30 NOVEMBRE
I.
S André, apôtre, le premier qui rencontra Jésus (cf. Jn 1:35-42) et pour cela appelé "Protoclet", crucifié sur la "croix de Saint-André" à Patras.
IV.
S Mirocles, évêque à Milan.
V.
S Constantius, romain, adversaire des pélagiens.
VI.
S Zosimas, moine en Palestine ; il ressentit le tremblement de terre d'Antioche à quatre-cents kilomètres de là ; un lion lui ayant dévoré son âne, il dompta le lion pour remplacer l'âne.
S Tugdual (Pabu), premier évêque à Tréguier.
VII.
Ste Hune, sainte veuve à Hunawihr, patronne des blanchisseuses.
XII.
B Joscio, bénédictin à Saint-Bertin ; à sa mort des roses sortirent de sa bouche, de ses yeux et de ses oreilles.
S Galgano Guidotti, ermite sur le Monte Siepi, après une jeunesse orageuse.
XIII.
B Giovanni Garbella, de Verceil, dominicain, fondateur de monastères, mort à Montpellier.
XIV.
B Friedrich, frère lai augustin à Ratisbonne, excellent charpentier.
XVI.
S Cuthbert Mayne, prêtre anglais martyr par pendaison.
B Alexander Crow, prêtre anglais martyr par pendaison.
XIX.
S Tadou Liu Ruiting, prêtre chinois, martyr, canonisé en 2000 et fêté le 9 juillet.
S Joseph Marchand, prêtre franc-comtois des Missions Etrangères de Paris, martyr des cent plaies en Cochinchine, les muscles pincés et arrachés avec des tenailles rougies au feu, canonisé en 1988 et fêté le 24 novembre.
XX.
Bx Martyrs espagnols de 1936 :
- béatifiés en 1992 :
Hospitaliers : près de Madrid, les profès Santiago García Molina (Diégo de Cádiz), Miguel Francisco Rueda Mejías, Rafael Touceda Fernández (Román), Nicéforo Salvador del Río, Jesús Gesta Piquer, Arturo Donoso Murillo (*1892, 1902, 1904, 1913, 1915, 1917), et le novice Antonio Martínez Gil-Leonis (*1916) ;
- béatifiés en 2001 :
Salésiens : à Valencia et à un jour inconnu de la fin-novembre, le prêtre José Otín Aquilué (*1901) ;
Laïques : près de Valencia, María del Olvido Noguera Albelda (*1903) ;
- béatifiés en 2007, martyrisés près de Madrid :
Augustins :
Les prêtres : Agustín Renedo Martín (*1870), Gerardo Gil Leal et Miguel Cerezal Calvo (*1871), Constantino Malumbres Francés et Benito Rodríguez González (*1872, 1873), Francisco Marcos Del Río et Luis Suárez-Valdés Díaz de Miranda (*1874), Benito Garnelo Álvarez, Alfredo Fernando Fariña Castro (José Agustín), Juan Monedero Fernández, Juan Sánchez y Sánchez (*1876, 1879, 1881, 1882), Benito Velasco y Velasco et Joaquín García Ferrero (*1884), Julián Zarco Cuevas et Mariano Revilla Rico (*1887), Melchor Martínez Antuña et Esteban García Suárez (*1889, 1891), Matías Espeso Cuevas, Heliodoro Merino y Merino et Conrado Rodríguez Gutiérrez (*1901), Arturo García de la Fuente et Pedro Martínez Ramos (*1902, 1903), Pedro de la Varga Delgado et Dámaso Arconada Merino (*1904), Jesús Largo Manrique (*1912) ;
Les clercs : José Gando Uña (*1910), Nemesio García Rubio, Dionisio Terceño Vicente et Pedro Carvajal Pereda (*1912), Nemesio Díez Fernández (*1913), José López Piteira (d'origine cubaine, *1913), Julio Marcos Rodríguez (*1914), José Noriega González, Ramiro Alonso López, Marcos Guerrero Prieto et Máximo Valle García (*1915), Bernardino Calle Franco, Julio María Fincias, Francisco Fuente Puebla et Pedro Simón Ferrero (*1916), Víctor Cuesta Villalba (*1917), José Antonio Pérez García, Román Martín Mata et Miguel Iturrarán Laucirica (*1918), Luis Abia Melendro (*1919) ;
Les profès : Macario Sánchez López, Josep María Dalmau Regás, Tomás Sánchez López, Ricardo Marcos Reguero, Isidro Mediavilla Campos et Gerardo Pascual Mata (*1884, 1886, 1890, 1891, 1913, 1915) ;
Dominicains : les prêtres Amado Cubeñas Díaz-Madrazo et Juan Peña Ruiz (Vicente) (*1880, 1883) ;
- béatifiés en 2013 :
Capucins : près d’Alicante, le prêtre Ramón Juan Costa (Honorio, *1888) ;
Bénédictins : à Barcelone, les prêtres León Alesanco Maestro (Luis Gonzaga) et Luis Palacios Lozano (*1882, 1893) ;
Lasalliens : près de Madrid, Manuel Miguel Sánchez (Sinfronio), Saturnino Sanz y Sanz (Pablo de la Cruz), Emiliano Santamaría Angulo (Floriano Félix), Vicente Angulo García (Adalberto Juan), Gregorio Álvarez Fernández (Juan Pablo), Martín Arbé Barrón (Ismael Ricardo) (*1876, 1879, 1889, 1904, 1904, 1906) ;
- béatifiés en 2017 :
Lazaristes : les prêtres Vicenç Queralt Lloret, à Barcelone, et Francisco Morquillas Fernández, à Madrid (*1894, 1899) ; le frère Joaquín Zubillaga Echarri, à Madrid (*1899).
B Ludwik Roch Gietyngier (1904-1941), prêtre polonais martyr à Dachau, béatifié en 1999.
André, apôtre
1er siècle
Andreas est un nom grec assez rare. Il est probablement apparenté au terme aner, «homme», ce qui fait qu’on pourrait déconseiller de donner le nom d’Andrée à des femmes.
André, dans l’Evangile, est le premier des apôtres à rencontrer Jésus ; c’est lui qui va chercher son frère, Simon-Pierre (Jn 1:40-42).
Ces deux frères étaient de Bethsaïde, au nord-est du lac de Tibériade.
Cette situation privilégiée de «premier appelé» fait que les Grecs appellent André le Protoclet.
Puis l’Evangile de Jean nomme André juste avant la multiplication des pains, lorsqu’il fait remarquer à Jésus que cinq pains d’orge et deux poissons ne suffiront jamais pour nourrir toute une foule (Jn 6:9). C’est aussi André, après Philippe, qui sert d’intermédiaire entre Jésus et des étrangers grecs qui désiraient Le rencontrer (Jn 12:22).
Quant à l’apostolat d’André et sa mort, une vieille tradition le fait mourir à Patras (Grèce), sur une croix en X, la «croix de saint André», sur laquelle il serait resté trois jours, continuant à prier, à haranguer la foule des croyants.
Beaucoup de lieux revendiquent des reliques du saint Apôtre ; mais on n’a pas pu localiser précisément où se trouverait son corps. Le crâne de saint André aurait été longtemps dans la basilique Vaticane, restitué à l’Eglise orientale durant le 20e siècle.
Le culte de saint André est ancien, et répandu. Plus de sept cents églises lui sont dédiées en Angleterre ; en France, c’est l’apôtre qui a le plus d’églises consacrées à lui, après les saints Pierre et Paul ; les Bourguignons, qui portaient la croix du Saint sur leur cotte de maille ou sur leur bouclier, criaient : Notre-Dame Bourgogne ! Monjoie saint Andrieu !
Saint André, apôtre, est fêté traditionnellement le 30 novembre.
Mirocles de Milan
† 316
Mirocles fut le sixième évêque de Milan (ou le septième, si l’on accepte l’hypothétique épiscopat de s.Barnabé dès le premier siècle).
Son épiscopat a pu débuter en 303.
On sait peu de choses sur sa personne, sinon qu’il était apparenté à s.Epiphane de Pavie (v. 21 janvier).
En 313, il participa au concile de Rome, qui devait examiner la question du donatisme. La signature de Mirocles est la première pour les évêques italiens (lesquels, curieusement, signent après ceux de Gaule).
En 314, il se trouve en Arles avec son diacre Severus, pour un concile qui devait encore traiter d’affaires concernant le donatisme en Afrique. Là encore, il est dans les premiers signataires.
S.Ambroise (v. 7 décembre) parle de lui comme un de ses illustres prédécesseurs.
On peut supposer que Mirocles mourut en 316, après une douzaine d’années d’épiscopat.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Mirocles de Milan au 30 novembre.
Tugdual de Tréguier
† 564
Nombreuses sont les variantes du nom de Tugdual : Tudual, Tutwal, Tual, Tudy, puis Pabu, Paban ; nombreuses aussi celles concernant sa longue vie.
Né à la fin du cinquième siècle, originaire du Devonshire (Angleterre) ou du Pays de Galles, Tugdual étudia, pense-t-on, sous la direction de s.Illtud (v. 6 novembre).
Il arriva en Armorique avec sa sainte mère (Pompæa) et un groupe de moines. L’endroit de ce débarquement reste contesté. On parle par exemple de Kermorvan, de Port d’Ac’h.
Il fonda une abbaye à Lann-Pabu (auj. Trebabu, Finistère), puis à Tréguier ; on lui attribue aussi celui de Locmaria-Quimper.
Le prince de la Domnonée, Deroch, qui serait son cousin, lui fit de grandes donations territoriales, de sorte qu’on considère Tugdual comme l’apôtre de toute la région de Bretagne.
Disons aussi que, sur intervention du roi Childebert, il aurait été un moment évêque de Lisieux - mais la liste épiscopale de Lisieux ne comporte pas son nom. Toutefois, il préféra se retirer, persécuté par le nouveau roi de Domnonée, Conomor.
Tugdual serait alors allé jusqu’à Rome (555) ; le pape Vigile étant mort le 7 juin de cette année, Tugdual était en prière dans la basilique Saint-Pierre, lorsqu’une colombe se serait posée sur son épaule. La foule l’aurait désigné pour être pape, mais Tugdual, dans son humilité, aurait refusé catégoriquement ce choix. Finalement le conclave devait élire Pélage Ier. Cet incident romain serait à l’origine du surnom de Pabu (pape) qu’on donna à Tugdual, et de la légende qui en faisait un pape pendant deux années.
Revenu dans sa ville épiscopale, Tugdual y demeura désormais jusqu’à un âge très avancé et s’éteignit un 30 novembre d’une année qui pourrait être, selon les calculs ou les auteurs, 553, 559 ou 564.
L’évêché de Lisieux passa successivement à Tréguier, dont Tugdual est reconnu comme l’évêque fondateur.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Tugdual de Tréguier au 30 novembre.
