Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 juillet 2022 5 29 /07 /juillet /2022 23:00

30 JUILLET

Anc. Test.

S Abel le Juste, victime de son frère Caïn (cf. Gn 4).

III.

SS Abdon et Sennen, princes persans martyrs à Rome.

IV.

Ste Iulitta, riche veuve, martyre à Césarée de Cappadoce.

Stes Maxima, Donatilla et Secunda, martyres à Thuburbo ; Maxima avait quatorze ans, Secunda douze; exposées aux bêtes qui les respectèrent, elles furent décapitées.

V.

S Expletius, évêque à Metz. 

S Ursus, évêque à Auxerre, dont il avait arrêté l'incendie par sa prière, quand il était ermite.

VI.

S Sylvain, ermite à Saint-Pierre-sur-Erve.

?

S Térence, diacre à Faenza.

VIII.

S Tatwin, évêque à Cantorbury.

XI.

Ste Godelina, malheureuse épouse flamande, assassinée, qui, après sa mort, convertit son mari.

XII.

S Hathebrand, abbé à Feldwirth et près de Groningue.

XIII.

B Manés Guzmán, prêtre, le frère de s. Dominique et son fidèle assistant.

XVI.

Bx Edward Powell, Richard Fetherston, Thomas Abel, prêtres martyrs en Angleterre ; Edward et Thomas avaient écrit sur l'indissolubilité du mariage ; Thomas était chapelain, précepteur de musique et de langue auprès de la reine Catherine, dont le roi Henri VIII voulait se séparer ; tous trois furent exécutés en même temps que trois hérétiques (protestants).

XIX.

S Joseph Yuan Gengyin, martyr chinois, canonisé en 2000 et fêté le 9 juillet.

XX.

Bx Martyrs espagnols de 1936 :

- béatifiés en 1992 :

Hospitaliers : près de Tarragona le prêtre Pablo Corres Díaz de Cerio (Braulio María, *1897) ; les profès Antoni Forcades Ferraté (Eusebi), Arsenio Mañoso González (Benito José Labre), Miguel Carrasquer Ros (Julian), Vicente de Paúl Canelles Vives, Sadurní Roca Huguet (Constanci), Manuel Jiménez Salado (*1875, 1879, 1881, 1894, 1895, 1907) ; les novices Enrique Beltrán Llorca, Tomás Urdánoz Aldaz, Rafaél Flamarique Salinas, Domingo Pitarch Gurrea, Antonio Sanchiz Silvestre, Antoni Llauradó Parisi, Manuel López Orbara, Ignacio Tejero Molina (*1899, 1903, 1903, 1909, 1910, 1910, 1913, 1916) ;

- béatifiés en 2001 :

Dominicains : près de Teruel, le prêtre José María Muro Sanmiguel (*1905) ; le novice Joaquín Prats Baltueña (*1915) ; le prêtre diocésain et tertiaire dominicain Zosimo Izquierdo Gil (*1895) ;

Salésiens : à Barcelone, Sergio Cid Pazo (*1884) ;

- béatifiés en 2007 :

Diocésains : à Tolède, le prêtre Ricardo Pla Espí (*1898) ;

Carmes Déchaux : à Tolède, le clerc José Mata Luis (Constancio de s.Joseph, *1914), et le profès Vicente Alamano Jiménez (José María de N.Dame des Douleurs, *1901) ;

Lasalliens : à Barcelone, Ramón Palos Gascón (Cayetano José, *1885) ;

- béatifiés en 2013 :

Diocésains : à Tarragona, le prêtre Rafael Martí Figueras (*1878) ;

Fils de la Sainte Famille : près de Barcelone, le prêtre Jaume Puig Mirosa (*1908) ;

Lazaristes : le frère Luis Aguirre Bilbao (*1914), près de Teruel ;

Lasalliens : à Madrid, Eugenio García Tribaldos (Agustín María), Juan Sanz Palanca (Crisólogo), Guillermo Álvarez Quemada (Oseas,), Miguel Solas del Val (Anselmo Pablo), Alejandro González Blanco (Braulio José,), Pablo Díaz de Zárate y Ortiz de Zárate (Norberto José), Luis Herrero Arnillas (Esteban Vicente) (*1877, 1880, 1890, 1890, 1890, 1892, 1893) ;

Laïcs : Sebastiá Llorens Telarroja (*1909), près de Girona ;

- béatifiés en 2020 :

Dominicains : près de Ciudad Real, le prêtre José Garrido Francés (*1893), le clerc Justo Vicente Martínez (1913) et le convers Santiago de Prado Fernández (*1907).

S Bogdan Mandic (Leopoldo de Castelnuovo, 1866-1942), dalmate né dans une province austro-hongroise qui allait devenir yougoslave, capucin à Padoue où il confessa pendant quarante ans, mystique, canonisé en 1983.

Bse Dorotea Chávez Orozco (María Vicenta de Sainte Dorothée, 1867-1949), mexicaine, guérie d'une grave infirmité à vingt-cinq ans, consacrée aux malades, fondatrice de la congrégation des Servantes de la Sainte Trinité et des Pauvres ; elle quitta humblement sa charge de supérieure sur l'ordre de l'évêque ; béatifiée en 1997. 

Ste María Natividad Venegas de la Torre (M. de Jésus-Sacrement, 1868-1959), mexicaine, fondatrice des Filles du Sacré-Cœur de Jésus, pour le service des malades à l'hôpital de Guadalajara, béatifiée en 1992, canonisée en 2000.

Abel

Ancien Testament

 

L’histoire d’Abel et de Caïn peut se lire au chapitre 4 de la Genèse.

On y lit comment Dieu préfère les sacrifices d’Abel, qui les offre avec un cœur pur, tandis que Caïn n’a pas le cœur droit ; jaloux, il tue son frère.

Abel est le première victime de la violence humaine dans l’histoire, la première victime de l’injustice.

Dans le Canon Romain de la Messe, il est demandé à Dieu d’accepter le Sacrifice qu’on est en train de lui offrir comme il a daigné accepter les sacrifices de son serviteur Abel le Juste. Dans l’évangile de saint Matthieu, le Christ met Abel le Juste au rang des prophètes et des saints (Mt 23:32-35), et les Pères de l’Eglise ont toujours présenté Abel comme une préfiguration du Christ ; avec saint Cyprien de Carthage, on peut dire qu’Abel fut le premier Martyr.

L’actuel Martyrologe n’a pas gardé la commémoration d’Abel au 30 juillet, comme c’était le cas auparavant. 

 

 

Abdon et Sennen de Perse

† 250

 

La «légende» dit qu’Abdon et Sennen étaient deux princes persans. Sennen aurait même connu l’un ou l’autre des Apôtres (v. ss.Simon et Jude, 28 octobre), ce qui ne semble pas possible.

Ils mettaient un point d’honneur à enterrer dignement les martyrs.

Ils furent arrêtés lors de la persécution de Dèce. Mais ces princes devaient être jugés par l’empereur, qui se les fit amener à Rome, enchaînés, et traduits devant le Sénat. On les invita à sacrifier au dieu soleil : ils crachèrent sur la statue ; on les offrit aux bêtes, qui les respectèrent ; on les égorgea.

Les deux Martyrs furent plus tard enterrés dans le cimetière de Pontien.

Des reliques d’Abdon et Sennen furent portées à Arles-sur-Tech (Pyrénées Orientales) et se trouvent dans deux bustes-reliquaires fort beaux ; en outre, on y vénère un sarcophage antique qui contient toujours de l’eau, bien que le couvercle en soit scellé. On l’appelle la Sainte Tombe : cette eau «abonde» (sans jeu de mots) au jour de la fête.

Saints Abdon et Sennen sont commémorés le 30 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Iulitta de Césarée de Cappadoce

† 303

 

La ville de Césarée de Cappadoce est aujourd’hui Kayseri (Turquie C).

Une riche veuve, Iulitta, cita au tribunal de cette ville un notable malhonnête qui avait détourné une grande partie de sa fortune, mais le notable déclara que la plaignante n’avait pas le droit d’ester en justice, étant chrétienne.

On chercha à faire à Iulitta de belles promesses, la flatter, l’exhorter à offrir ne serait-ce qu’un grain d’encens symbolique, elle répondit crânement : Je suis servante du Christ.

Condamnée elle-même au bûcher, elle s’y dirigea avec la joie radieuse d’aller rejoindre le Christ.

Ce fut le 30 juillet 303.

Une autre Iulitta est commémorée avec le petit Quiricus (Cyr), le 16 juin.

Sainte Iulitta de Césarée de Cappadoce est commémorée le 30 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Maxima, Donatilla et Secunda de Thuburbo

† 304

 

Dans la périphérie de Carthage (act. Tunisie N), vivaient les deux adolescentes Maxima et Donatilla, la première de quatorze ans, la deuxième guère plus âgée.

Lors de la persécution de Maximien (304), le proconsul Anullinus voulut appliquer sans délai les décrets impériaux : les Chrétiens devaient livrer tous leurs livres religieux pour les faire brûler. Un certain nombre obtempérèrent, mais non Maxima et Donatilla. Elles furent interrogées et sommées d’offrir de l’encens à une statue de dieu païen.

Sur leur refus constant, elles furent conduites à Thuburbo Maius (auj. proche de Henchir-Kasbat, Tunisie N).

A Thuburbo, on regardait passer ce cortège, et une jeune fille nommée Secunda, voulut se joindre spontanément aux deux autres. Une version prétend qu’elle aurait fait volontairement une chute de son balcon «pour s’associer à ces deux Martyres et rejoindre plus vite le Christ», ce qui n’est pas acceptable dans la loi de l’Eglise.

On condamna les trois adolescentes aux bêtes féroces, mais un ours vint délicatement leur lécher les pieds ; elles furent décapitées.

C’était un 30 juillet, sans doute en 304. 

Saintes Maxima, Donatilla et Secunda de Thuburbo sont commémorées le 30 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Ursus d’Auxerre

427-508

 

Ursus était un ermite qui vivait en reclus près de l’église Saint-Amâtre (sur s.Amator, v. 1er mai).

Lors d’un grave incendie qui menaçait toute la ville d’Auxerre, il pria intensément et le feu s’arrêta.

Ses mérites furent évidents pour tout le peuple, et en 502 il fut acclamé dixième évêque d’Auxerre, à la mort de s.Censurius (v. 10 juin). Il devait alors avoir soixante-quinze ans, l’âge auquel on demande aujourd’hui aux évêques de présenter leur démission.

Le pontificat d’Ursus dura six ans environ ; il mourut en 508 (ou 507).

Saint Ursus d’Auxerre est commémoré le 30 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Godelina de Flandre

1049- 1070

 

Godelina (en latin Godeleva, connue aussi sous les variantes : Godeliève, Godeleine, Godelive) était née vers 1049 à Londefort (Wierre-Effroy, Pas de Calais), du seigneur Hemfried.

Elle refusa toutes les propositions de mariage, mais fut contrainte d’accepter celle de Bertolf de Gistel, qui obtint sa main par l’entremise du comte de Boulogne.

Que désirait donc cet homme ? Godelina fut bientôt prise en grippe par sa belle-mère qui, profitant de l’absence de Bertolf, enferma la pauvre jeune femme dans une cellule étroite, lui laissant à peine de quoi manger.

Godelina réussit à s’enfuir et à revenir chez ses parents. On dirait aujourd’hui qu’un mariage célébré sous la contrainte, non consommé, et vécu dans la maltraitance, aurait de fortes chances d’être déclaré nul. 

Mais les braves parents en référèrent à l’évêque, réclamant les droits de leur fille. L’évêque de Tournai convoqua Bertolf et l’obligea à reprendre sa femme.

C’était une tromperie. Bertolf s’éloigna de nouveau ; deux valets étranglèrent la jeune femme, et la lavèrent soigneusement avant de la recoucher dans son lit, pour faire croire à une mort naturelle. 

Cette horreur se produisit le 6 ou le 30 juillet 1070.

D’après les récits, Godelina intervint encore après sa mort. Après que Bertolf se remaria, il eut une fille aveugle : Godelina la guérit, obtenant ainsi la conversion du père. Bertolf alla se faire absoudre à Rome, fit le pèlerinage de Jérusalem, et finit ses jours comme moine à Saint-Winoc de Bergues. Sa fille fonda un monastère de bénédictines à Gistel, sous le patronage de Godelina.

Godelina fut en effet vénérée comme martyre, et des miracles se produisirent sur sa tombe. On l’invoque encore maintenant pour les maux de gorge. Une source jaillit aussi à l’endroit de sa maison natale.

Elle fut «canonisée» en 1084 et le Martyrologe a opté pour le 30 juillet.

 

 

Hathebrand d’Anvers

?-1198

 

Hathebrand était fils unique d’un humble cultivateur des Pays-Bas.

A quinze ans, il se sentit appelé au sacerdoce. Après la mort de ses parents, il entra au monastère bénédictin d’Utrecht.

Par la suite, il construisit sur le domaine paternel quelques cellules pour des moines avec un oratoire : ce serait le plus ancien monastère de Groningue, qu’on appela Oldekloster (ou Vieux Moûtier). Les moines demandèrent à l’évêque de le consacrer Abbé.

Hathebrand fonda d’autres monastères dans la région ouest de la Frise. Il ne manqua pas non plus de faire des miracles.

Mais comme le diable est toujours présent pour diviser (dia-bolos), il y eu des tensions entre l’Abbé et les moines, au point qu’il sentit sa vie en danger ; il s’enfuit à Merehuzum (ou Meerhusen, Aurich).

Dans cette région, il eut l’occasion de guérir une femme paralysée du bras. L’événement provoqua un afflux de malades qui demandèrent à être guéris, mais provoquèrent plutôt l’éloignement de Hathebrand, car le pauvre moine était fait pour le silence et la solitude, plutôt que pour la célébrité.

A partir de ce moment, on ne dit plus grand-chose sur l’abbé d’Oldekloster. 

Il mourut en 1198, probablement le 30 juillet , mais le Martyrologe ne le mentionne pas.

On pourrait presque dire que les reliques de s.Hathebrand eurent une existence plus mouvementée que le Saint lui-même. Elles furent remises à l’abbé d’Anvers, qui les fit reconnaître par l’évêque. En 1796, les Français chassèrent les Bénédictins et détruisirent l’abbaye ; les reliques arrivèrent à l’église Saint-André d’Anvers puis furent remises à l’église Saint-Benoît d’Anvers, où elles ont été solennellement déposées au cimetière qui entoure l’église, dans la tombe des prêtres. Quelques reliques de s.Hathebrand ont été remises aussi en divers endroits de Belgique.

 

 

Manés de Guzmán

1170-1234

 

Saint Domingo (Dominique) de Guzmán avait deux frères aînés : le premier, António, fut chanoine ; le second, Manés, était né à Calaruega (Burgos, Espagne), vers 1170. Leurs pieux parents étaient Félix de Guzmán et Juana de Aza.

Manés étudia auprès de son oncle maternel Gonzalo à Gumiel de Izán et serait même entré un temps dans le monastère cistercien de Calaruega. Il avait l’âme du contemplatif, mais aussi il fut conquis par l’idéal de son frère : prêcher la Vérité, et fut ainsi parmi les premiers disciples de Domingo.

Le saint Fondateur des Frères Prêcheurs (Dominicains) envoya son frère Manés avec quelques autres à Paris, pour y fonder le couvent Saint-Jacques.

A partir de 1219, Manés dut s’occuper des religieuses dominicaines de Madrid.

Quand Domingo fut canonisé (1234), Manés vint à Caleruga pour y faire construire un sanctuaire sur le lieu de naissance de son saint Frère. Ce sanctuaire serait plus tard un monastère de contemplatives.

Manés mourut cette même année, le 30 juillet 1234, dans le monastère Saint-Pierre de Gumiel de Izán.

Son culte fut confirmé six siècles plus tard, en 1834.

 

 

Richard Fetherston

 ? -1540

 

On n’en connaît pas le lieu et la date de la naissance. Son nom se trouve aussi sous les formes Fetherstone, Featherstone.

Dans son De Illustribus Angliæ Scriptoribus, Pits le qualifie de Docteur en Théologie Sacrée.

Aumônier de la reine Catarina d’Aragon, épouse du roi Henry VIII, il fut le précepteur de leur fille, Mary, future reine, et fut un des théologiens nommés pour défendre la Reine dans la procédure du divorce demandé par le Roi. Il aurait écrit un Contra Divortium Henrici et Catharinæ Liber unus, qu’on n’a pas retrouvé.

Il fut un des rares à refuser de signer la déclaration de nullité du mariage d’Henry VIII et de Catarina ; puis, en 1534, il refusa aussi de signer le Serment de Suprémacie, qui mettait l’autorité du roi au-dessus de celle du Pape.

Enfermé dans la Tour de Londres le 13 décembre 1534, il fut apparemment prisonnier jusqu’au jour de son exécution, à Smithfield, le 30 juillet 1540, avec Edward Powell et Thomas Abell, ainsi que trois autres ministres «hérétiques» (protestants), qui professaient les thèses de Zwingli.

Après leur exécution, les morceaux de membres des Martyrs furent exposés aux portes de la ville, leurs têtes sur des piques le long du pont de Londres.

Le culte de Richard et de ses Compagnons a été confirmé en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

 

 

Edward Powell

1478-1540

 

Il était né vers 1478 dans le Pays de Galles.

Cet illustre théologien fut élève de l’université d’Oxford, puis de Oriel College en 1495. Docteur en 1506, avec le titre de perdoctus vir, il fut recteur à Bleadon (Somerset), Lincoln, Cariton-cum-Thuriby (1505), Sutton-in-Marisco (1525), ainsi qu’aux environs de Bristol et Salisbury.

Très considéré par le roi Henri VIII, il écrivit pour lui une Assertio Septem Sacramentorum, en réponse à Luther et qui fut louée par l’université d’Oxford, qualifiant Edward de gloire de l’université. Il fut ensuite un des quatre théologiens choisis pour défendre la légalité du mariage de Catarina d’Aragon, au sujet duquel il écrivit un Tractatus de non dissolvendo Henrici Regis cum Catherina matrimonio.

C’était sa condamnation. Dénoncé à Cromwell, il tomba en discrédit, privé de sa charge à Salisbury (1534), et la même année accusé de haute trahison.

Prisonnier à la Tour de Londres, il attendit l’exécution de la sentence jusqu’au 30 juillet 1540 ; avec lui devaient mourir aussi Thomas Abel et Richard Featherstone, mais aussi trois Protestants, jugés hérétiques. Tandis que ces derniers furent brûlés vifs, les trois prêtres catholiques furent pendus, éviscérés et écartelés.

Le culte d’Edward et de ses Compagnons a été confirmé en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

 

 

Thomas Abell

1497-1540

 

Thomas Abell (souvent abrégé en Abel, par erreur) naquit vers 1497, mais on n’a pas retrouvé les circonstances familiales de son enfance ni le lieu de sa naissance.

On sait qu’il étudia à Oxford et que, devenu prêtre, il entra avant 1528 au service de la reine Catherine comme aumônier, mais aussi comme professeur de musique et de langues vivantes. 

La reine lui confia une mission auprès du roi d’Espagne et, à son retour, elle l’honora du bénéfice de Bradwell (Essex).

De son côté, Thomas resta un inébranlable soutien de la reine dans son infortune, quand elle fut renvoyée par le roi. Il publia même en 1532 un écrit, Invicta veritas, où il affirmait et démontrait que la loi ne permettait pas au roi de divorcer de son épouse légitime. C’était publié à Anvers, sous un pseudonyme, mais l’auteur fut vite démasqué.

Une première fois arrêté à Beauchamp Tower, libéré pendant un an, de nouveau arrêté en décembre 1533, Thomas fut accusé de répandre les prophéties d’Elizabeth Barton (une voyante de l’époque), de soutenir la reine Catherine.

On le tint enfermé dans la Tour de Londres. Durant cette période, il écrivit un rebus sur le mur, paraphrasant son nom (A bell Thomas), ainsi qu’une pétition à Cromwell le suppliant d’alléger un peu le strict confinement où il se trouvait et de lui permettre de célébrer la Messe.

Thomas fut condamné pour s’être soumis à l’évêque de Rome (le Pape), et pour s’être révélé un ennemi à la fois du roi et du royaume. On énonça la sentence : Vous serez traîné sur une claie jusqu’à l’endroit de l’exécution, vous serez pendu et remis à terre encore vivant, on vous coupera les membres et on les jettera au feu, on vous brûlera les boyaux sous les yeux, on vous coupera la tête, on mettra votre corps en morceaux, selon la volonté du Roi, et que Dieu ait pitié de votre âme.

Ce supplice «raffiné» eut lieu le 30 juillet 1540 à Smithfield (Londres) ; avec Thomas devaient mourir aussi Edward Powell et Richard Featherstone, mais aussi trois Protestants, jugés hérétiques. Tandis que ces derniers furent brûlés vifs, les trois prêtres catholiques furent pendus, éviscérés et écartelés.

Deux jours avant, avait été exécuté un autre Thomas : Cromwell.

Le culte de Thomas Abell et de ses Compagnons a été confirmé en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

 

 

Ruose (Josephus) Yuan Gengyin

1853-1900

 

Ruose (Josephus) Yuan Gengyin, né vers 1853 à Hui (Zaoqiang, Hebei), fut martyrisé à Dayin (Zaoqiang) fin juillet 1900 (mentionné le 30 juillet au Martyrologe).

Il a été béatifié en 1946 et canonisé en 2000.

 

Antoni Forcades Ferraté

1875-1936

 

Antoni naquit le 28 septembre 1875 à Reus (Tarragona, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il fit la profession comme Frère convers, avec le nom de Eusebi.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié en 1992.

 

 

Eugenio García Tribaldos

1877-1936

 

Eugenio eut un parcours particulier.

Né le 13 juillet 1877 à Vellisca (Cuenca, Espagne), il reçut en 1893 l’habit des Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et fit la profession en 1895 à Bujedo.

Que se passa-t-il ensuite ? Maladie ? Doute ? Epreuve ? Le Frère quitta la vie religieuse, déposa l’habit et rentra dans le siècle, où il s’adonna, pendant huit années, à l’enseignement du français, mais aussi à de pieuses activités, parmi lesquelles les Conférences Saint-Vincent-de-Paul et l’Adoration nocturne du Saint-Sacrement.

Passé cet intervalle, il sollicita et obtint à nouveau son admission chez les Lasalliens : il reprit l’habit en 1905 et fit la profession une deuxième fois, avec le nom de Agustín María.

Mûri, affermi, le Frère apparut à tous vraiment «bien dans sa peau». Il fit la profession solennelle à Bujedo en 1913.

Il commença son apostolat à Valladolid, puis fut professeur à Bujedo, pendant dix-neuf années.

Il fut un des principaux collaborateurs de la revue lasallienne Eco de Belén, destinée aux élèves, en particulier ceux de l’archiconfrérie de l’Enfant-Jésus, et qui prendrait plus tard le nom de Vie et Lumière. Le Frère Agustín en devint le directeur.

En 1926, il fut directeur de la maison de Bujedo, et les sept dernières années de sa vie, il fut à la Librairie Bruño, la Procure de Madrid.

Cette Procure éditait quantité de livres excellents, qui furent même adoptés dans les écoles statales.

Le 30 juillet 1936, des miliciens s’introduisirent dans la maison, forcèrent les Frères à se rassembler à l’accueil, les soumirent à un pénible interrogatoire, concernant leurs hypothétiques armes (?), l’argent, les activités, les personnes, etc. 

Ensuite, ils les ligotèrent et les firent monter dans un autobus, direction la Casa de Campo, à l’époque en-dehors de Madrid. 

Là, furent fusillés sept Frères Lasalliens, ce 30 juillet 1936.

On n’en sut plus rien, jusqu’au 15 septembre suivant, quand le Frère Visiteur et le Frère Directeur général se rendirent à la Préfecture pour s’enquérir : ils reconnurent six des sept Frères parmi des milliers de photographies ; impossible de reconnaître le septième, dont le corps fut sans doute davantage déformé.

Ces sept Frères, dont Agustín María, furent béatifiés en 2013.

 

 

Rafael Martí i Figueras

1878-1936

 

Il naquit le 4 décembre 1878 à Tarragona, de Rafael et Dolors, qui le firent baptiser le 8, en la fête de l’Immaculée Conception.

Au terme de ses études philosophiques et théologiques, il fut ordonné prêtre en 1902.

Il exerça le saint ministère à Selva del Camp et à Cabra (Alt Camp).

Son église n’était pas vraiment pleine de paroissiens quand il célébrait, mais il mettait toujours dans la célébration liturgique le même enthousiasme et prêchait comme si l’église était pleine. Quand on lui suggérait qu’il pourrait s’épargner tant de peine, il répondait : Je ne fais qu’accomplir mon devoir.

Il faisait en outre chaque soir le Chemin de la Croix, auquel participait quelque brave fidèle.

Il rendait visite aux malades, et y revenait si on le renvoyait la première fois. Il se mortifiait beaucoup. Très modeste de sa personne, on le trouvait parfois même trop effacé. Il passait des heures devant le Saint Sacrement à prier et méditer. Jamais une parole critique contre quiconque. On le considérait comme un Saint.

Lors de la visite pastorale de l’archevêque, il y eut un incident. Quelqu’un fit sauter un pétard juste devant la porte du presbytère, pour protester contre la «sévérité» de don Martí : on lui avait suggéré de ne plus aller visiter les écoles ou les malades, et il avait «osé» refuser. Quand les coupables furent identifiés et mis en prison, il intervint lui-même pour leur pardonner et obtenir leur libération.

Quand éclata la révolution de 1936, le Comité se chargea de l’accompagner hors du pays et de lui trouver un logement à Tarragona, se félicitant d’avoir mis leur curé en sécurité.

Il semble qu’un passant l’ait vu monter l’escalier et l’ait dénoncé, car des révolutionnaires vinrent bientôt le trouver pour l’emmener et l’assassiner, probablement le 29 juillet très tard ou le 30 très tôt. L’autopsie pratiquée le 30 juillet révéla plusieurs blessures d’arme à feu. On put identifier le prêtre aux initiales RM de ses vêtements, ainsi qu’au scapulaire et au cordon de Saint-François qu’il portait.

Don Ramon Martí fut béatifié en 2013.

 

 

Arsenio Mañoso González

1879-1936

 

Arsenio naquit le 19 juillet 1879 à Lomoviejo (Valladolid, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il fit la profession comme Frère convers, avec le nom de Benito José Labre.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié en 1992.

 

 

Juan Sanz y Palanca

1880-1936

 

Né le 11 août 1880 à Pamplona (Espagne), il entra en 1897 chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) à Bujedo, passa au noviciat en 1898, reçut l’habit et fit la profession avec le nom de Crisólogo. Il fit la profession perpétuelle en 1910 à Bujedo.

Après beaucoup d’étapes en diverses régions d’Espagne, il fut nommé par deux fois directeur d’une des maisons de Madrid et aussi de celle de Viloria de la Rioja.

Le Frère Crisólogo fut un excellent professeur, dynamique, jeune d’esprit, qui suscita beaucoup de belles vocations.

En 1931, il déposa la charge de directeur et fit la classe à Santa Susana de Madrid.

Le 30 juillet 1936, il était de passage à la Procure (on a dit aussi qu’il s’y était réfugié car il se trouvait en danger à Santa Susana). Des miliciens s’introduisirent dans la maison, forcèrent les sept Frères présents à se rassembler à l’accueil, les soumirent à un pénible interrogatoire, concernant leurs hypothétiques armes (?), l’argent, les activités, les personnes, etc. 

Ensuite, ils les ligotèrent et les firent monter dans un autobus, direction la Casa de Campo, à l’époque en-dehors de Madrid. 

Là, furent fusillés ces sept Frères Lasalliens, ce 30 juillet 1936.

On n’en sut plus rien, jusqu’au 15 septembre suivant, quand le Frère Visiteur et le Frère Directeur général se rendirent à la Préfecture pour s’enquérir : ils reconnurent six des sept Frères parmi des milliers de photographies ; impossible de reconnaître le septième, dont le corps fut sans doute davantage déformé.

Ces sept Frères, dont Crisólogo, furent béatifiés en 2013.

 

 

Miguel Carrasquer Ros

1881-1936

 

Miguel naquit le 11 mai 1881 à Sueca (Valencia, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il fit la profession comme Frère convers, avec le nom de Julian.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié en 1992.

 

 

Luis Herrero Arnillas

1883-1936

 

Luis, né le 22 août 1883 à La Serna (León, Espagne), entra en 1909 chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) au noviciat mineur de Bujedo, passa au noviciat, reçut l’habit en 1912 et fit la profession avec le nom de Esteban Vicente. Il fit la profession perpétuelle en 1918, à Bujedo.

Il voulait travailler, et ses supérieurs lui remarquèrent, outre ses bonnes qualités de religieux, des dons excellents pour les travaux manuels. Il fut d’abord à Bujedo (1918) comme tailleur et cordonnier, puis aussi comme jardinier habile et cuisinier, puis à l’école du Sacré-Cœur (1922), et à celle du Bon Pasteur (1926), puis à Griñón, enfin à Madrid, à la Librairie Bruño (1935) et à l’école Santa Susana.

Malgré ses fortes douleurs de rhumatisme, il ne s’arrêtait et ne se plaignait jamais.

Le 30 juillet 1936, il était de passage à la Librairie Bruño, avec le Frère Braulio, quand les miliciens s’introduisirent dans la maison, forcèrent les sept Frères présents à se rassembler à l’accueil, les soumirent à un pénible interrogatoire, concernant leurs hypothétiques armes (?), l’argent, les activités, les personnes, etc. 

Ensuite, ils les ligotèrent et les firent monter dans un autobus, direction la Casa de Campo, à l’époque en-dehors de Madrid. 

Là, furent fusillés ces sept Frères Lasalliens, ce 30 juillet 1936.

On n’en sut plus rien, jusqu’au 15 septembre suivant, quand le Frère Visiteur et le Frère Directeur général se rendirent à la Préfecture pour s’enquérir : ils reconnurent six des sept Frères parmi des milliers de photographies ; impossible de reconnaître le septième, dont le corps fut sans doute davantage déformé.

Ces sept Frères, dont Esteban Vicente, furent béatifiés en 2013.

 

 

Sergio Cid Pazo

1884-1936

 

Sergio vit le jour le 24 avril 1884 à Allariz (Orense, Espagne).

Dès la petite jeunesse, sa personnalité manifestait des signes évidents de sa vocation sacerdotale.

Entré dans la Société des Salésiens, il fit la profession en 1905 et fut ordonné prêtre en 1912.

Toute son activité se déroula à Sarriá (Bardelone). Il avait conquis la vénération unanime, par sa bonté et son travail infatigable.

Le dimanche 19 juillet 1936, durant sa prédication, il parla avec enthousiasme de la grâce du martyre pour Jésus-Christ.

Le 22 juillet, comme tous les autres Confrères, il fut contraint de quitter la maison. Sans savoir où aller, il monta dans un tramway de Barcelone. 

A partir de là, on trouve deux versions très différentes de son martyre.

Dans l’une, des miliciens l’observèrent attentivement et suspectèrent le prêtre ; s’approchant, ils lui tirèrent la main de sa sacoche : il tenait le chapelet. Les miliciens le jetèrent du tramway en marche. Le prêtre alla s’écraser contre un réverbère.

Dans l’autre version, les miliciens l’emmenèrent dans leur voiture jusqu’à la route de Sarriá, non loin de l’arrêt du funiculaire de Vallvidriera, où ils le fusillèrent.

C’était le 30 juillet 1936.

Don Sergio Cid fut béatifié en 2001.

 

 

Ramón Palos Gascón

1885-1936

 

Ramón (Raymond) était né le 11 août 1885 à Forcall (Tortosa, Espagne) et fut baptisé le jour même.

A dix-sept ans, il rencontra à Benicarló les Frères des Ecoles Chrétiennes, et se sentit appelé : il entra au noviciat de Bujedo en 1908, à vingt-trois ans, prit l’habit et fit la profession avec le nom de Cayetano José.

Il commença son activité à Teruel en 1910.

