Zoticus de Crète
† 250
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Zoticus de Crète
† 250
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Eunicianus de Crète
† 250
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Gelasius de Crète
† 250
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Euporus de Crète
† 250
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Saturninus de Crète
† 250
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Theodulus de Crète
† 250
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Les Dix Martyrs de Crète
† 250
Conformément à l’édit de persécution de l’empereur Dèce (250), le proconsul de Crète invita la population à un sacrifice païen.
Dans la foule se trouvaient Theodulus, Saturninus, Euporus et Gelasius, qui habitaient Gortyne ; Eunicianus, à Ermaion, un faubourg de la même ville ; Zoticus, qui venait de Cnossos ; Pontius, de Lenta ; Agathopos de Panormos, Basilide de Kyolenias, Evaristos d’Héraclion.
Ces dix hommes se trouvaient donc sur la place de Gortyne, où le gouverneur voulait les faire participer à un culte envers la déesse Artémis.
Ayant entendu l’invitation du gouverneur, les dix protestèrent sincèrement. Arrêtés, ils se retrouvèrent en prison.
On les laissa circuler, mais pour être l’objet de la risée publique : on se moquait d’eux, on les frappait du poing, on leur crachait au visage, on leur jetait des pierres, on les traînait sur des tas de fumier…
Les tortures ne les firent pas changer d’avis et ils furent condamnés à mort. On leur brisa les membres et ils furent finalement décapités.
On les conduisit à un endroit appelé Alonion (qui existe encore). Ils étaient tous les dix si heureux d’obtenir si vite leur passeport pour le Paradis, que chacun essayait d’être le premier à être immolé.
Theodulus intervint et imposa le calme : rien ne pressait, sauf de prier et de louer le Créateur. Ils chantèrent le psaume 123 :
Sans le Seigneur, qui nous protégea - il faut qu’Israël le dise ! -, sans le Seigneur qui nous protégea, quand les hommes s’élevèrent contre nous, ils nous auraient engloutis tout vivants, quand leur colère s’enflamma contre nous ; alors les eaux nous auraient submergés, les torrents auraient passé sur notre âme ; alors auraient passé sur notre âme les flots impétueux. Béni soit le Seigneur qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents ! Notre âme s’est échappée comme l’oiseau du filet des oiseleurs ; le filet s’est rompu, et nous nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom du Seigneur, qui a fait les cieux et la terre.
Près de Gortyne se trouve encore aujourd’hui le lieu-dit Aghi Deka, soit les Dix Saints.
Le Martyrologe Romain mentionne les dix Saints Martyrs de Crète au 23 décembre.
Servulus de Rome
6. siècle
Servulus («le petit esclave») était paralytique, probablement de naissance.
Il vivait à Rome avec sa mère et son frère, qui l’assistaient à tout moment.
On le déposait sous le portique de la basilique Saint-Clément, où il sollicitait la générosité des fidèles. Mais les aumônes qu’il recevait, il les repassait à plus pauvres que lui.
Il ne savait pas lire, mais s’était procuré des manuscrits de la Sainte Ecriture, qu’il se faisait lire par les bonnes personnes qui prenaient un peu de temps avec lui. Il finit par connaître très bien l’Ecriture.
L’offrande à Dieu de ses souffrances, était sa prière constante.
Servulus sentit arriver sa dernière heure. Il pria ceux qu’il put de l’aider à se maintenir sur ses jambes pour chanter la bonté divine ; il invita ses assistants à s’associer à son chant.
A un moment donné, il leur imposa le silence : Vous n’entendez pas toutes ces voix qui viennent du ciel ? Evidemment, personne n’entendait, mais Servulus était ravi, et mourut en cet état.
Ces détails nous viennent du pape Grégoire le Grand (v. 3 sept.), dont Servulus était contemporain.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Servulus de Rome au 23 décembre.
Cheremon de Nilopolis
† 250
Cheremon était le vieil évêque de Nilopolis (ou Delas, non loin de Memphis, Egypte).
L’évêque Denys d’Alexandrie (v. 8 avril) conclut sa chronique de la persécution de Dèce en mentionnant précisément ce Cheremon :
Cheremon était très vieux et évêque de la ville appelée Nilopolis. S’étant enfui dans la montagne d’Arabie avec sa compagne, il n’est pas revenu et jamais les frères bien qu’ils aient beaucoup cherché n’ont pu voir ni eux, ni leurs cadavres.
Beaucoup, dans la même montagne d’Arabie, furent réduits en esclavage par les barbares Sarrasins ; certains ont été rachetés à grand-peine, avec beaucoup d’argent, les autres jusqu’à présent ne le sont pas encore.
De ce témoignage on ne peut tirer que des hypothèses. Cheremon était-il marié ? ou vivait-il avec cette compagne comme frère et sœur ? Mourut-il d’épuisement, de froid, de faim, ou dévoré par les bêtes ?
Une certitude : il est considéré comme Martyr, et beaucoup d’autres moururent dans les mêmes conditions atroces.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Cheremon de Nilopolis au 22 décembre.
Themistocles de Myre
† 251
Il n’y a pas que s.Nicolas qui illustra la ville de Myre (Lycie, actuelle Turquie d’Asie SW).
Themistocles était un simple berger des environs de Myre.
Le gouverneur Asclépios envoya des hommes à la recherche d’un certain Dioscoride, chrétien notoire de la ville. Les soldats passèrent près du troupeau de Themistocles et lui demandèrent s’il ne l’avait pas vu passer. Or Dioscoride venait de trouver refuge dans la cabane de Themistocles.
Ce dernier demanda tout simplement aux soldats d’épargner la vie du «fugitif», mais les soldats menacèrent de l’emmener, lui, à la place de Dioscoride, s’il ne le leur livrait pas. Themistocles se laissa arrêter. On remarquera au passage que les soldats ne se permettaient pas de forcer la porte de la cabane du berger.
Conduit devant Asclepios, Themistocles refusa d’indiquer la cachette de Dioscoride, et ajouta une petite prédication de son cru, rappelant que les dieux païens avaient des mœurs tout-à-fait honteuses et condamnables.
Le gouverneur le fit flageller sur le ventre jusqu’à ce que ses entrailles fussent mises à nu, puis le fit suspendre à un poteau pour qu’il fût déchiré par des peignes de fer - de ceux qu’on utilise pour carder la laine -, finalement il fut traîné dans les épines, où il expira bientôt.
Ce devait être en 251.
Sur la tombe de Themistocles, son bâton de berger prit racine et donna un merveilleux amandier.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Themistocles de Myre au 21 décembre.