Joscio de Sithiu
† 1163
De l’immense et magnifique abbaye bénédictine Saint-Bertin à Sithiu (act. Saint-Omer, Pas-de-Calais), il ne subsiste qu’un clocher en partie effondré en 1947, suite aux bombardements de la guerre mondiale. L’église s’élevait à vingt-cinq mètres avec une tour de quarante-huit mètres.
Dans l’abbaye, fondée au 7e siècle, vivait au 12e siècle notre Joscio, un frère convers.
Ce dernier, rempli d’amour pour la Sainte Vierge Marie, récitait chaque jour, dit-on, cinq hymnes ou psaumes commençant respectivement par les cinq lettres de MARIA :
- Magnificat (Lc 1:46-55)
- Ad Dominum cum tribulater (Ps 119)
- Retribue (Ps 118:17-24 ; cette strophe commence maintenant par Benefac, selon la Vulgate corrigée)
- In convertendo (Ps 125)
- Ad te levavi (Ps 122)
Il mourut, d’après une tradition, le 30 novembre 1163.
Après sa mort, fleurirent des roses qui sortaient de sa bouche, de ses yeux et de ses oreilles.
Joscio n’est pas mentionné au Martyrologe Romain.
Galgano Guidotti
1148-1181
D’après la tradition, Galgano serait né vers 1150, longtemps désiré de ses nobles parents, Guidotto et Dionigia, qui habitaient à Chiusdino (Sienne, Italie C).
Cette période était infestée par des luttes entre seigneurs locaux, par des violences de toutes sortes, rivalités et autres désordres, parfois même immoraux.
Galgano connut ces aventures et eut une jeunesse assez agitée ; mais il fut favorisé par deux apparitions de l’archange Michel, qui lui fit voir comment il l’avait protégé jusque là et comment il lui proposait désormais de le suivre.
Durant cette vision, l’Archange lui fit traverser un grand pont au-dessus d’un fleuve, qui symbolisaient le changement radical de vie, et le conduisit sur le Monte Siepi, où l’attendaient les douze Apôtres.
Galgano alors, à la recherche d’une croix, planta en terre son épée, transforma son beau manteau en une simple tunique et s’établit là, dans la solitude, pratiquant la mortification et la pénitence avec le même zèle avec lequel il avait précédemment combattu contre les hommes.
Sa détermination vint même à bout des attaques du Démon, qui s’enfuit en hurlant.
Successivement, il serait allé en pèlerinage à Rome et, au retour, trouva son épée brisée ; sur l’invitation divine, il rapprocha les deux morceaux et l’épée se reconstitua.
Il fut divinement averti de sa mort prochaine, qui advint le 30 novembre 1181. Si les dates sont précises, Galgano avait trente-trois ans.
D’après la même tradition, Galgano aurait été canonisé dès 1185.
Giovanni Garbella
1205-1283
Giovanni (Jean) vint au monde vers 1205 à Mosso Santa Maria (Vercelli, Piémont, Italie NO).
Après avoir été reçu au doctorat en droit à Paris, il y enseigna.
En 1229, il eut l’occasion d’entendre le Bienheureux Jordan de Saxe (v. 13 février) et entra dans l’Ordre des Prêcheurs (Dominicains).
Il fit le noviciat à Bologne et devint un des meilleurs prêcheurs de son époque.
Il réunissait en sa personne de grandes qualités : la prudence et la fermeté, un amour sans limite pour Dieu et un zèle ardent pour le salut des âmes, ce qui fit qu’on lui confia des missions délicates et importantes.
Outre qu’il fonda un couvent dominicain à Vercelli et qu’il en devint prieur, il fut envoyé comme légat par les papes à Venise, Gênes, Pise, Florence et Bologne, mais aussi en France et en Espagne.
Il fit ainsi un travail immense de pacification entre les villes d’Italie, et entre les souverains européens.
A Bologne, il fut nommé prieur.
En 1264, il fut élu sixième prieur général de l’Ordre dominicain, et le resta jusqu’à la mort. Durant ces dix-neuf années, il fit à pied des voyages très longs pour visiter tous les couvents de l’Ordre.
Après le concile de Lyon, il décida l’érection dans chaque église dominicaine d’un autel en honneur du Saint Nom de Jésus, en réparation contre les blasphèmes et les profanations.
En 1278, il envoya en Angleterre un «inspecteur» pour ramener à l’unité certains Frères qui attaquaient les thèses de saint Thomas d’Aquin, son ami (v. 7 mars), et organisa en 1280 un chapitre général à Oxford.
Il refusa plusieurs fois d’être nommé évêque et aurait bien voulu déposer aussi la charge de prieur général. Sa notoriété et sa sainteté, dit-on, le firent même proposer à l’élection papale.
C’est durant un de ses voyages qu’il mourut, à Montpellier, le 30 novembre 1283. Ses reliques furent dispersées par les hérétiques au 16e siècle.
Son culte fut confirmé en 1903.
Friedrich de Ratisbonne
1250-1329
Friedrich naquit après 1250, fils de parents pauvres, qui habitaient Regensburg (Ratisbonne, Bavière, Allemagne SE).
Après avoir entendu l’évangile où Notre Seigneur invite le jeune homme à vendre ses biens et à les donner aux pauvres (cf. Mc 9:21), il entra comme convers chez les Ermites de Saint-Augustin de cette ville.
Il paraît que de nombreuses légendes ont circulé à son sujet. Dans l’une, il aurait donné à manger aux pauvres de la ville des seules miettes qui tombaient de la table des pères.
On lui confia le travail du bois : charpentier fort habile, il préparait aussi le bois de chauffage. Il rendait ainsi mille services, et Dieu l’aidait à l’occasion en étendant miraculeusement ses dons aux besoins imprévus des moines. Friedrich était ainsi tout heureux de pouvoir humblement rendre service.
Un jour qu’il était impérativement retenu dans son atelier et ne pouvait se rendre à la Messe, il reçut l’Eucharistie d’un Ange.
Sa prière, son obéissance, son humilité, en firent déjà de son vivant un «Saint».
Il mourut le 29 novembre (le 30 dans le Martyrologe) 1329 et son culte fut confirmé en 1909.
Cuthbert Mayne
1544-1577
Il avait vu le jour en 1544 près de Barnstaple (Devonshire, Angleterre SO) et grandit dans la religion protestante.
Son oncle, prêtre schismatique, voulait lui transmettre son poste ou bénéfice, et Cuthbert devint ministre du culte à dix-neuf ans, sans l’avoir particulièrement désiré.
On l’envoya étudier à Oxford, où il conquit l’estime générale. Des Catholiques le convainquirent. Des séminaristes anglais établis à Douai lui écrivirent de les rejoindre. A Douai se trouvait le collège, fondé en 1568, pour la préparation des séminaristes anglais au sacerdoce.
Mais une de ces lettres fut détournée et remise à l’évêque schismatique de Londres, qui ordonna de le faire arrêter (1570).
Cuthbert abjura le protestantisme et gagna Douai en 1573. En 1576, il était bachelier en théologie et ordonné prêtre.
Ayant regagné l’Angleterre, il se cacha chez un certain Francis Tregian à Golden (Truro, Cornouailles).
L’évêque d’Exeter ordonna de fouiller cette maison l’année suivante : Cuthbert et Francis furent mis en prison à Launceston.
Pour avoir célébré la messe et avoir porté au cou une chose superstitieuse (un agnus dei, sorte de petite médaille), Cuthbert fut condamné à mort. Tous les juges n’étaient pas d’accord, mais il fallait intimider les prêtres qui voulaient venir du continent.
La veille de l’exécution, Cuthbert fut encore invité à reconnaître l’autorité royale en matière eccclésiastique, pour être libre. Comme réponse, Cuthbert demanda une Bible, la baisa et déclara : La reine n’a jamais été, n’est pas, et ne sera jamais la tête de l’Eglise d’Angleterre.
On voulut obtenir des informations sur Tregian et son beau-frère, mais le prêtre eut la malice de répondre : Je sais seulement que ce sont des hommes bons et pieux. Quant aux choses mises à ma charge, je suis seul à en avoir connaissance.
On le traîna sur une claie vers la place du marché de Launceston. Il fut pendu, le 29 (ou le 30) novembre 1577, puis éventré et mis en morceaux, selon l’habituel «rite» de cette époque. Il avait trente-trois ans.
Il était le premier martyr du clergé séculier formé à Douai, victime de la persécution.
Cuthbert Mayne fut béatifié en 1929, canonisé en 1970 avec trente-neuf Compagnons, martyrisés entre 1535 et 1616.
Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.
Cuthbert Mayne est inscrit au 30 novembre dans le Martyrologe.
Alexander Crow
1550-1586
Alexander naquit vers 1550-1551 à Howden (East Riding, Yorkshire, Angleterre).
Il tint d’abord un commerce à York, mais, étant venu sur le continent et s’étant arrêté à Reims, l’amour de Dieu et de son pays le poussa à se préparer au sacerdoce.
Envoyé en Angleterre en 1584, il travailla avec ardeur à la vigne du Seigneur, pour l’édification de tous ceux qui le connaissaient. Il fut arrêté à South Duffield, à son retour d’avoir baptisé l’enfant d’une certaine Cecily Garnet.
Il passa aux assises du tribunal de York, où il fut accusé d’être prêtre et de rester en Angleterre, ce qui était contraire aux lois.
Condamné à mort, il retourna à sa prison dans un état de joie immense. Son compagnon de cellule put raconter ensuite comment il passa cette dernière nuit. Alexander eut une horrible vision du Démon, qui lui disait qu’il n’allait pas mourir, qu’on allait le garder en prison encore longtemps, au pain et à l’eau, et que, s’il voulait échapper à ces mauvais traitements, le mieux était qu’il se suicidât. Le prêtre fut en grande angoisse, lutta pour résister à cette macabre vision et, peu à peu, rentra dans une grande paix, après avoir vu près de lui la Sainte Vierge et saint Jean l’Evangéliste, qui le consolèrent.
De nouveau, au moment du supplice, le Démon tenta de frapper le saint prêtre, le faisant tomber de l’échelle. Mais le prêtre se releva immédiatement et remonta sur l’échelle. Il s’adressa à l’assistance en déclarant qu’il n’avait pas tenté de se suicider, mais que c’était le Démon qui voulait, une fois de plus, le priver de la couronne du martyre. Mais Dieu avait permis ce prodige pour montrer combien était vaine l’intervention diabolique, et aussi pour amener toute cette foule à la foi en la Vérité catholique.
Alexander subit le martyre à York le 30 novembre 1586 (ou 1587) et fut béatifié en 1987.
Tadou Liu Ruiting
1773-1823
Tadou (Thaddæus) était un prêtre chinois.
Né vers 1773 à Qunglai (Sichuan, Chine), il fut arrêté durant la persécution et sommé de renier sa foi.
Ferme dans la foi, il fut martyrisé à Quxian (Sichuan) le 30 novembre 1823.
Il fut béatifié en 1900, et canonisé parmi cent-vingt Martyrs de Chine, en 2000, dont la fête liturgique se célèbre le 9 juillet.