En 1919, il passa à l’école gratuite de Bonanova, dont il fut économe en 1925.

Il était dans cette charge lorsque, le 10 juillet 1936 déjà (alors que les événements révolutionnaires se déclenchèrent généralement à partir du 19 juillet) - une horde de miliciens armés envahit le collège, mit le feu à la chapelle et détruisirent beaucoup de matériel.

Ils trouvèrent le Frère Cayetano dans son bureau, où ils l’enfermèrent avec quelques employés ; il se trouva que l’un d’eux était justement de la FAI ou Fédération Anarchique Ibérique, et profita de la situation pour faire subir au Frère un véritable calvaire pendant ces quelques jours de «prison» commune.

Le Frère fut ensuite détenu ailleurs, avec un autre Frère, qui put ainsi adoucir les peines de son Compagnon.

Dix jours après, on l’appela pour lui demander des éclaircissements sur les bâtiments du collège, mais c’était de toutes apparences un prétexte. Il le firent sortir pour le fusiller.

L’autopsie révéla qu’il avait reçu des balles dans la tête, dans le cerveau et dans la poitrine, ce 30 juillet 1936.

Frère Cayetano a été béatifié en 2007.

Guillermo Álvarez Quemada

1890-1936

 

Guillermo, né le 10 février 1890 à Santa Cruz de la Salceda (Burgos, Espagne), entra en 1905 chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) au noviciat mineur de Bujedo, passa au noviciat, reçut l’habit en 1907 et fit la profession avec le nom de Oseas. Il fit la profession perpétuelle en 1921, toujours à Bujedo.

Ses études se révélèrent pour lui difficiles, mais comme c’était un homme sérieux et pieux, on en fit un travailleur manuel ; il aida le Frère à la cuisine et devint en peu de temps un cuisinier hors pair. Dans une maison religieuse, c’est une acquisition précieuse.

Oseas fut donc cuisinier en titre à Bujedo pendant huit ans, puis deux ans à Iturribide (Bilbao), puis quatre ans à Griñón, puis encore à Jerez, avant de rejoindre Madrid.

En 1934, il fit un bref séjour en Belgique (Lembecq-lez-Hal), où cependant ses faibles connaissances de la langue française motivèrent son rapide retour en Espagne.

Le 30 juillet 1936, il était de passage à la Procure, toujours à la cuisine, car le cuisinier «chef» était à une retraite à Bujedo. 

C’est alors que des miliciens s’introduisirent dans la maison, forcèrent les sept Frères présents à se rassembler à l’accueil, les soumirent à un pénible interrogatoire, concernant leurs hypothétiques armes (?), l’argent, les activités, les personnes, etc. 

Ensuite, ils les ligotèrent et les firent monter dans un autobus, direction la Casa de Campo, à l’époque en-dehors de Madrid. 

Là, furent fusillés ces sept Frères Lasalliens, ce 30 juillet 1936.

On n’en sut plus rien, jusqu’au 15 septembre suivant, quand le Frère Visiteur et le Frère Directeur général se rendirent à la Préfecture pour s’enquérir : ils reconnurent six des sept Frères parmi des milliers de photographies ; impossible de reconnaître le septième, dont le corps fut sans doute davantage déformé.

Ces sept Frères, dont Oseas, furent béatifiés en 2013.

 

 

Miguel Solas del Val

1890-1936

 

Miguel, né le 8 mai 1890 à Briviesca (Burgos, Espagne), reçut au Baptême le nom de l’Archange, dont on fêtait alors en ce jour l’apparition au Mont Gargan.

Il entra en 1903 chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) au noviciat mineur de Bujedo, passa au noviciat, reçut l’habit en 1909 et fit la profession avec le nom de Anselmo Pablo. Il fit la profession perpétuelle en 1919, à Valladolid.

Ce fut un excellent pédagogue et professeur ; les élèves qui sortaient de ses cours furent particulièrement bien notés et remarqués aux examens.

En 1934, il fut envoyé à la Procure de Madrid. Il écrivit lui-même divers ouvrages didactiques (dessin, sciences physiques et naturelles) ou collabora à des ouvrages d’arithmétique et de géométrie.

Le 30 juillet 1936, des miliciens s’introduisirent dans la maison, forcèrent les sept Frères présents à se rassembler à l’accueil, les soumirent à un pénible interrogatoire, concernant leurs hypothétiques armes (?), l’argent, les activités, les personnes, etc. 

Ensuite, ils les ligotèrent et les firent monter dans un autobus, direction la Casa de Campo, à l’époque en-dehors de Madrid. 

Là, furent fusillés ces sept Frères Lasalliens, ce 30 juillet 1936.

On n’en sut plus rien, jusqu’au 15 septembre suivant, quand le Frère Visiteur et le Frère Directeur général se rendirent à la Préfecture pour s’enquérir : ils reconnurent six des sept Frères parmi des milliers de photographies ; impossible de reconnaître le septième, dont le corps fut sans doute davantage déformé.

Ces sept Frères, dont Anselmo Pablo, furent béatifiés en 2013.

 

 

Alejandro González Blanco

1890-1936

 

Alejandro naquit le 23 juillet 1890 à Villovicco (Palencia, Espagne).

Il entra en 1905 chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) au noviciat mineur de Bujedo, passa au noviciat, reçut l’habit en 1909 et fit la profession avec le nom de Braulio José. Il fit la profession perpétuelle en 1919, à San Fernando (Cadix).

Il eut des débuts difficiles comme professeur, car il se laissait chahuter. Mais il apprit peu à peu à s’imposer dans la douceur ; à Jerez, il fut chargé de la confraternité de l’Enfant-Jésus, qu’il orienta de façon très efficace, suscitant maintes vocations religieuses.

De 1922 à 1932, il fut à Madrid, d’abord au collège Maravillas, puis à la Procure, collaborant à la Librairie Bruño.

Le 30 juillet 1936, des miliciens s’introduisirent dans la maison, forcèrent les sept Frères présents à se rassembler à l’accueil, les soumirent à un pénible interrogatoire, concernant leurs hypothétiques armes (?), l’argent, les activités, les personnes, etc. 

Ensuite, ils les ligotèrent et les firent monter dans un autobus, direction la Casa de Campo, à l’époque en-dehors de Madrid. 

Là, furent fusillés ces sept Frères Lasalliens, ce 30 juillet 1936.

On n’en sut plus rien, jusqu’au 15 septembre suivant, quand le Frère Visiteur et le Frère Directeur général se rendirent à la Préfecture pour s’enquérir : ils reconnurent six des sept Frères parmi des milliers de photographies ; impossible de reconnaître Braulio, dont le visage fut sans doute davantage déformé.

Ces sept Frères, dont Braulio José, furent béatifiés en 2013.

 

 

Pablo Díaz de Zárate y Ortíz de Zárate

1892-1936

 

Pablo, né le 21 janvier 1892 à Murua-Cogoitia (Álava, Espagne), entra en 1905 chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) au noviciat mineur de Bujedo, passa au noviciat, reçut l’habit en 1907 et fit la profession avec le nom de Norberto José. Il fit la profession perpétuelle en 1920, à Valladolid.

Il fut envoyé successivement à Puerto Real (1920), Cadix (1924), Séville (1929), Madrid enfin, à la Librairie Bruño (1935).

Quand on lui demandait s’il se souvenait de ses années d’enseignement, il répondait franchement : Oui, je me souviens beaucoup des enfants, et ils me manquent. Mais si Dieu me veut ici, qu’il soit béni… D’ailleurs, quand nous prononçons les vœux, nous disons bien «…en quelque lieu que je sois envoyé…».

Le 30 juillet 1936, les miliciens s’introduisirent dans la maison, forcèrent les sept Frères présents à se rassembler à l’accueil, les soumirent à un pénible interrogatoire, concernant leurs hypothétiques armes (?), l’argent, les activités, les personnes, etc. 

Ensuite, ils les ligotèrent et les firent monter dans un autobus, direction la Casa de Campo, à l’époque en-dehors de Madrid. 

Là, furent fusillés ces sept Frères Lasalliens, ce 30 juillet 1936.

On n’en sut plus rien, jusqu’au 15 septembre suivant, quand le Frère Visiteur et le Frère Directeur général se rendirent à la Préfecture pour s’enquérir : ils reconnurent six des sept Frères parmi des milliers de photographies ; impossible de reconnaître le septième, dont le corps fut sans doute davantage déformé.

Ces sept Frères, dont Norberto José, furent béatifiés en 2013.

 

 

José Garrido Francés

1893-1936

 

José Garrido Francés naquit le 11 octobre 1893 à Villaherreros (Palencia, Espagne C).

Prêtre, il vivait dans le couvent dominicain d’Almagro.

Voir la notice Dominicains martyrs à Almagro 1936.

Il eut la grâce du martyre à Miguelturra (Ciudad Real), le 30 juillet 1936.

José Garrido Francés devrait être béatifié en 2020, et inscrit au Martyrologe le 30 juillet.

 

 

 

Vicente de Paúl Canelles Vives

1894-1936

 

Vicente de Paúl naquit le 25 juin 1894 à Onda (Castellón, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il fit la profession comme Frère convers.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié en 1992.

 

 

Sadurní Roca Huguet

1895-1936

 

Sadurní naquit le 12 août 1895 à Sant Sadurní d’Anoia (Barcelona, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il fit la profession comme Frère convers, avec le nom de Constanci.

Son jeune frère, Miquel (Cristino), entra à son tour dans le même Ordre, et fut martyrisé le 1er septembre 1936.

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié, avec son frère, en 1992.

 

 

Zósimo Izquierdo Gil

1895-1936

 

Il vit le jour le 17 décembre 1895 à Villahermosa del Campo (Espagne), fils de Juan Manuel et Rosa, qui le firent baptiser le jour même.

Après ses études classiques au Petit séminaire de Belchite, il étudia la philosophie et la théologie au Grand séminaire de Saragosse.

Ordonné prêtre en 1920, il exerça le saint ministère à Ariño, Corbatón, Alpeñes, Huesa del Común, Castelseras.

Son zèle se manifesta pour la catéchèse des enfants et le développement de l’Action catholique naissante.

Le 28 juillet 1936, les milices révolutionnaires entrèrent dans le pays, semant la terreur avec les arrestations et les saccages. Ils se rendirent au presbytère, où ils trouvèrent don Zósimo, ainsi qu’un jeune Dominicain de Calanda. Cette présence pourrait s’expliquer par le fait que don Zósimo aurait aussi appartenu au Tiers-Ordre dominicain.

Don Zósimo leur demanda ce qu’ils voulaient. Ils lui répondirent : Sauver le peuple. Et don Zósimo, gentiment : Et c’est avec des pistolets que vous cherchez à sauver le peuple ? Réponses injurieuses. Zósimo resta pacifique. Un milicien voulut le poignarder ; Zósimo lui ouvrit tout grand son habit et lui présenta la poitrine ; six autres s’emparèrent du milicien, déconcerté et furieux.

Certains voulaient le fusiller sur place, mais leur chef s’interposa, prétendant procéder d’abord à un jugement du Comité. Ils arrêtèrent formellement le prêtre, puis réclamèrent de sa cousine présente une énorme somme d’argent, mirent le feu à tous les livres, les meubles et autres objets personnels.

Le prêtre et le novice dominicain furent mis en prison. Don Zósimo resta très calme et profita de son temps pour confesser d’autres prisonniers. Ils priaient le chapelet. Le bon curé demanda à plusieurs reprises la libération des prisonniers, surtout des pères de famille, qui avaient des enfants à la maison.

Au milieu de la nuit du 30 juillet 1936, on l’emmena avec les deux Dominicains, José María Muro et Joaquín Prats, en dehors du pays près de la rivière Mezquin, où ils furent exécutés dans une barraque près de la route de Alcañiz.

On pourra trouver quelques petites différences entre ce résumé et ceux concernant le père Muro et le frère Prats, lesquels ne semblent pas avoir été en prison avant d’être conduits à l’endroit de leur exécution.

De même, deux récits se rapportent au moment de l’exécution des Martyrs. Dans l’un, les trois s’agenouillèrent pour recommander leur âme à Dieu et demander pardon pour leurs bourreaux, et furent abattus dans cette position. 

Dans l’autre récit, ils reçurent les balles debout, une fois achevée leur prière à genoux. Don Zósimo reçut d’abord des balles dans les jambes et, s’étant retourné pour exprimer son pardon envers les bourreaux, reçut une salve qui lui traversa le crâne.

Son corps fut ensuite particulièrement profané.

Don Zósimo fut, avec les deux Dominicains, béatifié en 2001.

Pablo Corres Díaz de Cerio

1897-1936

 

Pablo vit le jour le 26 juin 1897 à Torralba del Río (Navarre, Espagne).

Il entra à treize ans à l’école des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, à Ciempozuelos, puis y fut novice. Il fit la profession avec le nom de Braulio María, et fut ordonné prêtre en 1922.

Il était conseiller provincial de son Ordre. En outre, il était maître des novices à Calafell (Tarragona) depuis 1931 : cette communauté tenait un sanatorium pour les enfants de familles pauvres. La grande popularité du père Braulio suscitait la générosité de la population, qui lui procurait les dons nécessaires à nourrir jusqu’à deux-cent-cinquante enfants malades.

La communauté comprenait trois prêtres, des Frères convers et les novices.

Lors de la révolution espagnole, il pensa à envoyer tous ses novices à Marseille, mais les événements ne lui en donnèrent pas le temps. 

Au soir du 22 juillet, les enfants demandèrent aux Religieux ce qu’était ce gros nuage de fumée qui se répandait sur Calafell : c’était l’église qui était incendiée. Les Religieux s’efforcèrent de ne pas inquiéter les enfants.

Le père Braulio réunit la communauté et demanda à tous de prier le Sacré-Cœur de Jésus pour le maintien de la foi en Espagne. Beaucoup d’entre eux passèrent la nuit en prière devant le Saint-Sacrement.

Au petit matin, ils retirèrent le Saint-Sacrement et tous les objets sacrés pour les mettre en sécurité dans la petite chapelle du noviciat, tandis que de grandes colonnes de feu continuaient à s’élever, à la suite de l’incendie des églises du pays.

Le 22 juillet en fin d’après-midi, la communauté s’apprêtait à célébrer les Vêpres, lorsque les miliciens en armes envahirent le sanatorium, s’emparèrent des Frères, fouillèrent l’établissement à la recherche des «armes» (qui n’existaient pas) ; le père Braulio eut la bonté de leur servir à manger.

Ils partirent en prévenant qu’ils reviendraient le lendemain avec d’autres effectifs, pour prendre en charge l’établissement, non sans les avertir aussi : Enlevez donc ces habits ; personne ne les porte plus ; nous sommes tous égaux.

Le père Braulio dit aux Religieux : Nous sommes entre les mains de gens qui nous haïssent à cause de notre appartenance au Christ. Heureux sommes-nous si Dieu demande notre vie pour expier les nombreux péchés qui se commettent en Espagne ! 

On ne dormit pas beaucoup cette nuit-là ; tous se confessèrent. Dès quatre heures du matin, les trois prêtres célébrèrent la Messe et distribuèrent la Communion aux enfants plus grands, leur donnant parfois plusieurs Hosties, pour les consommer et ainsi éviter toute profanation de l’Eucharistie.

Puis le père Braulio dit aux autres : Notre devoir est de rester auprès de ces enfants innocents, dont le sort sera le nôtre. Dieu nous donnera la force de mourir martyrs, si telle est sa volonté.

Dans l’après-midi, arrivèrent les miliciens qui exigèrent les clefs, et consentirent seulement aux Frères de rester là en attendant l’arrivée du personnel laïque qui devait prendre en charge les enfants.

Le dimanche 26, il fut impossible de célébrer la Messe. Quand les Religieux voulurent commencer la prière du matin avec les enfants, comme chaque jour, on le leur interdit, en se moquant de la Religion. Les miliciens promirent aux enfants qu’on leur donnerait des jouets, qu’on leur ferait du cinéma dans la chapelle et que désormais, quand on leur dirait Dieu n’existe pas !, ils devraient répondre : Vive le communisme ! Un des Frères survivants racontera qu’à ce moment il fit un acte de réparation au Sacré-Cœur.

Le mardi 28, les miliciens éliminèrent tout signe religieux du sanatorium. Les Religieux firent leur bagage ; on leur promit un sauf-conduit pour rejoindre la France par Barcelone, mais il fallait seulement attendre la relève du personnel laïque. Ainsi passa aussi le mercredi 29.

Le jeudi 30 à six heures du matin, le père Braulio put célébrer la Messe pour la communauté. On consomma les dernières Hosties. Le prieur ajouta : Ce sera peut-être la dernière fois que nous recevrons Jésus Hostie, et nous le reverrons bientôt face à face. Courage, soyons contents de pouvoir verser notre sang pour le Christ.

A neuf heures, arriva le chef des miliciens, qui leur proposa cette alternative : ou ils restaient sur place avec les «civils», ou ils partaient, mais on ne pouvait leur donner ni sauf-conduit ni pièce d’identité, et l’on ne répondait pas de leur vie dès qu’ils quitteraient la maison.

Pour les Religieux, partir était donc un risque ; mais rester dans cette ambiance, comportait aussi un grand risque pour leur âme, car il fallait renoncer à toute expression de foi. Aussi choisirent-ils de partir.

Le chef en fut le premier surpris. Il ordonna à huit Religieux de rester sur place. Les autres partirent en deux groupes : d’un côté, le père Braulio avec six Frères et huit novices, vers la gare de San Vicente, de l’autre le père Maître vers celle de Calafell.

Peu avant d’arriver à la gare de Calafell, le groupe fut arrêté par une patrouille. On demanda le Frère Constanci (Sadurní Roca Huguet), qui reçut une rafale de mitraillette et fut laissé pour mort ; quelques heures après, des enfants du sanatorium qui passaient par là, l’entendirent gémir et appelèrent au secours, mais ceux qui vinrent, l’achevèrent.

Les Religieux qui se dirigeaient vers la gare de San Vicente, furent arrêtés et conduits vers la gare de Calafell. Cette fois, le père Braulio leur dit : Je vous donne l’absolution. Maintenant, ils nous conduisent à la mort ; pardonnez-leur.

On les conduisit vers la place El Vendrell, où une populace en fureur était en train de profaner l’église. Voyant les Religieux, elle voulut s’en emparer, mais les conducteurs ne voulaient pas perdre leurs proies. Ils se firent ouvrir le passage et prirent la route de Barcelone, avec les vingt-deux Religieux.

Ils arrivèrent devant la gare de Calafell et furent arrêtés par une vingtaine d’autres miliciens, qui firent descendre tous les Religieux et les alignèrent. Quatre d’entre eux qui étaient très jeunes, ainsi qu’un Argentin qui avait son passeport, reprirent place sur le camion. On fit avancer tout le reste du groupe un peu plus loin ; alors, du camion, les cinq rescapés entendirent des coups de feu, puis des coups de pistolet.

On entendit sonner les cinq heures de l’après-midi de ce jeudi 30 juillet 1936.

Revenant au camion, les miliciens constatèrent qu’un des cinq avait pris la fuite ; ils le rattrappèrent et l’assassinèrent.

Un des quatre qui restaient demanda à être assassiné le dernier, encourageant les autres avec le crucifix dans une main et le chapelet dans l’autre ; il criait : Vive le Christ Roi !

On n’arrive pas à trouver le nombre exact des Religieux de la communauté de Calafell, ni celui des Martyrs et des survivants. La béatification de 1992 comprend quinze martyrs : le père Braulio, six Frères convers (dont Constanci), huit novices.

Leur dies natalis commun est au 30 juillet.

 

 

Ricardo Plá Espí

1898-1936

 

Ricardo vit le jour le 12 décembre 1898 à Agullent (Valencia, Espagne).

Il entra en 1908 au collège San José de Valencia, puis au Grand séminaire.

Intelligent, doué pour l’étude, il fut envoyé à l’université Grégorienne de Rome, où il fut reçu aux trois doctorats de philosophie, de théologie et de droit canonique.

Il fut ordonné prêtre en 1922, par l’archevêque, Mgr Reig y Casanova, qui le nomma professeur au Grand séminaire.

Quand l’archevêque fut créé cardinal et déplacé à Tolède, il prit le jeune prêtre comme secrétaire : don Ricardo le resta jusqu’à la mort du prélat, en 1927.

Ensuite, il fut nommé professeur et secrétaire des études à la faculté de philosophie de l’unversité de Tolède, chapelain à la cathédrale, et conseiller à l’Association Catholique de Propagande (ACDP). Il dirigea les Jeudis eucharistiques, jours d’adoration du Saint-Sacrement.

Arriva la révolution de 1936.

Le 24 juillet, don Ricardo fut arrêté avec ses parents et sa sœur Consuelo. C’est de cette dernière que nous savons les détails qui suivent.

Au moment où on allait les fusiller tous les quatre, un jeune garçon, habillé en milicien, se mit devant le prêtre et cria à ses compagnons : Qu’est-ce que vous allez faire, barbares ? Ce curé, c’est un saint. Je réponds pour les quatre. Les quatre furent mis en liberté.

Mais quelques jours plus tard, les miliciens revinrent appeler don Ricardo. Dans un premier temps, ils ne lui permirent pas de saluer sa mère, malade. C’est elle qui se leva et vint dire à son fils : Mon fils, il faut beaucoup de courage pour souffrir, et encore beaucoup plus d’amour pour pardonner. 

Sur le seuil de la maison, il s’adressa à sa mère : Maman, vous ne m’avez pas élevé pour aller au Ciel ? Voici l’heure. Je ne méritais pas tant. Dieu me donne une bien grande récompense en m’accordant la palme du martyre. On aura remarqué le voussoiement du prêtre envers sa mère.

Ils l’emmenèrent au-lieu dit du Tránsito, et le fusillèrent. Il tomba en criant Vive le Christ Roi !

C’était le 30 juillet 1936.

Don Ricardo Plá Espí fut béatifié en 2007.

 

 

Enrique Beltrán Llorca

1899-1936

 

Enrique naquit le 14 novembre 1899 à Villareal (Castellón, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice et, probablement se destinait à être Frère convers.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936, et béatifié en 1992.

 

 

Vicente Alamano Jiménez

1901-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs

 

 

Tomás Urdánoz Aldaz

1903-1936

 

Tomás naquit le 7 mars 1903 à Echarri (Navarre, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 (à trente-trois ans) et béatifié en 1992.

 

 

Rafaél Flamarique Salinas

1903-1936

 

Rafaél naquit le 24 octobre 1903 à Mendívil (Navarre, Espagne) et reçut au baptême le nom du Saint du jour à l’époque, saint Raphaël Archange.

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 (à trente-trois ans) et béatifié en 1992.

 

 

José María Muro Sanmiguel

1905-1936

 

Il vit le jour le 26 octobre 1905 à Tarazona (Saragosse, Espagne).

Après ses études classiques au Petit séminaire, il étudia la philosophie et la théologie au Grand séminaire de Tarazona.

Ordonné prêtre en 1928, il exerça le saint ministère à Villalengua, Regente de Purojosa et Novallas.

Il sentit la vocation religieuse et entra dans l’Ordre dominicain, en 1934, à Calanda.

Ce novice était déjà un prêtre mûr et décidé ; être missionnaire et martyr, était son grand désir intérieur, que les événements allaient bien vite combler.

Quand les milices révolutionnaires entrèrent dans Calanda, le père Muro jugea opportun de rejoindre Alacañiz par Torre Mazas. Il se trouva avec un novice, Joaquín Prats Baltueña.

Le 29 juillet, en chemin, à Castelserás, ils s’informèrent de la route et on les trompa en leur indiquant une autre maison, où se trouvaient des membres du Comité.

Ils furent immédiatement arrêtés, soumis à une farce de jugement durant lequel on se moqua d’eux de façon outrageuse. Au milieu de la nuit suivante, 30 juillet 1936, ils furent exécutés, avec le curé de Castelseras, don Zósimo.

José María Muro a été béatifié en 2001.

Santiago de Prado Fernández (Mateo)

1907-1936

 

Santiago de Prado Fernández naquit le 25 juillet 1907 à La Mata de Monteagudo (León, Espagne) et reçut au baptême le nom du Saint du jour, s.Jacques.

Frère convers dominicain, il vivait au couvent d’Almagro.

Voir la notice Dominicains martyrs à Almagro 1936.

Il eut la grâce du martyre à Miguelturra (Ciudad Real), le 30 juillet 1936.

Santiago de Prado Fernández devrait être béatifié en 2020, et inscrit au Martyrologe le 30 juillet.

 

 

Manuel Jiménez Salado

1907-1936

 

Manuel naquit le 29 octobre 1907 à Jerez de la Frontera (Cadix, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il fit la profession comme Frère convers.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié en 1992.

 

 

Jaime Puig Mirosa

1908-1936

 

Jaime (ou Jaume) vit le jour le 3 juin 1908 à Terrassa (Barcelone, Espagne), aîné d’une famille très dévote de la Sainte-Famille. Il allait être aussi la première victime de la congrégation de la Sainte Famille.

Le jour de son baptême, son grand-père eut une «inspiration» étonnante : il offrit une peseta pour le baptême de l’eau, et une autre pour le baptême de sang de son petit-fils.

Jaime fréquenta les Ecoles Pies de Terrassa, puis passa au collège de Blanes, étudia philosophie et théologie à Les Corts, fut un peu à Begues et reçut l’ordination sacerdotale en 1932.

A Blanes, son directeur l’avait en grande estime, trouvant qu’il était quasi partout un modèle d’aspirant à la vie religieuse.

Il fut professeur de théologie à Vilatorta, puis fut envoyé à Blanes, comme professeur et ensuite comme directeur du collège. On apprécia son travail et son exemple. On remarqua son extraordinaire dévotion envers l’Eucharistie et la Sainte Vierge.

Arriva la révolution de 1936.

Avec un ancien élève (Sebastiá Llorens), don Jaime se préoccupa de dissimuler la statue de la Vierge de Vilar, patronne de Blanes. Ils furent tous deux assassinés au soir du 30 juillet 1936. Don Jaime mourut en disant : Mon Dieu ! Mon Dieu !

Il fut béatifié en 2013, parmi vingt membres de la même congrégation.

 

 

Domingo Pitarch Gurrea

1909-1936

 

Domingo naquit le 12 février 1909 à Villareal (Castellón, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936, et béatifié en 1992.

 

 

Sebastiá Llorens Telarroja

1909-1936

 

Sebastiá vit le jour le 2 décembre 1909 à Tordera (Barcelone, Espagne), dans une famille très attachée aux valeurs et aux vertus chrétiennes ; il reçut ce précieux héritage tout particulièrement de sa très pieuse mère.

Il fit ses études à Blanes, avec des professeurs (le père Sagalés et le père Puig) qui seraient à leur tour martyrs.

Travailleur sérieux, intelligent, perspicace, ce fut un élève vraiment exceptionnel. Il avait un penchant naturel pour la mécanique ; il suivit les cours du soir du père Puig pour l’algèbre. En outre, il participa activement à l’Action Catholique.

Très imprégné de sa foi, il fréquentait régulièrement l’Eucharistie, servait la Messe, restait longuement en prière le soir devant le Tabernacle. Il vénérait profondément Notre-Dame du Vilar, la patronne du pays, dont la statue se trouvait dans l’église paroissiale, cherchant à infuser sa dévotion dans le cœur de ses jeunes amis.

Il n’était pas appelé à la vie consacrée et voulait fonder un foyer chrétien, dans lequel il aurait continué à rechercher la sanctification personnelle, tout en demeurant actif dans l’apostolat auprès des jeunes. 

Les événements allaient lui faire connaître un autre type de sainteté, dans l’accomplissement total du témoignage de la foi. En effet, quand les révolutionnaires mirent l’Espagne à feu et à sang, répandant leur haine féroce en face de tout ce qui était du domaine de Dieu et de l’Eglise, Sebastiá recueillit chez lui le cher père Puig, qui était recherché par les miliciens.

Il aida le Père à cacher la statue miraculeuse de la Vierge du Vilar, et l’accompagna au Comité, quand il y fut convoqué, le 30 juillet 1936.

Les hommes du Comité firent semblant de les laisser repartir libres. Tandis qu’ils regagnaient leur maison, les miliciens passèrent dans la rue en ordonnant aux habitants de rentrer chez eux et de bien fermer portes et fenêtres (pour ne pas voir ce qui allait se passer). Un moment après, ils se saisirent du prêtre et du jeune homme, les conduisirent en-dehors de la ville, à un endroit d’où surgirent tout d’un coup d’autres miliciens qui tirèrent sur le père Puig et sur Sebastián.

Le Père s’écroula dans les bras de Sebastián, en disant Mon Dieu ! Mon Dieu !, tandis que Sebastián, déjà grièvement blessé, fut achevé par plusieurs coups de feu à la tête.

Les deux cadavres des Martyrs restèrent là dans la rue, jusqu’à ce qu’on les ramassât pour les enterrer au cimetière local.

Ainsi s’acheva cette triste journée du 30 juillet 1936 à Blanes.

Comme le père Puig, Sebastián Llorens Telarroja fut béatifié en 2013.

 

 

Antoni Llauradó Parisi

1910-1936

 

Antoni naquit le 13 juin 1910 à Reus (Tarragona, Espagne) et reçut au Baptême le nom du Saint du jour, Antoine de Padoue.

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié en 1992.

 

 

Antonio Sanchiz Silvestre

1910-1936

 

Antonio naquit le 6 décembre 1910 à Villamarchante (Valencia, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936, et béatifié en 1992.

 

 

 

Manuel López Orbara

1913-1936

 

Manuel naquit le 5 février 1913 à Puente de la Reina (Navarre, Espagne).

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936 et béatifié en 1992.

 

 

Justo Vicente Martínez

1913-1936

 

Justo Vicente Martínez naquit le 17 octobre 1913 à Villanázar de Valverde (Zamora, Espagne).

Il avait émis les vœux et vivait au couvent d’Almagro, se préparant au sacerdoce.

Voir la notice Dominicains martyrs à Almagro 1936.

Il eut la grâce du martyre à Miguelturra (Ciudad Real), le 30 juillet 1936.

Justo Vicente Martínez devrait être béatifié en 2020, et inscrit au Martyrologe le 30 juillet.

 

 

José Mata Luis

1914-1936

 

Voir la notice : Carmes espanols martyrs

 

 

Luis Aguirre Bilbao

1914-1936

 

Luis, né le 13 septembre 1914 à Murguía (Biscaye, Espagne), entra dans la congrégation de la Mission (Vincentiens, de saint Vincent de Paul, v. 27 septembre). Il fit la profession perpétuelle en 1933, comme Frère coadjuteur.

Il arriva à Alcorisa (Teruel) le 30 juillet 1933, où tous l’estimaient pour sa bonté, sa candeur, tant les Confrères de la maison que les gens du pays.

Pendant trois années, le Frère Luis fut la sainte Marthe au service de tous.

Une de ses «pauses» favorites, au milieu de son travail, était de participer à l’Heure Sainte à la paroisse.

Lors des événements révolutionnaires de 1936, sa foi et sa confiance en Dieu s’élevèrent chaque jour plus. Dans les conversations, à tout moment, il montrait toujours plus son union à Dieu, sa préparation personnelle à la mort en lisant les prières de la Recommandation de l’âme. 

A ce moment-là, ses parents étaient déjà morts. Il écrivait cependant à ses frères et sœurs, à ses oncles et tantes, sa tristesse devant les sacrilèges qui se commettaient dans le pays : 

Je m’adresse à vous tous, plein de tristesse pour la situation de notre chère Espagne… Je ne sais où nous allons… Où irons-nous avec ces églises incendiées, ces couvents rasés et le Saint-Sacrement piétiné, ces statues brûlées ? Priez pour notre Patrie : prières et sacrifices, beaucoup de prières pour notre Patrie. Mettons-nous dans les mains de Dieu notre Seigneur ; que Sa volonté soit faite, préparons-nous à une bonne mort, car il faut mourir pour la foi. Telle fut sa dernière lettre.

