire, mais il comprit que sa voie était le témoignage dans le monde.
Il se maria et eut douze enfants. Médecin, il eut l’occasion de faire beaucoup de bien, sachant soulager les pauvres en qui il voyait le Christ. Il reprenait les alcooliques, les paresseux, calmait les dissentions, aidait les vieillards.
Simon fut un fidèle inconditionné du Christianisme.
Quand la persécution se déclencha, il n’hésita pas à abriter chez lui des prêtres ; il reçut l’évêque Cuenot (v. 14 novembre).
Il fut arrêté alors qu’il essayait de porter en sûreté le père Delamotte avec une embarcation.
Il fut alors compagnon de prison du père Delamotte, qui mourut d’épuisement dans sa cellule le 3 octobre 1847. Mais il fit profiter de sa présence les autres prisonniers, en leur procurant un peu de soulagement, mais surtout en les encourageant à la persévérance.
Simon endura plus de vingt interrogatoires, comportant autant de séances de tortures. On espérait lui extorquer des noms de missionnaires. En vain !
En tant que praticien de l’art médical, parlant de ses souffrances, il savait ce qu’il disait :
Les tenailles froides occasionnent une douleur plus vive ; les tenailles brûlantes ne causent pas d’abord une souffrance très grande, mais lorsque la plaie a été exposée à l’air, elle s’enflamme, suppure et s’élargit.
Il se montra invinciblement attaché à la foi :
Quand même je devrais tout perdre, ma femme, mes enfants, ma fortune, ma vie, je n’abandonnerai jamais mon Dieu.
Quand on lui apporta pour la revoir sa petite dernière, une fille de quelques mois, il la prit dans ses bras en disant : Je puis te voir encore, mais toi, tu ne te souviendras point de ton père.
Il fut décapité à An Hòa (Quẚng Nam), le 12 décembre 1840, fut béatifié en 1900 et canonisé en 1988.