Joseph Marchand
1803-1835
Joseph Marchand est né à Passavant (Doubs) le 17 août 1803, dans une modeste famille de cultivateurs.
Entré au Grand Séminaire en 1826, il termina ses études de théologie aux Missions Etrangères de Paris ; ordonné prêtre le 4 avril 1829, il s’embarqua le 12 mai suivant et rejoignit Macao en octobre ; de là, le procureur des missions l’envoya en Cochinchine. La persécution l’y attendait, mais déjà sur le navire, il avait subi les injures et les blasphèmes de l’équipage, hostile aux missionnaires.
Sa mission fut courte, mais très intense. Il eut le temps d’apprendre la langue annamite, de remonter jusqu’à Pnom-Penh, la capitale du Cambodge ; envoyé à Binh Thuân, il en fut chassé en 1833, lors de la persécution de Minh Mang. Il se cacha, mais on le retrouvera pour le mener à Saïgon, détenue par des insurgés. Lors de l’irruption des troupes impériales dans Saïgon, il fut arrêté et accusé de connivence avec les rebelles. Joseph nia évidemment cette accusation ; il refusa de renier sa foi et de marcher sur la croix.
Condamné au supplice des «cent plaies» pour avoir prêché la doctrine du Christ (c’est-à-dire à avoir les muscles arrachés un à un avec des tenailles rougies au feu), il mourut en donnant le témoignage de sa foi, le 30 novembre 1835, à Tho-Duc, près de Hué ; il avait à peine plus de trente-deux ans.
Après sa mort, son corps fut découpé et dispersé en mer pour qu’il n’en restât rien.
Ce martyr franc-comtois a été déclaré Vénérable en 1840, Bienheureux en 1900, et Saint en 1988, lorsque s.Jean-Paul II canonisa les cent-dix-sept Martyrs du Vietnam.
Tous ces martyrs sont fêtés ensemble le 24 novembre, au calendrier catholique romain. Saint Joseph Marchand est inscrit au Martyrologe au jour de son martyre, le 30 novembre. Mais il est fêté à Passavant et dans le diocèse de Besançon le 1er décembre, car le 30 novembre est la fête de l’apôtre saint André.
Agustín Renedo Martino
1870-1936
Il naquit le 26 août 1870 à Baños de la Peña (Palencia, Espagne) de Timoteo et Ana, et fut baptisé le 28, recevant le nom du Saint du jour, Augustin, qui devait lui être doublement cher, puisqu’il entra dans l’Ordre augustin.
Il fit le noviciat à Valladolid, et la profession en 1888.
Il fut ordonné prêtre en 1895.
Il fut d’abord au Collège Royal Alfonso XII, comme professeur, économe et directeur spirituel.
En 1908, il fut nommé vice-recteur et professeur à Ronda, puis passa en 1914 au Monastère Royal (Madrid), comme professeur et formateur des séminaristes, charge qu’il recouvra jusqu’à sa mort.
En outre, on lui confia la sacristie de la Basilique Royale.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Gerardo Gil Leal
1871-1936
Né le 3 octobre 1871 à La Vid (Burgos, Espagne), il fut baptisé le même jour, où l’on fête saint Gérard. Il était fils de Damián et Paula.
Après avoir étudié le latin et achevé les humanités à Burgo de Osma (Soria), il entra chez les Religieux Augustins et fit le noviciat à Valladolid, et la profession en 1888.
En 1896, il fut ordonné prêtre et se licencia en Droit. Le reste de sa vie, quarante années, se passa dans l’enseignement.
De 1902 à 1933, il fut au Collège María Cristina. Il passa ensuite au Monastère Royal de l’Escorial, en 1933, où il se trouvait en 1936.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Miguel Cerezal Calvo
1871-1936
Né le 12 décembre 1871 à Palencia (Espagne) et baptisé le 17, fils de Faustina et Rosa, il fréquenta le séminaire diocésain où il étudia le latin, fit les humanités et commença la philosophie.
Puis il entra chez les Religieux Augustins, faisant le noviciat à Valladolid et la profession en 1890.
Ordonné prêtre en 1896, il fut professeur à Guernica, Palma de Mallorca, Ronda, Portugalete et à l’Escorial de Madrid.
En 1936, il était à l’Escorial.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Constantino Malumbres Francés
1872-1936
Né le 10 mars 1872 à Frómista (Palencia, Espagne), il fut baptisé le 13. Il était fils de Matías e Florentina.
Il entra chez les Religieux Augustins et fit la profession en 1889 à Valladolid.
Ordonné prêtre à Palma de Mallorca en 1896, il enseigna pendant quarante ans, à Guernica, à l’Escorial, à Portugalete, à Ronda, Palma de Mallorca, de nouveau à Guernica.
En juillet 1936, il vint au monastère de rue de la Princesse (Madrid), pour le Chapitre Provincial.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Benito Rodríguez González
1873-1936
Il naquit le 18 mars 1873 à Armellada (León, Espagne) de Francisco et Francisca, et fut baptisé le 20, recevant le nom de saint Benoît, qu’on fêtait alors le 21 mars.
Il entra dans l’Ordre des Augustins, fit le noviciat à Valladolid, et la profession en 1889.
Il fut ordonné prêtre en 1896.
De 1896 à 1916, il fut professeur dans divers collèges et, cette année-là, fut nommé directeur de la revue La Cité de Dieu.
De ce fait, il résida au Monastère Royal, dont il fut prieur en 1924, avant de passer à Palma de Maiorque en 1927.
De 1933 à 1936, il fut prieur à Leganés et, le 11 juillet 1936, nommé prieur à Palma de Maiorque, où il n’eut pas le temps d’arriver en raison des événements politiques.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Francisco Marcos del Río
1874-1936
Né le 27 janvier 1874 à Lodoso (Burgos, Espagne) et baptisé le 29, fils de Antonio et Dominica, il reçut le nom du Saint qu’on fêtait ce jour-là, François de Sales (qu’on fête maintenant le 24 janvier).
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Valladolid et la profession en 1890.
Ordonné prêtre en 1898, il donna sa vie à l’enseignement des jeunes étudiants de l’Ordre, à l’Escorial (Madrid).
Les matières qu’il enseignait n’étaient rien moins que : Droit canonique, Théologie morale, Sciences naturelles. En outre, il collaborait aux deux revues Le Bon Conseil et La Cité de Dieu.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Luis Suárez-Valdés Díaz de Miranda
1874-1936
Il naquit le 19 juin 1874 à Ciaño (Sama de Langreo, Asturies, Espagne) de Manuel et Consuelo, et fut baptisé le 23.
Il fit de brillantes études au terme desquelles il fut reçu bachelier chez les Augustins de Valencia de Don Juan (León) en 1892.
Il fut soldat lors de la guerre de Cuba en 1898.
A son retour, en 1903, il entra dans l’Ordre augustin et fit la profession à l’Escorial en 1904.
Il fut ordonné prêtre en 1910.
Il passa toute sa vie religieuse au Monastère Royal, sauf deux années à Málaga (1919-1920), excellent pédagogue auprès des novices, administrateur et bibliothécaire pour la revue La Cité de Dieu, sans oublier son apostolat sacerdotal dans la basilique.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Benito Garnelo Álvarez
1876-1936
Né le 12 janvier 1876 à Carracedo de Monasterio (León, Espagne), il fut baptisé le 19. Ses bons parents s’appelaient Pedro et Isabel.
Il commença ses études au séminaire d’Astorga, et les acheva chez les Pères Augustins, à l’Escorial (Madrid). Il se licencia en Philosophie et en Lettres.
Il fit la profession en 1897, et reçut le sacerdoce en 1901.
Toute son activité fut l’enseignement, à l’Escorial, à Palma de Mallorca, à Málaga, enfin Madrid.
C’est en 1934 qu’il fut envoyé à l’Escorial, où il dirigea deux revues : Religion et Culture et La Cité de Dieu.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Manuel Miguel Sánchez
1876-1936
Il vit le jour le 29 juillet 1876 à Los Santos (Salamanque, Espagne).
Il reçut l’habit des Frères Lasalliens et prit le nom de Sinfronio.
Les lieux de son activité furent : Bujedo (1925), Griñón (1928), les deux maisons de Madrid (Maravillas et Sacré-Cœur, 1929-1933), Lorca (1933), de nouveau Griñón (1934), Sacré-Cœur à Madrid, comme sous-directeur (1935-1936).
Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).
On le fusilla à Paracuellos del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.
Le Frère Sinfronio fut béatifié en 2013.
Alfredo Fernando Fariña Castro
1879-1936
Né le 20 mars 1879 à Valladolid (Espagne), il était fils de Juan Francisco et Filomena.
Quand son père fut nommé télégraphiste aux Canaries, il alla étudier au séminaire de Las Palmas puis il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Calella (Barcelone) et la profession en 1895. Il prit alors le nom de José Agustín.
On l’envoya au Chili, où il acheva ses études à Talca et fut ordonné prêtre en 1902.
En 1918, il fut appelé à Rome comme vice-postulateur pour les Causes des Saints, mais il fut arrêté en France (c’était encore la guerre) et ne put continuer son voyage.
Il alla alors travailler dans les couvents de Huelva et Calahorra, avant de passer en 1927 à l’Escorial, où il fonda et dirigea la revue Vergel Agustiniano («Verger augustinien», qu’on pourrait peut-être transformer en «Jardin augustinien», plus poétique).
En 1936, il était à l’Escorial.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Saturnino Sanz y Sanz
1879-1936
Il vit le jour le 9 avril 1879 à Riaza (Ségovie, Espagne).
En 1896, il reçut l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes et prit le nom de Pablo de la Cruz (Paul de la Croix) ; il fera la profession solennelle en 1907.
Les lieux de son activité furent : Bilbao (1897), Valladolid (1897), Madrid (1900), Buelna (1909), Madrid (1911). A Madrid, il fut dans différentes maisons, en dernier lieu à la Procure puis au Sacré-Cœur.
Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).
On le fusilla à Paracuellos del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.
Le Frère Pablo de la Cruz fut béatifié en 2013.
Amado Cubeñas Diego-Madrazo
1880-1936
Amado naquit le 12 septembre 1880 à Egea de los Caballeros (Saragosse, Espagne), et fut baptisé le même jour.
Son père était avocat et eut deux fils Dominicains.
Il étudia à Logroño, apprit la musique et, à dix-huit ans, entra au noviciat dominicain de Ocaña.
Après la profession à Ocaña en 1898, il fut ordonné prêtre à Ávila en 1906.
Son activité, outre le ministère sacerdotal, fut d’administrer les biens temporels de sa communauté.
Il fut envoyé à Hong-Kong, à la Procure de son Ordre (1907-1913), mais sa santé le fit revenir en Espagne.
Convalescent, il fut à La Mejorada (Valladolid) pendant quinze ans (1914-1929), comme économe, professeur et organiste. Ses élèves l’appréciaient beaucoup.