Il était arrivé au village un 30 juillet ; c’est encore un 30 juillet qu’il allait entrer dans l’Eternité.

Le 29 juillet, arrivèrent en effet à Alcorisa des miliciens, dont le chef voulait absolument fusiller quelqu’un le soir-même. Il demanda au maire une victime. Et si on ne lui en donnait pas une, il aurait fusillé tous les prisonniers présents dans la prison. Le maire, voulant éparner ses administrés, lui indiqua le couvent.

Ils trouvèrent le Frère Luis, l’interrogèrent en long et en large sur les objets et les armes (?) du couvent ; le Frère déjoua habilement les questions et fut emmené à la mairie, puis reconduit au couvent, à une heure du matin. Fouille du couvent. Puis ils firent agenouiller le Frère sur la place, devant la porte du couvent ; tandis qu’il avait les bras en croix, il dit encore : Je suis innocent et je suis prêt à vous dire ce que je sais. - Tu dois mourir. - Bon, si je dois mourir, je meurs pour Dieu et pour l’Espagne. Alors ils le fusillèrent

Les révolutionnaires entrèrent ensuite dans l’église, détruisant tout sur leur passage, décapitant la statue de la Sainte Vierge, et couvrant la tête de l’Enfant-Jésus avec la casquette rouge d’un milicien. 

Frère Luis fut la première victime à Alcorisa, le 30 juillet 1936. On le retrouva le matin, toujours les bras en croix.

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Joaquín Prats Baltueña

1915-1936

 

Il vit le jour le 5 mars 1915 à Saragosse (Espagne).

Ses premières études se firent chez les pères Piaristes, où il étudia le latin et la philosophie.

A l’avènement de la République, il interrompit ces études pour se préparer au baccalauréat universitaire.

Après deux pèlerinages à Lourdes en 1935, il se décida fermement à entrer chez les Dominicains, et fut novice à Calanda.

Quand les milices révolutionnaires entrèrent dans Calanda, un groupe de ces Religieux partit à pied pour Saragosse, mais Joaquín n’avait pas la résistance pour affronter un tel voyage, aussi chercha-t-il à rejoindre son grand-père à Mas de Las Matas (Teruel), à quelques kilomètres seulement de Calanda.

C’était le 29 juillet vers midi.

Il rencontra alors le père José María Muro, qui voulait rejoindre Alacañiz par Torre Mazas. A Castelserás, ils s’informèrent de la route et on les trompa en leur indiquant une autre maison, où se trouvaient des membres du Comité.

Ils furent immédiatement arrêtés, soumis à une farce de jugement durant lequel on se moqua d’eux de façon outrageuse. On demanda à Joaquín de crier Vive le communisme ! et lui de répliquer par trois fois Vive le Christ Roi !

Au milieu de la nuit suivante, 30 juillet 1936, ils furent exécutés, avec le curé de Castelseras, don Zósimo. Joaquín avait vingt-et-un ans.

Joaquín Prats Baltueña a été béatifié en 2001.

 

 

Ignacio Tejero Molina

1916-1936

 

Ignacio naquit le 31 juillet 1916 à Monzalbarba (Zaragoza, Espagne), et reçut au Baptême le nom du Saint du jour, Ignace de Loyola.

Entré chez les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu, il n’était encore que novice.

 

Pour les détails sur les événements de la communauté en juillet 1936, se reporter à la notice : Pablo Corres Díaz de Cerio

 

Il fut martyrisé le 30 juillet 1936, la veille de son vingtième anniversaire, et béatifié en 1992.

Bogdan Mandić

1866-1942

 

Dans la petite localité croate de Castelnuovo di Cattaro (Herceg-Novi, dans l’actuel Montenegro), aux Bouches de Kotor, vivait une belle famille chrétienne où les parents, Petar Mandić et Carlotta Zarević avaient déjà dix enfants. Le onzième et avant-dernier naquit le 12 mai 1866 et reçut au baptême les noms de Bogdan (Dieudonné) et Ivan (certains avancent qu’il était le douzième et dernier enfant).

Le papa dirigeait une petite pêcherie, mais perdit toute sa fortune dans des revers socio-politiques.

L’arrière-grand-père paternel, Nicola Mandić venait de Poljica, dans le diocèse de Split, où étaient arrivés ses ancêtres bosniaques au XVe siècle.

Bogdan n’était pas très favorisé par la nature ; de constitution physique plutôt discrète (il ne mesurait pas même un mètre cinquante), difforme, il souffrait en outre d’un défaut de prononciation. Mais c’était un garçon viril, volontaire, qui montra très tôt une piété remarquable, une grande noblesse d’âme, et une ardeur à l’étude peu commune. Il sentit assez tôt l’appel à la vie religieuse.

Il y avait à Castelnuovo des Capucins, et c’est chez eux que Bogdan voulut entrer. Il passa d’abord par le séminaire de Udine (1882), puis reçut en 1884 l’habit franciscain à Bassano del Grappa (Vicenza), avec le nom de Leopoldo. Il continua ses études de philosophie à Padoue et de théologie à Venise, où il fut ordonné prêtre en 1890.

L’obéissance ne lui permit pas même d’aller célébrer sa première Messe au pays natal : les Supérieurs envoyèrent à la famille une photographie de son ordination.

Son grand désir, depuis quelque temps, était de travailler à la réunion à l’Eglise catholique des chrétiens séparés d’Orient, et c’est pourquoi il étudia avec amour les langues orientales, le grec, le croate, le slovène, le serbe.

Toutefois à cause de son petit handicap d’élocution, on ne lui confia pas d’apostolat de prédication, mais plutôt celui de la réconciliation. C’est par une grâce particulière que Leopoldo put toujours prononcer les paroles de la Consécration et de l’Absolution sans erreur.

C’est ainsi qu’il fut successivement confesseur à Venise puis à Zadar, où il fut supérieur du couvent : là, tout près de sa région natale, il allait au-devant des étrangers qui arrivaient par la mer, et se mettait à leur parler de la foi chrétienne en général, et de la religion catholique en particulier.

Cet apostolat s’arrêtera quand les Supérieurs l’envoyèrent comme confesseur à Bassano del Grappa (1900), supérieur à Capodistria (1905), confesseur à Thiene puis Padoue (1906), de nouveau Thiene en 1908. 

A partir de 1909, il fut à Padoue, où, disait-il, il se sentait comme un oiseau en cage, car il désirait beaucoup aller apostoliser son pays natal. On lui fit même passer une année dans les prisons italiennes (Tora, Nola, Arienzo) durant la guerre mondiale, de 1917 à 1918, parce qu’il ne voulait pas renoncer à la nationalité croate. 

En 1923 il fut transféré à Fiume (actuelle Rijeka, Croatie), mais les fidèles de Padoue le réclamèrent avec tant d’insistance, qu’on l’y renvoya, et qu’il y resta jusqu’à la mort : il passera donc là trente-trois années à accueillir et conseiller patiemment des centaines et des milliers de pénitents qui avaient besoin de trouver la paix, la consolation, un conseil, une orientation. 

Brisé de froid en hiver, accablé de chaleur en été, sans vacances, frappé de multiples malheurs de santé, sans jamais perdre son sourire, Leopoldo souffrit un véritable martyre dans le confessionnal, où il restait jusqu’à quinze heures par jour ; on se souviendra qu’à cette époque les confessionaux n’avaient pas le «confort» qu’on y met aujourd’hui, loin de là. Le saint Curé d’Ars en savait quelque chose, le père Leopoldo aussi…

Un pénitent qui venait de recevoir l’absolution sacramentelle, lui aurait dit un jour : Père, Jésus m’a ordonné de vous dire ceci : Votre Orient, c’est chacune des âmes que vous assistez ici par la confession. Lui-même reconnaissait que, n’ayant pas reçu le don de la parole, il devait se consacrer à ramener les âmes à Dieu par le sacrement de la Réconciliation.

Discrètement, Leopoldo devint ainsi un des plus grands précurseurs de l’œcuménisme, vingt-cinq ans avant ce qui fut dit et écrit par les Pères du Concile Vatican II.

Le père Leopoldo était universellement estimé et apprécié. On recourait à sa prière de toutes parts, et il obtint en maintes occasions des faveurs célestes et des miracles.

L’hiver 1941-1942, sa santé se dégrada, le cancer à l’œsophage le minait. Le 30 juillet, entouré des Confrères qui chantaient le Salve Regina, il s’éteignit aux dernière paroles : O Clemens, o Pia, o Dulcis Virgo Maria. 

C’est qu’il aimait particulièrement la Sainte Vierge : chaque jour, il lui renouvelait un petit bouquet de fleurs ; parfois, il prenait congé quelques instants, allait se recueillir devant l’image de Marie, et en revenait tout renouvelé. Il eut la joie de faire un pèlerinage à Lourdes. Au retour, un inévitable accident allait se produire lorsque, inexplicablement, la voiture passa à côté du tramway, comme si la rue s’était élargie ; le père Leopoldo dit simplement : C’est la Vierge qui nous a sauvés.

Comme il l’avait prédit, les bombes de la guerre détruisirent totalement l’église et le couvent, mais pas sa cellule, témoin de la miséricorde infinie de Dieu.

Le père Leopoldo fut béatifié en 1976, et canonisé en 1983, au moment du Synode des Évêques consacré à la Réconciliation, durant l’Année Sainte extraordinaire de la Rédemption.

Saint Bogdan Leopoldo est inscrit le 30 juillet au Martyrologe, tandis que l’Ordre franciscain le fête au 12 mai.

 

Le père Leopoldo avait dit : Un prêtre doit mourir de ses fatigues apostoliques ; il n’y a pas d’autre mort digne d’un prêtre.

 

 

Dorotea Chávez Orozco

1867-1949

 

Dorotea vit le jour le 6 février 1867 à Cotija (Michoacán, Mexique), benjamine des six enfants des époux Luis et María de Jesús.

Dans son enfance, elle eut à garder le petit troupeau de brebis de ses parents, leur unique patrimoine.

La petite fille aimait se faire de petits autels, où elle exprimait sa dévotion à l’Enfant-Jésus et invitait les camarades à prier avec elle.

L’école, elle la fit à la maison, avec son grand frère Eligio, qui était maître d’école.

Vers 1877, la famille déménagea à Cocula, puis à Guadalajara (Jalisco), dans le quartier Mexicaltzingo, un quartier pauvre.

Il y avait dans la paroisse un modeste hôpital, disons plutôt une petite maison ouverte par le curé pour recueillir quelques malades, tenue par de pieuses dames de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul. Dorotea y fut admise en 1892 pour être soignée d’une pleurésie. Elle avait déjà vingt-cinq ans.

C’est dans ces circonstances que cette pieuse demoiselle sentit un appel à consacrer sa vie au service des pauvres et des malades. Une fois guérie, elle voulut rester dans l’hôpital, mais comme soignante et consacrée.

En 1897, avec deux autres compagnes, elle fit les vœux privés de pauvreté, chasteté et obéissance ; l’année suivante, toutes les infirmières partirent et elle se retrouva seule avec les malades.

Sans se décourager, bien au contraire, elle alla ouvrir d’autres maisons de soins en Jalisco et Guadalajara, ainsi qu’une maison pour vieillards.

Finalement, en 1905, elle fonda officiellement la congrégation des Servantes des Pauvres, qui s’appela ensuite des Servantes de la Très Sainte Trinité et des Pauvres, pour aimer et servir leurs frères les plus nécessiteux, par imitation du Divin Epoux. Elle voulait suivre le Christ en prenant chaque jour Sa croix. Elle dut aussi supporter beaucoup de douleurs, de diffamations, de calomnies.

L’approbation diocésaine eut lieu en 1905, celle de Rome en 1911. Entre ces deux dates, Dorotea prit l’habit de religieuse, devenant maîtresse des novices en 1908, et émettant sa première profession le 15 août de la même année, avec le nom de María Vicenta de Sainte Dorothée. 

En 1910, elle ouvrit l’hôpital de Zapotlán el Grande (actuelle Ciudad Guzmán, Jalisco), dont elle fut supérieure.

Malgré la révolution qui éclatait, elle fit en 1912 la profession solennelle, en 1915 la profession avec les vœux perpétuels. Elle fut saintement guidée et encouragée par un saint prêtre, don Miguel Cano Gutiérrez.

En 1914, les troupes révolutionnaires occupèrent la cathédrale de Guadalajara, capturant les prêtres et les religieux. En 1926, l’hôpital de Zapotlán fut réquisitionné pour abriter la garnison militaire. 

Les Sœurs continuèrent leur travail au service des blessés, sans craindre le danger ; même, une fois, la Mère Vicenta se retrouva seule avec une jeune postulante chez une personne amie, et continua à aller soigner des blessés, malgré les insultes et les menaces de mort qu’elle recevait. Le commandant lui-même reprocha aux soldats leur conduite indigne.

On signale que dans leur grande majorité, les blessés purent recevoir les Sacrements, grâce à l’attention des Religieuses.

La sainteté de la Fondatrice attira dès son vivant beaucoup de vocations ; entre hôpitaux, cliniques et maisons d’accueil, il y eut jusqu’à dix-sept établissements ouverts dans la trentaine d’années du supériorat de Mère Vicenta.

Vers 1942, elle fut affectée d’un mal douloureux aux yeux, qu’elle supporta pacifiquement, toujours souriante.

Le 29 juillet 1949, elle reçut l’Onction des Malades, à l’hôpital de Guadalajara. Le lendemain, le Cardinal de Mexico vint l’assister, entendit sa dernière confession et célébra la Messe auprès de la mourante, qui s’éteignit à cette vie terrestre au moment de l’élévation, le 30 juillet 1949.

Mère María Vicente a été béatifiée en 1997.

Le miracle retenu pour cette cérémonie, fut la guérison totale et durable d’un enfant atteint de gangrène à une jambe, et dont la maman fut exaucée par l’intercession de la Mère María Vicente.

 

 

María Venegas de la Torre

1868-1959

 

María vit le jour le 8 septembre 1868, en la fête de la Nativité de Marie, raison pour laquelle elle reçut au Baptême le nom de María Natividad. Les gens de son pays l’appelèrent et l’appellent toujours María Nati.

C’était une petite famille mexicaine, qui vivait à Zapotlanejo (Jalisco, Mexique). L’enfance de María se passa dans une simplicité tout-à-fait naturelle, avec les occupations et les jeux habituels de tous les enfants. Les parents s’appelaient Doroteo et Nieves.

María reçut la Confirmation en 1872.

Son père avait étudié à l’université de Guadalajara, mais préféra quitter ce monde de libéralisme et de rationalisme, pour travailler à la campagne. Une vie difficile, mais saine, où ces pieux chrétiens prirent l’habitude de soulager les pauvres. Chaque soir, on priait le chapelet les bras en croix. Pour trouver cependant de meilleurs moyens de vivre, ils passèrent à l’état voisin de Nayarit, comme fermiers de riches propriétaires, à Las Varas, Mecatán, San Pedro Lagunillas.

C’est de ce papa que María apprit à prier, à lire, à composer des poésies en vers, à connaître la Bible.

A neuf ans, en 1877, elle reçut la Première communion.

Peu après, mourut la maman. On décida de s’installer à Compostela (Guadalajara). Là mourut brutalement Higino, le frère de María. Puis le papa Doroteo voulut aller travailler à Tepic, confiant ses deux filles, María et Adelaida, à son frère Donaciano, qui habitait à Zapotlanejo. C’était vraiment un A Dieu, car Doroteo allait bientôt mourir, en 1887, sans revoir les siens.

María vécut alors chez son oncle et sa tante, au ranch de Los Zorrillos. Elle connut de près la vie des paysans ; elle donna des leçons aux enfants, car il n’y avait pas d’école, et finalement les reçut dans la maison de son oncle, qui n’appréciait pas toujours ce remue-ménage, mais María restait patiente, pour conserver la confiance de ces enfants.

Puis mourut sa tante, et María alla vivre chez une autre tante, toujours à Zapotlanejo, qui lui acheta une machine à coudre et permit ainsi à María de vivre de travaux de couture. 

María continuait sa vie de piété. Elle se sentait appelée vers la vie religieuse.

Le 8 décembre 1898, fête de l’Immaculée Conception, elle fit partie de l’Association des Filles de Marie. Son directeur spirituel lui prêta L’Imitation de Jésus-Christ, qu’elle lui rendit après l’avoir lue et méditée ; le prêtre lui conseilla d’abord de la lire cinq fois, pour être sûre de bien comprendre l’appel de Dieu pour elle.

En 1905, elle fit partie aussi des Filles du Sacré-Cœur de Jésus, une pieuse union qui s’occupait des malades dans un petit hôpital récemment fondé, dédié aussi au Sacré-Cœur. Sa famille n’apprécia pas vraiment sa décision ; la tante l’accusait de l’abandonner ; Adelaida aussi… Un jeune homme pressenti pour lui être présenté, fut gentiment éconduit. María pensa s’orienter vers les Carmélites, ou les Sœurs salésiennes, ou aussi à la fondation de la bienheureuse María Vicenta de Santa Dorotea (qui mourut aussi un 30 juillet), mais finalement opta pour les Filles du Sacré-Cœur.

Bientôt, mourut aussi la tante, qui laissait un héritage pour les deux nièces : María laissa sa part à sa sœur Adelaida.

La dévotion au Sacré-Cœur imprégna désormais toute sa personne, toute son activité ; elle montra envers ses consœurs, envers les malades et envers tout le monde, une douceur fraternelle communicative qui fut tout son apostolat. Elle s’occupait de chacun, s’intéressait de procurer les Sacrements à tous, aux mourants. Elle apprit l’art de la pharmacie, pour s’occuper des médicaments et les préparer ; puis la comptabilité. En 1912, elle fut élue Vicaire de la Directrice.

Toutes les Sœurs n’étaient pas des anges (du moins pas dès l’abord) ; l’une d’elles un jour, cédant à l’impatience, voulut balancer une bassine d’eau sale sur la Fondatrice elle-même, mais sa maladresse fit que l’eau se déversa sur une autre Sœur présente… 

Une autre Sœur s’était mise en colère ; elle la prit à part, lui fit répéter plusieurs fois Jésus, doux et humble de cœur, rend mon cœur semblable au tien, puis lui demanda : Tu es en colère ? - Plus maintenant, ma Mère, répondit l’autre.

Tout cela et d’autres choses, la Mère les supportait avec une bonté et une patience maternelles et pleines de douceur, qui aidaient les protagonistes à se convertir, Religieuses ou infirmes, médecins et employés. 

Elle eut un zèle particulier envers le clergé, évêques et prêtres, dans lesquels elle voyait la présence du Christ souverain Prêtre. Un jeune prêtre fut hospitalisé ; elle alla lui dire : Vis saintement ton sacerdoce, car on te fera évêque. Le prêtre fut en effet évêque de Ciudad Obregón (Mgr Soledad Torres ; on n’a jamais su par qui ni pourquoi il fut plus tard assassiné).

Dès 1917, on put craindre que les Autorités auraient fait fermer cet hôpital, mais il fut protégé, et même soutenu par le Gouverneur de Jalisco, en reconnaissance de tout ce que faisaient les Religieuses ; ce fut le cas en particulier lors d’un déraillement de train en 1918, où les blessés furent évacués dans cet hôpital.

En 1921, quoique malade, elle fut élue Supérieure. Lors de la persécution de 1926, les Religieuses eurent des moments très difficiles ; l’hôpital fut maintes fois fouillé à la recherche d’armes (?), de prêtres cachés ; on dut cacher le Saint Sacrement pour éviter des profanations. Malgré tout, María arrivait à agrandir l’hôpital, à le moderniser, à le décorer…

Après la persécution, elle dut encore démanteler la chapelle, sinon on lui aurait confisqué l’hôpital. Mais elle alla fonder d’autres communautés : Puerto de Mazatlán, Sinaloa, et jusqu’à seize établissements, seulement de son vivant.

En tant que Supérieure, elle rédigea les constitutions des Filles du Sacré-Cœur, qui seraient approuvées en 1929, date à laquelle elle fit la profession religieuse et s’appela désormais : María de Jésus-Sacrement (de Jesús Sacramentado). Cette famille religieuse fut élevée au niveau de droit diocésain, en 1946.

En 1947, elle eut une vision du Christ en Croix, qui se penchait vers elle ; pour s’unir plus à Lui, la Mère Nati s’imposa le cilice, se privait de bonnes choses qu’elle aimait…

Il y avait une colombe mystérieuse qui la cherchait dans l’hôpital et, quand elle la trouvait, se posait sur son épaule ; quelqu’un trouva la situation déplacée et tua l’animal : la Mère sut cacher la tristesse qu’elle en éprouva.

Très mariale, elle fêtait particulièrement l’Assomption de Marie. Elle avait toujours le chapelet dans les mains ; cette pratique fut contagieuse : d’autres l’imitèrent.

Mère Nati fut réélue Supérieure jusqu’en 1954, année où elle devint simple Sœur, obéissante à la nouvelle Supérieure.

Le 11 février 1956, fête de Notre-Dame de Lourdes, elle eut une embolie cérébrale. Son état nécessita le fauteuil roulant. Elle se remit suffisamment pour pouvoir encore ranger sa chambre et même cuisiner, car elle était excellente cuisinière.

L’une des dernières fois où elle fêta l’Assomption, elle pleura beaucoup, car elle désirait tant être avec le Seigneur. Elle n’avait pas peur de mourir, disant que la mort n’est pas quelque chose qui arrive, c’est quelqu’un qui vient.

Le 26 juillet 1959, fête de sainte Anne, elle descendit assister à la messe de communauté, à la stupéfaction générale. 

Le 28, on la vit sourire voyant tant de petits poussins sans leur mère ; elle prévoyait sa fin. Le 29, elle eut une syncope ; le soir, l’aumônier put lui faire absorber une parcelle d’Hostie. Le 30 juillet 1959 au matin, elle s’éteignait à ce monde.             

Un miracle se produisit bientôt : lors d’une opération chirurgicale, un malade sombra dans un coma profond dont les médecins ne purent le sortir ; l’arrêt cardiaque dura plus de dix minutes ; pendant cet intervalle, l’épouse du patient et les Religieuses invoquèrent l’intercession de María : les battements du cœur reprirent, l’opération put être reprise et le malade ne subit aucune conséquence de cet arrêt cardiaque prolongé.

María fut béatifiée en 1992, et canonisée en 2000.

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2022 4 28 /07 /juillet /2022 23:00

29 JUILLET

I.

Ste Marthe, une des saintes femmes qui entouraient Jésus-Christ.

S Lazare, l'ami du Seigneur, et frère des stes Marthe et Marie ; persécuté après sa résurrection et celle du Christ, il fut évêque à Chypre ou à Marseille, d'après des traditions mal vérifiées.

?

Ste Sérapie, vierge romaine martyre ; voir ste Sabine au 29 août.

S Kallinikos, martyr à Gangres.

IV.

SS Simplicius, Faustinus, Viatrix, martyrs romains ; les premiers jetés dans le Tibre, l'autre étouffée ; et près d'eux fut aussi enterré s. Rufus.

S Felix, martyr romain ; le pape Felix II qu'on vénérait en ce jour était un antipape, non martyr.

?

S Genevé (Juvenel, Juthmaël), évêque à Dol.

V.

S Loup, évêque à Troyes pendant cinquante-deux ans ; d'accord avec sa femme, ils s'étaient séparés et lui s'était fait moine. 

S Prosper, évêque à Orléans.

VII.

S Constantin, évêque à Constantinople.

XI.

S Olaf, roi de Norvège ; un peu brutal dans son zèle à imposer le christianisme, il fut vaincu et tué par les Danois, mais vénéré comme martyr et patron de la Norvège.

B Urbain II, pape (1088-1099) ; élève de s. Bruno à Reims, moine à Cluny, évêque à Ostie, il appliqua l'esprit grégorien de la réforme de l'Eglise et suscita la première Croisade.

XIII.

S Guillaume Pinchon, évêque à Saint-Brieuc ; jeune, il triompha par sa pureté des assauts d'une femme effrontée.

XVII.

Bx Luis Bertrán Exarch (prêtre espagnol), Mancius de la Sainte Croix et Pierre de Sainte-Marie (japonais), dominicains martyrs au Japon ; Mancius et Pierre firent leur profession le matin de leur martyre ; Petrus avait dix-sept ans.

XVIII.

B Charles-Antoine-Nicolas Ancel, eudiste à Lisieux, martyr aux pontons de Rochefort, béatifié en 1995.

XIX.

SS Ruose Zhang Wenlan et Baolu Chen Changpin, séminaristes, leur administrateur Ruohan Luo Tingyin, et la sainte femme Mande Wang Luoshi, martyrs chinois canonisés en 2000 et fêtés le 9 juillet.

S Louis Martin, père de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, béatifié en 2008 et canonisé en 2015 en même temps que son épouse.

XX.

Bx Martyrs espagnols de 1936-1938 :

- béatifié en 1992 :

Hospitaliers : à Barcelone, le profès Juan Bautista Egozcuezábal Aldaz (*1882) ;

- béatifiés en 2001 :

Diocésains : près de Teruel, Matías Manuel Albert Ginés (*1867) ; près d’Alicante, Joaquín Vilanova Camallonga (*1888) ;

Dominicains : près de Teruel, les prêtres Antonio Manuel López Couceiro, Tirso Manrique Melero, Lucio Martínez Mancebo, Felicísimo Díez González, Saturio Rey Robles (*1869, 1877, 1902, 1907, 1907), le profès Gumersindo Soto Barros (*1869), et le novice Lamberto María de Navascués de Juan (*1911) ;

Salésiens : près de Valencia, le prêtre José Calasanz Marqués (*1872) ;

- béatifiés en 2007 :

Diocésains : près d’Albacete Bartolomé Rodríguez Soria (*1894) ;

Carmes de l’Ancienne Observance : près de Lleida, les prêtres Ángel Prat Hostench (Ángel María), Eliseo Maneus Besalduch (Eliseo María), Pere Dorca Coromina (Anastasi María), Manuel Serrano Buj (Eduardo Maria, qui avait un an de sacerdoce) (*1896, 1896, 1907, 1912) ; le profès Pere Ferrer Marín (Pere María, *1909) et les quatre profès nés en 1919 Josep Solé Rovira (Andreu Corsini María), Miquel Soler Sala (Miquel María), Joan María Puigmitjá Rubió et Joan Prat Colldecarrera (Pere Tomás María) ; le convers Lluis Fontdecava Quiroga (Eliseu Maria, *1891) ; les novices Gabriel Escoto Ruiz (José Maria), Ginés Garre Egea (Elías María (*1878, 1910) ;

Lasalliens : près de Barcelone, Joseph-Louis Marcou Pecalvel (Louis de Jésus, *1881, d'origine française) ;

- béatifiés en 2013 :

Clarétains : à Tarragona, le prêtre Jaume Mir Vime (*1889) ;

Frères Maristes : près de Madrid, Severino Ruiz Báscones (Feliciano), Fermín Zabaleta Armendáriz (Felipe Neri), Saturnino Jaunsarás Zabaleta (Herminio Pascual (*1884, 1899, 1912) ;

Lasalliens : près de Lleida, Javier Salla Saltó (Magí Pere, 1918-1938) ;

Laïques : près de Madrid, Julián Aguilar Martín (*1912) ;

- béatifiés en 2021, martyrisés près de Cordoue :

Diocésains : Pablo Brull Carrasco et Rafael Contreras Leva (*1881, 1901) ;

Laïques : Guillermo Fernández Aguilera (*1874).

Marthe

1er siècle

 

Sainte Marthe est mentionnée trois fois dans l’Evangile.

Il y a l’épisode bien connu de la réception de Notre-Seigneur chez Marthe et Marie (Lc 10:38-42), lorsque Marthe interpelle le Christ pour qu’il lui envoie Marie à la cuisine ; scène pittoresque, qui nous laisse pensifs sur la situation : qui alors devait recevoir le Christ, si les deux femmes passaient à la cuisine ?

Ce fut l’occasion pour le Christ de nous rappeler «l’unique nécessaire».

L’autre épisode important, est la résurrection de Lazare, le frère de Marthe et Marie (Jn 11), qui donne à Marthe l’occasion d’exprimer toute sa foi : Je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui devait venir en ce monde.

Le passage suivant du même évangile nous parle encore de Marthe, qui servait (Jn 12:2).

 

Marthe, la femme dévouée au service de Jésus, a été choisie comme patronne par les hôteliers.

La date de sa fête s’est fixée au 29 juillet, jour octave de la fête de sainte Marie-Madeleine.

 

 

Lazare

1er siècle

 

L’évangéliste Jean raconte au chapitre 11 les circonstances de la mort et de la résurrection de Lazare, un ami de Jésus.

Lazare devenait ainsi une preuve vivante de la divinité de Jésus-Christ, et constituait un reproche direct à l’attitude des Juifs incrédules.

N’allons pas confondre ce Lazare avec celui de la parabole rapportée par saint Luc (Lc 16:19-31).

L’Evangile ne parle pas de la suite des événements concernant Lazare : ce n’en était pas le but. Mais on est en droit de se demander ce que devint cet homme ressuscité, comment il vécut cette deuxième vie, quels rapports il eut éventuellement avec l’Eglise naissante.

Il a été plusieurs fois question, sur ce blog, d’une Bienheureuse, Anna Katharina Emmerick, une stigmatisée allemande sans aucune instruction humaine (voir au 9 février). Ses visions valent ce que valent toutes les visions des Mystiques, que l’Eglise n’interdit pas de lire tout en invitant chacun à la plus grande prudence. C’est dans cet esprit que sont reproduites ci-après quelques lignes tirées de ces visions.

Lazare se tenait le plus souvent caché et ne se montrait que la nuit. Trois au quatre ans après l’Ascension… éclata à Jérusalem une persécution contre Lazare et ses sœurs. Après les avoir accablés de mauvais traitements, les Juifs les firent monter dans une méchante barque faisant eau de toutes parts, et n’ayant ni voiles ni gouvernail. Elle fut ammarrée à un grand vaisseau, qui l’abandonna après l’avoir remorquée en pleine mer.

Lazare et ses sœurs arrivèrent sur les côtes de la Gaule avec une vitesse miraculeuse. Sans le savoir, Anna Katharina confirmait ainsi l’antique «légende» de la présence en Provence de Lazare et ses sœurs. Elle continue : Lazare, en sa qualité d’évêque, continua à prêcher l’Evangile dans cette ville (Massilia, alias Marseille). Que Lazare ait été ordonné évêque par les Apôtres, n’a rien de surprenant.

Comme on n’a pas d’autre documentation scientifique sûre de ces faits, le Martyrologe ne fait pas état de l’épiscopat de saint Lazare à Marseille, mais établit sa commémoraison au 29 juillet, comme sainte Marthe, au jour octave de la fête de sainte Marie-Madeleine (v. 22 juillet).

 

 

Kallinikos de Gangres

† 4e siècle

 

Voici comment les Grecs présentent la vie de Kallinikos.

Sa famille était fort aisée. Lui-même reçut une formation très poussée et devint orateur.

Il reçut la grâce de la conversion, et se mit à prêcher avec ardeur dans la ville de Gangres (Paphlagonie, auj. Çankırı, Turquie CN), puis alentour, enfin à Ancyre (Galatie, act. Ankara, Turquie NW).

C’est là qu’il fut arrêté et soumis à la torture ; mais il n’en trouvait que plus d’ardeur à parler au gouverneur. Ce dernier, jugeant compromettant pour lui de le faire mourir à Ancyre, le fit reconduire à Gangres avec une troupe de soldats. En route, il faisait si chaud que les soldats et leurs chevaux mouraient de soif, tandis que Kallinikos n’en éprouvait rien. Les soldats le supplièrent : Kallinikos pria et fit jaillir une source. Les soldats, convertis, l’accompagnèrent jusqu’à Gangres, mais ne voulaient pas le tuer.

Kallinikos leur imposa d’exécuter l’ordre reçu : aussi bien, il était prêt à quitter cette courte vie pour entrer dans la vie éternelle.

Saint Kallinikos de Gangres est commémoré le 29 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Simplicius, Faustinus, Viatrix, et Rufus de Rome

† 304

 

Simplicius, Faustinus et Beatrix étaient trois frères et sœur, chrétiens.

