Leontius de Nicopolis
† 310
Se reporter à la notice Nicopolis (Six Martyrs vers 310)
Leontius de Nicopolis
† 310
Se reporter à la notice Nicopolis (Six Martyrs vers 310)
Six Martyrs de Nicopolis
† 310
La ville de Nicopolis d’Arménie devait se trouver là où est aujourd’hui la ville turque de Koyulhisar (Turquie NE).
Dans cette ville furent torturés de diverses façons beaucoup de Martyrs, dont on n’a retenu que six noms : Leontius, Mauritius, Daniel, Antonius, Anicetus, Sisinnius.
Après ces tortures, ils furent peut-être jetés sur le feu, sans qu’on sache s’ils étaient alors encore vivants.
Leur martyre est daté de l’empereur Licinius, donc entre 308 et 313, puisqu’à cette dernière date fut signée la paix de Constantin.
Les Saints Martyrs de Nicopolis sont commémorés le 10 juillet dans le Martyrologe Romain.
Glyceria d’Héraclée
† 177
Le père de Glyceria était un officier romain, stationné à Perinthus (Heraclia, Thrace, act. Marmara Ereğli, Turquie W).
Lors d’une fête païenne, elle eut l’audace de renverser une statue de Jupiter, qui se brisa.
Après maintes tortures, Glyceria fut jetée aux bêtes féroces.
Cela se passait en 177.
Sainte Glyceria d’Héraclée est commémorée le 8 juillet dans le Martyrologe Romain.
Procopius de Césarée
† 303
Procopius, raconte l’historien Eusèbe de Césarée, était né à Jérusalem et s’était fixé à Scythopolis (auj. Beït Shéan, Israël), où il était lecteur et interprète syriaque.
Il chassait les démons en imposant les mains.
Envoyé avec des compagnons à Césarée maritime, il fut aussitôt conduit au gouverneur. Avant même d’être emprisonné, il fut dès l’abord pressé par le juge Flavien de sacrifier aux dieux. Mais lui proclama très haut qu’il n’y a pas plusieurs dieux, mais un seul, créateur et auteur de toutes choses. Cette parole émut le juge. Embarrassé, il essaya de lui persuader de sacrifier au moins aux empereurs.
Mais le saint martyr de Dieu méprisa ses instances : «Ecoute, dit-il, ce vers d’Homère : Il n’est pas bon d’avoir plusieurs maîtres ; qu’il n’y ait qu’un seul chef, un seul roi (Iliade, 2:204)».
Procopius fut alors décapité, le 9 juillet 303.
Eusèbe ajoute : Ce fut le premier martyr à Césarée.
Saint Procopius de Césarée est commémoré le 8 juillet dans le Martyrologe Romain.
Auspicius de Toul
? 490
De famille aristocratique, Auspicius devint le cinquième évêque de Toul, vers 478.
Cette ville étant passée au pouvoir des Francs, il fut donc le premier évêque de Toul à traiter avec les Francs.
Auspicius était réputé pour ses vertus, son talent épistolier et poétique. On s’en rend compte en retrouvant la correspondance de Sidoine Apollinaire (évêque de Clermont, v. 21 juillet) et du comte Arbogast (gouverneur de Trèves). Ce dernier avait sollicité de Sidoine des conseils, mais Sidoine l’adressa à Loup de Troyes (v. 29 juillet) ou Auspicius de Toul, illustres par leur profond savoir.
Le comte suivit ce conseil. La réponse d’Auspicius, en vers, loue les mérites du comte, et l’exhorte à éviter l’avarice, à être charitable, à honorer l’évêque de Trèves. Selon certaines hypothèses, Arbogast serait peut-être devenu le douzième évêque de Chartres.
On pense qu’Auspicius mourut vers 490.
On retrouva son corps en 1070.
Saint Auspicius de Toul est commémoré le 8 juillet dans le Martyrologe Romain.
Pantænus d’Alexandrie
† 215
Pantænus (ou peut-être Partænus) fut un philosophe d’Alexandrie d’Egypte, qui appartenait d’abord
à la secte des stoïciens.
L’historien Eusèbe écrit :
On raconte qu’il montra une telle ardeur et un tel enthousiasme pour la parole divine qu’il se fit admirer comme héraut de l’Evangile du Christ chez les nations de l’Orient, et qu’il poussa même jusqu’à la terre des Indes. Il y avait alors, en effet, quantité d’évangélistes de la parole, soucieux de mettre un zèle divin à imiter les apôtres pour propager et édifier la parole de Dieu. Pantænus fut l’un d’eux : on dit qu’il vint jusqu’aux Indes. Là il se trouva devancé par l’évangile selon Matthieu auprès de quelques-uns qui connaissaient le Christ. C’est Barthélemy, un des apôtres, qui les avait instruits et leur avait laissé le livre de Matthieu.