De 1929 à 1936, il fut nommé à la maison de la Pasión (Madrid), comme supérieur et, en même temps, comme procurateur pour l’Espagne.
Quand le couvent du Rosaire de Madrid fut pris d’assaut, il trouva hospitalité chez des amis et chercha à aider économiquement les Confrères qui vivaient dans la clandestinité. Il dut changer d’abri plusieurs fois pour éviter les fouilles.
Il fut tout de même arrêté le 16 septembre 1936 et enfermé à la prison Modelo, où il continua pendant deux mois à montrer le calme et la sérénité de son âme, en compagnie d’autres Confrères, avec lesquels il priait le chapelet.
Le 16 novembre, il fut transféré à San Antón, où se trouvaient des dizaines de Religieux d’autres Ordres.
Finalement, il fut «appelé» le 30 novembre et fusillé le même jour à Paracuellos de Jarama (Madrid).
Il a été béatifié en 2007.
Juan Monedero Fernández
1881-1936
Il naquit le 11 septembre 1881 à Roa de Duero (Burgos, Espagne) de Luis et Isidora, et fut baptisé le même jour.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid), et la profession en 1899.
Après ses études au Monastère Royal, il les acheva à Rome, où il fut ordonné prêtre en 1904.
De retour en Espagne, il fut au Monastère Royal, où il continua ses recherches et enseigna la théologie. Il fut nommé Maître en Théologie, et prieur du monastère.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Juan Sánchez Sánchez
1882-1936
Il naquit le 27 janvier 1882 à Diego Álvaro (Ávila, Espagne) de Alejandro et Petra, et fut baptisé le 1er février.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid), et la profession en 1899.
Il fut ordonné prêtre en 1905 et se licencia en Philosophie et Lettres.
Il enseigna au Collège Royal Alphonse XII dès 1903 jusqu’en 1933, date à laquelle le gouvernement fit fermer ce collège. L’Ordre en ouvrit un autre à Madrid, où le père Juan enseigna.
Le 18 juillet 1936, il se trouvait au Monastère Royal de l’Escorial, où la révolution l’immobilisa.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
León Alesanco Maestro
1882-1936
León naquit le 22 mai 1882 à San Millán de la Cogolla (La Rioja, Espagne).
Il entra chez les Bénédictins de Montserrat.
Lors de sa profession, León prit le nom de Luis Gonzaga et fut ordonné prêtre.
Quand éclata la révolution de 1936, la communauté dut se séparer, les uns trouvant refuge dans d’autres monastères, d’autres réussissant à passer la frontière, mais il y eut des martyrs.
León fut de ceux-là.
On pourra trouver les détails des événements de juillet 1936 dans la notice de Ángel María Rodamilans Canals.
León fut assassiné à Barcelone le 30 novembre 1936, et béatifié en 2013.
Juan Vicente Peña Ruiz
1883-1936
Juan (plus tard Vicente) naquit le 22 mars 1883 à Caleruela (Burgos, Espagne), localité d’où fut originaire saint Dominique de Guzmán (v. 8 août).
Il reçut le nom de saint Jean-Baptiste, en la fête duquel il reçut le Baptême (24 juin 1883) et la Confirmation (24 juin 1885).
Il grandit sous la tutelle de l’aumônier des Dominicaines et, à quatorze ans, entra à l’Ecole apostolique de Corias (Asturies), tenue par les Dominicains.
Il fit la profession à Padrón (La Coruña) en 1901 (et prit alors le nom de Vicente), étudia la philosophie à Corias, la théologie à Salamanque, et fut ordonné prêtre en 1909.
Son activité se développa à Las Caldas de Besaya (Santander), Palencia, Barcelone, finalement à Salamanque jusqu’en 1921.
Une de ses activités fut d’être le bras droit du père Cuervo, qui éditait les œuvres complètes de Luis de Granada. Sa vie ne fut pas sans épreuves ; il montra une grande humilité en acceptant certaines épreuves qu’on lui imposait.
Son dernier poste fut le couvent de l’Olivar (Madrid), qu’il dut quitter après l’assaut du 20 juillet 1936.
Il errait dans les rues, quand il fut reconnu et arrêté le 4 août suivant. Il se retrouva ainsi dans la fameuse prison San Antón, ancien couvent converti en prison (mais qui conservait son titre), en compagnie des nombreux autres Religieux dont il allait partager le sort.
Il organisa la prière clandestine du chapelet, passant d’un groupe à l’autre dans la cour.
Finalement, il fut «appelé» le 30 novembre et fusillé le même jour à Paracuellos de Jarama (Madrid).
Il a été béatifié en 2007.
Macario Sánchez López
1884-1936
Il naquit le 29 février de cette année bissextile 1884 à Hoyocasero (Ávila, Espagne) de Ignacio et María, et fut baptisé le 9 mars.
Il eut un frère, Tomás, né en 1890, qui le suivit pas à pas, jusqu’au martyre.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid), et la profession en 1905.
Ce Frère avait des qualités extraordinaires pour la peinture, et les approfondit sous la judicieuse direction du père Victor Villán, au Collège Royal Alfonso XII.
Il fit ensuite quelques séjours à Palma de Maiorque, de nouveau à Alfonso XII, enfin au Collège Universitaire María Cristina.
Ses dons artistiques lui avaient valu d’être chargé du laboratoire photographique de la Bibliothèque Royale.
En prison, il traça les portraits de plusieurs Confrères, qu’on a conservés.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Benito Velasco Velasco
1884-1936
Il naquit le 20 mars 1884 à Arroyal de Vivar (Burgos, Espagne) de José et Matilde, et fut baptisé le 22, recevant le nom de saint Benoît, qu’on fêtait alors le 21 mars.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid), et la profession en 1901.
Il fut ordonné prêtre en 1907 et fut chargé des études des profès au Monastère Royal.
En 1913, il fut transféré à Guernica, et revint à son premier poste entre 1924 et 1926, avant de l’exercer à Leganés.
En 1933-1934, il fut à Portugalete, puis revint au Monastère Royal de l’Escorial, comme administrateur de la revue Le Verger Augustinien, et où le surprit la révolution de juillet 1936.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Joaquin García Ferrero
1884-1936
Né le 21 août 1884 à Morales de Valverde (Zamora, Espagne), il fut baptisé le 22. Il était fils de Mariano et Fermina.
Il entra chez les Religieux Augustins à l’Escorial (Madrid) et fit la profession en 1901.
Il reçut le sacerdoce en 1907 et travailla à l’Escorial, Ronda, Palma de Mallorca et Trujillo.
En 1933, il revint à l’Escorial comme archiprêtre de la basilique.
Le 5 août 1936, averti par le Prieur de l’imminence du danger, il s’occupa, avec les deux autres pères Llamas et García de la Fuente, de mettre en sûreté la Sainte Image.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
José Dalmau Regás
1886-1936
Né le 16 décembre 1886 à Calella (Barcelone, Espagne), il fut baptisé le 20. Il était fils de Joaquín et Narcisa.
Vers 1910, il entra chez les Religieux Augustins à l’Escorial (Madrid) et fit la profession comme Frère en 1914.
Quand l’imprimerie fut installée (1920), il en fut chargé, jusqu’à en être le directeur technique, jusqu’à la fin de sa vie.
En 1936, il était toujours à l’Escorial.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Julián Zarco Cuevas
1887-1936
Il naquit le 27 juillet 1887 à Cuenca (Espagne) de Gervasio et Convertida, et fut baptisé le 30.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid), et la profession en 1905.
Il fut ordonné prêtre le 15 août 1911 et fut vice-bibliothécaire à la Biblitohèque Royale, puis bibliothécaire en 1930.
A cela s’ajoutait sa responsabilité de professeur auprès des jeunes séminaristes.
En 1929 il fut également membre actif à l’Académie Royale d’Histoire.
Lors de son départ de la prison pour le lieu de son dernier supplice, il fut dépouillé de toutes ses affaires personnelles et il demanda à conserver tout de même ses lunettes. A quoi on lui répondit : A quoi ça va te servir ? Tu n’en auras plus besoin.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Mariano Revilla Rico
1887-1936
Il naquit le 12 décembre 1887 à Buenavista de Valdivia (Palencia, Espagne) de Segundo et Isabel, et fut baptisé le 14.
Il entra dans l’Ordre des Augustins, fit le noviciat à l’Escorial, et la profession en 1904.
Il fut ordonné prêtre en 1911.
De 1912 à 1931, il fut professeur au Monastère Royal, et reçut le titre de Maître en Théologie.
En 1927, il fut élu prieur de ce monastère, en 1930 prieur provincial et en 1931 assistant général de l’Ordre, ce qui le conduisit à résider à Rome.
Le 11 juillet 1936, il se trouvait à Madrid pour le Chapitre provincial ; le 18, il était au Monastère Royal, où le nouveau prieur devait prendre possession de sa charge.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Ramón Juan Costa
1888-1936
Ramón (Raymond) vit le jour le 23 novembre 1888 à Orihuela (Alicante, Espagne).
Enfant, il fut servant de messe à la cathédrale.
Entré chez les Capucins en 1905, il reçut l’habit et le nom de Honorio.
Il fit la profession en 1906 et fut ordonné prêtre en 1914.
Son ministère se développa à Totana (Murcie), et Castellón (Valencia) à partir de 1923, où il fut particulièrement assidu au confessional ainsi que dans l’assistance auprès des malades et des mourants.
Lors des hostilités de 1936, il se trouvait chez ses parents à Orihuela et fut arrêté le 13 novembre.
Au milieu des insultes et des humiliations, il reçut la palme du martyre au cimetière d’Elche (Alicante) le 30 novembre 1936, avec dix autres prêtres.
Il fut béatifié en 2013.
Melchor Martínez Antuña
1889-1936
Il naquit le 7 avril 1889 à San Juan de Arenas (Siero, Asturies, Espagne) de José et Conceptión, et fut baptisé le 10.
Il étudia au séminaire d’Oviedo puis entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid), et la profession en 1906.
Il fut ordonné prêtre en 1915 et se licencia en Philosophie et en Lettres, avec une spécialité en langue arabe.
Il compléta ses études avec un séjour de deux années au Caire (Egypte) et au Liban.
De retour en Espagne, il fut à Madrid : au Collège Universitaire de María Cristina et bibliothécaire au Monastère Royal. Il enseigna l’arabe à l’Université de Madrid ainsi qu’à l’Ecole d’Etudes Arabes.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Francisco Morquillas Fernández
1889-1936
Né le 17 juin 1889 à Sarracín (Burgos), de Juan et Margarita, il fut baptisé trois jours plus tard.
Entré dans la Congrégation des Lazaristes (Vincentiens), il fit la profession en 1908 et fut ordonné prêtre en 1915.
Il fut à Andújar, Oviedo et Madrid à partir de 1929. Il était aumônier de l’hôpital des ouvriers et aidait dans son travail l’archiviste, le p.Paradela. C’était un homme toujours souriant, gentil avec tout le monde, calme et discret.