Simplicius et Faustinus, ainsi que d’autres, anonymes, venaient d’être précipités dans le Tibre.

Leur sœur, Viatrix, réussit à récupérer leurs corps un peu plus loin en aval et les fit enterrer dans le cimetière d’une certaine Generosa.

Arrêtée pour ce crime, Viatrix fut étouffée ; on put l’ensevelir auprès de ses frères.

Au même endroit fut aussi enseveli un autre Martyr, nommé Rufus.

On ne connaît pas mieux ces quatre Martyrs, sinon la date de leur mort, 304.

Saints Simplicius, Faustinus et Beatrix, avec Rufus, de Rome, sont commémorés le 29 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Lupus de Troyes

383-479

 

Il y a bien des Saints qui portèrent le  nom de Lion, celui-ci s’appela Loup.

Il naquit vers 383 à Toul, de noble famille.

Après ses études de rhétorique, il épousa en 417 Pimeniola, la sœur de s.Hilaire d’Arles (v. 5 mai).

Après six années de saint mariage, ils se séparèrent d’un commun accord, pour se donner davantage à Dieu. Loup se rendit à l’abbaye de Lérins. Un an après, on le retrouve à Mâcon, où il distribue aux pauvres ses biens.

En 426, on l’appela à monter sur le siège de Troyes, dont l’évêque, Ursus (Ours, v. 25 juillet ?) venait de mourir. Lupus en était le huitième titulaire.

Lupus resta moine, par la prière et la pénitence. 

En 429, il accompagna en Angleterre s.Germain d’Auxerre (v. 31 juillet), pour une mission destinée à combattre l’hérésie pélagienne qui s’y développait dangereusement.

Vers 453, Lupus intervint en personne auprès d’Attila, pour épargner la population. Attila ne dévasta pas la ville de Troyes, mais emmena en hôtage l’évêque, qu’il relâcha plus tard en lui demandant de prier pour lui.

Après plus d’un demi-siècle d’épiscopat, Lupus mourut le 29 juillet 478 ou 479.

Saint Lupus de Troyes est commémoré le 29 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Felix de Rome (Felix II)

† 492

 

Le pape qui fut sur le siège de saint Pierre après saint Simplicius, de 483 à 492, a longtemps été mentionné comme “Félix III”, car un pape précédent avait porté le titre de Félix II. 

Mais ce dernier est désormais reconnu comme antipape, imposé par l’empereur, ensuite confondu avec un martyr homonyme. Actuellement le Martyrologe mentionne au 29 juillet seulement le martyr romain Felix, qui n’est pas pape. 

Notre Félix III devrait en réalité être Félix II (ce qui vaudrait aussi pour Félix IV, sans parler de l’antipape Félix V). 

Un doute cependant planait sur la légitimité de Félix II : il fut imposé par l’empereur et donc irrégulièrement élu ; mais le clergé de Rome l’accepta tacitement, ce qui pouvait équivaloir à une élection légitime et à son rang de Félix “deuxième”. Ainsi s’expliquerait que Félix III et Félix IV gardent leur rang de “troisième” et “quatrième” dans l’actuel Martyrologe. 

En réalité, Félix II ne régna guère que par son titre, sans autre fait marquant de son pontificat, si ce n’est qu’il dut finalement abandonner la place et se retirer chez lui, où il mourut sans être martyrisé, peu de temps d’ailleurs avant le pape légitime, Libère, revenu à Rome sur ces entrefaites.

Actuellement «Felix II» a été retiré du Martyrologe. 

Le pape Libère (352-366) n’est pas non plus mentionné au Martyrologe : il eut la faiblesse de signer une déclaration semi-arienne, la reconnut et la désapprouva ensuite.

Quant au martyr Felix - qui a plusieurs homonymes -, on sait seulement qu’il était vénéré sur la Via Portuensi.

Ce Felix martyr est mentionné au 29 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Prosper d’Orléans

5e siècle

 

Ce dixième évêque d’Orléans est à peu près inconnu.

Une correspondance avec s.Sidoine Apollinaire (v. 21 août) ou plutôt la réponse de ce dernier à Prosper, nous permet de le situer à peu près dans le temps. Prosper lui parlait de s.Aignan, qui vivait un siècle plus tôt.

Saint Prosper d’Orléans est commémoré le 29 juillet dans le Martyrologe Romain.

Olaf de Norvège

995-1030

 

Olaf naquit vers 995 en Norvège, d’Harald Grenske du Vestfold et d’Åsta Gudbrandsdotter. Son père ayant été assassiné, sa mère épousa Sigurd Syr Halfdansson, roi du Ringerike.

Il fut baptisé, dit-on, en 1014 à Rouen, par Robert le Danois, frère du duc Richard de Normandie.

Olaf se rendit plusieurs fois en Angleterre, où il compléta sa formation chrétienne. Quelques missionnaires occidentaux avaient déjà porté la foi en Scandinavie, en premier s.Oscar (Anscharius, v. 3 février).

Olaf monta sur le trône de Norvège en 1015. Il eut le surnom de Olaf le Gros. 

Son premier geste fut de profiter de l’absence de Knut de Danemark pour proclamer l’indépendance de la Norvège. Il s’établit alors à Nidaros (act. Trondheim) et y fit bâtir une église.

Pendant les quinze années de son règne, on peut dire qu’il persévéra contre vents et tempêtes pour christianiser son pays. Il faut dire que sa méthode n’était pas dans la douceur. Mais au moins on peut admettre que le jeune roi n’avait que de bonnes intentions.

Il voulut imposer le christianisme par la force, en détruisant les édifices païens ; mais il faisait construire des églises, venir des prêtres d’Angleterre, établir une hiérarchie catholique. Ses façons autoritaires cependant lui aliénèrent les seigneurs et le peuple ; il y eut des révoltes, et une répression très forte.

A ce moment-là, le roi danois, s.Knut (v. 10 juillet), tenta de reprendre la couronne à Olaf. Une première bataille les opposa, sans suite (1026). En 1028, il battit Olaf, qui partit en Suède. En 1030, Olaf reprit les armes, mais fut battu et tué à Siklestad. 

Olaf avait, à sa façon, préparé la conversion de la Norvège. Knut, qui était chrétien, la poursuivit.

Le roi norvégien fut proclamé martyr, mais ne l’a pas été - et le Martyrologe se tait là-dessus. Mais Olaf a été reconnu saint pour ses mérites à lutter contre le paganisme.

Saint Olaf de Norvège est commémoré le 29 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Urbain II

1088-1099

 

Odon (ou Eudes) de Lagery était né à Châtillon-sur-Marne vers 1040, d’une famille noble. Il eut à Reims comme professeur un certain Bruno, futur fondateur des moines Chartreux, et devint archidiacre et chanoine du diocèse de Reims en 1064.

Sur l’influence de son cher professeur, il renonce à se charge et prend l’habit cistercien à Cluny. Il devient grand prieur de l’ordre de Cluny.

Il fait partie de la délégation qui entoure le pape à Canossa (1077).

Le pape Grégoire VII ayant demandé à l’abbé de Cluny, saint Hugues, de lui désigner quelques bons sujets à consacrer évêques, Eudes fut de ceux-là et devint cardinal-évêque d’Ostie, où avait été précédemment saint Pietro Damiano.

Après Grégoire VII, fut élu Victor III, qui ne régna qu’un an ; c’est alors que fut élu pape Eudes, qui prit le nom de Urbain II (1088).

Comme Rome était aux mains des partisans de l’empereur Henri IV et de son antipape Clément III, l’élection avait eu lieu à Terracina. Puis Urbain II s’installa d’abord au Mont Cassin avant d’entrer à Rome en 1089. Une nouvelle sédition l’obligeait à se réfugier… à Canossa, chez la comtesse Mathilde de Toscane. Cette dernière, mariée au duc de Bavière, protégeait la papauté, contre l’empereur. Ce dernier fut défait dans le nord de l’Italie, et Urbain II revint à Rome.

Toujours en 1089, le pape tint un concile à Melfi en vue de mettre en œuvre une réforme à l’intérieur de l’Eglise. Mais Urbain II préféra la patience et l’indulgence avant de sévir contre les désobéissants.

Mais en 1095, il tint un concile à Plaisance, durant lequel il improvisa la préface des messes de la Sainte Vierge. Dans ce concile furent promulgués à nouveau des canons condamnant la simonie (péché consistant à acheter une charge ecclésiastique, du nom de Simon le Magicien, cf. Ac:8:9-24) et le nicolaïsme (erreur consistant à contester la continence des clercs).

Au même concile, Urbain II confirma l’excommunication des “conjoints” Philippe 1er de France et Bertrade de Montfort, tous deux déjà mariés, lui avec Berthe de Hollande, elle avec le Comte Foulques d’Anjou.

En novembre 1095, il était à Clermont où il avait convoqué tous les évêques et personnages importants pour leur parler de son projet de croisade. 

Lors de ce concile fut rendue obligatoire la trève de Dieu, pour protéger les faibles.

Puis dès la fin du mois de novembre 1095, le pape sillonnait la France pour galvaniser encore plus les populations : Sauxillanges, Brioude, Saint-Flour, Aurillac, Uzerche, Limoges à Noël, Charroux, Poitiers, Angers le 15 août : là il signa le départ de la grande armée ; puis Chinon, où il fit libérer Geoffroy le Barbu qui était prisonnier de son frère (Foulques d’Anjou, encore lui) depuis vingt ans ; Sablé, Le Mans, Vendôme, Tours. Et le retour se fit par Saintes, Bordeaux, Toulouse (où il consacra la cathédrale), Arles, Avignon ; enfin l’Italie : Pavie, Milan, Lucques, Rome.

Les démêlés avec l’Angleterre furent houleux là-aussi : Guillaume II le Roux voulait reprendre leurs droits aux évêques, se éritant ainsi l’excommunication papale. Mais la mort empêcha Urbain II de le faire.

Bénédictin, Urbain II favorisa et encouragea le monachisme : il approuva l’ordre de Fontevrault fondé par Robert d’Arbrissel (1096) et bénit la fondation de Cîteaux par saint Robert de Molesme (1098).

Après ce pontificat très actif, le saint pape Urbain II se reposa de ses travaux, le 29 juillet 1099, après un pontificat de onze ans. Et son successeur fut Pascal II.

Il fut béatifié en 1881 et se trouve inscrit au 29 juillet dans le Martyrologe.

 

Nota. Pour ce qui est de l’issue de la Croisade prêchée par Urbain II, on sait comment tout ce petit peuple généreux fut balayé par les Turcs sur les premières côtes de l’Asie Mineure ; comment les chefs croisés furent gagnés par l’esprit de conquête plus que par le saint but de l’opération ; comment finalement on arriva à prendre Antioche le 28 juin 1098, et Jérusalem le 15 juillet, quelques jours avant la mort d’Urbain II, qui ne connut pas la “bonne” nouvelle.

 

 

Guillaume Pinchon

1184-1234

 

Guillaume Pinchon (ou Pichon) vit le jour à Fleur d’Aulne, d’Ollivier et Jeanne Fortin.

Garçon au cœur pur, on dit qu’il opposa une ferme fin de non-recevoir à une femme effrontée qui le provoquait.

Elevé à Saint-Brieuc, clerc, il devint le secrétaire de l’évêque, Josselin, qui lui conféra le sacerdoce.

Sous les évêques suivants, il obtint un canonicat à Tours. A la mort de l’évêque Silvestre (1220), il fut appelé à lui succéder sur le siègle de Saint-Brieuc, à trente-six ans.

Un de ses soucis fut l’édification de la cathédrale, déjà commencée, mais qui ne fut achevée qu’après sa mort.

Une grave disette s’abattit sur le diocèse en 1225, et l’évêque vint au-devant des difficultés en donnant à manger aux pauvres. On le vit lui-même faire le feu sous la marmite.

Un long conflit opposa le duc de Bretagne aux évêques bretons, dont il contesta les droits fiscaux perçus par le clergé local, tels le tierçage, les dîmes, le past nuptial. Les évêques en appelèrent à Rome, le pape jeta l’interdit sur la Bretagne (1228), les évêques durent s’exiler. Guillaume rejoignit Poitiers où, pendant deux ans, il aida fraternellement l’évêque local, qui était malade.

En 1230, le duc de Bretagne capitula et les évêques purent reprendre leurs sièges. 

Désormais, l’évêque Guillaume put donner libre cours à sa charité, accueillant chaque jour des pauvres, vidant ses greniers, empruntant et mendiant pour leur donner à manger.

En juillet 1234, il tomba malade et mourut pieusement, entouré de ses chanoines, le 29 juillet 1234.

Il y eut tant de miracles à son tombeau, que les aumônes du peuple reconnaissant suffirent à payer les frais pour achever rapidement la cathédrale. Guillaume avait bien prédit : J’achèverai mon Eglise, vif ou mort.

Le successeur de Guillaume, Philippe, fit tout de suite l’enquête sur les miracles et présenta son rapport au pape, qui se trouvait en déplacement à Lyon, pour le 13e concile œcuménique (1245).

Guillaume Pinchon put donc être canonisé dès 1247.

 

 

Luis Exarch

1596-1627

 

Il naquit à Barcelone (Espagne) en 1596.

Entré chez les Dominicains de Barcelone à l’âge de quatorze ans, il demanda à prendre le nom de son oncle, Luis Bertrán (voir au 9 janvier).

Après sa profession, il fut envoyé à Orihuela. 

Il n’avait pas vingt ans quand il demanda à partir pour les missions d’Extrême-Orient. En 1618, il partit à pied pour rejoindre le port d’embarcation, Séville, arriva à Manille, où il fut vraisemblablement ordonné prêtre après y avoir achevé ses études. Il apprit le dialecte local, mais surtout le chinois. C’était l’époque où la persécution s’était déchaînée au Japon. Luis fut pressenti pour partir sur ce champ d’apostolat. Il y parvint en 1622.

Ayant d’abord étudié la langue, il sillonna pendant trois ans la région de Ōmura, catéchisant, baptisant, confessant, jour et nuit, inlassablement.

Arrêté le 28 juin 1626, il fut jeté en prison, dans une cellule très étroite, où il resta une année. Durant ce temps, il put célébrer la Messe ; il remit aussi à deux jeunes compagnons l’habit religieux.

C’est à Ōmura (Nagasaki) qu’il subit le martyre, le 29 juillet 1627. Ce matin-là, les deux compagnons firent la profession. Ils furent attachés tous les trois à des colonnes et moururent asphyxiés par les flammes qu’on allumait près d’eux, mais pas trop près pour faire durer le supplice.

Luis a été béatifié en 1867, avec ses deux Compagnons.

 

 

Petrus de Sainte-Marie

1610-1627

 

De ce tout jeune Japonais, on sait juste qu’il était né à Ōmura en 1610 et qu’il fut arrêté et mis en prison pour sa foi ; en prison il rencontra le père Luis Exarch.

Ce dernier put lui remettre l’habit de l’Ordre dominicain, et Petrus fit sa profession au matin du 29 juillet 1627.

Ce matin-là, on emmena au lieu de leur supplice le père Luis et ses deux compagnons de cellule, qui étaient désormais aussi ses frères en religion. 

C’est sur une colline proche d’Ōmura (Nagasaki) qu’ils furent attachés tous les trois à des colonnes et moururent asphyxiés par les flammes qu’on allumait près d’eux, mais pas trop près pour faire durer le supplice.

Petrus a été béatifié en 1867, avec le père Luis et son Compagnon, Mancius de la Croix.

 

 

Mancius de la Croix

?-1627

 

De ce jeune Japonais, on sait juste qu’il fut arrêté et mis en prison pour sa foi et qu’en prison il rencontra le père Luis Exarch.

Ce dernier put lui remettre l’habit de l’Ordre dominicain, et Mancius fit sa profession au matin du 29 juillet 1627.

Ce matin-là, on emmena le père Luis et ses deux compagnons de cellule, et désormais aussi ses frères en religion, au lieu de leur supplice. 

C’est sur une colline proche d’Ōmura (Nagasaki) qu’ils furent attachés tous les trois à des colonnes et moururent asphyxiés par les flammes qu’on allumait près d’eux, mais pas trop près pour faire durer le supplice.

Mancius a été béatifié en 1867, avec le père Luis et son Compagnon, Petrus de Sainte-Marie.

 

 

Charles-Antoine-Nicolas Ancel

1763-1794

 

Il naquit le 11 octobre 1763 à Rouen (Seine-Maritime).

Il devint prêtre dans la Congrégation de Jésus et Marie ou Eudistes.

Arrêté comme prêtre réfractaire, pour son refus de prêter le serment constitutionnel, il fut conduit avec quelques centaines d'autres prêtres et religieux à bord du navire négrier Deux Associés, qui devait partir pour la Guyane, mais qui resta dans le port de la Rochelle, où la plupart des prisonniers moururent d'épuisement, de mauvais traitements, de maladies.

Le père Charles-Antoine-Nicolas Ancel mourut le 29 juillet 1794, et fut béatifié en 1995.

 

 

Mande Wang Luoshi

1812-1861

 

Née vers 1812, Mande (Martha) était une fidèle catholique, veuve, cuisinière au séminaire.

Elle fut martyrisée à Qingyan (Guishou, Chine) le 29 juillet 1861 et canonisée en 2000.

 

 

Ruohan Luo Tingyin

1825-1861

 

Né vers 1825, Ruohan (Ioannes Baptista) était un fidèle catholique, marié, économe au séminaire.

Il fut martyrisé à Qingyan (Guishou, Chine) le 29 juillet 1861 et fut canonisé en 2000.

 

 

Ruose Zhang Wenlan

1831-1861

 

Né vers 1831, Ruose (Iosephus) était un séminariste.

Il fut martyrisé à Qingyan (Guishou, Chine) le 29 juillet 1861 et canonisé en 2000.

 

 

Baolu Chen Changpin

1838-1861

 

Né vers 1838, Baolu (Paulus) était un séminariste.

Il fut martyrisé à Qingyan (Guishou, Chine) le 29 juillet 1861 et canonisé en 2000.

Louis et Zélie Martin

1823-1894 et 1831-1877

 

On ne peut qu’être heureux de savoir que deux époux sont béatifiés dans l’Eglise : Louis et Zélie Martin ont été proclamés Bienheureux le dimanche 19 octobre 2008, et pourront successivement devenir également Saints. Une remarque trop rapide et superficielle pourrait dire : C’est normal qu’ils soient Saints, puisque leur fille Thérèse est une Sainte. Ce raisonnement serait parfaitement faux. C’est d’ailleurs le contraire qui s’est passé : Louis et Zélie ont cherché la sanctification en Dieu, quotidiennement, et un des fruits de cette élévation à Dieu a été leur fille, Sainte Thérèse.

Qu’ont-ils donc fait ? Qui étaient-ils, ces parents ? A première vue, rien de très extraordinaire. Tout est dans le quotidien, dans la simplicité : et c’est précisément là qu’ils ont rencontré Dieu.

Louis Martin est né à Bordeaux en 1823, ses parents finissent par se fixer à Alençon ; en grandissant, il se sent une vocation religieuse à laquelle il préfère un autre genre de vie. Il ouvre une bijouterie-horlogerie. Il a des loisirs, comme tout bon petit bourgeois de province : la pêche à la ligne, le billard au café du coin avec quelques amis, quelques voyages et même un peu de “boursicotage”, mais surtout il est un chrétien convaincu et actif et, en dehors de ses devoirs religieux proprement dits (il va chaque dimanche à l’église, il reçoit les Sacrements aussi, il prie beaucoup) -  il cherche à rencontrer Jésus dans les pauvres et participe aux Conférences Saint-Vincent-de-Paul, organisées par Frédéric Ozanam (lui aussi Bienheureux) en vue de venir en aide aux nécessiteux. C’est sa mère qui lui fait rencontrer en 1858 - il a trente-cinq ans déjà - cette belle jeune fille qui sera son épouse.

Zélie Guérin est née en 1831 ; elle aussi a renoncé à une vie religieuse, et a ouvert une petite mercerie de dentelles à Alençon. En se rencontrant, Louis et Zélie ont tout d’abord uni leur foi en Dieu et ont cherché à faire Sa volonté avant tout. Zélie se plaisait à dire : Dieu est le Maître ; à quoi Louis ajoutait : Dieu premier servi.

De leur mariage naîtront neuf enfants, dont quatre mourront en bas âge. Tristesse pour des parents, ces deuils affinent leur foi. L’espérance de la vie éternelle les fait vivre plus intensément en union avec Dieu. Zélie écrit : “Nous nous efforçons de remettre toutes choses entre les mains de Dieu et d’attendre les événements dans le calme et l’abandon à sa volonté”. 

Leur vie chrétienne est intense : chaque matin ils vont participer à l’Eucharistie, Louis pratique l’adoration nocturne ; chaque jour ils prient avec leurs enfants en famille ; constamment ils sont remplis d’attention pour les autres, qu’ils soient domestiques, voisins ou connaissances. Les quatre filles de ce ménage grandissent véritablement “dans l’Eglise”. L’une d’elle, Céline, écrit : “Quand Papa avait communié, il restait silencieux sur le chemin du retour, continuant - nous disait-il - à (s’) entretenir avec Dieu”.

Zélie a été très tôt frappée par la maladie. Un cancer au sein se déclare dès 1865 - elle a 34 ans, et elle continuera sa mission de mère pendant douze années encore. Elle mourra à quarante-six ans (1877), jeune encore, pleine de vertus et de mérites, acquis héroïquement dans l’acceptation quotidienne de la volonté de Dieu.

Louis s’installera à Lisieux avec ses cinq filles. C’est une vie chaleureuse, avec ses sorties, ses promenades, les veillées où l’on s’entretient dans une tendre atmosphère devant le feu de cheminée. Quatre de ses filles entreront au Carmel et une autre chez les Visitandines de Caen. Bientôt une pénible artériosclérose le séparera toujours plus des siens, jusqu’à ce qu’il doive être interné définitivement en hôpital psychiâtrique. Il meurt en 1894.

Les époux Martin ont su être la “Lumière du monde” (Mt 5,13-16), ils ont “marché humblement avec Dieu” (Mi 6,8), ils ont cherché l’avis du Seigneur.

Ces nouveaux Bienheureux sont pour nous un don de Dieu : 

- un don pour les époux : ils vécurent l’union indissoluble de leur mariage, pendant dix-neuf années. Zélie écrivait à Louis : “Je ne puis pas vivre sans toi, mon cher Louis”, et il lui répondait : “Je suis ton mari et ami qui t’aime pour la vie”.

- un don pour les parents : ils reçurent de Dieu cette mission de donner la vie, malgré la fatigue, malgré la maladie de Zélie.

- un don pour tous ceux qui ont perdu un conjoint : Louis a accepté son veuvage avec foi et courage, se donnant entièrement au bien de ses enfants.

- un don pour tous les malades : ils ont accepté la maladie et la mort en face, sans rien refuser à Dieu.

Oui, vraiment, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Docteur de l’Eglise, avait raison de dire : 

“Le Bon Dieu m’a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre”.

Le miracle examiné pour la béatification fut celui de la guérison d’un bébé italien atteint d’une malformation pulmonaire à la naissance, guéri en 2002. 

Louis et Zélie seront très probablement fêtés ensemble dans le diocèse de Lisieux, mais au Martyrologe leur nom sera inscrit aux jours respectifs de leur mort sur terre - leur naissance au ciel : 29 juillet pour Louis, 28 août pour Zélie.

 

Sources :     Homélie du cardinal Martins, lors de la Béatification

        Article du journal La Croix du dimanche 19 octobre

        Hagiography Circle : http://newsaints.faithweb.com/

 

Le miracle qui permit la canonisation des Epoux Louis et Zélie Martin, concerne une petite fille de l’archidiocèse de Valencia (Espagne), née prématurément en octobre 2008 après une grossesse très difficile, et souffrant de multiples pathologies. Une hémorragie cérébrale très grave aurait pu entraîner des dommages irréversibles. La sachant en danger de mort, conseillés par le carmel de Serra, proche de Valence, ses parents commencèrent une neuvaine au bienheureux couple Martin. L'enfant se remit graduellement et la guérison fut reconnue "scientifiquement inexplicable" par les experts. Aujourd'hui, Carmen a six ans et ne garde aucune séquelle.

La canonisation a été annoncée pour le 18 octobre 2015.

Matías Manuel Albert Ginés

1867-1936

 

Matías était né le 3 (ou 4) octobre 1867 à Calanda (Teruel).

Il étudia à Andorre, puis aux séminaires de Belchite et Saragosse.

Ordonné prêtre en 1891 pour le diocèse de Saragosse, il fut chapelain du sanctuaire du Pilar, et était en même temps curé de Calanda, ainsi que membre de la Fraternité sacerdotale dominicaine.

Son presbytère fut pris d’assaut en premier, avant le couvent des Dominicains. Don Matías se montra extrêmement reconnaissant à Dieu pour avoir été choisi comme victime de cette persécution.

Il partagea la gloire du martyre avec les Dominicains, le 29 juillet 1936, et fut avec eux aussi béatifié en 2001.

 

 

Antonio Manuel López Couceiro

1869-1936

 

Antonio fut un des membres de la communauté dominicaine de Calanda, qui n’avaient pu quitter cette maison en raison de leur âge ou de leur infirmité. Ceux qui étaient plus jeunes demandèrent à rester auprès des plus anciens pour les assister.

Il était né le 15 septembre 1869 à El Ferrol (La Coruña, Espagne). Il était prêtre.

Il était connu pour son austérité et ses pénitences, physiques ou morales, parfaitement obéissant ; dur, mais très humble, reconnaissant ses limites, il ne lui manquait qu’une grâce, disait un confrère, celle du martyre, qui eut lieu le 29 juillet 1936.

Les sept pères ou frères furent condamnés à mort dans un simulacre de jugement, conduits en camion à quelques kilomètres de Calanda, au lieu-dit Nueve Masadas.

Antonio voulut aider le plus ancien de la communauté, qui marchait difficilement, et ils restèrent ensemble.

Antonio rappela fraternellement à tous la nécessité de se donner réciproquement l’absolution sacramentelle et de pardonner selon l’esprit de l’Evangile.

En chemin, les Religieux priaient le chapelet à haute voix, tout en répétant qu’ils pardonnaient à leurs bourreaux.

Le 29 juillet vers minuit, ils furent fusillés, tandis qu’ils criaient Vive le Christ Roi. Antonio, lui, avant d’expirer, eut encore la force de dire : Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font (cf. Lc 23:34).

Ils furent béatifiés en 2001.

 

 

Gumersindo Soto Barros

1869-1936

 

Gumersindo Soto Barros fut un des membres de la communauté dominicaine de Calanda, qui n’avaient pu quitter cette maison en raison de leur âge ou de leur infirmité. Ceux qui étaient plus jeunes demandèrent à rester auprès des plus anciens pour les assister.

Il était né le 21 octobre 1869 à San Mamed de Amil (La Coruña, Espagne). 

Il était frère convers, doux et humble, grand travailleur, organisateur, particulièrement doué pour les mathématiques et professeur pour les aspirants de l’Ordre. Il sut obéir jusqu’à la mort, mais surtout en obéissant le mieux possible.

Son infirmité l’empêchait de faire de longs déplacements, mais comme il ne voulait pas compromettre ses hôtes, il finit par s’asseoir sur un banc de la place publique.

On l’arrêta et on le conduisit d’abord à Alcañiz, puis on le ramena à Calanda «pour être jugé».

Les sept pères ou frères furent condamnés à mort dans un simulacre de jugement, conduits en camion à quelques kilomètres de Calanda, au lieu-dit Nueve Masadas.

En chemin, les Religieux priaient le chapelet à haute voix, tout en répétant qu’ils pardonnaient à leurs bourreaux.

Le 29 juillet 1936 peu avant minuit, ils furent fusillés, tandis qu’ils criaient Vive le Christ Roi.

Tous furent béatifiés en 2001.

 

 

José Calasanz Marqués

1872-1936

 

José naquit le 23 novembre 1872 à Azanuy (Huesca, Espagne). La famille était apparentée au fondateur des Ecoles Pies, don José de Calasanz (voir au 25 août).

Notre José entra à douze ans au collège salésien de Sarriá, en 1884. Deux ans plus tard, de passage à Barcelone, saint Giovanni Bosco (voir au 31 janvier) visita le collège : José eut la joie d’assister à la Messe célébrée par Giovanni Bosco, de recevoir de ses mains la Communion et même de poser pour la photographie souvenir, tout près du Fondateur.

Peu après, José entra au noviciat, fit la profession et se prépara au sacerdoce. Il fut ordonné prêtre en 1895.

Son premier poste fut d’être le secrétaire du troisième successeur de saint Giovanni Bosco (le père Filippo Rinaldi, voir au 5 décembre), qui le chargea de fonder et diriger le nouveau collège à Mataró.

Il fut ensuite envoyé à Cuba pour y ouvrir des maisons salésiennes, au Pérou et en Bolivie comme inspecteur de l’œuvre (en d’autres congrégations, on dirait : provincial).

En 1925, il revint à Barcelone, comme inspecteur des provinces de Catalogne et Valencia.

Il se trouvait dans cette dernière ville au moment des émeutes de juillet 1936 : les Exercices spirituels furent interrompus.

Le 21 juillet, les émeutiers en colère prirent d’assaut la maison, les Religieux furent arrêtés et conduits sous bonne escorte à la prison Modelo de Valencia, puis à celle de Mislata.

De cette prison, le père Calasanz écrivit au Supérieur qu’il demandait à Dieu de lui prendre la vie et d’épargner celle des Confrères.

Les Religieux priaient le chapelet durant leur «récréation».

La nuit du 27 juillet, les miliciens tentèrent, en vain, d’assaillir la prison.

Le 28, en pleine nuit, on les laissa repartir, par petits groupes. Le père Calasanz les bénit en leur disant : Nous sommes dans les mains de la Divine Providence. Il n’y a rien à craindre ; s’ils nous tuent, nous nous reverrons au Ciel.

Peu après, don José fut repris avec don Recaredo à la gare de Mislata. On les conduisit au Comité, où ils se retrouvèrent avec deux coadjuteurs salésiens. On fouilla la valise de don José, qui contenait une soutane : C’est des curés, il faut les tuer.

On les fit monter tous les quatre dans un camion de transport, sans sièges. Ils étaient debout, se tenant l’un l’autre comme ils pouvaient. Don José s’agrippait aux épaules de son voisin, toujours tenu en joue par un milicien.

Arrivés au pont à l’entrée de Valencia, un coup partit. Don José sanglota : Aïe ! Mon Dieu ! et tomba mort. Le père Recaredo lui donna l’absolution.

C’était le 29 juillet 1936.

Don José Calasanz fut béatifié en 2001.

 

 

Guillermo Fernández Aguilera

1874-1936

 

Guillermo Fernández Aguilera naquit en 1874 à Baena (Cordoue, Espagne S).

Laïc et marié, il montra sa foi inébranlable jusqu’au bout.

Avec deux autres prêtres (Pablo Brull Carasco et Rafael Contreras Leva), son martyre eut lieu à Baena, le 29 juillet 1936.

Guillermo Fernández Aguilera sera béatifié en 2021, et inscrit au Martyrologe le 29 juillet.

 

 

Tirso Manrique Melero

1877-1936

 

Tirso fut un des membres de la communauté dominicaine de Calanda, qui n’avaient pu quitter cette maison en raison de leur âge ou de leur infirmité. Ceux qui étaient plus jeunes demandèrent à rester auprès des plus anciens pour les assister.

Il était né le 26 janvier 1877 à Alfaro (Logroño, La Rioja, Espagne). Il était prêtre.

Bon religieux et prêcheur apostolique, il se montrait parfois abattu devant les sombres perspectives du futur : c’était surtout le sens de sa pauvreté qui lui faisait humblement ressentir son indignité devant les circonstances qui se présentaient.

Mais il affronta ces circonstances avec force. Il dut changer plusieurs fois de maison, car la présence d’un religieux était dangereuse pour les habitants. A la fin, il ne lui restait plus qu’à attendre sur un banc de la place de Calanda. C’est là qu’on le prit pour le réunir aux autres.