S.Barthélemy passa effectivement en Inde (v. 24 août), et le récit d’Eusèbe est parfaitement cohérent.
Pantænus revint à Alexandrie et reprit son enseignement. L’évêque Alexandre de Jérusalem parlait de lui comme le véritablement bienheureux et seigneur.
Il mourut en paix sous Caracalla, donc vers 215.
Saint Pantænus d’Alexandrie est commémoré le 7 juillet dans le Martyrologe Romain.
Kyriaki de Nicomédie
† 4e siècle
Les Grecs honorent le 6 juillet cette vierge qui aurait été martyrisée à Nicomédie (Bithynie, act. Izmit, Turquie NW), sous Dioclétien.
Elle aurait renversé des idoles, aurait été jetée aux bêtes (qui l’épargnèrent) et décapitée.
Il se trouve qu’on vénère à Tropea (Calabre, Italie S) une sainte Domenica, dont le nom est dérivé de Dominus, de même que Kyriaki dérive de Kyrios (seigneur).
Cette Domenica aurait été exilée sur les bords de l’Euphrate, et ramenée par les anges à Tropea, sa ville natale.
On ne saurait dire s’il s’agit d’une simple transposition, d’une invention, d’un transfert de reliques, de deux personnages distincts…
Saint Kyriaki de Nicomédie est commémorée le 6 juillet dans le Martyrologe Romain.
Sisoès le Grand
340-429
Sisoès était égyptien et a pu naître vers 340.
Il passa plusieurs années dans la solitude du désert de Scété, sous la direction d’un certain abbé Hor.
Puis il rejoignit l’ermitage de s.Antoine, après la mort de ce dernier (v. 17 janvier), près du mont Colzim (Quzlum, Al-Bahr-al-Ahmar). Il devait y rester près de soixante-dix ans.
Comme beaucoup d’ermites du désert, il s’imposa de grandes mortifications, qu’il abandonna quand il comprit qu’elles étaient souvent source d’orgueil ; mais il conserva l’habitude de ne manger qu’un jour sur deux.
On a conservé de lui des apophtegmes (conseils, sentences), comme ceux-ci :
- pour vivre fidèlement sans être tenté de fuir sa cellule : Mange ton pain avec du sel et de l’eau, tu n’auras pas besoin de feu, ni de courir au loin.
- à un autre solitaire qui voulait se venger d’un affront : Mon Dieu, ne t’occupe pas de tes serviteurs, puisqu’ils sont certains de devoir se venger eux-mêmes (le visiteur comprit et demanda pardon).
Sisoès fut un jour pillé par les Sarrasins, qui lui prirent le peu qu’il avait. En cette occasion, il conseilla à son disciple (qui s’appelait Abraham), de ne jamais tuer un voleur, de s’en remettre à la Providence, d’accepter toute épreuve comme une punition des péchés, de recevoir toute faveur comme venant de la miséricorde de Dieu.
A la fin de sa vie, Sisoès dut quitter le désert à cause de ses infirmités. Il se retira dans la proche ville de Clysma, où il mourut vers 429, probablement nonagénaire.
On le surnomma le vase d’élection du désert.
Saint Sisoès le Grand est commémoré le 6 juillet dans le Martyrologe Romain.
Palladius d’Ecosse
† 432
Il s’agirait ici d’un diacre de Rome.
En 431, investi de l’épiscopat, il vint en Grande-Bretagne et en Irlande. Ceci dément que s.Patrice (v. 17 mars) ait été le premier évangélisateur de l’Irlande. Palladius l’a précédé, mais de quelques années seulement.
En 432, Palladius voulut venir à Rome pour rencontrer le nouveau pape, Sixte III, mais il mourut en chemin, quand il était encore en Angleterre.
Il avait aussi le grand désir de revoir à Auxerre s.Germain (v. 31 juillet), avec qui il était très lié. En apprenant sa mort, s.Germain sacra évêque Patrice, qui partit alors en Irlande pour continuer la mission de Palladius.
Saint Palladius d’Ecosse est commémoré le 6 juillet dans le Martyrologe Romain.
Cyprilla de Libye
† 305
Le 4 juillet, durant la persécution de Dioclétien, avait été martyrisé l’évêque Theodoros de Cyrène (Libye NE, act. Al Jabal al Akhdar), qui cependant n’est pas nommé dans le Martyrologe.
Le lendemain, ce fut le tour de cette sainte femme, Cyprilla.
On lui imposa dans la main des charbons ardents avec de l’encens pour offrir aux dieux ; mais elle resta immobile, le bras tendu, de peur qu’en agitant sa main elle donnât l’impression qu’elle avait offert l’encens aux divinités païennes.
Ensuite, on lui déchira le corps avec des fouets ou des onglets de fer, et c’est ainsi qu’elle rendit l’esprit, un 5 juillet, vers 305.
Sainte Cyprilla de Libye est commémorée le 5 juillet dans le Martyrologe Romain.