Le 21 juillet 1936, les miliciens s’emparèrent de l’hôpital, expulsant les Filles de la Charité. La chapelle se transforma en théâtre. Le p. Morquillas vint se réfugier dans l’autre maison de Madrid, puis dans une pension mexicaine. Il s’y trouvait aussi un père passioniste, Manuel Nogueiro Guitián, et un frère. Ils furent découverts et arrêtés ensemble. De cachot en cachot, ils aboutirent à la prison San Antón.
Le 30 novembre 1936 à six heures du matin, il y eut l’ «appel» des condamnés ; le p.Morquillas et le p.Nogueiro furent attachés ensemble et emmenés à Paracuellos de Jarama, aux environs de Madrid, où ils furent fusillés.
Béatifié en 2017, Francisco Morquillas Fernández sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 30 novembre.
Emiliano Santamaría Angulo
1889-1936
Il vit le jour le 8 août 1889 à Tardajos (Nuez de Abajo, Burgos, Espagne).
En 1917, il reçut l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes et prit le nom de Floriano Félix ; il fera la profession solennelle en 1924.
Les lieux de son activité furent Turón (1918), Cóbreces (1919), Santander (1921), Melilla (1922), Puerto Real (1925), Cadix (1926), Jerez de la Frontera (1932), en dernier lieu à la maison Sacré-Cœur de Madrid (1934).
Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).
On le fusilla à Paracuellos del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.
Le Frère Floriano Félix fut béatifié en 2013.
Tomás Sánchez López
1890-1936
Il naquit le 18 septembre 1890 à Hoyocasero (Ávila, Espagne) de Ignacio et María, et fut baptisé le 26.
Il avait un frère, Macario, né en 1884, qu’il suivit pas à pas, jusqu’au martyre.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid), et la profession en 1911.
Ce Frère fut envoyé à Palma de Maiorque (jusqu’en 1924), puis Guernica, puis en 1927 à Madrid, où il fut sacristain.
A partir de 1933, il était au Monastère Royal.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Ricardo Marcos Reguero
1891-1936
Il naquit le 9 juin 1891 à Villanueva de las Manzanas (León, Espagne) de Francisco et Cándida. Il fut baptisé le 13.
Il entra chez les Religieux Augustins comme Frère, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid) et la profession en 1912.
A partir de 1915, il fut administrateur du Collège Alfonso XII à l’Escorial (Madrid).
En juillet 1936, il s’y trouvait encore et quand le Collège fut converti en hôpital à urgences, les autorités civiles l’obligèrent même à rester sur place, avec le prétexte qu’il n’y avait que lui qui savait faire fonctionner le matériel : on peut supposer qu’en réalité, aucun des miliciens ne voulait se charger du travail. Le Frère, lui, fut très impressionné de voir tous les blessés et les cadavres qui passèrent devant lui.
Cela n’empêcha pas les miliciens de l’arrêter avec tous les autres Confrères, le 6 août.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Esteban García Suárez
1891-1936
Né le 1er août 1891 à Canales (León, Espagne), il fut baptisé le lendemain. Il était fils de Manuel et Cándida.
Il entra chez les Religieux Augustins et fit la profession en 1907 à l’Escorial de Madrid.
Il fut ordonné prêtre en 1916 et licencié en Droit.
Il enseigna dans les collèges de Guernica, de l’Escorial et à Madrid.
Il fut arrêté dès le 4 août et mis au cachot, avant de rejoindre les autres à la prison San Antón.
Il impressionna par sa sérénité. Il répétait : Et alors ? Qu’ils nous tuent ! Ça vaudra mieux, nous serons des Martyrs !
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Santiago García Molina
1892-1936
Santiago (Jacques) naquit dans le centre de l’Espagne, à Moral de Calatrava (Ciudad Real), le 14 décembre 1892 et fut baptisé le même jour.
En 1900, il entra dans l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu à Ciempozuelos (Madrid), fit le noviciat à Carabanchel Alto (Madrid) et les vœux en 1913, prenant le nom de Diego de Cadix.
Ses lieux de destination furent Barcelone, Saint-Raphael à Madrid, Jerez de la Frontera (Cadix).
Puis il partit pour la Colombie, de 1920 à 1928, huit années dont trois comme supérieur.
De retour en Espagne, il fut à nouveau à Madrid, Jerez de la Frontera et Ciempozuelos. Dans cette dernière communauté, en 1936, il était conseiller et secrétaire provincial.
Le 7 août, les miliciens firent irruption dans la maison, arrêtèrent les Religieux et les portèrent à la prison San Antón, où ils restèrent environ quatre mois.
On le voyait toujours joyeux, dit-on, prêt à donner sa vie pour la foi. Le dernier jour de sa vie, juste avant de partir pour le peloton d’exécution, il reçut tranquillement la profession religieuse in articulo mortis de quelques novices ; par ce rite bref et presque silencieux, les novices pouvaient se sentir pleinement consacrés, avant de mourir.
Le 28 et le 30 novembre, il y eut plusieurs «appels», et Santiago fut de ceux du 30 novembre.
En partant, il lança aux autres : A très vite ! Au Ciel !
Les mains liées derrière le dos, il fut conduit à Paracuellos de Jarama.
C’était le 30 novembre 1936. Le père Santiago fut béatifié en 1992.
Luis Palacios Lozano
1893-1936
Luis naquit le 25 août 1893 à Agés (Burgos, Espagne).
Il entra chez les Bénédictins de Montserrat.
Il fit la profession et fut ordonné prêtre.
Quand éclata la révolution de 1936, la communauté dut se séparer, les uns trouvant refuge dans d’autres monastères, d’autres réussissant à passer la frontière, mais il y eut des martyrs.
Luis fut de ceux-là.
On pourra trouver les détails des événements de juillet 1936 dans la notice de Ángel María Rodamilans Canals.
Luis fut assassiné à Barcelone le 30 novembre 1936, et béatifié en 2013.
Vicenç Queralt Lloret
1894-1936
Né le 17 novembre 1894 à Barcelone, de Miguel et Dolores, il fut baptisé le 25 novembre suivant.
Lui et ses trois frères furent accueillis comme orphelins par les Filles de la Charité, et c’est ainsi que Vicenç connut très tôt la famille lazariste.
Il fit le noviciat, puis la profession à Palma de Maiorca en 1913 et fut ordonné prêtre en 1919.
Il enseigna à Bellpuig non seulement aux jeunes de la Congrégation, mais aussi à ceux du pays dans une école du soir. Il passa ensuite à Palma ; en 1933, il fut à Barcelone. Il organisa l’association des Enfants de Marie et fonda une revue. Il y publia des textes et des compositions musicales.
Le 19 juillet 1936, comme cela arriva pour beaucoup d’autres maisons religieuses, tous les membres de la communauté furent expulsés ; le jour suivant, les miliciens mirent le feu à la maison et à l’église, comme à d’autres églises de Barcelone.
Le père Vincenç se réfugia chez des parents, changeant plusieurs fois pour échapper aux contrôles, mais il fut repéré et arrêté chez une bienfaitrice le 30 novembre 1936, et fusillé le soir même.
Béatifié en 2017, Vicenç Queralt Lloret sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 30 novembre.
Joaquín Zubillaga Echarri
1899-1936
Né le 31 janvier 1899 à Echeverri (Navarre), de Celestino et Josefa, il fut baptisé le lendemain, 1er février. Il avait une sœur, Benita, qui fut religieuse chez les Filles de la Charité.
Celle-ci, ainsi qu’une mission prêchée par un Lazariste dans le pays, furent à l’origine de la vocation de Joaquín. Il fit la profession à Madrid en 1922 comme frère convers.
Grand travailleur, il montra toujours un grand respect pour les prêtres, ainsi que pour les jeunes qui se destinaient au sacerdoce.
On l’envoya en diverses fondations : Cuenca, New York, Potters Bar, Londres, Pampelune, pour revenir à Madrid en 1935.
Il n’a pas été possible, et pour cause, de retrouver exactement la trace du Frère à Madrid depuis l’explosion de la révolution de juillet 1936 et de la persécution. On sait qu’en septembre, il se trouva dans l’auberge du Peine, avec un autre Frère, et qu’ils pouvaient sortir assez librement pour rencontrer un Confrère sur la place d’Orient. Mais la surveillance était rigide, et on les arrêta. De la prison Modelo, Joaquín fut conduit à celle de San Antón, d’où il fut à son tour «libéré», comme disaient les anarchistes, et conduit à Paracuellos de Jarama, au soir du 30 novembre 1936, pour y être fusillé.
Béatifié en 2017, Joaquín Zubillaga Echarri sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 30 novembre.
Matías Espeso Cuevas
1901-1936
Né le 22 février 1901 à San Martín de Valdetuéjar (León, Espagne), il fut baptisé le 24, et reçut le nom de l’apôtre Mathias, qu’on fêtait alors en ce jour. Il était fils de Agustín et Florentina.
En 1916, il entra au noviciat des Religieux Augustins à l’Escorial de Madrid et fit la profession en 1917, à seize ans.
Licencié en Droit, ordonné prêtre en 1925, il enseigna, jusqu’à être nommé supérieur du Monastère Royal et maître des étudiants.
Le 11 juillet 1936, il fut nommé directeur à la Résidence Universitaire de La Princesse, mais n’eut pas le temps de prendre possession de sa charge.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Heliodoro Merino Merino
1901-1936
Il naquit le 26 février 1901 à La Puebla de Valdivia (Palencia, Espagne) de Lázaro et Petra et fut baptisé le 28.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid) et la profession en 1917.
Ordonné prêtre en 1926, il n’avait pas une santé excellente ; malgré tout, il exerça à l’Escorial ainsi qu’à Guernica et Palma de Mallorca.
Revenu à Madrid, il se trouvait au Monastère Royal en août 1936.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Conrado Rodríguez Gutiérrez
1901-1936
Il naquit le 24 novembre 1901 à Villenueva de la Peña (Palencia, Espagne) de Marcelino et Antonia, et fut baptisé le 26.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial et la profession en 1920.
Ordonné prêtre en 1925, il fut à l’Escorial (Madrid), un an après au couvent de Notre-Dame du Bon Conseil à Leganés, et revint au Monastère Royal en 1927.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
José Otín Aquilué
1901-1936
Il naquit le 22 décembre 1901 à Huenca (Espagne).
Il reçut son premier enseignement aux écoles salésiennes.
Petit il avait déjà une grande dévotion eucharistique, et se levait chaque matin pour participer à la Messe, qui se disait à 6 heures.
Il se dirigea vers les Salésiens de Campelló (Alicante), où il fit la profession en 1920 et fut ordonné prêtre en 1928.
Puis il fut directeur du collège de Alcoy (Alicante).