 

Les sept pères ou frères furent condamnés à mort dans un simulacre de jugement, conduits en camion à quelques kilomètres de Calanda, au lieu-dit Nueve Masadas.

En chemin, les Religieux priaient le chapelet à haute voix, tout en répétant qu’ils pardonnaient à leurs bourreaux.

Le 29 juillet vers minuit, ils furent fusillés, tandis qu’ils criaient Vive le Christ Roi.

Ils furent béatifiés en 2001.

 

 

Gabriel Escoto Ruiz

1878-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Gabriel vit le jour le 10 août 1878 à Atotonilco el Alto (Jalisco, Mexique).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de José María.

La chronique ne nous dit pas dans quelles circonstances il quitta son pays (la persécution des années 20 ?) pour venir en Espagne, ni s’il y professa comme frère convers ou comme clerc.

L’année de son martyre, en 1936, il était novice, au couvent de Tárrega.

 

 

Pablo Brull Carrasco

1881-1936

 

Pablo Brull Carrasco naquit le 15 août 1881 à Belalcázar (Cordoue, Espagne S).

Il fut ordonné prêtre.

Son martyre eut lieu à Baena, le 29 juillet 1936.

Pablo Brull Carrasco sera béatifié en 2021, et inscrit au Martyrologe le 29 juillet.

 

 

Joseph-Louis Marcou Pecalvel

1881-1936

 

Joseph-Louis vit le jour à Peyregoux (Tarn) le 19 août 1881 et fut baptisé le lendemain.

En 1895, il entra au collège des Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) à Fonserannes et, en 1897, prit l’habit, et le nom de Louis de Jésus, qui deviendra en espagnol Luis de Jesús.

Son premier apostolat fut à Béziers en 1899, d’où il passa à l’internat de l’Immaculée Conception.

En 1907, suite aux lois françaises, il passa en Espagne et fut cinq ans à Granollers et Ripoll.

En 1917, la France a besoin de lui pour la guerre et le rappelle : il reste un an à Montpellier.

En 1918, il repasse en Espagne, à Barcelone, puis il sera directeur à Horta, San Celoni, Granollers.

A partir de 1929, il sera professeur à Figueras, puis en France à Fonserannes et Limoux.

En 1933, il s’offrit pour remplacer un Confrère à Josepets (Barcelone), où il se trouvait au moment de la Révolution espagnole.

Le 19 juillet 1936, la communauté fut contrainte de se disperser. Le Frère Louis se réfugia chez un ami puis, le 20 juillet, revint au collège pour reprendre l’Eucharistie, qu’il confia à un prêtre. Ce dernier célébra dans la plus stricte intimité une dernière Messe, au cours de laquelle on consomma toutes les Hosties consacrées.

Se prévalant de la nationalité française, le Frère Louis fit plusieurs allées-et-venues au collège pour en retirer différentes choses importantes.

Le 29 juillet 1936, il alla toutefois au consulat français pour renouveler son passeport. Mais en chemin il risqua encore une entrée dans le collège, où «quelqu’un» l’attendait. Un peu plus tard, on vit des personnes emporter un corps sur un brancard. Ce devait sûrement être le corps du Frère, qu’on ne revit d’ailleurs jamais plus.

Le Frère Joseph-Louis fut béatifié en 2007.

 

 

Juan Bautista Egozcuezábal Aldaz

1882-1936

 

Né le 13 mars 1882 à Nuin (Navarre, Espagne), Juan Bautista (Jean-Baptiste)

Il entra dans l’Ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu à vingt-neuf ans, en 1911.

Après divers postes, il fut nommé à l’hôpital de Barcelone.

La guerre civile éclata en 1936, et les Religieux subirent beaucoup de vexations avec des menaces.

Quand Juan Bautista dut quitter le couvent et se rendre à Esplugas de Llobregat, il fut reconnu et arrêté. Sommé de se mettre à genoux et de blasphémer, il se tut, et reçut une décharge.

Il fut assassiné en haine de la foi à Esplugas (Barcelone), le 29 juillet 1936.

Juan Bautista fut béatifié en 1992.

 

 

Severino Ruiz Báscones

1884-1936

 

Severino vit le jour le 2 novembre 1884 à Fuencaliente de Lucio (Burgos), un des cinq enfants de Antonio et Marcela, qui le firent baptiser le jour-même.

De ces cinq enfants, un fut prêtre, l’autre, Severino, frère mariste. Il reçut la confirmation en 1893.

Il entra au séminaire mariste de Burgos en 1898, puis au noviciat de Vic (Barcelone), où il reçut l’habit et le nom de Feliciano. Il fit la première profession en 1901, la solennelle en 1906.

Il fut envoyé à San Andrés de Palomar (Barcelone) pour des études pédagogiques (1901), à Mataró comme cuisinier et à Sangüesa (Navarre) pour enseigner aux enfants (1902), à Burgos (1903), Arceniega (1905), Calatayud (1906), Logroño (1910), Lleida (1912), Madrid (1914), Granada (1927).

Excellent professeur, le Frère Feliciano était entièrement préoccupé de sa mission. Son but avoué était la pleine réussite de ses élèves aux examens officiels. Humble, serviable, il suscita parmi ses proches quatre autres vocations maristes.

Directeur à Palencia (1928) puis Toledo (1931), il fonda l’année suivante un nouveau collège gratuit à Chinchón (Madrid), qui fut le théâtre de son martyre avec tous ses Compagnons.

Le 29 juillet 1936, les quatre membres de cette petite communauté durent quitter leur collège et pensaient rejoindre un des deux autres collèges de Madrid. Ils ne savaient pas qu’ils avaient déjà été pris d’assaut par les révolutionnaires. Ils se réfugièrent chez une de leurs bienfaitrices, où ils furent arrêtés.

Ils furent martyrisés à la Casa de Campo (Madrid) ce même 29 juillet 1936.

Ils furent béatifiés en 2013.

 

 

 

Joaquín Vilanova Camallonga

1888-1936

 

Joaquín vit le jour le 6 octobre 1888 à Ontinyent (Catalogne, Espagne).

Il eut une sœur clarisse, abesse à Cocentaina, et aussi un oncle prêtre, archiprêtre à Chelva, Joaquín Anglés. 

Dès l’enfance il montra son attirance pour le sacerdoce. Tôt devenu orphelin, il demanda à entrer chez les Franciscains, qui lui conseillèrent d’attendre un peu, le temps d’aider ses frères.

Grâce à l’aide de quelques prêtres généreux, il fréquenta le séminaire de Valencia et fut ordonné prêtre en 1920.

Il exerça le saint ministère à Quatretondeta puis à Ibi. Les gens aimaient ce prêtre joyeux et charitable.

Les miliciens l’arrêtèrent et l’assassinèrent à Ollería (Valencia) le 29 juillet 1936.

Il fut béatifié en 2001.

 

 

Jaume Mir Vime

1889-1936

 

Jaume (ou Jaime, Jacques) vit le jour le 22 décembre 1889 à Ciutadilla (Urgell, Lleida, Catalogne, Espagne), de Jaime et Filomena, qui eurent deux garçons et quatre filles, la dernière future carmélite.

Le garçon fit deux années au séminaire de Tarragona, mais le quitta à la mort de sa mère.

Il entra ensuite chez les pères Clarétains de Barbastro, fit le noviciat à Cervera en même temps qu’il suivait les cours à l’université.

En 1907, il fit la profession et fut ordonné prêtre en 1915 à Solsona.

Ses grandes aptitudes le firent envoyer aussi aux universités de Fribourg, Paris et Rome.

Ce fut un excellent professeur, de métaphysique et de sciences exactes, dont les élèves conservèrent un souvenir exceptionnel. Son enseignement fit beaucoup monter le niveau scientifique des collèges clarétains et du séminaire de Tarragona, où il enseigna à partir de 1932.

Outre ces occupations «professionnelles», le père Jaume fut un prédicateur, confesseur et conseiller spirituel recherché et apprécié. Il s’occupa de l’Archiconfrérie du Cœur Immaculé de Marie.

En 1936, il se trouvait à Tarragona. En juillet, il devait prêcher une retraite aux Carmélites, où il ne cacha pas l’éventualité du martyre.

Cette retraite fut interrompue le 21 juillet, quand des sentinelles prirent position dans l’entrée de la maison. Après le repas, le père Mir transporta le Saint Sacrement dans une maison voisine, chez l’aumônier. Le 22, les Carmélites durent abandonner leur maison.

Du 21 au 27, le père Mir logea chez l’aumônier, priant et lisant la Vie de Jésus. Ayant appris que le Comité avait concédé un sauf-conduit à d’autres Religieux, il en sollicita un, le 28, pour aller à Tarragona. On le lui donna.

Mais à minuit, on vint le lui retirer, car il n’était valable que pour le jour de l’émission. Il en demanda un autre le 29 : on lui dit d’aller à Montblanc. Il monta dans la voiture du Comité…

Ce même 29 juillet 1936, il fut assassiné à la Oliva de Tarragona. A l’autopsie, on l’identifia par le bréviaire avec son nom, un ordo, une relique du Fondateur Antoni María Claret (voir au 24 octobre), et deux linges à son nom.

Jaume Mir Vime fut béatifié en 2013.

 

 

Lluis Fontdecava Quiroga

1891-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Lluis vit le jour le 12 mai 1891 à Portbou (Girona, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession comme frère convers avec le nom de Eliseu María.

 

 

Bartolomé Rodríguez Soria

1894-1936

 

Bartolomé vit le jour le 7 septembre 1894, à Riópar (Albacete, Espagne) de Juan Vicente et Joaquina, qui le firent baptiser deux jours plus tard.

Les «jeux» du petit garçon, très tôt, furent de se construire un petit autel, où il déposait une image de Jésus, du Sacré-Cœur, de Marie, et où il priait beaucoup.

Intelligent et précoce, il apprit vite à lire à l’école communale ; à la paroisse, il était enfant de chœur ; partout, il eut la grâce de ne jamais provoquer le moindre déplaisir à ses parents, à ses professeurs, à ses frères et sœurs.

Un jour qu’il était avec son père chez un voisin, ce dernier laissa partir un blasphème. Le gamin se planta devant l’homme et lui dit franchement : S’il te reste encore de la salive après avoir dit ce que tu viens de dire, crache-la moi dessus au lieu de blasphémer contre Notre-Seigneur. Le monsieur fut surpris et touché de l’intervention courageuse de Bartolomé : il l’embrassa et lui promit de ne jamais plus lâcher de telles paroles.

Vers la fin du collège, son professeur en fit un éloge marqué et ajouta qu’il ne pouvait le garder dans sa classe, parce que Bartolomé en savait plus que lui. Et quand on demanda au garçon ce qu’il voulait faire, il répondit sans hésiter qu’il voulait être prêtre.

Il fit des études remarquables et remarquées au séminaire de Tolède et fut ordonné prêtre en 1918.

Ses postes successifs furent Elche de la Sierra, Balazote y Peñascosa, où il attira particulièrement l’attention des fidèles par ses prédications et ses bons conseils.

Il fut appelé ensuite à être le secrétaire de l’archevêque de Valencia, et surtout de celui de Ciudad Real, Narciso de Estenaga (voir au 22 août).

Mais comme il préférait exercer en paroisse, il se présenta comme candidat et, en 1927, fut envoyé à Munera, dont le curé annonça aux fidèles qu’il leur arrivait un saint Luigi Gonzaga (voir au 21 juin).

Dans cette paroisse, le jeune prêtre fonda un groupe d’Action Catholique, des Filles de Marie. Pour préparer les enfants à la Première communion, il leur offrit lui-même leur catéchisme. Son église se remplit peu à peu de fidèles qui revenaient à la pratique des sacrements. Il organisa jusqu’à des conférences du soir, où l’on s’étonna de son éloquence.

En 1935, parlant d’un Martyr mexicain (Miguel Agustín Pro, voir au 23 novembre), il s’exclama : Qui donc pourrait mourir comme lui !

Arrivèrent les jours malheureux de la révolution. Peu avant d’être arrêté, il se préoccupait d’une chose : Ce qui me fait le plus de peine, est que je ne pourrais plus célébrer l’Eucharistie, et il fondait en larmes. Les fidèles lui disaient d’aller se cacher, mais sa réponse était non moins claire : Le bon pasteur n’abandonne pas ses brebis - Le bon soldat meurt au pied du canon, justement quand les fidèles ont le plus besoin de moi.

Les miliciens entourèrent son presbytère, et l’arrêtèrent pour le fait d’être prêtre et de proclamer sa foi. On le conduisit en «procession» jusqu’à l’église. Sa mère et ses sœurs étaient là ; il ne put leur dire adieu. Il fut enfermé violemment dans la sacristie avec une trentaine de personnes.

Le 28 juillet, commença son martyre. Comme pour Notre-Seigneur, on le dépouilla de ses vêtements ; on le fit tomber plusieurs fois de la chaire par-terre, on le frappa, on sauta sur son corps, on voulut l’obliger à blasphémer ; il résista ; à bout de forces, il demanda un peu à boire, on lui urina dans la bouche.

On l’entendit murmurer : Par ta passion, mon Jésus, par ta passion. Il prit les mains de miliciens qui étaient proches et les baisa, murmurant : Je te pardonne, comme Dieu me pardonne aussi.

Il y avait là des gens de la paroisse, qui purent témoigner de ces moments douloureux. Ils pleuraient, mais aussi quelques miliciens.

Le jeune curé expira dans son église, le 29 juillet 1936.

Suite à son martyre, mais aussi à d’autres grâces obtenues par son intercession à Munera, il fut béatifié en 2007.

 

 

Ángel Prat Hostench

1896-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Ángel vit le jour le 30 avril 1896 à Banyoles (Girona, Catalogne, Espagne).

Il entra très jeune chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession en 1912 avec le nom de Ángel María, et fut ordonné prêtre en 1918.

Après avoir été prieur dans plusieurs communautés, il fut nommé au monastère de Tárrega.

Il avait une particulière dévotion mariale, dont il cherchait à faire passer la «contagion» à ses auditeurs et ses lecteurs.

 

 

Eliseo Maneus Besalduch

1896-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Eliseo vit le jour le 15 décembre 1896 à San Mateo (Castellón, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de Eliseo María, et fut ordonné prêtre.

Il fut nommé maître des novices au monastère de Tárrega.

 

 

Fermín Zabaleta Armendáriz

1899-1936

 

Fermín vit le jour le 24 septembre 1899 à Artajona (Navarre, Espagne), aîné des onze enfants de Romualdo et Catalina, qui le firent baptiser le jour-même.

De ces onze enfants, deux furent frères maristes et trois furent religieuses à Saint-Joseph de Cluny. 

Fermín reçut la confirmation en 1901.

Très tôt il entendit l’appel à la vie religieuse. En tant qu’aîné de la famille, il dut beaucoup aider son père aux champs. 

Il fit le service militaire à Melilla : quand il était de garde, s’il tenait son fusil dans une main, il avait le chapelet dans l’autre. Il fut envoyé en Afrique ; de retour, il posa un ex-voto au sanctuaire marial d’Artajona, portant l’inscription : Fermín Zabaleta Armendáriz offre ce souvenir à Notre-Dame de Jérusalem, qui lui a accordé de revenir chez lui sain et sauf de la guerre d’Afrique, durant la campagne de 1921.

Il entra au noviciat mariste de Avellanas (Burgos) en 1923, où se trouvait déjà son frère et où il reçut l’habit en 1924, avec le nom de Felipe Neri. Il fit la première profession en 1925, la solennelle en 1930.

Il fit des études pédagogiques avant d’être envoyé à Burgos (1926), et à Chinchón (Madrid) en 1933.

Dans sa classe, il avait soixante-deux élèves ; en outre, il s’occupait de la chorale paroissiale pour les dimanches et les fêtes. Il pouvait heureusement s’appuyer sur le jeune Julián Aguilar Martín (voir la notice).

Le Frère Felipe Neri priait chaque jour les quinze Mystères du chapelet. Généreux, il recommandait même à ses parents, lors d’une bonne récolte, d’en remercier le Bon Dieu dans la prière, mais aussi de donner quelque bonne aumône aux pauvres.

Sentant arriver les événements douloureux de la révolution, il leur écrivait encore : S’ils nous tuent, tant mieux ; nous serons bien plus heureux au Ciel que sur cette misérable terre. Nous comprendrons un jour que les insultes… sont un don de Dieu.

Le 29 juillet 1936, les quatre membres de cette petite communauté durent quitter leur collège et pensaient rejoindre un des deux autres collèges de Madrid. Ils ne savaient pas qu’ils avaient déjà été pris d’assaut par les révolutionnaires. Ils se réfugièrent chez une de leurs bienfaitrices, où ils furent arrêtés.

Ils furent martyrisés à la Casa de Campo (Madrid) ce même 29 juillet 1936.

Ils furent béatifiés en 2013.

 

 

Rafael Contreras Leva

1901-1936

 

Rafael Contreras Leva naquit le 29 avril 1901 à Nueva Carteya (Cordoue, Espagne S).

Il fut ordonné prêtre.

Son martyre eut lieu à Baena, le 29 juillet 1936.

Rafael Contreras Leva sera béatifié en 2021, et inscrit au Martyrologe le 29 juillet.

 

 

Lucio Martínez Mancebo

1902-1936

 

Lucio fut un des membres de la communauté dominicaine de Calanda, qui n’avaient pu quitter cette maison en raison de leur âge ou de leur infirmité. Ceux qui étaient plus jeunes demandèrent à rester auprès des plus anciens pour les assister.

Il était né le 28 juillet 1902 à Vegas del Condado (León, Espagne). 

Entré chez les Dominicains, ses études lui coûtèrent beaucoup, mais il les affronta avec vigueur. Il obtint même le titre de lecteur et fut professeur.

Il était prêtre.

En 1936, il était Maître des novices et sous-prieur à Calanda (Teruel). Eloigné des grandes villes, le couvent semblait davantage exposé en cas de conflit. Aussi le père Lucio se soucia de faire sortir les jeunes pour trouver des maisons d’accueil, éventuellement à Saragosse.

Il les bénit et leur recommanda, s’ils devaient donner leur vie pour la foi, de le faire avec courage.

Les sept pères ou frères qui restaient, furent condamnés à mort dans un simulacre de jugement, conduits en camion à quelques kilomètres de Calanda, au lieu-dit Nueve Masadas.

En chemin, les Religieux priaient le chapelet à haute voix, tout en répétant qu’ils pardonnaient à leurs bourreaux.

Le 29 juillet 1936 peu avant minuit, ils furent fusillés, tandis qu’ils criaient Vive le Christ Roi.

Lucio avait eu trente-quatre ans la veille de son martyre.

Tous furent béatifiés en 2001.

 

 

Felicísimo Díez González

1907-1936

 

Felicísimo Díez González fut un des membres de la communauté dominicaine de Calanda, qui n’avaient pu quitter cette maison en raison de leur âge ou de leur infirmité. Ceux qui étaient plus jeunes demandèrent à rester auprès des plus anciens pour les assister.

Il était né le 26 novembre 1907 à Devesa de Curueño (León, Espagne). 

Il était prêtre.

Il fut jeune professeur à Calanda, très sévère avec tous, mais surtout avec lui-même.

Mais il sut dominer son caractère jusqu’à devenir vraiment jovial et d’abord agréable. Il semble que ce soit lui qui, dans le groupe, considérait la situation sociale avec le plus de clairvoyance. Entre farces et autres choses sérieuses, il se retirait parfois en parlant de l’éternité.

Il fut un des premiers arrêtés, avec d’autres membres de la communauté de Alcañiz. On les aurait déjà exécutés, si le commandant militaire n’avait pas exigé de les transporter à Calanda pour les passer en jugement.

Ils étaient d’abord trois, avant l’arrivée des autres membres.

Les sept pères ou frères furent condamnés à mort dans un simulacre de jugement, conduits en camion à quelques kilomètres de Calanda, au lieu-dit Nueve Masadas.

En chemin, les Religieux priaient le chapelet à haute voix, tout en répétant qu’ils pardonnaient à leurs bourreaux. 

Au moment du martyre, Felicisimo fit cadeau de son stylo à l’un des miliciens.

Le 29 juillet 1936 peu avant minuit, ils furent fusillés, tandis qu’ils criaient Vive le Christ Roi.

Tous furent béatifiés en 2001.

Saturio Rey Robles

1907-1936

 

Saturio Rey Robles fut un des membres de la communauté dominicaine de Calanda, qui n’avaient pu quitter cette maison en raison de leur âge ou de leur infirmité. Ceux qui étaient plus jeunes demandèrent à rester auprès des plus anciens pour les assister.

Il était né le 12 décembre 1907 à Devesa de Curueño (León, Espagne). C’était un grand ami du père Felicisimo, dont il avait le même âge et la même origine.

Il apprit a dominer son tempérament nerveux pour s’adapter à la vie religieuse, et se montra particulièrement serviable envers les malades. Il était prêtre.

La nuit qui précéda son martyre, il eut une crise nerveuse, que les bonnes paroles du père Antonio Couceiro purent calmer.

Les sept pères ou frères furent condamnés à mort dans un simulacre de jugement, conduits en camion à quelques kilomètres de Calanda, au lieu-dit Nueve Masadas.

En chemin, les Religieux priaient le chapelet à haute voix, tout en répétant qu’ils pardonnaient à leurs bourreaux.

Le 29 juillet 1936 peu avant minuit, ils furent fusillés, tandis qu’ils criaient Vive le Christ Roi.

Tous furent béatifiés en 2001.

 

 

Pere Dorca Coromina

1907-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Pere vit le jour le 30 décembre 1907 à Santa Margarida de Bianya (Girona, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de Anastasi María, et fut ordonné prêtre.

Il appartenait à la communauté de Olot (Girona), mais se trouvait au monastère de Tárrega pour y prêcher à l’occasion de la fête du Notre-Dame du Mont-Carmel (16 juillet).

 

 

Pere Ferrer Marín

1909-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Pere vit le jour le 1er juin 1909 à Mataró (Barcelone, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de Pere María.

C’était un des étudiants en philosophie du monastère.

 

 

Ginés Garre Egea

1910-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Ginés vit le jour le 9 octobre 1910 à Barcelone (Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de Elias María.

Il était encore novice, au couvent de Tárrega, l’année de son martyre.

 

 

Lamberto María de Navascués de Juan

1911-1936

 

Lamberto María de Navascués de Juan fut un des membres de la communauté dominicaine de Calanda, qui n’avaient pu quitter cette maison en raison de leur âge ou de leur infirmité. Ceux qui étaient plus jeunes demandèrent à rester auprès des plus anciens pour les assister : tel fut le cas de Lamberto.

Il était né le 18 mai 1911 à Saragosse (Espagne). 

Après avoir renoncé à sa carrière d’avocat, à la mort de son père, il demanda à faire partie de la communauté en 1935, à Barcelone.

Lui qu’on appelait auparavant le petit duc, il affirmait qu’après avoir été servi, il voulait désormais servir les autres.

Après avoir été postulant, il fut envoyé en 1936, à Calanda, comme novice. Il n’y était que depuis deux mois.

Les sept pères ou frères furent condamnés à mort dans un simulacre de jugement, conduits en camion à quelques kilomètres de Calanda, au lieu-dit Nueve Masadas.

En chemin, les Religieux priaient le chapelet à haute voix, tout en répétant qu’ils pardonnaient à leurs bourreaux.

Le 29 juillet 1936 peu avant minuit, ils furent fusillés, tandis qu’ils criaient Vive le Christ Roi.

Lamberto avait vingt-cinq ans.

Tous furent béatifiés en 2001.

 

 

Saturnino Jaunsarás Zabaleta

1912-1936

 

Ce futur mariste vit le jour le 11 février 1912 à Irurzun (Navarre, Espagne), en la fête de Notre-Dame de Lourdes, de Pedro et Hilaria, qui le firent baptiser le 15 suivant.

Ces pieux parents eurent dix enfants. Le papa, ébéniste, fut plus tard frappé de surdité totale et pour cela se confessait à la sacristie. Le curé racontait qu’il notait fidèlement par écrit la pénitence qu’il recevait lors du Sacrement. 

Saturnino reçut la confirmation en 1901.

Il entra au noviciat mariste de Villafranca (Navarre) en 1924, puis fut envoyé à celui de Las Avellanas (Lleida) où il reçut l’habit en 1928, avec le nom de Heminio Pascual. Il fit la première profession en 1929.

Il fit encore des études pédagogiques avant d’être envoyé à Calatayud (Saragosse) en 1930 : il y fit l’enseignement à l’école primaire, mais donna aussi des cours du soir aux jeunes ouvriers. Puis il fut envoyé à Barruelo (1933), Burgos (1934), Lucena (1935), Chinchón (1936).

On le changeait d’endroit assez rapidement, pour l’aider à trouver la communauté où il se sentirait vraiment à l’aise, car il éprouvait des difficultés à assumer la vie d’enseignant, jusqu’à douter de sa vocation. A Chinchón, les Frères présents l’accueillirent si bien, qu’il reprit espoir et fut fidèle jusqu’au bout.

Le 29 juillet 1936, les quatre membres de cette petite communauté durent quitter leur collège et pensaient rejoindre un des deux autres collèges de Madrid. Ils ne savaient pas qu’ils avaient déjà été pris d’assaut par les révolutionnaires. Ils se réfugièrent chez une de leurs bienfaitrices, où ils furent arrêtés.

Ils furent martyrisés à la Casa de Campo (Madrid) ce même 29 juillet 1936.

Ils furent béatifiés en 2013.

 

 

Julián Aguilar Martín

1912-1936

 

Julián vit le jour le 24 novembre 1912 à Berge (Teruel, Espagne), et fut baptisé le 27 suivant, un des cinq enfants de Julián et Antonia.

Ces pieux parents s’efforcèrent de donner à leurs enfants une solide éducation chrétienne, mais aussi à leur faire suivre une solide formation intellectuelle. 

Julián avait un cousin mariste lequel, observant les belles qualités du garçon, l’orienta vers la vie religieuse.

Il entra au séminaire mariste de Vic (Barcelone) en 1928, puis passa au noviciat de Las Avellanas (Lleida). Malheureusement, un vilain accident affecta beaucoup sa vision, au point que les Supérieurs doutèrent de sa possibilité d’étudier, et ne l’admirent pas à la vêture.

On imagine le découragement éprouvé par l’adolescent, qui revint chez lui tout déçu. Il travailla avec les siens aux champs, mais son cœur était resté chez les Maristes. Il demanda à être pris comme employé, et c’est ainsi qu’il fut accueilli comme cuisinier dans la communauté de Chinchón (1933).

Mais il ne faisait pas seulement la cuisine ; il était toujours aux côtés du Frère Felipe Neri pour  l’aider, au point que les parents le considéraient comme un membre à part entière de la communauté.

Le 29 juillet 1936, les quatre membres de cette petite communauté durent quitter leur collège et pensaient rejoindre un des deux autres collèges de Madrid. Ils ne savaient pas qu’ils avaient déjà été pris d’assaut par les révolutionnaires. Ils se réfugièrent chez une de leurs bienfaitrices, où ils furent arrêtés.

Ils furent martyrisés à la Casa de Campo (Madrid) ce même 29 juillet 1936.

Ils furent béatifiés en 2013.

 

 

Manuel Serrano Buj

1912-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Manuel vit le jour le 21 décembre 1912 à Villarluengo (Teruel, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de Eduardo María, et fut ordonné prêtre : en 1936, il avait tout juste une année de sacerdoce.

Jeune encore, il était le professeur des jeunes novices.

 

 

Josep Solé Rovira

1919-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Josep vit le jour le 23 janvier 1919 à Vendrell (Tarragona, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de Andreu Corsini María.

C’était un des jeunes étudiants en philosophie du monastère et n’avait que dix-sept ans.

 

 

Miquel Soler Sala

1919-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Miquel vit le jour le 15 mars 1919 à Olot (Girona, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession avec le nom de Miquel María.

C’était un des jeunes étudiants en philosophie du monastère et n’avait que dix-sept ans.

 

 

Joan María Puigmitjá Rubió

1919-1936

 

Voir la notice : Carmes espagnols martyrs à Cervera

 

Joan María vit le jour le 16 avril 1919 à Olot (Girona, Espagne).

Il entra chez les Carmes de l’Ancienne Observance, fit la profession.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2022 3 27 /07 /juillet /2022 23:00

Nazarius et Celsus de Milan

† 1er siècle

 

Nazarius, dont le nom peut évoquer une origine orientale, naquit à Rome d’un père juif nommé Africanus et d’une mère très chrétienne nommée Perpetua. Cette dernière avait reçu le baptême des mains de s.Pierre.

A neuf ans, Nazarius remarqua avec grand étonnement la différence des pratiques de ses parents ; finalement il reçut le baptême des mains de s.Lin, qui allait être le successeur de s.Pierre.

Nazarius se mit à parler ouvertement de Jésus-Christ, au point que ses parents le prièrent de sortir de Rome pour échapper à la mort : Nazarius partit avec tout son avoir et monta à Plaisance, puis à Milan ; en chemin, il distribua aux pauvres toutes ses richesses.

A Milan, étant allé visiter en prison les saints Gervais et Protais (v.19 juin), il fut arrêté, battu et chassé de la ville. Il partit pour Gemellus (act. Genève), où il rencontra le tout jeune Celsus : la mère de celui-ci désirait qu’il fût baptisé et qu’il partît avec ce saint homme qu’était Nazarius.

Le préfet les fit arrêter tous les deux pour les torturer, mais comme ils étaient innocents, se contenta de leur demander de quitter la ville. Ils arrivèrent ainsi à Trèves, où Nazarius construisit un petit sanctuaire.

De Rome, l’empereur Néron l’apprit et les fit arrêter. Il réfléchissait à la façon de les torturer, quand un épisode le poussa à agir vite : des bêtes s’étaient introduites dans son jardin et firent plusieurs victimes ; Néron, gravement blessé, interpréta cela comme une vengeance de ses dieux, parce qu’il avait trop tardé à faire mourir ses deux prisonniers.

Il se les fit amener et voulut forcer Nazarius à offrir l’encens aux dieux ; celui-ci se mit en prière et toutes les idoles se brisèrent.

Alors Nazarius et Celsus furent embarqués sur un bateau et l’on devait les précipiter en mer ; mais une tempête agita terriblement le bateau, tandis que les deux «victimes» marchaient calmement sur les eaux. La tempête se calma et l’on accosta à Gênes. De là, les deux Compagnons gagnèrent Milan.

Le préfet de Milan fit partir Nazarius et retint Celsus. Nazarius revint à Rome, où son père avait reçu le baptême depuis peu. Puis on ramena aussi Celsus et tous deux furent décapités, hors de Rome, aux Trois-Murs.

Tous ces épisodes ont quelque chose d’extraordinaire, d’incroyable même selon certains. Laissons les spécialistes faire leur travail.

On sait que Néron régna de 54 à 68 : c’est donc dans cette période que moururent Nazarius et Celsus.

Leurs corps furent rapportés à Milan par s.Ambroise (v. 7 décembre).

Saints Nazaire et Celse de Milan sont commémorés le 28 juillet dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2022 3 27 /07 /juillet /2022 23:00

28 JUILLET

I.

SS Prochorius, Nicanor, Timon, Parmenas et Nicolaus, des sept premiers diacres ; Prochorius, évêque à Nicomédie, aurait été martyr à Antioche de Syrie, Timon crucifié à Corinthe… 

SS Nazaire et Celse, martyrs milanais.

II.

S Victor Ier, pape (189-199), d'origine africaine ; décidant de fêter Pâques le dimanche suivant la pâque juive, il faillit excommunier les orientaux qui ne voulaient pas fêter Pâques selon le calendrier romain, mais en fut dissuadé par s. Irénée.

?

S Eustathe, martyr à Ancyre.

IV.

S Acace, martyr à Milet, jeté dans une fournaise puis décapité.

VI.

S Camelianus, successeur de s. Loup comme évêque à Troyes ; c'est lui qui accueillit ste Geneviève venue chercher des vivres à Arcis pour sauver les Parisiens affamés.

