Spyridon
4e siècle
Des diverses versions de la Vie de saint Spyridon (ou Spyridion), il ressort qu’il aurait eu des enfants, dont une certaine Irène, et qu’il aurait été ensuite évêque en Chypre, mais nous n’avons guère plus de détails.
Saint Spyridon est cependant connu pour sa largesse. Des voleurs s’étant introduits de nuit pour lui voler des brebis, ils se trouvèrent mystérieusement pris dans un filet, dont les délivra Spyridon au matin, leur conseillant, la prochaine fois, de demander plutôt que de voler ; et de les renvoyer avec un bélier, pour ne pas les laisser bredouilles !
Il tenait un petit coffre de ses économies et l’on pouvait y puiser librement, à condition d’y remettre ce qu’on empruntait.
Il jeûnait d’habitude en carême. A un voyageur à qui il offrait l’hospitalité, il présenta ce qu’il avait : un morceau de porc ; l’autre de refuser : Un chrétien, en plein carême ! Et Spyridon : Raison de plus de ne pas crier. Tout est pur pour ceux qui sont purs (cf. Tt 1,15).
Il assistait à l’homélie d’un évêque. Ce dernier citait : Prends ton lit, et marche, au lieu de Prends ton grabat, et marche (cf. Jn 5:8). Spyridon, alors vénérable vieillard, se leva et lui reprocha : Tu te crois donc supérieur à Celui qui a dit «grabat» ? Et il sortit.
On a pensé que l’auteur Rufin parlait de saint Spyridon dans une description qu’il fait d’un saint homme présent au concile de Nicée (325) ; plus tard, Spyridon fut co-signataire du concile de Sardique (343).
Comme dans le monde grec, saint Spyridon est mentionné le 12 décembre dans l’actuel Martyrologe.