Lors des premières émeutes des 20-22 juillet 1936, la maison fut fouillée à fond, mais aucune arme ne fut découverte par les révolutionnaires, et pour cause ! Mais la maison dut être évacuée, réquisitionnée par les miliciens. Les Religieux furent conduits au Comité républicain : apprenant le résultat de la perquisition, le maire leur fit remettre un sauf-conduit, mais ils ne pouvaient pas réintégrer la maison, aussi durent-ils trouver refuge çà et là.
Le père José alla trouver un Confrère à Valencia, avec lequel il partagea une vie de prière et d’apostolat, écoutant les confessions des fidèles.
Fin novembre, ce Confrère fut arrêté ; don José se réfugia dans une auberge, où à son tour il fut reconnu et dénoncé.
On ne sut plus rien de lui. On suppose qu’il fut mis à mort sans tarder.
C’est pourquoi on l’a commémoré au 30 novembre.
Il a été béatifié en 2001.
Miguel Francisco Ruedas Mejías
1902-1936
Miguel Francisco naquit à Motril (Grenade), le 19 janvier 1902 et fut baptisé le 2 février.
Il fréquenta le collège de l’endroit, puis, en 1922, entra dans l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu et fit les vœux en 1924, conservant le nom de Miguel.
Il fut dans diverses communautés : Madrid (Ciempozuelos et Carabanchel Alto), Palencia, Sant Boi de Llobregat près de Barcelone, Málaga et de nouveau Madrid.
Le 7 août, les miliciens firent irruption dans la maison, arrêtèrent les Religieux et les portèrent à la prison San Antón, où ils restèrent environ quatre mois.
Le 28 et le 30 novembre, il y eut plusieurs «appels», et Román fut de ceux du 30 novembre.
En partant, il donnait l’impression d’aller à n’importe quelle cérémonie de la communauté.
Il fut conduit comme les autres à Paracuellos de Jarama.
C’était le 30 novembre 1936. Le père Miguel fut béatifié en 1992.
Arturo García de la Fuente
1902-1936
Né le 19 juin 1902 à Madrid (Espagne), il fut baptisé le 30. Il était fils de Gregorio e Gregoria.
Il entra chez les Religieux Augustins, à Madrid (rue Valverde) et fit la profession en 1918, à seize ans.
Ordonné prêtre en 1925, il resta à l’Escorial où il enseigna et fut bibliothécaire.
La veille de l’arrestation de tous les membres de la communauté, il eut le temps de mettre en sûreté les vases sacrés.
Au moment de quitter la cellule qu’il partageait avec un autre Religieux, il échangea une forte étreinte avec lui en disant : C’est la dernière fois que nous nous embrassons ; nous ne nous reverrons plus jusque là-haut.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Pedro Martínez Ramos
1902-1936
Il naquit le 23 octobre 1902 à Figueruela de Arriba (Zamora, Espagne) de José et Lucía, et fut baptisé le 26.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à l’Escorial (Madrid) et la profession en 1918.
Dès 1925, il fut professeur au Collège Universitaire de María Cristina.
Ordonné prêtre en 1926, il se licencia en Droit canonique.
Quand le gouvernement supprima, en 1933, le Collège de María Cristina, les Religieux en ouvrirent un autre dans la rue de la Princesse, où le père Pedro enseigna jusqu’au 4 août 1936.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
María del Olvido Noguera Albelda
1903-1936
C’était une femme de l’Action Catholique, vierge, née le 30 (certaines informations donnent le 20) décembre 1903 à Carcaixent (Valencia), et baptisée le 1er janvier suivant.
Elle était la fille de Isidre Noguera i Oliver et de Dolors Albelda i Tudelan et avait un frère.
Elle reçut la Confirmation en 1909 et la Première communion en 1912.
Elle fréquenta des collèges tenus par des Religieuses et grandit dans la foi.
María était connue pour sa fidélité à l’Eglise, sa dévotion à la Sainte Vierge, l’aide qu’elle apportait aux pauvres, auxquels elle ouvrait toujours sa porte avec le sourire. En outre, elle s’était engagée dans la catéchèse auprès des jeunes ouvrières.
Les détails qu’on connaît sur son martyre, provinrent du beau-frère d’un des assassins.
María fut arrêtée avec son frère. Tandis que les miliciens attachaient l’homme à un arbre, de façon à violer sa sœur sous ses yeux, la pauvre femme hurlait des Vive le Christ Roi, impuissante à échapper à la méchanceté des hommes qui la violaient. Puis ils s’acharnèrent encore sur elle, se jouant de ce pauvre corps féminin, que María avait toujours tenu dans l’éclat de sa virginité innocente.
Ayant accompli leur crime, ils en ajoutèrent un autre, en l’assassinant d’un coup d’arme à feu. Puis ils assassinèrent son frère.
C’était près de Valencia, à Benifairó de Valldigna, et apparemment le 30 novembre, et non pas le 26 septembre comme on le trouve ailleurs, entre autres dans le Martyrologe.
María fut béatifiée en 2001.
Rafael Touceda Fernández
1904-1936
Rafael naquit à Madrid, le 22 janvier 1904 et fut baptisé le 31.
Il fréquenta le collège tenu par les Sœurs de la Charité et eut pour confesseur le (futur saint) José María Rubio (v. 4 avril).
En 1927, il entra dans l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu et fit les vœux en 1929, prenant le nom de Román.
Il fut presque continuellement dans la communauté de Ciempozuelos (Madrid) où, en 1936, il était vice-recteur.
On l’apprécia particulièrement pour son zèle auprès des moribonds. Il avait pour devise : Je serai un frère de la charité, et même mieux, une mère de la charité.
Le 7 août, les miliciens firent irruption dans la maison, arrêtèrent les Religieux et les portèrent à la prison San Antón, où ils restèrent environ quatre mois. Mais on voulait obliger Román à rester dans l’hôpital. Il refusa net : Mort, je reste ici ; vivant, je pars avec mes Frères.
En prison, il reprenait sans respect humain les blasphèmes des gardiens et, pour ce motif, supporta maintes vexations, plusieurs fois mis en joue avec les fusils.
Le 28 et le 30 novembre, il y eut plusieurs «appels», et Román fut de ceux du 30 novembre.
C’était consolant, disait-on, de le voir partir si content à la mort.
Il fut conduit comme les autres à Paracuellos de Jarama.
C’était le 30 novembre 1936. Le père Román fut béatifié en 1992.
Vicente Angulo García
1904-1936
Il vit le jour le 22 janvier (ce qui explique qu’il ait porté le nom de saint Vincent, fêté ce jour-là), en 1904 à Quintana de Martín Galíndez (Burgos, Espagne).
En 1925, il reçut l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes et prit le nom de Adalberto Juan ; il fera la profession solennelle en 1929.
Les lieux de son activité furent Madrid (1923), Lorca (1925), Melilla (1926), Cadix (1928), Madrid (1929), en dernier lieu à la maison Sacré-Cœur, toujours à Madrid.
Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).
On le fusilla à Paracuellos del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.
Le Frère Adalberto Juan fut béatifié en 2013.
Gregorio Álvarez Fernández
1904-1936
Il vit le jour le 9 mai (ce qui explique qu’il ait porté le nom de saint Grégoire de Nazianze, fêté ce jour-là à cette époque), en 1904, à Bolaños de Campos (Valladolid, Espagne).
En 1922, il reçut l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes et prit le nom de Juan Pablo ; il fera la profession solennelle en 1929.
Les lieux de son activité furent Jerez de la Frontera (1923), Griñon (1928), Almería (1930), Madrid (1933), en dernier lieu à la maison Sacré-Cœur, toujours à Madrid.
Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).
On le fusilla à San Fernando (ou Paracuellos) del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.
Le Frère Juan Pablo fut béatifié en 2013.
Pedro de la Varga Delgado
1904-1936
Il naquit le 30 juillet 1904 à Valladolid (Espagne) de Vicente et María, et fut baptisé le 5 août.
Il entra chez les Augustins de Uclés et fit la profession en 1920.
Ordonné prêtre en 1927, il fut envoyé à Rome l’année suivante pour fréquenter les cours de l’Institut Pontifical de Musique Sacrée, où il reçut le diplôme en 1931.
Son activité sacerdotale fut d’enseigner et de diriger la musique et la chorale des jeunes séminaristes augustins, à Leganés puis au Monastère Royal à partir de 1933, où il recouvra la difficile charge de maître de chapelle et organiste, charge qui ne dura que deux années, à cause des événements politiques.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Dámaso Arconada Merino
1904-1936
Né le 17 août 1904 à Carrión de los Condes (Palencia, Espagne) et baptisé le même jour, de Pedro et Celsa, il entra chez les Religieux Augustins.
Il fit le noviciat à l’Escorial (Madrid) et la profession en 1920.
En 1927, il reçut le sacerdoce.
Il fit la licence en Droit. Il exerça le saint ministère et enseigna à Madrid, aux trois collèges Alfonso XII, María Cristina et Résidence de la Princesse.
En 1936, il était à l’Escorial.
En quittant la prison San Antón le 30 novembre, il dit à ses Compagnons : Au Ciel. C’est là qu’on se reverra.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Martín Arbé Barrón
1906-1936
Il vit le jour le 1er janvier 1906 à Añastro (Treviño, Burgos, Espagne).
En 1923, il reçut l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes et prit le nom de Ismael Ricardo ; il fera la profession solennelle en 1931.
Les lieux de son activité furent toujours à Madrid, en différentes maisons., en dernier lieu au Sacré-Cœur.
Il fut arrêté dès juillet 1936 et mis en prison, avec d’autres Frères, dont Daciano (v. 27 novembre).
On le fusilla à Paracuellos del Jarama (Madrid) le 30 novembre 1936.
Le Frère Ismael Ricardo fut béatifié en 2013.
José Gando Uña
1910-1936
Né le 15 juillet 1910 à Villageriz de Vidriales (Zamora, Espagne), il fut baptisé le 17. Il était fils de Valentín et María.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Leganés et la profession en 1930.
Après les études de philosophie à Leganés et à l’Escorial, il eut tout juste le temps de faire deux années de théologie et fut ordonné sous-diacre en 1935.
En 1936, il était à l’Escorial.
Détenu avec les autres Confrères à San Antón, il redonnait courage aux autres en répétant Sursum corda ! C’est l’éternité qui nous attend !
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Nemesio García Rubio
1912-1936
Né le 17 avril 1912 à Vegapugín (León, Espagne), il fut baptisé le lendemain. Il était fils de Pablo et Petra.
Il entra chez les Religieux Augustins à Leganés et fit la profession en 1928.
En 1935, il reçut le diaconat.
En 1936, il était à l’Escorial.
Dans la prison San Antón, il prit ouvertement la défense des plus jeunes Frères, quand les miliciens voulaient les forcer à blasphémer.