S Samson, moine gallois, évêque en Bretagne, où son monastère fut à l'origine de Dol.

X.

Ste Irène, abbesse à Constantinople.

S Géran, évêque à Auxerre, avec un particulier talent musical ; il commanda une troupe pour repousser les Normands.

XI.

S Botvid, laïc suédois converti en Angleterre, assassiné par son serviteur à son retour en Suède.

XVII.

B Michaël Kusuriya, laïc japonais martyr, béatifié en 2008.

XIX.

S José Melchór García Sanpedro Suárez, évêque dominicain espagnol martyr au Tonkin, canonisé en 1988 et fêté le 24 novembre.

XX.

S Pedro Poveda Castroverde (1874-1936), prêtre espagnol dédié à la promotion humaine et chrétienne des pauvres avec la fondation de l'Institut Thérésien, martyr à Madrid, béatifié en 1993, canonisé en 2003.

Les autres Bx Martyrs espagnols de 1936-1938 :

- béatifiés en 1995 :

Piaristes : près de Huesca, le prêtre Manuel Segura López (M. de la Vierge du Pilar, *1881), et le clerc David Carlos Marañon (D. du Saint-Sacrement, *1907) ;

- béatifié en 2001 :

Salésiens : à Barcelone, le prêtre José Castell Camps (*1902) ;

- béatifiés en 2007 :

Diocésains : près de Cuenca, Vicente Toledano Valenciano (*1900) ;

Augustins :

près de Cuenca, les prêtres José Gutiérrez Arranz, Enrique Serra Chorro, José Aurelio Calleja de Hierro et Antolín Astorga Díez  (*1883, 1899, 1901, 1906) ;

près de Madrid, les prêtres Lorenzo Arribas Palacio, Pedro Alonso Fernández, Primitivo Sandín Miñambres et Froilán Lanero Villadangos  (*1880, 1888, 1893, 1910) ;

Salésiens :

à Madrid, le prêtre Sabino Hernández Laso (*1886) ;

près de Málaga, les prêtres Miguel Molina de la Torre et Pablo Caballero López (*1887, 1904), les clercs Honorio Hernández Martín et Juan Luis Hernández Medina (*1905, 1912) ;

Marianistes : près de Madrid, le prêtre Miguel Léibar Garay (*1885) ;

- béatifiés en 2013 :

Diocésains : à Tarragona, Narcís Felíu Costa (*1877) ;

Bénédictins : près de Barcelone, le prêtre Joan Costa Canal (Odiló María, 1905) ; les clercs Pere Vilar Espona (Narcís María) et Lluis Casanovas Vila (Hildebrand María) (*1916, 1918) ;

Clarétains : près de Ciudad Real, les clercs Gabriel Barriopedro Tejedor (*1883), Tomás Cordero y Cordero (*1910), Claudio López Martínez (*1910) et son frère Ángel López Martínez (*1912), Primitivo Berrocoso Maillo (*1913), Otilio del Amo Palomino (*1913), Antonio Lasa Vidaureta (*1913), Melecio Pardo Llorente (*1913), Abelardo García Palacios (*1913), Vicente Robles Gómez (*1914), Jesús Aníbal Gómez y Gómez (*1914, colombien), Ángel Pérez Murillo (*1915), Antonio Orrego Fuentes (*1915), Cándido Catalán Lasala (*1916) ;

Lasalliens : près de Madrid, Manoel José Sousa de Sousa (Mario Félix, portugais), Andrés Merino Báscones (Sixto Andrés), Joaquim Oliveras Puljarás (Artur), Germán Arribas y Arribas (Ángel Gregorio), Antonio Solá Garriga (Orencio Luis), Celestino Ruiz Alegre (Aquilino Javier), Graciliano Ortega Narganes (Benjamín León), Lázaro Ruiz Peral (Crisóstomo Albino), Evencio Castellanos López (Javier Eliseo), Teodoro Pérez Gómez (Mariano Pablo) (*1860, 1874, 1875, 1895, 1898, 1902, 1905, 1909, 1912, 1914) ;

Frères Maristes : près de Cuenca, Nemesio Cabria Andrés (Julián José, 1908-1938) ; 

Laïcs : près de Madrid, José Gorastazu Labayen (*1907) ; près de Cuenca, Ramón Emiliano Hortelano Gómez (1908-1938), marié ;

- béatifiés en 2015 :

Capucins : à ou près de Barcelone, le prêtre Joan Bover Teixidor (Modesto, *1876) ; les profès Ramón Gros Ballbé (Cebrià), Joan Ayats Plantalech (Eloy), Pelagi Ayats Vergés (Miguel), Manuel Collellmir Sentíes (Jorge) (*1871, 1875, 1915, 1917) ; les convers Gregorio Chárlez Ribera (Prudenci, *1875) et Josep Martí Coll (Ángel, *1905) ;
Diocésain et Cistercien : à Aytona, le prêtre Josep Camí y Camí (*1907), postulant à la Trappe de Viaceli ;

- béatifié en 2017 :

Clarétains : à Barcelone, le prêtre Cándid Casals Sunyer (*1897) ;

- béatifiées en 2018 :

Capucines de la Mère du Divin Pasteur : près de Barcelone, Josefa Noguera Manubens (María Auxilio), Ramona Solans Ballesté (Andrea) et María Magdalena Vilanova Alsina (Patrocini) (*1870, 1875, 1877) ;

- béatifié en 2021 :

Diocésains : près de Cordoue, José Ayala Garrido (*1883).

 

Ste Anna Muttathupadathu (Alphonsa de l'Immaculée Conception, 1910-1946), du rite siro-catholique de Malabar, clarisse indienne, sanctifiée par ses souffrances, thaumaturge ; hindouistes et musulmans viennent à sa tombe ; béatifiée en 1986, canonisée en 2008.

B Stanley Rother (1935-1981), prêtre américain, assassiné au Guatemala, béatifié en 2017.

Nicanor, diacre

1er siècle

 

Voir la notice : Diacres (Premiers)

 

 

Nicolaus, diacre

1er siècle

 

Voir la notice : Diacres (Premiers)

 

 

Parmenas, diacre

1er siècle

 

Parmenas fut un des sept premiers diacres de l’Eglise à Jérusalem.

L’épisode est raconté dans les Actes des Apôtres (Ac 6:1-6). Le nom des sept est donné au verset 5. 

Une tradition assure que Parmenas fut l’apôtre de la Macédoine et qu’il aurait reçu le martyre à Philippes.

Deux des sept diacres, saint Etienne et saint Philippe ont leur jour particulier, respectivement 26 décembre et 11 octobre.

Le 28 juillet étant un des jours où les Grecs honorent saint Parmenas, avec saint Nicanor, le Martyrologe mentionne ensemble ce jour-là les cinq diacres : Prochorius, Nicanor, Timon, Parmenas et Nicolaus.

 

 

Prochorius, diacre

1er siècle

 

Voir la notice : Diacres (Premiers)

 

 

Timon, diacre

1er siècle

 

Voir la notice : Diacres (Premiers)

 

 

Nazarius et Celsus de Milan

† 1er siècle

 

Nazarius, dont le nom peut évoquer une origine orientale, naquit à Rome d’un père juif nommé Africanus et d’une mère très chrétienne nommée Perpetua. Cette dernière avait reçu le baptême des mains de s.Pierre.

A neuf ans, Nazarius remarqua avec grand étonnement la différence des pratiques de ses parents ; finalement il reçut le baptême des mains de s.Lin, qui allait être le successeur de s.Pierre.

Nazarius se mit à parler ouvertement de Jésus-Christ, au point que ses parents le prièrent de sortir de Rome pour échapper à la mort : Nazarius partit avec tout son avoir et monta à Plaisance, puis à Milan ; en chemin, il distribua aux pauvres toutes ses richesses.

A Milan, étant allé visiter en prison les saints Gervais et Protais (v.19 juin), il fut arrêté, battu et chassé de la ville. Il partit pour Gemellus (act. Genève), où il rencontra le tout jeune Celsus : la mère de celui-ci désirait qu’il fût baptisé et qu’il partît avec ce saint homme qu’était Nazarius.

Le préfet les fit arrêter tous les deux pour les torturer, mais comme ils étaient innocents, se contenta de leur demander de quitter la ville. Ils arrivèrent ainsi à Trèves, où Nazarius construisit un petit sanctuaire.

De Rome, l’empereur Néron l’apprit et les fit arrêter. Il réfléchissait à la façon de les torturer, quand un épisode le poussa à agir vite : des bêtes s’étaient introduites dans son jardin et firent plusieurs victimes ; Néron, gravement blessé, interpréta cela comme une vengeance de ses dieux, parce qu’il avait trop tardé à faire mourir ses deux prisonniers.

Il se les fit amener et voulut forcer Nazarius à offrir l’encens aux dieux ; celui-ci se mit en prière et toutes les idoles se brisèrent.

Alors Nazarius et Celsus furent embarqués sur un bateau et l’on devait les précipiter en mer ; mais une tempête agita terriblement le bateau, tandis que les deux «victimes» marchaient calmement sur les eaux. La tempête se calma et l’on accosta à Gênes. De là, les deux Compagnons gagnèrent Milan.

Le préfet de Milan fit partir Nazarius et retint Celsus. Nazarius revint à Rome, où son père avait reçu le baptême depuis peu. Puis on ramena aussi Celsus et tous deux furent décapités, hors de Rome, aux Trois-Murs.

Tous ces épisodes ont quelque chose d’extraordinaire, d’incroyable même selon certains. Laissons les spécialistes faire leur travail.

On sait que Néron régna de 54 à 68 : c’est donc dans cette période que moururent Nazarius et Celsus.

Leurs corps furent rapportés à Milan par s.Ambroise (v. 7 décembre).

Saints Nazaire et Celse de Milan sont commémorés le 28 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Victor 1er, pape

189-199

 

Les dates des premiers pontificats demeurent dans un certain flou. Celles du pape Victor Ier sont approximatives, et dépendent des papes précédents et successifs. On a retenu en général celles ci-dessus.

Victor Ier était né en “Afrique”, notre Maghreb actuel, et son père s’appelait Félix.

Il succédait à Eleuthère, comme quatorzième pape.

Un des faits importants de ce pontificat fut la réunion d’un concile à Rome pour fixer la fête de Pâques à une date unique. En Orient on conservait l’usage antique (qu’on faisait remonter à l’apôtre Jean) de fêter la Pâque au quatorzième jour après l’équinoxe de printemps, qui n’était pas forcément un dimanche, tandis qu’à Rome on célébrait la Pâque le dimanche suivant, puisque le Christ était bien ressuscité le premier jour de la semaine (Jn 20:1), lendemain du sabbat, et qui devenait ainsi le “Jour du Seigneur”, dies dominica, dimanche.

Le concile appuyait le pape Victor, mais les Eglises d’Asie étaient réticentes. Même l’évêque d’Ephèse, Polycrate, écrivit à Victor : Je ne me laisse pas intimider… Plutôt obéir à Dieu qu’aux hommes. Victor pensait excommunier les chrétiens d’Asie insoumis sur ce point “important”. C’est l’évêque de Lyon, Irénée, qui l’en dissuada : ceci n’était qu’un point d’observance, non un article de foi. Victor suivit le conseil d’Irénée, qui en l’occasion montra qu’il portait bien son nom (ireni = paix).

On sait qu’encore aujourd’hui la date de Pâques n’est pas universelle dans toute la chrétienté. Si elle est fêtée un dimanche, il y a parfois jusqu’à un mois de différence entre l’Eglise romaine et l’Eglise d’Orient, selon des subtilités de calcul extrêmement savantes et fatigantes.

Victor excommunia en revanche un certain Théodote de Byzance, qui errait sur la divinité du Christ, mais il n’eut pas le temps de résoudre la crise montaniste qui se propageait dans Rome, cette doctrine qui fut condamnée par le pape suivant.

D’après saint Jérôme, qui aimait beaucoup le latin, Victor 1er fut le premier des écrivains chrétiens à utiliser cette langue.

Victor 1er régla la hiérarchie des clercs mineurs, décréta que le baptême restait valide quelle que fût l’eau utilisée : de source, d’un fleuve, de la mer.

Il ordonna douze évêques, quatre prêtres et sept diacres.

Victor 1er mourut le 28 juillet (199 ?), après un pontificat de dix ans, deux mois et dix jours, et fut inhumé au Vatican.

Le Liber Pontificalis le dit martyr, mais aucun document n’a été retrouvé pour le confirmer, de sorte que notre Martyrologe nomme Victor 1er sans faire mention du martyre.

Le successeur de Victor 1er fut Zéphyrin.

 

 

Akakios de Milet

† 318

 

La ville de Milet (Miletum) est fameuse pour l’exhortation qu’y fit s.Paul en quittant les Chrétiens de cette ville. Les adieux de Milet sont racontés dans Ac 20:15-38.

Dans cette même ville de Milet (Carie ou Ionie, act. Turquie SW), vivait un certain Akakios, jeune adolescent chrétien (il serait né vers 308), dont le seul nom signifie «sans mal, innocent» (a-kakos).

Sous l’empereur Licinius (311-324),  on le précipita dans une fournaise, dont il sortit indemne ; puis il fut décapité pour sa foi au Christ.

On date ce martyre en 318 ou en 321, donc après la paix constantinienne (313), qui n’était pas observée dans tout l’empire.

Saints Akakios de Milet est commémoré le 28 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Camelianus de Troyes

† 525

 

 En 478, ce neuvième évêque de Troyes succéda à s.Lupus (v. 29 juillet) qui, d’après Sidoine Apollinaire, en avait remarqué la douceur, le sérieux et la prudence, et l’avait désigné comme successeur. 

On attribue à Camelianus une mission diplomatique auprès d’Attila, qui cependant s’acheva par le massacre de toute la délégation, sauf de Camelianus qui put revenir rendre compte des événements.

En 486, il reçut sainte Geneviève (v. 3 janvier) qui venait implorer du grain pour les assiégés de Lutèce.

On a vu comment Camelianus reçut s.Aventin (v. 4 février).

En 493, il alla au devant de Clovis, pour l’amener à Clotilde (v. 3 juin).

En 511, eut lieu le grand concile d’Orléans, où Camelianus fut un des trente-deux évêques signataires.

On place sa mort en 525.

Saint Camelianus de Troyes est commémoré le 28 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Samson de Dol

† 565

 

Samson naquit au 6e siècle au royaume de Dyfed (Pays de Galles S), de Ammon et Anna. Longtemps stérile, Anna exprima à Dieu sa reconnaissance en lui consacrant son fils.

Très tôt l’enfant fut confié au monastère de Llantwit Major, dont l’abbé était le vénérable Iltut (v. 6 novembre) et où Samson s’acquit l’estime quasi unanime. «Quasi», car deux moines jaloux de lui voulurent le faire disparaître et l’un d’eux lui prépara une tisane empoisonnée. Samson, comme s.Benoît (v. 11 juillet), en fut mystérieusement informé et remercia vivement le moine fautif : Puisse Dieu, en retour, te guérir du mal qui te fait souffrir. Touché par tant de délicatesse, le moine demanda pardon.

C’est là aussi que Samson alla reprocher aux oiseaux d’avoir osé piller le blé des moines sans permission : les moineaux auraient compris la leçon et «promis» de ne plus recommencer.

Samson reçut bientôt le diaconat, puis le sacerdoce. Au moment de son ordination, l’évêque aperçut sur son épaule une colombe blanche. Samson brilla par une plus grande austérité.

Il décida de quitter son monastère, peut-être pour échapper à la célébrité locale ; il gagna l’île de Caldey, où il fut économe puis abbé du monastère qui existait déjà et existe encore. Il dut s’en absenter pour aller assister son père malade : il en profita pour convaincre beaucoup de parents d’entrer dans la vie religieuse.

Peu après il suivit des Irlandais dans leur patrie, puis regagna son pays natal ; malgré son désir de solitude, il fut «repéré» et promu à l’épiscopat. Mais on ne nous dit pas son siège. En fait, il reprit son bâton de voyageur et, après avoir pris congé des siens, traversa la Cornouaille et gagna l’Armorique.

C’est là qu’il obtint un terrain où il construisit un monastère, à l’origine de la ville de Dol. De ce monastère allaient rayonner les moines pour évangéliser toute la région ; d’autres monastères furent fondés, tous dépendants de Dol, dont Samson était à la fois l’évêque et l’abbé.

Il fit deux voyages à Paris. Le premier, pour demander au roi son appui pour le roi légitime de Bretagne, Judwal. La deuxième fois pour le deuxième concile de Paris (560).

Il obtint un autre terrain, à l’embouchure de la Seine, pour un nouveau monastère qui, semble-t-il, fut détruit par les Normands en 851. C’est dans ce monastère que Samson imposa une sévère «pénitence» aux oiseaux qui dérangeaient les moines par leurs cris : il les convoqua et les enferma une nuit dans le monastère ; au matin, il les laissa partir, mais après seulement qu’ils eussent «promis», eux aussi, de ne plus recommencer.

Samson mourut peu après le concile de Paris, usé par les années, les fatigues, les voyages, vers 565.

Saint Samson de Dol est commémoré le 28 juillet dans le Martyrologe Romain.​​​​​​​

Botvid de Suède

† 1100

 

Botvid était d’origine suédoise. Il avait un frère, Björn.

Parti en Angleterre, Botvid y reçut le baptême.

De retour dans son pays, il annonça la Bonne Nouvelle.

Son serviteur aussi reçut le baptême ; en maître chrétien, Botvid l’affranchit.

Ingrat, peut-être poussé par on ne sait quel sentiment de jalousie, le serviteur assassina son maître sur le littoral ; c’était vers la fin du 11e siècle, peut-être vers 1080. Björn enterra le corps de son frère.

D’après la tradition, Björn construisit en 1129 l’église de Botkyrka, où repose Botvid.

Avec saint Eskil (v. 12 juin), Botvid est l’un des principaux Saints locaux de Suède. Sainte Brigitte (v. 23 juillet) l’avait en grande estime.

Saint Botvid, martyr, est mentionné au Martyrologe le 28 juillet.

 

 

Michaël Kusuriya

?-1633

 

Ce laïc japonais naquit à une date inconnue, à Nagasaki (Japon).

Il reçut la palme du martyre le 28 juillet 1633 à Nishizaka (Nagasaki), et fut béatifié en 2008.

 

 

José Melchór García Sanpedro Suárez

1821-1858

 

José naquit à Cienfugos (Oviedo, Asturies, Espagne) le 26 (ou 29) avril 1821.

Ses parents, de lignée noble, étaient pauvres.

Il étudia à Oviedo, fut un brillant bachelier en théologie et nommé substitut pour l’enseignement de la logique.

En 1845, il entra dans l’Ordre dominicain à Ocaña. Ordonné prêtre, il fut envoyé aux missions en Extrême-Orient. De Manille, il demanda à aller au Tonkin.

Il y fut nommé pro-vicaire, puis vicaire provincial, et fut sacré évêque en 1855.

Nommé titulaire du diocèse (inexistant) de Tricomia (actuelle Ebron en Israël), il eut la charge de Vicaire apostolique du Tonkin central : le vicaire apostolique a la mission et les pouvoirs d’un évêque, pour une région non encore organisée en diocèse.

Arrêté début juillet 1858, emprisonné, condamné à mort sur l’ordre de l’empereur, il fut tiré de sa prison le 28 juillet 1858 et emmené à Nam Định (Tonkin, actuel Vietnam), chargé de lourdes chaînes. 

Jeté à terre, il fut attaché solidement à des pieux, nu et écartelé. Les bourreaux lui coupèrent les mains et les jambes, pendant qu’il invoquait, sans se lasser, le nom de Jésus. Enfin on lui trancha la tête, on lui arracha les entrailles et on jeta dans une fosse ses pauvres débris, qu’on voulut faire piétiner par des éléphants. Mais ces animaux s’y refusèrent obstinément. Ce que voyant, les témoins en avertirent l’empereur, qui ordonna d’abattre les bêtes à coups de canon.

C’était donc le 28 juillet 1858.

Mgr García fut béatifié en 1951, et canonisé en 1988.

Indépendamment du dies natalis, l’Eglise fête ensemble tous les Martyrs du Vietnam le 24 novembre.

Manoel José de Sousa de Sousa

1860-1936

 

Manoel vit le jour le 27 décembre 1860 à Bouro de Amares (Braga, Portugal).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et fit la profession avec le nom de Mario Félix.

Après le noviciat et le scholasticat à Madrid, les lieux de son activité furent : Madrid (1892), Bujedo (1893), Bilbao (1907), Barcelone (1907), Bujedo (1907), finalement Griñon (Madrid, 1920).

Lors de la révolution de juillet 1936, les miliciens armés envahirent la maison, saccagèrent complètement la chapelle et firent l’inspection minutieuse de tous les recoins, à la recherche des armes, c’était leur prétexte habituel.

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, les mains en l’air, leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place.

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères martyrs de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Ramón Gros Ballbé

1871-1936

 

Ramón était né le 23 janvier 1871 à Terrassa (Catalogne, Espagne), et reçut au Baptême le nom du Saint du jour, Raymond (qu’on fête aujourd’hui le 7 janvier).

Après ses études, il travailla un peu dans un magasin de Barcelone.

Il entra chez les Capucins et prit l’habit en 1893.

Il fit le noviciat et prit à la profession le nom de Cebrià (Cyprien), comme frère convers.

Il passa au couvent de Pampelune, puis à ceux de Arenys de Mar et d’Igualada ; c’est dans ce dernier qu’il fit la profession solennelle.

On l’envoya aux Philippines, puis en Amérique Centrale.

Revenu au pays, il fut chargé de la quête, de l’accueil, de la sacristie et de la couture.

Jovial, il se montra un modèle de la joie franciscaine, qui cachait (mal) une profonde religiosité doublée d’une grande humilité.

Il se trouvait au couvent de Barcelone, quand il dut le quitter en juillet 1936 et se réfugier avec d’autres dans une maison proche, où cependant on les découvrit. On les arrêta et on leur fit subir de mauvais traitements avant de les conduire au supplice.

Cebrià reçut la palme du martyre avec ses Confrères à  Barcelone, le 28 juillet 1936.

Il a été béatifié en 2015.

 

 

Andrés Merino Báscones

1874-1936

 

Andrés vit le jour le 10 novembre 1874 à Sasamón (Burgos, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Sixto Andrés.

Sa longue activité le conduisit à Cadix (1892), Jerez de la Frontera (1894), Cadix (1895), Madrid-Bienfaisance (1896), Madrid-Sainte Suzanne (1897), Madrid-Sacré-Cœur (1900), Bujedo (1903), Santander (1904), Castro Urdiales (1904), Bujedo (1905), La Felguera (1905), Avilés (1906), Bujedo (1907), Madrid-San Rafael (1912), Valladolid (1913), Madrid-Santa Suzana (1921), Madrid-Sacré Cœur (1922), Bujedo (1932), et Griñon en 1933.

Quand les révolutionnaires envahirent la maison en juillet 1936, ils saccagèrent complètement la chapelle. Le Frère Sixto Andrés, qui était assez sourd, resta dans la chapelle, à prier, sans entendre ce qui se passait dans la maison, où quelque trois cents miliciens parcouraient les couloirs et les pièces pour découvrir les fameuses armes, qu’ils ne trouvaient jamais bien sûr. 

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, tirant dehors le pauvre Frère malentendant en se moquant de lui, et leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place. 

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères martyrs de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Pedro Poveda Castroverde

1874-1936

 

Né le 3 décembre 1874 à Linares (Jaén, Espagne), Pedro entra au séminaire de Jaén, mais ne put continuer, pour des raisons financières.

Ayant été reçu par l’évêque de Grenade, il reçut une bourse et put reprendre ces études.

Ordonné prêtre en 1897 (à vingt-trois ans), il obtint la licence de théologie à Séville en 1900.

Son ministère commença à Guadix. Mais ce n’était pas un ministère «habituel», de prêtre routinier qui remplit ses obligations bien à l’heure et bien régulièrement dans une paroisse endormie : Pedro visite les pauvres, construit une école pour les petits, des ateliers pour les adultes, s’efforce de donner à tous une formation chrétienne.

Cette activité devait étonner, elle sembla excessive : on la lui reprocha et Pedro fut déplacé au sanctuaire de Covadonga (Espagne nord), un sanctuaire marial remontant à une intervention miraculeuse de la Sainte Vierge pour protéger des soldats chrétiens contre les musulmans.

Pedro priait, méditait. C’était un homme qui ne pouvait pas rester endormi dans un coin tandis que la Parole de Dieu n’était pas annoncée à deux pas de lui. Il étudiait, il écrivait, il participait à des rencontres à l’université d’Oviedo : selon lui, il n’est pas possible de croire et en même temps de se taire.

C’est ainsi qu’en 1911, le prêtre audacieux ouvrit un centre pour étudiants à Oviedo, qu’il mit sous la protection de Sainte Thérèse d’Ávila. Ce sera le point de départ de l’Institut Thérésien, où seront formés des professeurs chrétiens.

Cet Institut aura sa première directrice en la personne de Josefa Segovia, qui la présentera au pape. En 1924 elle sera une première fois approuvée comme Pieuse Union, et se développera ensuite vigoureusement, après la mort du Fondateur. Actuellement, c’est une Association internationale de droit pontifical, comptant plusieurs milliers de membres sur tous les continents. L’œuvre comporte des écoles, une maison d’édition, des résidences universitaires, des centres de formation…

Don Pedro, de son côté, fut ensuite nommé aumônier au palais royal de Madrid, tout en veillant sur le développement de son œuvre.

Survint la persécution de 1936. Don Pedro fut interpellé par des miliciens et répondit tout simplement : Je suis prêtre du Christ.

Arrêté suite à ce «crime», il fut jugé sommairement et fusillé le jour même, le 28 juillet 1936.

Cet humble prêtre, qui avait dû faire face aux contradictions et aux calomnies, parfois même de la part du clergé, reçut bien vite sa récompense auprès de Dieu : martyr, il a été béatifié en 1993 et canonisé en 2003.

 

 

Joaquim Oliveras Puljarás

1875-1936

 

Joaquim vit le jour le 15 février 1875 à San Feliu de Pallarols (Girona, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Artur.

Il fut successivement à Bujedo (1900), Terán (1916), Madrid-Sacré Cœur (1918), et Griñon (1920).

C’était probablement lui le cuisinier de la maison.

Lors de l’assaut de la maison de Griñon en juillet 1936, les républicains commencèrent par lui demander un bon repas.

Puis, tandis que les révolutionnaires saccageaient complètement la chapelle et abattaient huit des dix Frères de la maison, il se cacha, ainsi que le Supérieur, dans l’espoir de rester auprès des élèves. Mais il fut repéré ; on le tira dans la salle des douches, où il fut égorgé et poignardé ; il agonisa un long moment par terre, puis un milicien, le voyant encore respirer, l’abattit. Quelques jours après, des élèves observèrent des traînées de sang et des lambeaux de chair à cet endroit.

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères martyrs de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Joan Ayats Plantalech

1875-1936

 

Joan Ayats Plantalech était né le 4 juin 1875 à San Salvador de Bianya (Girona, Catalogne, Espagne).

Avant d’entrer en religion, il fut un maçon très habile.

Il entra chez les Capucins et prit l’habit en 1900.

Il fit le noviciat et prit à la profession le nom de Eloy, comme frère convers.

Il eut plusieurs charges, mais il fut particulièrement remarqué comme le saint portier de Sarrià. Il agissait continuellement «en présence de Dieu», travaillant pour Lui et en Lui. Ainsi, à l’accueil, il accueillait chacun avec toujours la même égalité d’âme. S’il lui venaient des pauvres, il pouvait se priver de repas pour eux, quitte à souffrir la faim ensuite.

Il se trouvait au couvent de Barcelone, quand il dut le quitter le 20 juillet 1936 ; comme portier, il attendit que tous fussent sortis avant de sortir lui-même. Pendant quelques jours il put se réfugier comme les autres dans une maison proche, puis, avec deux autres Frères, tenta de prendre le train à la gare du Nord. On les suspecta : ils n’avaient pas leurs papiers d’identité, et l’un d’eux portait avec lui le bréviaire, des chapelets et quelques livres de piété ; ils reconnurent être des Religieux. 

Aussitôt ligotés et conduits dans un coin de la gare, ils furent longuement interrogés. Eloy fut, comme on dit pudiquement, cruellement torturé ; moins de trois heures après, ils avaient tous été fusillés.

Eloy reçut la palme du martyre avec ses Confrères à Barcelone, le 28 juillet 1936.

Il a été béatifié en 2015.

 

 

Gregorio Chárlez Ribera

1875-1936

 

Gregorio était né le 17 novembre 1875 à Pomar de Cinca (Huesca, Aragón, Espagne).

Il eut déjà quelques problèmes de santé avant de pouvoir entrer en religion.

Il prit en 1905 l’habit des Capucins. Il fit le noviciat et prit à la profession le nom de Prudenci, comme frère convers.

On lui confia plusieurs charges, où il se montrait très adroit : jardinier, quêteur, cordonnier, portier, cuisinier. Il savait réparer n’importe quoi.

Actif, il demeurait un homme à la piété profonde, aimant prier et méditer dans le silence de la contemplation.

Au moment des émeutes révolutionnaires de 1936, il était presque aveugle.

Quand il dut quitter le couvent d’Arenys de Mar en juillet 1936, il se réfugia dans une famille.

Le 28 juillet, il fut arrêté avec deux autres prêtres et tous trois furent conduits à l’endroit de leur supplice. On maltraita particulièrement Prudenci, à coups de pieds répétés.

Il reçut la palme du martyre, criblé de balles, à Arenys de Mar (Barcelone), le 28 juillet 1936.

Il a été béatifié en 2015.

 

 

Joan Bover Teixidor

1876-1936

 

Joan était né le 8 juin 1876 à Mieres (Girona, Catalogne, Espagne).

Il fit ses études secondaires, de philosophie et de théologie au séminaire diocésain de Girona.

Avant d’être ordonné, il prit en 1899 l’habit des Capucins. Il fit le noviciat et prit à la profession le nom de Modesto.

Il fit encore deux années de théologie morale et, en 1902, reçut le sacerdoce.

Sa vie fut dédiée à l’enseignement de la théologie. Il écrivit aussi de nombreux articles.

Il fut définiteur et provincial. C’était un homme à la piété profonde, bon et compréhensif avec les jeunes novices.

Quand il dut quitter le couvent de Sarrià en juillet 1936, il se réfugia avec le frère Ángel (v. Josep Martí) dans une maison proche, où cependant on le découvrit. Interrogé, il reconnut sans hésiter sa condition sacerdotale.

Il reçut la palme du martyre avec son Confrère à Sarrià (Barcelone), le 28 juillet 1936.

Il a été béatifié en 2015.

 

 

Narcís Feliu Costa

1877-1936

 

Il vint au monde la 9 janvier 1877 à Pineda (Maresme, Girona, Espagne), de Pau et María, qui le firent baptiser le 15 suivant.

Jeune, Narcís voulait être pilote de bateau. Dieu l’appela : il répondit Oui.

Après le séminaire, il fut envoyé compléter ses études à Rome, où il fut ordonné prêtre en 1903.

Très vite il sera nommé chanoine de la cathédrale de Tarragona, confesseur des Religieuses et dans les collèges d’enseignement catholiques.

Ce prêtre montra beaucoup de zèle pour les âmes, avec grande charité et réelle prudence. Il venait en aide particulièrement aux personnes dans le besoin. Les élèves comme les Religieuses disaient de lui : Le Chanoine Feliu n’est pas bon, il est très bon. C’est un saint !

Quand commença la révolution de 1936, il vint se réfugier chez un confrère, place de la cathédrale.

Le 22 juillet, ils furent repérés et arrêtés. Le confrère fut mis à l’hôpital, car il était malade, mais le chanoine Feliu fut conduit à la mairie, puis au Comité, qui s’était installé tout simplement dans le collège des Carmélites de la Charité. On lui demanda s’il était prêtre, il répondit qu’il était prêtre catholique et apostolique.

Vers deux heures du matin, on l’emmena en voiture avec des hommes armés, et le laissa libre en pleine avenue.

Six jours après, le 28 juillet 1936, on l’arrêta une seconde fois, pour l’assassiner, simplement parce qu’il était prêtre.

Don Narcís Feliu Costa a été béatifié en 2013.

 

 

 

Lorenzo Arribas Palacio

1880-1936

 

Il vit le jour le 10 août 1880 à Arconada de Bureba (Burgos), en la fête de saint Laurent, dont il reçut le nom au Baptême, deux jours après. Ses parents s’appelaient Salustiano et María.

Il entra chez les Pères augustins et fit la profession en 1896.

Ordonné prêtre en 1903, il fut d’abord envoyé aux Philippines, à Ilo-Ilo, tant que sa santé résista.

De retour en Espagne, il fut à Salamanque, Barcelone et Ceuta, comme professeur, économe, sous-directeur. En 1933 enfin, il fut envoyé à Uclés (Cuenca), comme professeur et économe.

Son attention pour tous était telle que les employés et les jardiniers n’avaient que des mots de reconnaissance pour lui.

Le couvent ayant dû être abandonné le 24 juillet 1936, les Religieux se dispersèrent chez des amis alentour. Le père Lorenzo, avec trois autres, réussit à prendre un train pour Madrid.

C’est dans le train qu’on les arrêta tous les quatre. On les fit descendre et on les conduisit manu militari sur la route Madrid-Valencia.

Au kilomètre 9, ils furent assassinés. C’était le 28 juillet 1936.

Le père Lorenzo et ses amis furent béatifiés en 2007.

 

 

Manuel Segura López

1881-1936

 

Manuel naquit le 22 janvier 1881 à Almonacid de la Sierra, dans une famille chrétienne.

En 1899 il entra dans la congrégation des Ecoles Pies ; après le noviciat, il fit la profession en 1901, prenant le nom de Manuel de la Vierge du Pilar, et émit les vœux solennels en 1906.

En 1907, il fut ordonné prêtre.

Il fut nommé successivement à Barbastro, Tamarite, Pamplona, Tafalla.

Les qualités de cet excellent professeur décidèrent les supérieurs à le nommer maître des novices à Peralta de la Sal (Huesca).

Unanimement estimé, il fut unanimement regretté.

Le 23 juillet 1936, alors que les jeunes étaient en récréation, jouant une vive partie de football, leur maison fut encerclée ; toute la communauté, avec le père Manuel fut arrêtée : le maître des novices dit alors aux jeunes qu’ils allaient passer du sport au martyre. 

Le 28 juillet, on les appela. Manuel eut le temps de demander l’absolution à un autre prêtre présent. On les conduisit à Gabasa, où tous furent fusillés, le 28 juillet 1936.

Le père Manuel fut béatifié en 1995, avec le frère David du Saint-Sacrement.

 

 

Gabriel Barriopedro Tejedor

1883-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Gabriel était né le 18 mars 1883 à Soria (Barahona), où il fut baptisé.

De tout le groupe des «jeunes» clarétains, il était le plus âgé, avec ses cinquante-trois ans. C’était sans doute une vocation tardive.

Il fut ainsi abattu, le 28 juillet 1936.

 

 

José Gutiérrez Arranz

1883-1936

 

Ce futur martyr naquit le 14 avril 1883 à Zuzones (Burgos), de Sergio et Saturnina, qui le firent baptiser dès le lendemain. 

Après trois années au Petit séminaire de Osma, il entra dans l’Ordre augustin et fit la profession en 1903.

Il fut ordonné prêtre en 1911.

Il enseigna à La Vid, Santander, Valencia et Uclés.

En 1933, il fut nommé supérieur de cette dernière maison. C’est donc lui qui dut affronter la situation de 1936, de décider la fermeture du couvent et d’aider les religieux à trouver refuge dans des familles d’amis des environs.

Les Religieux quittèrent leur couvent le 24 juillet 1936.

On sait que quatre d’entre eux, dont le supérieur, le père José Gutiérrez, furent arrêtés avec le curé, don Vicente Toledano, au soir du 27 juillet, et qu’ils furent fusillés au matin du 28 juillet 1936.

Ils furent tous les cinq béatifiés en 2007.

 

 

José Ayala Garrido

1883-1936

 

José Ayala Garrido naquit le 9 octobre 1883 à Baena (Cordoue, Espagne S).

Il reçut l’onction sacerdotale.

Son martyre eut lieu à Castro del Río, le 28 juillet 1936.

José Ayala Garrido sera béatifié en 2021, et inscrit au Martyrologe le 28 juillet.

Miguel Léibar Garay

1885–1936

 

Miguel vit le jour le 17 février 1885 à Aozaraza (Sargaray, Arechevaleta, Guipuzkoa, Espagne) et reçut le baptême deux plus tard, la confirmation en 1891.

A treize ans, il fréquenta le collège marianiste de Escoriaza, au terme duquel il entra au noviciat de Vitoria, en 1902.

En 1903, excellent religieux, il fit la profession et continua sa formation à Escoriaza, toujours prêt à partir où ses supérieurs l’enverraient.

Entre 1905 et 1912, il enseigna à Vitoria et Madrid ; en 1909, il obtint à Madrid la licence en philosophie et lettres.

On l’envoya à l’université de Fribourg en Suisse et il fut ordonné prêtre en 1915.

Après avoir été aumônier à Cadix, il fut directeur à Jerez de la Frontera, puis professeur et aumônier, à Madrid en 1922, à Vitoria en 1923. En 1925 il fut directeur à San Sebastian et retrouva ses fonctions à Madrid en 1930. 

En 1936, il s’offrit de rester à Madrid pour aider les autres Frères à se replier en d’autres maisons, tout en restant lui-même dans la maison provinciale.

Au soir du 28 juillet, il fut arrêté ; on profana sous ses yeux les objets sacrés de la maison, on l’emmena au Pont de Vallecas où on le fusilla.

Le père Miguel Léibar a été béatifié en 2007.

 

 

Sabino Hernández Laso

1886-1936

 

Sabino était né le 11 décembre 1886 à Villamor de los Escuderos (Zamora, Espagne).

Orphelin de père à huit ans, il fut pris en charge par le maître d’école puis, à la mort de ce dernier, par le curé du village qui, en quelque sorte, l’adopta.

En 1903, Sabino entra au collège salésien de San Benito (Salamanque), d’où il passa au noviciat de Carabanchel.

En 1908, il fit la profession religieuse.

En 1916, il fut ordonné prêtre à Salamanque, où il enseigna le catéchisme pendant un an. Puis il fut en divers endroits : Talavera de la Reina, Salamanque, Baracaldo, Béjar, Madrid-Atocha, Santander-Don Bosco (où il fut directeur pendant trois ans), Vigo, Estrecho. 

Plutôt réservé, très studieux, Sabino était un prêtre cultivé, exigeant surtout pour lui, bon prédicateur et bon religieux.

Le 19 juillet 1936, le collège de Estrecho fut assailli, et tous les membres de la communauté conduits à la Direction Générale de Sécurité.

Don Sabino y arriva tout en sang. Remis d’abord en liberté, il rejoignit la maison d’une pieuse femme. 

Des miliciens le retrouvèrent, firent irruption dans l’appartement et l’arrêtèrent pour le délit d’être prêtre. Ils l’emmenèrent immédiatement en un lieu inconnu où ils le fusillèrent.

Le jour de ce martyre est le 28 juillet 1936 (plutôt que le 18 juillet).

Don Sabino Hernández Laso a été béatifié en 2007.

 

 

Miguel Molina de la Torre

1887–1936

 

Miguel naquit le 17 mai 1887 à Montilla (Cordoue, Espagne), dans une humble famille d’artisans.

Etant entré en 1899 au collège des Salésiens, qui venait d’ouvrir, il y trouva sa vocation et fut aspirant à Séville puis à Carabanchel Alto en 1904. En 1905 il commença le noviciat toujours à Carabanchel, et fit la profession à Séville en 1906.

A Séville, il fera ses études de philosophie, tout en enseignant, pendant deux ans. Il prit aussi la licence en philosophie et en lettres.

De 1908 à 1917, il sera à Utrera, pour la théologie surtout, et fut ordonné prêtre en 1913 à Jerez de la Frontera.

Ensuite il aura plusieurs missions à Jerez, Cordoue, Ronda, Séville, de nouveau Cordoue et Ronda (Málaga).

Au début il fut conseiller scolaire, à Ronda il fut préfet-administrateur et, à la fin, préfet, de 1933 à 1936.

Don Miguel fut très apprécié de ses supérieurs pour ses qualités pédagogiques et son esprit religieux ; obéissant, éloquent, compétent, bon.

En juillet 1936, par deux fois les miliciens vinrent fouiller le collège en quête des nombreuses armes que possédaient les prêtres salésiens. D’abord le 21, puis surtout le 23, avec une foule de gens exacerbés.

Le père Molina, avec le père Torrero, fut enfermé, ligoté, jusqu’à ce qu’ils révélassent la cachette des armes ; ils mirent le père Miguel face contre le mur, le menaçant plusieurs fois de le tuer (il raconta ensuite qu’il fit autant de fois son acte de contrition). Tout le collège fut fouillé et dévasté, mais les pères restèrent libres ce jour-là.

Les miliciens revinrent le 24. Ils entassèrent les Religieux dans la petite salle de la porterie. Là, ils se confessèrent mutuellement. Vers midi, on leur dit de quitter le collège. Les miliciens les suivaient en leur criant : Maintenant, au lieu des Notre Père, dites : Vive le communisme libérateur.

Don Miguel était très ému en quittant ce cher collège. Les pères se disaient l’un à l’autre : Courage ! Don Bosco {leur Fondateur} nous attend ! Au Ciel !

On les fit rejoindre une pension, tenue par un ancien du collège, resté ami des Pères.

Le 28 juillet au matin, un peloton de miliciens vint chercher don Miguel, en même temps qu’ils emmenaient trois autres Salésiens d’une autre maison, avec leur tristement fameuse voiture, en direction du cimetière.

Don Miguel murmura : Mon Jésus ! Pitié pour moi !

Les quatre victimes furent fusillées ce 28 juillet 1936, et béatifiées en 2007.

 

 

Pedro Alonso Fernández

1888-1936

 

Il vit le jour le 1er août 1888 à Faramontanos (Zamora, Espagne).

Il entra chez les Pères augustins et fit la profession en 1905.

Il fut ordonné prêtre en 1913 et se vit confier la formation des aspirants au noviciat, en dernier lieu à Uclés.

Le couvent ayant dû être abandonné le 24 juillet 1936, les Religieux se dispersèrent chez des amis alentour. Le père Pedro, avec trois autres, réussit à prendre un train pour Madrid.

C’est dans le train qu’on les arrêta tous les quatre. On les fit descendre et on les conduisit manu militari sur la route Madrid-Valencia, non loin de Vallecas.

Au kilomètre 9, ils furent assassinés. C’était le 28 juillet 1936.

Le père Pedro et ses amis furent béatifiés en 2007.

 

 

Primitivo Sandín Miñambres

1893-1936

 

Il vit le jour le 25 janvier 1893 à Santibáñez de Tera (Zamora, Espagne).

Il entra chez les Pères augustins et fit la profession en 1911.

Il fut ordonné prêtre en 1917.

Le couvent d’Uclés, où il se trouvait au moment de la révolution, ayant dû être abandonné le 24 juillet 1936, les Religieux se dispersèrent chez des amis alentour. Le père Primitivo, avec trois autres, réussit à prendre un train pour Madrid.

C’est dans le train qu’on les arrêta tous les quatre. On les fit descendre et on les conduisit manu militari sur la route Madrid-Valencia, non loin de Vallecas.

Au kilomètre 9, ils furent assassinés. C’était le 28 juillet 1936.

Le père Primitivo et ses amis furent béatifiés en 2007.

 

 

Germán Arribas y Arribas

1895-1936

 

Germán vit le jour le 28 mai 1895 à Mazueco de Lara (Burgos, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) avec le nom de Ángel Gregorio.

C’était l’infirmier de la maison. Quand le maire de Griñon suggéra habilement aux Frères de vite partir pour Madrid, lui resta pour soigner les malades. Ceux qui partaient, pensaient aller au-devant du martyre ; et ceux qui restaient pensaient être «protégés» : ce fut tout le contraire.

Le 28 juillet, les révolutionnaires - environ trois cents - envahirent la maison, se firent servir à manger et saccagèrent la chapelle.

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, les mains en l’air, leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place. 

Un des miliciens mit dans la bouche du Frère Ángel un pétard, qui lui détruisit complètement le visage.

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères martyrs de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

Cándid Casals Sunyer

1897-1936

 

Né le 22 août 1897 à La Nou (Barcelone), il était le benjamin des quatre enfants de Ramón et María, qui le firent baptiser le lendemain et confirmer en 1899.

Il fut très tôt attiré par le service de Dieu et entra chez les Clarétains.

Il fit ses Humanités à Vic, où le préfet des études était le p.Gumersindo Valtierra (v. 26 juillet) ; ses résultats furent très remarquables ; il avait achevé ce cycle d’études en 1911, à quatorze ans, de sorte qu’il lui manquait deux mois pour recevoir l’habit et commencer le noviciat à quinze ans : il reçut l’habit début septembre et fit le noviciat à Cervera.

Au noviciat, le maître des novices lui confia le soin de diriger les méditations.

Entre 1915 et 1919, il acheva la philosophie à Cervera et la théologie à Alagón, et reçut les Ordres ; il fut ordonné prêtre en 1920.

Il commença son activité de prédicateur à Aranda de Duero, puis Cervera et Vic en 1924 ; il avait un grand talent pour la prédication, grâce à sa voix forte et à son style orateur, et il fut demandé pour diverses missions populaires ainsi que pour enseigner les jeunes clercs.

En 1928, il fut nommé supérieur de la Selva del Campo, en 1931 consulteur à Lleida, en 1934 supérieur de la maison Gracia de Barcelone : l’étonnement général que provoqua cette nomination, le conduisit à présenter plusieurs fois sa démission, mais il dut vraiment accepter par obéissance ; c’était sa première croix, il allait en recevoir une autre encore : le martyre.

Le 19 juillet 1936, il fit partir tous les Religieux de la maison dans des familles proches et la quitta en dernier, le soir, échappant de justesse aux balles qui sifflaient autour de lui.

Le lendemain, il voulait revenir à la maison, où se trouvaient encore des Religieux malades, mais on l’en dissuada et on lui conseilla de changer d’habitation. Il quittait l’immeuble par l’escalier, quand des miliciens y montèrent par l’ascenseur ! Il se serait peut-être renseigné alors auprès du consulat français pour gagner la France, mais dut y renoncer et se réfugier le 25 chez un cousin. Le 27, il alla rendre visite à d’autres parents et c’est là que les miliciens l’arrêtèrent.

Apprenant qu’il était supérieur, ils le frappèrent d’autant plus violemment, au milieu d’insultes et de blasphèmes. Puis, avec trois autres Religieux, on les fit monter dans un camion, à coups de poings et de pieds, en direction de la «tchéka», où ils furent horriblement torturés.

On ne sait où ils furent ensuite conduits et fusillés. On retrouva les cadavres au matin du 28 : le p. Cándid portait des traces de balles aux tempes.

Officiellement, on dit que le p.Cándid mourut le 29 juillet 1936 à Barcelone.

Béatifié en 2017, le bienheureux Cándid Casals Sunyer devrait être mentionné dans le Martyrologe Romain au 28 juillet.

 

 

Antonio Solá Garriga

1898-1936

 

Antonio vit le jour le 20 février 1898 à Bilbao (Biscaye, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Orencio Luis.

Il exerça successivement son activité à Madrid (1917), Santoña (1931), Lembeek-lez-Hal (Belgique, 1931), Chamberí près Madrid (1932).

A partir de 1933, il était le directeur du petit noviciat de Griñon (Madrid).

Au bruit du danger qui se rapprochait, le maire suggéra à la Communauté de rejoindre Madrid. Une cinquantaine partit en effet : ceux qui restaient étaient le directeur, le sous-directeur, l’infirmier et les malades, outre les jeunes élèves.

Quand les révolutionnaires envahirent la maison en juillet 1936, ils se livrèrent à un saccage complet de la chapelle, puis abattirent huit des dix Frères qui se trouvaient là devant la chapelle.

Le Frère Orencio Luis et le Frère Arturo, espérant pouvoir rester auprès des élèves et les protéger, s’étaient cachés ; Orencio Luis s’était réfugié dans la cave à charbon : en entendant les révolutionnaires descendre dans l’escalier, il sortit et se présenta : Vous me cherchez pour me tuer : me voilà ; tirez ! Ils l’abattirent sur place.

Il faut aussi signaler ici qu’un milicien prétendit exterminer aussi les jeunes garçons, pour supprimer aussi la mauvaise graine, mais on ne l’écouta pas. Les élèves purent ensuite constater avec horreur le spectacle qui se présenta à leurs yeux quand ils purent approcher les Martyrs qui gisaient à terre, certains méconnaissables. Les habitants de Griñon, consternés devant ce désastre, recueillirent les élèves pour ne pas les laisser seuls dans cette situation catastrophique. 

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères martyrs de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Enrique Serra Chorro

1899-1936

 

Ce futur martyr naquit le 8 novembre 1899 à La Barraca (Alcira, Valencia), de parents très simples, qui eurent onze enfants.

Il commença ses études gratuitement chez les pères Augustins, puis fit la philosophie et la théologie à Vid (Burgos), avant d’être ordonné prêtre en 1930.

Ce bon prêtre, petit et mince, était doué pour la musique et la sculpture.

Il fut envoyé à Uclés (Cuenca).

Les Religieux durent quitter leur couvent le 24 juillet 1936.

On sait que quatre d’entre eux, dont le supérieur, le père José Gutiérrez et notre père Enrique, furent arrêtés avec le curé, don Vicente Toledano, au soir du 27 juillet, et qu’ils furent fusillés au matin du 28 juillet 1936.

Ils furent tous les cinq béatifiés en 2007.

Vicente Toledano Valenciano

1900-1936

 

Il naquit le 28 octobre 1900 à Saceda Trasierra (Cuenca), onzième enfant après les cinq fils et cinq filles de cette belle famille.

Après son baccalauréat, il entra au Grand séminaire et fut ordonné prêtre en 1925.

Il exerça son ministère comme vicaire à Peñalén, Reillo et La Cierva ; comme curé à Uclés, toujours près de Cuenca. Dans cette dernière paroisse se trouvait un couvent de Pères Augustins, avec lesquels il entretint une sainte amitié et une excellente collaboration.

Ce jeune prêtre était physiquement mince, petit - et déjà chauve, raison pour laquelle il portait toujours le chapeau.

Quand la révolution éclata en juillet 1936, il fut arrêté dès le 27 juillet par des miliciens fraîchement arrivés de Madrid, qui capturèrent aussi le Supérieur et trois autres Pères du couvent.

Après une courte nuit en prison, ils furent conduits au lieu-dit Las Emes de Belinchón, et fusillés, au matin du 28 juillet 1936.

Ils furent béatifiés en 2007.

 

 

José Castell Camps

1901-1936

 

José était né le 12 octobre 1901 à Ciudadela (Minorque).

Durant ses études chez les Salésiens, il perçut l’appel de Dieu.

En 1918, il entra dans la Société salésienne. A Campello et Carabanchel, il fit le noviciat, la profession en 1918, et toutes les études préparatoires, qui s’achevèrent en 1927, lorsqu’il fut ordonné prêtre.

On l’envoya en 1933 à la maison Tibidabo.

Quand on aperçut de là la fumée des églises et des couvents qui brûlaient, en juillet 1936, les Religieux décidèrent d’envoyer leurs élèves dans leurs familles, et de chercher à se cacher là où c’était possible.

Le 22 juillet, don José trouva refuge dans la Gran Vía de Barcelone, où se trouvait la famille d’un Confrère salésien. Effectivement, ils s’y retrouvèrent à plusieurs, se réconfortant mutuellement.

Sans doute sur dénonciation, à moins qu’on l’ait surpris lors d’une sortie en ville, le père José fut très vite arrêté ; au soir du 28 juillet, on le vit fourré dans une voiture, qui le conduisit chez une autre personne, où était alors un autre prêtre, Pablo Baraut.

On voulait forcer le père José à «reconnaître» don Pablo, pour les compromettre tous les deux. Don José n’en fit rien. Il profita seulement d’une discussion des miliciens entre eux, pour demander à don Pablo une ultime absolution.

Ensuite, don José repartit avec les miliciens et fut fusillé ce soir-là, 28 juillet 1936.

Il a été béatifié en 2001.

 

 

José Aurelio Calleja del Hierro

1901-1936

 

Ce futur martyr naquit le 15 octobre 1901 à Melgar de Fernamental (Burgos).

Il entra chez les Augustins et étudia à Valladolid puis à Vid (Burgos), avant d’être ordonné prêtre en 1927.

Ce prêtre, vif, était très travailleur et particulièrement bon musicien : excellent organiste, ayant reçu sa formation chez les Bénédictins de Silos (Burgos).

Il fut envoyé à Uclés (Cuenca).

Les Religieux durent quitter leur couvent le 24 juillet 1936.

On sait que quatre d’entre eux, dont le supérieur, le père José Gutiérrez et notre père José Aurelio, furent arrêtés avec le curé, don Vicente Toledano, au soir du 27 juillet, et qu’ils furent fusillés au matin du 28 juillet 1936.

Ils furent tous les cinq béatifiés en 2007.

 

 

Celestino Ruiz Alegre

1902-1936

 

Celestino vit le jour le 6 avril 1902 à Manzueco de Lara (Burgos, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Aquilino Javier.

Il passa par Lorca (1922), Griñon (1924), Almería (1931), de nouveau Griñon (1934), où il était sous-directeur.

Lors de l’assaut de la maison par les milices républicaines, l’un des soldats ordonna au Frère de détruire un crucifix ; sur son refus, il le décrocha lui-même, et le piétina sauvagement.

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, les mains en l’air, leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place.

Il fut un des dix martyrs de Griñon, le 28 juillet 1936, et béatifié en 2013.

 

 

Pablo Caballero López

1904-1936

 

Pablo naquit le 16 janvier 1904 à Málaga.

A douze ans, il entra chez les Salésiens comme aspirant à Cadix (1916).

En 1921, il fit la profession et, jusqu’à son ordination sacerdotale en 1932, enseigna et étudia à Séville, Utrera et Ronda (1926-1932).

Il enseigna ensuite à Utrera et Ronda.

Il se montra enthousiaste pour sa mission, joyeux, optimiste.

Comme don Miguel Molina, il reçut la palme du martyre à Ronda le 28 juillet 1936 et fut béatifié en 2007.

 

 

Josep Martí Coll

1905-1936

 

Josep était né le 11 février 1905 à Ferreries (Minorque, Baléares, Espagne).

Il entra chez les Capucins et prit l’habit à Manresa en 1923.

Il y fit le noviciat et prit à la profession le nom de Ángel, comme frère convers.

Toujours à Manresa, il fut chargé de la quête et de la sacristie. Il montra aussi des dons particuliers pour la mécanique. Il avait un esprit de profonde piété et de mortification, très édifiant.

Il se trouvait au couvent de Sarrià depuis 1934, quand il dut le quitter en juillet 1936 et se réfugier avec le père Modesto (v. Joan Bover Teixidor), qu’il ne voulait pas laisser seul, dans une maison proche, où cependant on les découvrit.

Ángel reçut la palme du martyre avec son Confrère à Sarrià (Barcelone), le 28 juillet 1936.

Il a été béatifié en 2015.

 

 

Graciliano Ortega Narganes

1905-1936

 

Graciliano vit le jour le 12 août 1905 à Arconada (Palencia, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Benjamìn León.

Après avoir été à Cadix (1934), il appartenait à la communauté de Cordoue depuis 1935, mais se trouvait momentanément à Madrid pour y être soigné.

Le 28 juillet 1936, les républicains envahirent la maison de Griñon (Madrid), saccagèrent complètement la chapelle et se firent servir un bon repas.

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, les mains en l’air, leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place. 

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Joan Costa Canal

1905-1936

 

Joan naquit le 13 décembre 1905 à Vic (Barcelone, Espagne).

Il entra chez les Bénédictins de Montserrat.

Quand éclata la révolution de 1936, la communauté dut se séparer, les uns trouvant refuge dans d’autres monastères, d’autres réussissant à passer la frontière, mais il y eut des martyrs.

Joan fut de ceux-là.

On pourra trouver les détails des événements de juillet 1936 dans la notice de Ángel María Rodamilans Canals.

Lors de sa profession, Joan avait pris le nom de Odiló María puis avait été ordonné prêtre.

Il fut assassiné à Montcada (Barcelone) le 28 juillet 1936 et fut béatifié en 2013.

 

 

Honorio Hernández Martín

1905-1936

 

Honorio naquit le 18 décembre 1905 à El Manzano (Salamanque, Espagne).

Il commença le noviciat chez les Salésiens en 1926 à San José del Valle.

Après sa formation en philosophie, il fut envoyé en Argentine, où il fit un excellent apostolat à Rosario et Mendoza.

En juin 1936, de retour en Espagne, il reçut le sous-diaconat à Carabanchel Alto (Madrid) et commença les vacances d’été à Rona (Málaga).

La révolution s’étant déchaînée, la communauté fut arrêtée le 25 juillet 1936, mais remise en «liberté», une liberté relative, car les Religieux ne devaient pas rentrer dans leur maison, désormais séquestrée, et durent trouver accueil dans quelque pension locale.

Au matin du 28 juillet 1936, des miliciens se présentèrent à ladite pension, arrêtèrent quatre Salésiens, dont Honorio, qui furent assassinés peu après.

Honorio avait donc trente ans et devait être ordonné prêtre l’année suivante. «Seulement» sous-diacre, il fut martyr, et béatifié en 2007.

 

 

Antolín Astorga Díez

1906-1936

 

Ce futur martyr naquit le 16 février 1906 à Aguilar de Campoo (Palencia, Espagne).

Il entra chez les Augustins et étudia à Valladolid puis à Vid (Burgos), avant d’être ordonné prêtre en 1931.

Ce prêtre avait une petite santé ; il se montrait toujours doux au milieu de ses élèves.

Il fut envoyé à Uclés (Cuenca), Ceuta et Cadix, avant de revenir à Uclés.

Mais déjà à Cadix, il vécut l’assaut du couvent par les révolutionnaires, en mars 1936. Il rejoignit donc le monastère d’Uclés, où d’ailleurs les événements allaient se répéter.

Les Religieux durent quitter leur couvent le 24 juillet 1936.

On sait que quatre d’entre eux, dont le supérieur, le père José Gutiérrez et notre père Antolín, furent arrêtés avec le curé, don Vicente Toledano, au soir du 27 juillet, et qu’ils furent fusillés au matin du 28 juillet 1936.

Ils furent tous les cinq béatifiés en 2007.

Josep Camí y Camí

1907-1936

 

Né le 5 septembre 1907 à Aitona (Lleida, Espagne), il fut ordonné prêtre dans ce diocèse.

Il demanda à entrer chez les moines Trappistes de Viaceli et sa demande fut acceptée.

Bloqué par les événements, il fut convoqué au Comité du Peuple et, la nuit du 27 juillet 1936, avec le vicaire d’Aytona fut attaché à l’arrière d’une voiture, qui partit à toute vitesse sur plusieurs kilomètres.

Parvenus à un croisement, les deux prêtres eurent la force de se relever, ils s’embrassèrent et pardonnèrent à leurs bourreaux.

On les fusilla et on fit passer la voiture plusieurs fois sur leurs corps.

C’est un témoin oculaire qui put raconter les faits à la sœur de Josep.

Josep fut martyrisé à Aitona le 28 juillet 1936 et béatifié en 2015.

 

 

David Carlos Marañón

1907-1936

 

David naquit le 29 décembre 1907 à Asarta (Pamplona).

En 1930, il entra dans la congrégation des Ecoles Pies, où il fit le noviciat.

En 1932, il fit la profession comme Frère convers, prenant le nom de David du Saint-Sacrement, et émit les vœux solennels en 1935.

Il venait d’être envoyé au collège de Peralta de la Sal. 

Arrêté en même temps que le père Manuel Segura López, il aurait pu avoir la vie sauve, s’il acceptait de retirer son habit religieux, ce qu’il refusa de faire.

Il fut fusillé le 28 juillet 1936, et béatifié en 1995.

 

 

José Gorastazu Labayen

1907-1936

 

José vit le jour le 30 décembre 1907 à Usi (Juslapeña, Navarre, Espagne).

C'était un laïc au service des Frères Lasalliens.

Après avoir travaillé à Séville et à Madrid (Librairie Bruño et Procure), il était cordonnier chez les Frères à Griñon (Madrid).

Il partagea le sort de ces Religieux. 

Lors de l’assaut de la maison, les républicains s’introduisirent dans la chapelle où ils détruisirent tout ce qu’ils trouvèrent de statues, chemin de croix, bénitiers, etc, ce dont le brave José leur fit de solennels reproches : ils lui tombèrent dessus, le battirent à coups de poings, de pieds, de crosses de fusils, et le laissèrent mourant à la porte de la chapelle, tandis qu’il ne cessait de répéter : Vive le Christ Roi ! 

Il fut martyrisé à Griñon (Madrid) le 28 juillet 1936 et béatifié en 2013.

 

 

Lázaro Ruiz Peral

1909-1936

 

Lázaro vit le jour le 20 janvier 1909 à Arconada (Palencia, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Crisóstomo Albino.

En dix ans de vie religieuse, il fut à Bujedo (1927), Almería (1929), Griñon (1932), d’abord au petit noviciat puis au scholasticat.

Le 28 juillet 1936, les républicains envahirent la maison de Griñon (Madrid), saccagèrent complètement la chapelle et se firent servir un bon repas.

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, les mains en l’air, leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place. 

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Tomás Cordero y Cordero

1910-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Robledino de Valduerna (León, Espagne), le 8 juin 1910.

Tomás fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-six ans.

 

 

Froilán Lanero Villadangos

1910-1936

 

Il vit le jour le 3 octobre 1910 à Villadangos (León, Espagne), huitième des onze enfants de Dionisio Lanero et Vicenta, qui s’appelait elle aussi Villadangos. L’enfant reçut son nom au Baptême, deux jours plus tard. Il semble qu’il y ait eu des ancêtres déjà prénommés Froilana ou Froilán.

Cette famille vivait du travail des champs.

Il sera le troisième fils à entrer dans le monde ecclésiastique, après Rufino et Miguel. 

Il entra chez les Pères augustins de Valencia et, après trois années d’ «humanités», passa à la maison de Valladolid, où il prit l’habit, fit le noviciat et la profession. Celle-ci se produisit en présence du prieur Anselmo Polanco, futur évêque de Teruel et aussi futur martyr (v. 7 février).

Il passa ensuite à La Vid (Burgos) pour la philosophie et la théologie. Ordonné prêtre en 1934, il fut envoyé à Uclés.

Le couvent ayant dû être abandonné le 24 juillet 1936, les Religieux se dispersèrent chez des amis alentour. Le père Froilán, avec trois autres, réussit à prendre un train pour Madrid.

C’est dans le train qu’on les arrêta tous les quatre. On les fit descendre et on les conduisit manu militari à la tchéka de Atocha, puis sur la route Madrid-Valencia, non loin de Vallecas.

Au kilomètre 9, ils furent assassinés. C’était le 28 juillet 1936.

C’est un ancien élève qui, difficilement, réussit à reconnaître ces Religieux, dont le visage était totalement défiguré.

Le père Froilán et ses amis furent béatifiés en 2007.

 

 

Claudio López Martínez

1910-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Frère aîné de Ángel, martyrisé avec lui, il naquit à Mundilla de Vadelucio (Burgos, Espagne), le 18 décembre 1910.

Claudio fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-six ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Evencio Castellanos López

1912-1936

 

Evencio vit le jour le 13 janvier 1912 à Quintanilla de Abajo (Valladolid, Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Javier Eliseo.