Au moment de partir pour le lieu du martyre, on leur attachait les mains derrière le dos ; l’un d’eux demanda : Mais où nous mènent-ils ? Et Nemesio, montrant au mur un cadre de la Flagellation qu’on n’avait pas encore détruit (rappelons que la prison était un ancien couvent), lui répondit : Tu ne vois pas ? Regarde le Maître ! Puis : Courage, soldats du Christ ! Là, nous entrevoyons le seuil de l’éternité : voici notre premier pas vers le calvaire.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Dionisio Terceño Vicente
1912-1936
Il naquit le 25 mai 1912 à Congosto de Valdivia (Palencia, Espagne) de Teodosio et Máxima, et fut baptisé le lendemain.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1929 ; il y fit aussi les études de philosophie, avant d’aller à l’Escorial (Madrid) pour la théologie.
Il interrompit ses études pour aller au service militaire, entre 1933 et 1935.
Il les reprit à son retour au monastère, et fut ordonné diacre le 10 novembre 1935. Mais les événements de 1936 retardèrent son ordination sacerdotale et il participa à l’holocauste général de toute sa communauté.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Jesús Largo Manrique
1912-1936
Né le 13 juillet 1912 à Calzada de los Molinos (Palencia, Espagne), il fut baptisé le 21. Il était fils de Genaro et Esperanza.
Il entra chez les Religieux Augustins et fit la profession à Leganés en 1928.
Il étudia la philosophie à Leganés, puis la théologie à l’Escorial. Ces études furent interrompues pour le service militaire, mais en raison de sa mauvaise vue, on le destina à des services auxiliaires, et il fut renvoyé très vite à son monastère.
Il fut ordonné prêtre le 21 décembre 1935.
Au moment de son martyre, il n’avait pas même un an de sacerdoce.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Pedro José Carvajal Pereda
1912-1936
Né le 16 juillet 1912 à Peñacastillo (Cantabria, Espagne) et baptisé le 1er août, de Oligario et María, il entra chez les Religieux Augustins.
Il fit le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1931.
Après les années de philosophie, il fit le service militaire et commença en 1935 la théologie.
En 1936, il était à l’Escorial.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Nicéforo Salvador del Río
1913-1936
Né le 9 février 1913 à Villamorco (Palencia) et baptisé le 12, Nicéforo entra en 1927 à l’école Saint-Jean-de-Dieu de Ciempozuelos (Madrid), tenue par les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, puis entra au noviciat du même Ordre à Carabanchel Alto (Madrid).
Il fit la profession en 1931 et fut dans les communautés de Santa Águeda de Mondragón (Guipúzcoa) et San Rafael de Madrid.
Sa destinée se différencia de celle de ses Confrères, mais la rejoignit dans la gloire du même martyre.
Il fut en effet appelé au service militaire, qu’il accomplit en prêtant son concours dans la clinique psychiâtrique de Ciempozuelos, puis il revint à San Rafael. En 1936, il fut incorporé comme soldat dans la première unité sanitaire de Madrid.
Il fut rapidement reconnu et fiché comme Religieux, de sorte qu’un plein service il fut un jour arrêté et conduit à la prison San Antón de Madrid, où il retrouva ses Confrères, dont cependant il ne partageait pas la cellule.
Dans sa cellule se trouvait en revanche un Frère des Ecoles Chrétiennes, Saturnino González, qui put témoigner ensuite qu’il voyait Nicéforo toujours joyeux, serviable, très humble et extrêmement patient quand les gardiens venaient le déranger avec leurs sarcasmes provocateurs.
Nicéforo fut un des derniers des Hospitaliers à être appelé, le 30 novembre 1936, pour être fusillé à Paracuellos de Jarama (Madrid). Il avait vingt-trois ans.
Il a été béatifié en 1992.
Nemesio Díez Fernández
1913-1936
Né le 20 février 1913 à Prioro (León, Espagne), il fut baptisé le 22. Il était fils de Juan Pedro et María Cruz.
Il entra chez les Religieux Augustins à Leganés, où il fit le noviciat, et la profession en 1930.
Après trois années de philosophie, il passa à l’Escorial pour la théologie, mais n’eut pas le temps d’achever ces études.
En 1936, il était à l’Escorial. En avril, il écrivit à une de ses sœurs, elle aussi religieuse : Le temps de notre passion approche. Que le Seigneur nous accorde la grâce de le confesser au milieu des tourments, pour jouir de Lui dans le triomphe de la résurrection.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
José López Piteira
1913-1936
Né le 27 mars 1913 à Arroyo Blanco (Camagüey, Cuba), il fut baptisé le 11 novembre. Il était fils de Emilio et Lucinda.
On ne dit pas quand il rejoignit l’Espagne, mais on sait qu’il entra chez les Religieux Augustins et fit la profession à Leganés en 1929.
Il fut ordonné diacre en 1935.
Dans la prison qu’il partageait avec ses Confrères, ceux-ci lui disaient qu’il pourrait faire valoir son origine cubaine pour recouvrer la liberté. Voici sa réponse : Il y a ici tous mes éducateurs, mes maîtres, mes supérieurs ! Qu’est-ce que je vais faire dans la ville ? Je préfère partager le sort de vous tous, et qu’il advienne ce que Dieu veut.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Isidro Madiavilla Campo
1913-1936
Il naquit le 12 mai 1913 à Villasur de Cieza (Palencia, Espagne) de Saturio et Constantina. Baptisé le 15, il reçut le nom du Saint qu’on fêtait ce jour-là, Isidore.
Il entra chez les Religieux Augustins à Leganés en 1928, fit le noviciat et la profession comme Frère en 1931.
On lui confia différentes charges à Guernica, puis à partir de 1935 à l’Escorial (Madrid). Il accomplissait son travail en silence, et participa aussi à l’imprimerie du monastère.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Julio Marcos Rodríguez
1914-1936
Il naquit le 16 mars 1914 à Carrizal (León, Espagne) de Domingo et Maximina et fut baptisé le 19.
Il entra chez les Religieux Augustins, étudia le latin et fit les humanités à Morgovejo (León), puis le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1930.
Il fit la philosophie à Leganés et commença la théologie à l’Escorial (Madrid).
La journée du 6 août interrompit cette préparation au sacerdoce, en mettant ce jeune Religieux sur la voie du martyre.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Jesús María José Antonio Canuto Gesta de Piquer
1915-1936
La famille Gesta de Piquer comptait des militaires gradés.
Le garçon qui naquit le 19 janvier 1915 reçut au baptême les noms des trois personnes de la Sainte Famille, complétés par ceux de saint Antoine et saint Canut.
On remarqua qu’il s’interposait pour calmer les discussions entre camarades.
Il fréquenta le collège des Frères Maristes, puis, en 1934, entra dans l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu à Ciempozuelos (Madrid) et fit les vœux en mars 1936, considérant sa vocation comme un don de Dieu. Comme Religieux, il conserva (seulement) le nom de Jésus.
Le 7 août, les miliciens firent irruption dans la maison de Ciempozuelos, arrêtèrent les Religieux et les portèrent à la prison San Antón, où ils restèrent environ quatre mois. L’ambassadeur du Chili, informé de sa présence en prison, tenta d’intervenir pour le faire libérer, mais le Frère Jésus s’opposa catégoriquement à toute intervention qui l’aurait séparé de ses Frères.
Il composa une prière consistant en un Notre Père et cinq invocations au Cœur de Jésus, en réparation et pour la conversion des miliciens.
Quand on le mit dos au mur pour l’obliger sous la menace à blasphémer, il demeura si impassible et courageux que même les gardiens admirèrent sa force d’âme.
Le 28 et le 30 novembre, il y eut plusieurs «appels», et Jesús fut de ceux du 30 novembre.
Il fut conduit comme les autres à Paracuellos de Jarama. Ce jeune novice de vingt-et-un ans mourut en criant : Vive le Christ Roi !
C’était le 30 novembre 1936. Jesús fut béatifié en 1992.
José Noriega González
1915-1936
Il naquit le 10 février 1915 à Barriosuso de Valdivia (Palencia, Espagne) de Bonifacio et María et fut baptisé le 18 juin.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1931 ; il y commença aussi les études de philosophie, avant d’aller les achever à l’Escorial (Madrid).
Il avait tout juste commencé les années de théologie, quand la journée du 6 août interrompit cette préparation au sacerdoce, en mettant ce jeune Religieux sur la voie du martyre.
Au moment de quitter la prison pour le peloton, il remit à son camarade de cellule, Lucas Herrero, son stylo, le priant de le remettre à sa mère, car ils n’allaient plus se revoir.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Ramiro Alonso López
1915-1936
Né le 28 mars 1915 à Pozuelo de Tábara (Zamora, Espagne) et baptisé le 18 avril, de Juan et Urbana, il entra chez les Religieux Augustins.
Il fit la profession en 1932.
En 1936, il était étudiant en philosophie à l’Escorial.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Marcos Guerrero Prieto
1915-1936
Né le 12 mai 1915 à Fuente Encalada (Zamora, Espagne), il fut baptisé le 23. Il était fils de Sebastián et Josefa.
Après les études classiques et les humanités au collège Notre-Dame del Campo (Rosinos de Vidriales, Zamora), il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1931.
Après les études de philosophie à Leganés et à l’Escorial, c’est la palme du martyre qui l’attendait, avant-même de commencer la théologie.
Il avait vingt-et-un ans.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Gerardo Pascual Mata
1915-1936
Il naquit le 25 septembre 1915 à Cerezal (León, Espagne) de Herminio et Marcela et reçut au baptême, le 3 octobre, le nom du Saint de ce jour, Gérard.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1935.
Il se trouvait au Collège Royal, qui fut fermé par les autorités gouvernementales, et passa au Monastère Royal, jusqu’au 6 août 1936.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Máximo Valle García
1915-1936
Il naquit le 30 décembre 1915 à Villanueva de Abajo (Palencia, Espagne) de Aniano et Ramona, et fut baptisé le 2 janvier suivant.
Après avoir étudié le latin et fait les humanités à Barriosuso (Palencia) ainsi que chez les Augustins de Guernica, il entra dans l’Ordre, fit le noviciat à Leganés et la profession en 1932.
Les études de philosophie, commencées à Leganés, s’achevèrent à l’Escorial (Madrid).
Quand Máximo fut martyrisé, il était juste à un mois de ses vingt-et-un ans.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Bernardino Calle Franco
1916-1936
Né le 17 mai 1916 à Itero Seco (Palencia, Espagne) et baptisé le 19, il reçut le nom du Saint du jour, Bernardino. Ses parents étaient Augustín et Daniela.
Il entra chez les Religieux Augustins et fit à Leganés (Madrid) le noviciat, et la profession en 1932.
Il y commença les études de philosophie, qu’il continua à l’Escorial, où il se trouvait en 1936.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Julio María Fincias
1916-1936
Il naquit le 29 septembre 1916 à Santa Eulalia de Tábara (Zamora, Espagne) de Santiago et Antonia et fut baptisé le 5 octobre.
Après ses études à Tábara, il entra chez les Religieux Augustins, étudia le latin et fit les humanités à Guernica, puis le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1932.
Il fit la philosophie à Leganés et à l’Escorial (Madrid).
La journée du 6 août interrompit cette préparation au sacerdoce, en mettant ce jeune Religieux sur la voie du martyre.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Francisco Fuente Puebla
1916-1936
Né le 17 octobre 1916 à Buenavista de Valdavia (Palencia, Espagne), il fut baptisé le 29. Il était fils de Leopoldo et Juliana.
Il entra chez les Religieux Augustins et fit la profession en 1932.
En août 1936, il venait à peine de finir les études de philosophie à l’Escorial.
Au moment de son martyre, il venait d’avoir vingt ans.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Pedro Simón Ferrero
1916-1936
Il naquit le 22 octobre 1916 à Fuente Encalada (Zamora, Espagne) de Elías et Adelaida, et fut baptisé le 4 novembre.
Il entra chez les Religieux Augustins à Leganés et fit le noviciat et la profession en 1932.
Il n’eut que le temps de faire les années de philosophie à Leganés et à l’Escorial (Madrid).
Quand il tomba martyr, il venait d’avoir vingt ans.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Antonio Martínez Gil-Leonis
1916-1936
Né le 2 novembre 1916 à Montellano (Séville), Antonio fut baptisé le 4 novembre suivant.
Ses parents déménagèrent en 1927 à Morón de la Frontera (Séville) et là il fréquenta le collège des Salésiens.
Une vilaine appendicite dégénéra en péritonite aiguë et Antonio promit d’entrer en religion s’il guérissait. Guéri, il entra en 1935 dans l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu à Ciempozuelos (Madrid).
Le novice qu’il était devenu reçut peu après la visite de sa mère qui, en raison des événements inquiétants, lui proposa de rentrer avec elle à la maison. Il s’y opposa sans hésiter, pour rester fidèle à son engagement.
Le 7 août 1936, il fut arrêté avec tous les membres de la communauté, et mis à la prison San Antón, où sa bonne humeur révéla combien il se remettait totalement à la volonté de Dieu.
Une nuit, on le réveilla et on le menaça de le tuer sur place s’il ne proférait pas des blasphèmes. Sans perdre son calme, il répondit une phrase en dialecte sévillan qui voulait dire : Même si vous me faites toutes les misères possibles, les blasphèmes, je ne les dirai pas (Aunque me hagáis mijitas así de grandes, no las digo).
Quand le supérieur fut appelé, le 28 novembre, il recommanda aux jeunes novices de faire leur profession in articulo mortis dans les mains du père Secrétaire Provincial.
Antonio fut un de ceux qui la firent. Deux jours après, il fut conduit à son tour avec quatre autres Confrères, à Paracuellos de Jarama (environs de Madrid).
Il avait vingt ans. Un des rares rescapés dit qu’en partant, Antonio l’embrassa et lui dit : Au Ciel !
Le martyre d’Antonio, avec quelques autres, eut lieu le 30 novembre 1936.
Le frère Antonio, novice de vingt ans pour cette terre, mais profès dans l’éternité par la généreuse offrande de soi, a été béatifié en 1992.
Arturo Donoso Murillo
1917-1936
Arturo naquit à Puebla de Alcocer (Badajoz), le 31 mars 1917 et fut baptisé le 14 avril.
Il fréquenta le collège des Salésiens, puis, en 1934, entra dans l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu et fit les vœux en 1936, sans se soucier de l’ambiance révolutionnaire du pays à ce moment : il suivait l’exemple d’un ami qui l’avait conquis.
Le 7 août, les miliciens firent irruption dans la maison de Ciempozuelos, arrêtèrent les Religieux et les portèrent à la prison San Antón, où ils restèrent environ quatre mois, durant lesquels Arturo se montra particulièrement courageux et joyeux, sous la bonne direction du maître des novices, le père Mariano Adradas.
Le 28 et le 30 novembre, il y eut plusieurs «appels», et Román fut de ceux du 30 novembre.
Il fut conduit comme les autres à Paracuellos de Jarama. Il avait dix-neuf ans.
C’était le 30 novembre 1936. Arturo fut béatifié en 1992.
Victor Cuesta Villalba
1917-1936
Né le 13 mai 1917 à Mantitos (Palencia, Espagne) et baptisé le 17, fils de Teodoro et Eleuteria, il entra chez les Religieux Augustins.
Il fit la profession à Leganés en 1933, et y commença la philosophie.
En 1936, il était à l’Escorial.
Un des plus jeunes de la communauté, il fut martyrisé à dix-neuf ans.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
José Antonio Pérez García
1918-1936
Il naquit le 9 avril 1918 à Villapodambre (León, Espagne) de Teodore et Vicenta, et fut baptisé le 10.
Il entra chez les Religieux Augustins à Leganés, fit le noviciat et la profession en 1934.
Il n’eut que le temps de faire deux années de philosophie à l’Escorial, et mourut martyr, à dix-huit ans.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Román Martín Mata
1918-1936
Il naquit le 22 mai 1918 à Buevanista de Valdavi (Palencia, Espagne) de Mariano et Antonia et fut baptisé le 2 juin.
Il entra chez les Religieux Augustins, fit le noviciat à Leganés (Madrid) et la profession en 1935, avant de passer à l’Escorial (Madrid) pour les études de philosophie : il ne fit qu’une année.
La journée du 6 août interrompit cette préparation au sacerdoce, en mettant ce jeune Religieux sur la voie du martyre. Il avait dix-huit ans.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Miguel Iturrarán Laucirica
1918-1936
Miguel était né à Marquina (Biscaye, Espagne) le 28 septembre 1918 et avait reçu le baptême le même jour, veille de la fête de saint Michel, dont il porta le nom.
On n’a pas retenu de détails sur la famille, sauf que celle-ci fit quelques difficultés au garçon.
Il étudia le latin et fit ses humanités à Guernica (Biscaye), chez les Pères Augustins, puis à Leganés (Madrid), où il fit sa première profession le 15 août 1935, en la solennité de l’Assomption de Marie, en même temps que Luis Abia Melendro, qui était à peine plus jeune que lui. Ils n’avaient que seize ans.
A Guernica, sa mère le mit à l’épreuve en allant lui proposer de revenir à la maison. La réponse fut nette : Si toi tu ne veux pas, Dieu, oui, le veut, et moi, je suivrai le Bon Dieu.
Miguel eut à peine le temps d’achever la première année de philosophie au couvent de l’Escorial (Madrid).
Dans la prison, Miguel montrait un réel désir du martyre.
Voir la notice Augustins martyrs Paracuellos 30/11/1936
Luís Abia Melendro
1919-1936
Luís était né à Abia de las Torres (Palencia, Espagne) le 28 février 1919 et avait reçu le baptême le 3 mars suivant.
Ses parents s’appelaient José et Liduvina.
Il fit sa première profession le 15 août 1935, en la solennité de l’Assomption de Marie. Il n’avait que seize ans.
Luís eut à peine le temps d’achever le premier cours de philosophie au couvent des Pères Augustins de El Escorial (Madrid), car le 6 août 1936 toute la communauté fut arrêtée et conduite à la prison de San Antón (un couvent de Pères des Ecoles Pies, réquisitionné pour servir de prison, mais qui garda son nom chrétien…).
Successivement tous furent condamnés à mort, pour le seul motif d’être religieux.
On n’a pas pour le moment d’autres informations sur ce jeune martyr. On peut seulement en dire qu’avec ses dix-sept ans il est un des deux plus jeunes de tous les Martyrs espagnols de cette sombre période, actuellement béatifiés.
Tout jeune profès, il a été martyrisé le 30 novembre 1936 à Paracuellos del Jarama, avec une cinquantaine de prêtres, profès et clercs de l’Ordre de Saint-Augustin.
En même temps que tous ceux-là, Luís a été béatifié en 2007, parmi quatre-cent quatre-vingt dix-huit Martyrs.
Ludwik Roch Gietyngier
1904-1941
Louis-Roch Gietyngier naquit à Zarki* (qui se prononce «Jarki») en Haute-Silésie, région montagneuse appartenant à l'Empire Austro-Hongrois, le 16 août 1904. Cette région deviendra polonaise après la première guerre mondiale. Ses parents sont Władisław, serrurier, et Józefy Maślankiewicz, qui le firent baptiser trois jours après sa naissance.
Tout petit, il fut confié aux religieuses qui tenaient un orphelinat dans la paroisse. Puis il fréquenta l’école primaire jusqu’en 1916, après laquelle il alla au lycée.
Il fit ses études de philosophie et de théologie au séminaire de Kelce, mais fut ordonné prêtre pour le nouveau diocèse de Częstochowa, en 1927. Il est nommé vicaire à la paroisse de Strzenieszyce.
A l’université de Jagellon, il obtient une maîtrise de théologie pour son travail sur La paroisse de Saint-Sigismond à Częstochowa (1929).
Les années suivantes il exerce une activité pastorale en milieu scolaire, tout en préparant sa thèse de doctorat à la même université sur l’ Histoire du doyenné de Częstochowa sous la domination russe.
De 1929 à 1934 il est vicaire à la paroisse de la Sainte-Trinité et préfet de l’école de Będzin ; il est aumônier pour l’Association des enseignantes et enseignants catholiques, ainsi que pour la Congrégation des Dames des paroisses de Notre-Dame du Rosaire et de Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus à Częstochowa. Il se donnait tellement à ses responsabilités qu’il en tomba malade et obtint un congé pour être soigné à Cracovie en 1939-1940.
Il œuvra pour le catéchisme en écrivant plusieurs ouvrages et anima plusieurs sociétés catholiques. Il devint préfet dans divers établissements secondaires. A la veille de la seconde guerre mondiale, il venait d’être nommé président de l’Institut Diocésain de Wielun. C’est le jour où il s’y rendait que la Pologne fut envahie par les troupes nazies. Il s’arrêta quelque temps à Wielun, puis fut envoyé à la paroisse de Raczyn, où il remplit les fonctions de curé, jusqu’au 6 octobre 1941.
C'était un prêtre estimé et intellectuel. Deux qualités qui le désignèrent à ses bourreaux... Après le début du conflit, il est arrêté le 6 octobre 1941 et envoyé dans un premier temps au camp de transit de Konstantynow (Łodz), puis à Dachau, où il arriva après trois jours de voyage en train, le 30 octobre. Tous les prêtres qui faisaient partie du convoi avaient été tellement maltraités, que leurs confrères du camp ne les reconnurent pas.
Ludwik porta le numéro 28288.
Ressentant de très fortes douleurs d’estomac, il fut conduit à l’ «hôpital» du camp, où un des chefs les plus sadiques le jeta à terre et lui piétina l’estomac avec ses bottes, avant de l’achever. Ludwik mourut ainsi, assassiné, le 30 novembre 1941, son dies natalis. Il n’avait que trente-sept ans.
La date parfois rapportée du 30 septembre est très probablement une erreur.
Ludwik fait partie des cent-huit Martyrs polonais béatifiés ensemble en 1999, et fêtés localement ensemble le 12 juin. Il est inscrit au Martyrologe Romain le 30 novembre.