Il fut nommé successivement à Almería (1933) et Griñon (Madrid, 1935).

Le 28 juillet 1936, les républicains envahirent la maison de Griñon, saccagèrent complètement la chapelle et se firent servir un bon repas.

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, les mains en l’air, leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place. 

C’était le 28 juillet 1936.

Les dix Frères de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Ángel López Martínez

1912-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Jeune frère de Claudio, martyrisé avec lui, il naquit à Mundilla de Vadelucio (Burgos, Espagne), le 2 octobre 1912.

Ángel fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-quatre ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Juan Luis Hernández Medina

1912-1936

 

Juan Luis vit le jour le 19 décembre 1912 à Carralbo (Salamanque, Espagne).

Il n’avait que huit mois, quand la famille dut se déplacer à Sobradillo.

En grandissant, il travaillait aux champs avec les siens, tout en fréquentant les premières classes élémentaires.

A quatorze ans, en 1926, il entra comme aspirant chez les Salésiens de Cadix, où furent aussi ses deux frères aînés ainsi que son jeune frère Matias. Ce dernier, malade, fut protégé et défendu par son frère qui fut pour lui un véritable ange gardien ; Matias vécut tout sa vie sacerdotale sur un fauteuil roulant, et termina sa vie complètement invalide, mais heureux !

Juan Luis, donc, passa en 1926 à Montilla et, en 1930, commença le noviciat proprement dit à San José del Valle, où il fit la profession en 1931.

Il interrompit une année ses études pour faire le service militaire et acheva la philosophie.

Il fit ses débuts comme enseignant à Ronda, où il renouvela sa consécration en 1935. Les avis sont positifs pour lui : noble, jovial et sérieux, obéissant, humble et discret, ne sachant dire non à personne pour rendre un service ; et encore : propre, ordonné, doué pour le dessin, zélé.

Il faut ajouter aussi qu’il était le professeur de musique des jeunes, qui l’attendaient avec impatience.

En juillet 1936, il achevait les trois années de préparation pédagogique et pensait, après l’été, commencer la théologie. 

En 1936, Ronda fut littéralement aux mains des communistes. La maison des Salésiens fut la proie des révolutionnaires.

Le dimanche 26 juillet, les Religieux eurent la Messe une dernière fois. Le 27, la maison fut encerclée, prise d’assaut, fouillée, faite évacuer, saccagée et détruite. Les Religieux ne savaient où trouver refuge.

Des miliciens demandèrent à Juan Luis et son Confrère Pablo : Où voulez-vous aller ? - A l’hôtel Progreso, répondirent les jeunes salésiens. On les y conduisit ; déjà le père Miguel Molina s’y trouvait.

Au matin du 28 juillet 1936, arrivèrent des miliciens, qui lièrent les Salésiens deux à deux et les firent monter dans leur voiture Drácula.

Ils allèrent vers le cimetière et fusillèrent les quatre Salésiens.

Juan Luis avait vingt-quatre ans, et fut béatifié, avec les autres, en 2007.

Teodoro Pérez Gómez

1913-1936

 

Teodoro vit le jour le 7 janvier 1913 à Valladolid (Espagne).

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens) et professa avec le nom de Mariano Pablo.

Il appartenait en réalité à la communauté du Sacré-Cœur (Madrid) depuis 1932, mais se trouvait à l’infirmerie de Griñon pour des soins.

Le 28 juillet 1936, les républicains envahirent la maison de Griñon (Madrid), saccagèrent complètement la chapelle et se firent servir un bon repas.

Puis ils firent se rassembler les Frères devant la chapelle, les mains en l’air, leur commandant : Tournez-vous, vous allez mourir, mais l’un (au moins) des Frères répondit : Nous, nous regardons la mort en face, pas de dos. Vive le Christ Roi ! Ils furent abattus sur place. 

C’était le 28 juillet 1936. Le Frère Mariano avait vingt-trois ans.

Les dix Frères de Griñon furent béatifiés en 2013.

 

 

Primitivo Berrocoso Maillo

1913-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Jerte (Cáceres, Espagne), le 19 février 1913.

Primitivo fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-trois ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Otilio del Amo Palomino

1913-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Bustillo de Chaves (Valladolid, Espagne), le 2 avril 1913.

Otilio del Amo Palomino fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-trois ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Antonio Lasa Vidauretta

1913-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Loizu (Navarre, Espagne), le 28 juin 1913.

Antonio fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-trois ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Melecio Pardo Llorente

1913-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Cháves (Valladolid, Espagne), le 3 août 1913.

Melecio Pardo Llorente fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait presque vingt-trois ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Abelardo García Palacios

1913-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Vilandiego (Burgos, Espagne), le 15 octobre 1913.

Abelardo García Palacios fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il n’avait pas vingt-trois ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Vicente Robles Gómez

1914-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Villanueva del Conde (Salamanque, Espagne), le 25 avril 1914.

Vicente fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-deux ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Jesús Aníbal Gómez y Gómez

1914-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Ce Jésus-là naquit le 13 juin 1914 en Colombie, à Tarso (Antioquia), benjamin des quatorze enfants de la famille.

Il entra au séminaire à onze ans, là aussi benjamin, joyeux et innocent, aimé de tous.

Il étudia à Bogotá, puis à Zipaquirá dès 1931.

En 1935, il avait vingt-et-un ans et on lui annonça qu’il préparerait son ordination sacerdotale en Espagne, une nouvelle qu’il accueillit avec grande joie.

D’Espagne, il écrivit à ses parents : Si vous voulez savoir quelque chose de moi, faites une visite à Jésus Sacrement, vous m’y rencontrerez.

Il lut avec avidité les œuvres de sainte Thérèse d’Ávila (v. 15 octobre), de Luis de León et de Luis de Granada.

Il fut d’abord à Grenade, dont le climat n’était pas bon pour sa sinusite chronique, et fut envoyé à Zafra, près du Portugal, tout au sud.

C’est ainsi qu’il partagea les événements dont il est question dans l’autre notice des Clarétains martyrs. 

Il eut la possibilité d’écrire aux siens : Nous n’avions pas de jardin et, pour nous laver, nous nous débrouillâmes… Nous ne sommes jamais allés nous promener : c’était une clôture strictement papale ; les circonstances nous y forçaient. Comme vous le voyez, ce n’était pas le pays de Cocagne : nous avions de quoi offrir quelque chose au Seigneur.

Même son passeport colombien ne put le sauver. Au contraire, un des miliciens lui demanda : Tu es venu de si loin pour te faire curé ? - Oui, Monsieur, et j’en suis fier ! - Bon, si tu es curé, tu descends avec les autres.

Jesús fut ainsi abattu, le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-deux ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Ángel Pérez Murillo

1915-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Montánchez (Cáceres, Espagne), le 6 janvier 1915.

Ángel Pérez Murillo fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-et-un ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Antonio Orrego Fuentes

1915-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Oliva de la Frontera (Badajoz, Espagne), le 15 janvier 1915.

Antonio Orrego Fuentes fut ainsi abattu, avec ses Compagnons le 28 juillet 1936 ; il avait vingt-et-un ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

Pelagi Ayats Vergés

1915-1936

 

Pelagi était né le 23 août 1915 à San Salvador de Bianya (Girona, Catalogne, Espagne), neveu de Joan Ayats Plantalech, qui fait partie de la même cause de béatification.

Il entra au séminaire franciscain (ou séraphique) en 1924.

Il entra chez les Capucins et prit l’habit en 1930.

Il fit le noviciat à Manresa et prit à la profession le nom de Miguel.

Il fit les études de philosophie à Olot et commença à Sarrià celles de théologie, qu’il ne put achever à cause des pénibles mouvements politico-sociaux qui commencèrent le 19 juillet 1936.

Avec deux autres Frères, dont son oncle Joan, il tenta de prendre le train à la gare du Nord. On les suspecta : ils n’avaient pas leurs papiers d’identité, et l’un d’eux portait avec lui le bréviaire, des chapelets et quelques livres de piété ; ils reconnurent être des Religieux. 

Aussitôt ligotés et conduits dans un coin de la gare, ils furent longuement interrogés. Eloy fut, comme on dit pudiquement, cruellement torturé ; moins de trois heures après, ils avaient tous été fusillés.

Miguel reçut la palme du martyre avec ses Confrères à Barcelone, le 28 juillet 1936. Il n’avait pas vingt-et-un ans.

Il a été béatifié en 2015.

 

 

Cándido Catalán Lasala

1916-1936

 

Voir aussi la notice : Clarétains espagnols martyrs à Fernán Caballero

 

Il naquit à Corella (Navarre, Espagne), le 16 février 1916.

Il entra au séminaire clarétain, où il fut et resta vraiment candide.

Cándido fut ainsi abattu, avec ses Compagnons. Il agonisa plusieurs heures. Un médecin l’assista, aidé de la fille du chef de gare ; ils témoignèrent : De sa bouche ne sortait aucune plainte.

C’était le 28 juillet 1936 ; il avait vingt ans.

 

Il fut béatifié en 2013.

 

 

Pere Vilar Espona

1916-1936

 

Pere (Pierre) naquit le 7 août 1916 à Hostalets de Balenyà (Barcelone, Espagne).

Il entra chez les Bénédictins de Montserrat.

Quand éclata la révolution de 1936, la communauté dut se séparer, les uns trouvant refuge dans d’autres monastères, d’autres réussissant à passer la frontière, mais il y eut des martyrs.

Pere fut de ceux-là.

On pourra trouver les détails des événements de juillet 1936 dans la notice de Ángel María Rodamilans Canals.

Lors de sa profession, Pere avait pris le nom de Narcís María et n’avait pas encore commencé ses études de théologie.

Il fut assassiné à Montcada (Barcelone) le 28 juillet 1936 et fut béatifié en 2013.

 

 

Manuel Collellmir Sentíes

1917-1936

 

Manuel était né le 7 juin 1917 à Santa Pau (Catalogne, Espagne).

Il entra au séminaire franciscain (ou séraphique) d’Igualada en 1930.

Il reçut l’habit en 1934 et prit à la profession le nom de Jorge (ou Jordi, Georges).

C’était un jeune Religieux qui aimait le silence, profondément convaincu de sa foi et de sa vocation.

A Sarrià il commença les études de philosophie, qu’il ne put achever à cause des pénibles mouvements politico-sociaux qui commencèrent le 19 juillet 1936.

Justement, la nuit du 19 au 20 juillet, il se trouvait avec des Confrères dans une maison proche du couvent. A un moment donné, il fit part à la famille qui les avait accueillis, de son intention de gagner Olot avec les Confrères Eloy et Miquel.

Ils tentèrent de prendre le train à la gare du Nord de Barcelone. On les suspecta : ils n’avaient pas leurs papiers d’identité, et l’un d’eux portait avec lui le bréviaire, des chapelets et quelques livres de piété ; ils reconnurent être des Religieux. 

Aussitôt ligotés et conduits dans un coin de la gare, ils furent longuement interrogés ; moins de trois heures après, ils avaient tous été fusillés.

Jorge reçut la palme du martyre avec ses Confrères à Barcelone, le 28 juillet 1936. Il avait dix-neuf ans.

Il a été béatifié en 2015.

 

 

Lluis Casanovas Vila

1918-1936

 

Lluis (Pierre) naquit le 23 janvier 1918 à Hostalets de Balenyà (Barcelone, Espagne).

Il entra chez les Bénédictins de Montserrat.

Quand éclata la révolution de 1936, la communauté dut se séparer, les uns trouvant refuge dans d’autres monastères, d’autres réussissant à passer la frontière, mais il y eut des martyrs.

Lluis fut de ceux-là.

On pourra trouver les détails des événements de juillet 1936 dans la notice de Ángel María Rodamilans Canals.

Lors de sa profession, Lluis avait pris le nom de Hildebrand María et n’avait pas encore commencé ses études : il n’avait que dix-huit ans cette année-là.

Il fut assassiné à Montcada (Barcelone) le 28 juillet 1936 et fut béatifié en 2013.

 

 

Nemesio Cabria Andrés

1908-1938

 

Nemesio vit le jour le 5 août 1908 à Valderredibles (Santander, Espagne), de Isidoro et Valentina, bons chrétiens qui le firent baptiser le jour même.

Il y avait d’autres frères, dont deux entrèrent chez les Frères Maristes.

Nemesio les suivit (1919) : il reçut la Confirmation au collège de Arceniega (Álava) en 1921, et passa au noviciat de Las (Lleida) en 1922. Vêtu en 1923, il prit le nom de Julián José. Un an plus tard, il faisait la première profession, la solennelle en 1929, à Las Avellanas.

Après d’autres études pour sa formation pédagogique et pour l’enseignement, il fut nommé professeur à Vic (Barcelone) en 1925, pour préparer à son tour de nouveaux Frères.

En 1929, il fut professeur à Arceniega, dont il avait encore un si bon souvenir. Puis ce fut Manzanares en 1931, et le nouveau collège de Cuenca en 1934.

Son heureux comportement lui valut l’estime générale des supérieurs, des confrères et des élèves. Il savait imposer son autorité sans élever la voix, autoritaire mais toujours bon et doux, ce qui fait le bon professeur. 

Soucieux du salut des âmes, il était heureux d’enseigner le catéchisme aux enfants. Mais il s’efforça de gagner aussi l’âme du portier du collège, lequel affirma qu’il avait repris le chemin des sacrements grâce à ce Frère.

Après le 18 juillet 1938, les Frères durent abandonner leur collège. Nemesio (Julián José) trouva le meilleur accueil chez le portier lui-même, mais dans la crainte de lui attirer des représailles, il chercha à être enrôlé dans l’armée rouge, où il se lia d’amitié avec le laïc Ramón Hortelano, un autre professeur comme lui.

Soupçonnés d’être des Religieux, ils furent tous deux assassinés par des miliciens, le 28 juillet 1936, et furent béatifiés en 2013.

 

 

Ramón Emiliano Hortelano Gómez

1908-1938

 

Ramón (Raymond) naquit le 8 août 1908 à Cuenca (Espagne), de Tomás et Dominga, qui le firent baptiser huit jours après. Il fut confirmé en 1922 à quatorze ans, ce qui est plutôt «tard» par rapport aux habitudes de l’époque, l’évêque ayant sans doute réuni en une seule célébration tous les jeunes de la ville.

Les parents éduquèrent leurs trois enfants dans l’amour des commandements de Dieu et de l’Eglise.

Ce garçon grandit dans la foi, passa son baccalauréat et son habilitation à l’enseignement des écoles. Il n’était pas particulièrement «extraordinaire» : honnête, sérieux, moral, travailleur, timide, mais avec un sens de l’humour quand il se sentait en confiance.

En grandissant et dans l’exercice de son travail, il évolua et finit même par recevoir les meilleures appréciations pour son enseignement de qualité.

Le 1er mars 1938, il fut appelé à faire son service militaire, et fut enrôlé dans l’armée «rouge», pour les services auxiliaires. C’est là qu’il rencontra le frère Nemesio (Julián José), qui était du même âge que lui, et qui, par sa vocation d’enseignant, avait les mêmes préoccupations que lui. Ils n’avaient que trois jours de différence d’âge !

Le 23 juillet, naquit le premier (et unique) enfant de Ramón, qui obtint un bref congé (une journée et demie) pour aller voir son épouse et son fils.

A son retour, il retrouva son ami, le frère Nemesio, avec lequel il s’entretenait durant leur promenade quotidienne.

Des miliciens s’approchèrent, soupçonnant les deux hommes d’être religieux, de par leur comportement. Ils les abattirent froidement. On imaginera la douleur de la jeune maman, avec son petit bébé de quelques jours, en apprenant l’assassinat de son mari…

C’était le 28 juillet 1938, quand désormais la guerre civile semblait enfin se calmer.

Les deux Amis furent béatifiés en 2013.

Anna Muttathupadathu

1910-1946

 

Anna était le quatrième enfant de Cherian Ouseph et Mary, et naquit le 19 août 1910 à Arpookara (Travancore, Kerala, Inde), et reçut le Baptême le 26 août suivant. Les parents l’appelèrent Annakkutty (Annette).

Toute la vie d’Anna fut marquée par la souffrance. A trois ans, un eczéma la tourmenta pendant plus d’une année.

La maman d’Anna mourut quand Anna était encore jeune, et c’est une tante maternelle, sévère, qui l’éleva, ainsi que son grand-oncle, le prêtre Joseph Muttathupadathu.

A l’école, les camarades la taquinaient à l’envi.

En 1916, Anna alla à l’école d’Arpookara ; elle reçut la Première communion en 1917.

En 1918, on la mit à l’école de Muttuchira.

En réalité, la famille était assez en vue, d’un niveau de vie plutôt élevé, et Anna fut plusieurs fois demandée en mariage ; la tante d’Anna la voyait déjà maîtresse de maison, entourée de domestiques… Mais Anna renonça à toute sa fortune et voulait se consacrer totalement à Jésus-Christ.

En 1923, un accident domestique fit qu’en tombant elle se brûla les pieds dans une cuve de paille brûlante (qui sert pour l’agriculture). Certains récits avancent qu’elle se serait volontairement ainsi blessée pour parer aux propositions de mariage qu’on lui présentait. De toutes façons, cet accident la laissa difforme pour le reste de ses jours.

Anna compléta sa formation auprès des Religieuses Clarisses, puis demanda à y être admise : elle commença le postulat à Bharananganam (Kottayam) en 1927 et prit le nom de Alphonsa de l’Immaculée Conception : c’était le 2 août, jour où l’on fêtait alors saint Alfonso de’ Liguori (aujourd’hui au 1er août).

En 1929, à dix-neuf ans, elle fut envoyée pour enseigner à l’Ecole supérieure de Malayalam, Vazhappally.

La tante qui l’éleva mourut en 1930 ; Anna reprit ses études à Changanacherry, tout en continuant d’enseigner à Vakakkad.

En 1930, commença le noviciat proprement dit, à Bharananganam, et Anna-Alphonsa émit les vœux de religion en 1931.

Jusqu’en 1936, année où elle fit les vœux solennels, Alphonsa souffrit beaucoup, mais elle continuait d’enseigner. Après sa consécration, elle enseigna à l’Ecole supérieure de Saint-Alphonse, à Bharananganam, un enseignement fréquemment interrompu par ses maladies.

En décembre 1936, elle fut guérie de tous ses malaises par l’intercession de Kuriakose Elias Chavara, un saint prêtre qu’elle pria (mort en 1871, il sera béatifié en même temps qu’elle ; v. 3 janvier) ; mais elle fut ensuite frappée par une violente attaque de pneumonie en juin 1939 ; sa santé déclinait. Pour comble de malheur, un voleur entra dans sa chambre en octobre 1940 en pleine nuit, ce qui la troubla profondément au point de lui provoquer de l’amnésie et de l’affaiblir encore plus.

Le 29 septembre 1941, elle reçut l’Onction des Malades : le lendemain, sa mémoire lui revint, sa santé reprit, jusqu’en juillet 1945, où un nouveau problème à l’estomac lui causa des vomissements. Le père Sebastian Valopilly lui porta souvent l’Eucharistie ; il devint ensuite évêque de Kerala, et fut témoin des miracles obtenus par l’intercession d’Alphonsa.

Anna-Alphonsa mourut le 28 juillet 1946, et les miracles se multiplièrent, surtout dans le milieu des enfants du collège où elle enseignait ; ces miracles concernaient pour la plupart des problèmes aux pieds ;  ce sont de tels miracles qui furent retenus pour la béatification comme pour la canonisation.

En voici un exemple, relaté par l’évêque de Kerala :

Un petit garçon de dix ans marchait très difficilement, avec un bâton ; l’évêque lui donna une image d’Anna, en lui disant de la prier. Le petit garçon s’écria : Mais je suis Musulman, et puis je suis comme ça depuis la naissance ! L’évêque l’encouragea à prier, car Dieu est tout-puissant. Quelques temps après, vint le voir un garçon qu’il ne reconnaissait pas : c’était son petit boîteux, qui avait été guéri de ses deux pieds tordus, l’un après l’autre, après avoir prié de tout son cœur Sœur Alphonsa.

Anna et le père Kuriakose Elias furent béatifiés en 1986.

Alphonsa fut canonisée en 2008 (et le père Kuriakose en 2014).

 

 

Stanley Francis Rother

1935-1981

 

Il naquit le 27 mars 1935 à Okarche (Oklahoma, USA) de parents paysans, Franz et Gertrude Smith, qui eurent quatre enfants, Stanley, Beety Mae (qui fut religieuse), Tom et Jim.

Il fut envoyé au séminaire à San Antonio (Texas) , mais l’étude lui était difficile ; il réussissait très bien comme sacristain, comme relieur de livres, comme plombier, comme jardinier, et on lui conseilla de changer d’orientation ; à l’évêque, il fit cette réponse : Oui, je voudrais être prêtre, mais tout est trop difficile pour moi. L’évêque l’encouragea, le recommanda au séminaire de Maryland, dont le recteur remarqua ses grands progrès et constata que l’évêque pouvait l’ordonner : il fut ordonné prêtre en 1963.

Stanley exerça d’abord son ministère à Durant, à Tulsa, à Oklahoma City. Apprenant qu’on avait besoin d’un prêtre au Guatemala, il demanda lui-même à y être envoyé.

En 1968, il fut envoyé à Santiago Atitlán (Guatemala) pour exercer son apostolat auprès de la tribu des Tz’utujils.

Il commença par apprendre l’espagnol et la langue de cette tribu, qui n’était pas écrite. Il s’installa chez l’habitant, pour mieux parler. Il encouragea une radio locale à diffuser des leçons d’espagnol et de tzutujil, ainsi que de calcul. Il traduisit le Nouveau Testament en tzutujil et célébra la Messe dans cette langue.

Sa mission était principalement humanitaire, et devait consister à apporter à ces gens-là une meilleure alimentation, une meilleure assistance médicale. Il construisit un petit hôpital.

Le travail était immense, surtout pour ce prêtre qui devait d’abord se soucier du bien des âmes : le dimanche, il célébrait jusqu’à cinq messes - en quatre langues -, et baptisait plus de mille enfants ou adultes chaque année.

Il lui arriva de travailler au bulldozer de sept heures du matin à quatre heures de l’après-midi. Quelquefois, il dut être dentiste et extraire des dents.

A la suite de défections diverses, le p.Stanley se retrouva seul dans ce champ apostolique si pesant. Il s’attaqua au problème des Indiens maltraités et exploités. Les jalousies se multiplièrent, les haines aussi ; un diacre et un catéchiste furent enlevés. En 1981, le p.Stanley était menacé directement : il revint en Oklahoma, mais au bruit qu’il n’aurait plus été poursuivi au Guatemala, il y retourna.

Un escadron de la mort se présenta à midi le 28 juillet 1981. On força le jeune garçon qui se trouvait dans l’église à indiquer la chambre du prêtre américain à la barbe rousse : on l’abattit de deux balles dans la tête.

Cette même année, dix prêtres furent ainsi assassinés au Guatemala..

Béatifié en 2017, Stanley Francis Rother sera commémoré le 28 juillet dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2022 2 26 /07 /juillet /2022 23:00

27 JUILLET

III.

Sept Saints Dormants, retrouvés vivants à Ephèse au Ve s. dans la caverne où ils avaient été emmurés : Ioannis, Maximianus, Constantinos, Martinianus, Malchus, Serapion, Dionysios.

IV.

S Pantaleimon, martyr à Nicomédie ; il était médecin, c'est un des protecteurs des médecins.

S Desideratus, évêque à Besançon, mort à Lons-le-Saunier.

V.

S Ursus, évêque à Troyes.

S Cælestinus Ier, pape (422-432) ; il affirma son autorité à propos du semi-pélagianisme et du nestorianisme (concile d'Ephèse, 431). 

S Siméon Stylite, syrien, ermite à Tellnesin ; sa colonne lui permettait d'éviter les foules.

S Ursus, abbé, fondateur de monastères : Heugnes, Toiselay, Pontigny, Sennevières, Loches.

VI.

S Leubais, abbé à Sennevières, un des monastères fondés par s. Ursus.

S Fronimus, évêque à Metz.

S Laurent, évêque à Milan ; il se prononça pour le pape légitime, Symmaque.

S Ecclesius, évêque à Ravenne.

S Galactorius, deuxième évêque à Lescar ; il mourut assassiné les Wisigoths et fut considéré martyr.

B Ethère, évêque à Auxerre.

VIII.

Bse Anthousa, moniale à Mantineon, cruellement torturée et exilée pour son zèle pour les saintes images. 

IX.

SS Aurelio et Natalia (ou Sabigothe), Félix et Liliosa, deux couples martyrs à Cordoue, avec s. Jorge, diacre originaire de Palestine.

IX.-X.

SS Apôtres de Bulgarie, outre les ss. Cyrille et Méthode : Clement (évêque à Ochrida), Gorazd, Naum, Sava, Angelariy

XII.

B Berthold Ier, abbé à Garsten, après avoir été veuf à trente ans.

S Raimondo Palmerio, qui perdit en une année ses cinq premiers enfants (le sixième sera religieux) ; il fit beaucoup de bien dans Plaisance.

XIII.

B Hugues, enfant de huit ans martyrisé par des juifs à Lincoln.

B Novellone, tertiaire franciscain à Faenza, vénéré par les cordonniers.

XIV.

Bse Lucia Bufalari, sœur du b. Giovanni de Rieti, augustine, prieure à Amelia.

XVI.

B Robert Sutton, prêtre gallois martyr, béatifié en 1987.

B William Davies, prêtre écossais martyr, béatifié en 1987.

XVII.

Bse Maria-Maddalena Martinengo, capucine à Brescia, deux fois abbesse, aux mortifications  très étranges et nombreuses.

XX.

Bse María Grazia Tarallo de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ (1866-1912), de la congrégation des Crucifiées Adoratrices de l'Eucharistie près de Naples, après que son mari, tombé malade le soir même du mariage civil, mourut six mois plus tard, avant le mariage à l'Eglise ; modèle d'obéissance, béatifiée en 2006.

Bx martyrs espagnols de 1936 :

- béatifiés en 2001 :

Salésiens : à Barcelone, le prêtre José Caselles Moncho (*1907), les clercs Felipe Hernández Martínez et Zacarías Abadía Buesa, et le profès Jaime Ortiz Alzueta, tous trois nés en 1913 ;

Franciscains Conventuels : près de Barcelone, le prêtre Modesto Vegas y Vegas (*1912) ;

- béatifiés en 2007 :

Diocésains : à Tolède, Joaquín de la Madrid Arespacochaga (*1860) ;

Lasalliens : près de Barcelone, Narcis Serra Rovira (Ramon Eloi), Francesc Pujol Espinalt (Honest María) et Antoni Tost Llabería (Francesc Magí) (*1876, 1894, 1915) ;

Dominicaines de l’Annonciation : à Barcelone, Ramona Fossas Románs, Adelfa Soro Bó, Reginalda Picas Planas, Teresa Prats Martí, Ramona Perramón Vila, Rosa Jutglar Gallart, et la jeune Otilia Alonso González (*1881, 1887, 1895, 1896, 1898, 1900, 1916) ;

Salésiens : à Guadalajara, le prêtre Andrés Giménez Galera (*1904);

- béatifiés en 2013 :

Bénédictins : près de Barcelone, le prêtre Ángel María Rodamilans Canals (*1874) ;

Diocésains : près de Tarragona, Josep Bru Boronat (*1883) ;

Clarétains : près de Sigüenza, le prêtre José María Ruiz Cano (*1906) ;

Carmes de l’Ancienne Observance : près de Cordoue, le prêtre José María González Delgado (*1908) ;

- béatifié en 2015 :

Diocésain et Cistercien : à Aytona, Josep Camí y Camí (*1907), postulant à la Trappe de Viaceli ;

- béatifié en 2017 :

Lazaristes : à Madrid, le prêtre José Ibañez Mayandia (*1877) ;

- béatifiés en 2018 :

S.Pierre aux Liens : près de Barcelone, le prêtre Cirilo Illera del Olmo (Teodoro, *1883), les profès Jacinto Gómes Peña (Joaquín), Emilio Puente González (Bernardo), Joaquín Puente González (Jacinto) (*1895, 1911, 1915), le convers José Franco Ruiz (Máximo, *1906) ;

- béatifiés en 2021 :

Diocésains : près de Cordoue, Baldomero Márquez García-Maribello, Lorenzo Pérez Porras, Juan Lucena Rivas, José Pineda Cejas (*1860, 1871, 1895, 1900) ;

Capucins : à Manresa, le prêtre Joan Romeu Canadell (Domènec de Sant Pere de Riudebitlles, *1882) ;

Laïques : près de Cordoue, Adriana Morales Solís (*1880).

Bse Helena Staszewska (Maria Klemensa de Jésus Crucifié, 1890-1943), supérieure ursuline à Rokiciny Podhalanskie, où elle cacha des jeunes filles juives, morte à Auschwitz, béatifiée en 1999. 

Dormants d’Ephèse

† 250

 

Vers 250, sept chrétiens, peut-être jeunes hommes, peut-être soldats, se seraient réfugiés dans une caverne près d’Ephèse, où il se réveillèrent deux siècles plus tard, pour se rendormir ensuite définitivement.

Selon les versions, ils auraient été huit. Mieux : on les aurait emmurés dans cette caverne, et on les aurait retrouvés vivants au 5e siècle.

Ils avaient (ou on leur a donné) les noms suivants : Ioannis, Maximianus, Constantinus, Martinianus, Malchus, Serapion, Dyonisios (il manque éventuellement le huitième).

Le Martyrologe précise qu’ils se seraient «endormis» après leur martyre.

Ce récit est bien mystérieux. On a tenté d’expliquer que ces Martyrs, par leur «réveil» momentané, auraient par là voulu témoigner de la réalité de la Résurrection.

Mais comment concilier qu’il se fussent réfugiés et qu’ils eussent été martyrisés ?

Et comment expliquer qu’un tel miracle ait eu si peu de témoignages et de confirmations ?

Peut-être se sont-ils manifestés par une apparition ? Mais à qui ?

Les saints Dormants d’Ephèse sont commémorés le 27 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Pantaleimon de Nicomédie

† 303

 

Pantaleimon (qui est devenu en latin Pantaleo) était un médecin à la cour de l’empereur Maximien. 

On recourait volontiers à ses services, car il avait de grandes connaissances et surtout parce qu’il exerçait gratuitement. Aussi l’a-t-on appelé anargyre, sans argent, comme les saints Cosme et Damien (v. 26 septembre).

Chrétien, il aurait un moment apostasié, mais aurait été ramené à la foi grâce à un certain Hermolaos, prêtre ; ce dernier fut lui aussi décapité avec deux autres Compagnons nommés Hermippe et Hermocrate qui, cependant, ne sont pas mentionnés dans le Martyrologe.

Dénoncé comme chrétien, torturé longuement, il supporta miraculeusement plusieurs supplices (le feu, le chevalet…) et fut à la fin décapité.

Pantaleimon est un des patrons célestes du corps médical.

Saint Pantaleimon de Nicomédie est commémoré le 27 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Desideratus de Besançon

† 4e siècle

 

Desideratus (Désiré) aurait été le dixième évêque de Besançon (Doubs, France). Mais les listes ne sont pas absolument concordantes, et l’une d’elles le présente comme le deuxième évêque, ce qui est très probablement une erreur.

L’erreur est bien compréhensible, mais difficilement résolvable, dans la mesure où l’on affirme que le premier évêque de Besançon serait le même s.Lin qui fut le successeur de s.Pierre à Rome, au premier siècle.

Désiré dirigea donc ce diocèse de Besançon au 4e siècle.

Il s’endormit dans le Seigneur à Lons-le-Saunier (Jura), vers 370.

Saint Desideratus de Besançon est commémoré le 27 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Cælestinus Ier, pape

422-433

 

Fils du romain Priscus, il est diacre de l’église de Rome en 416.

A la mort de Boniface Ier, il est élu à l’unanimité et devient le quarante-troisième pape.

Il estimait beaucoup saint Augustin d’Hippone, et en imposa la doctrine contre le pélagianisme et le semi-pélagianisme ; dans cette lutte il s’appuya fortement sur de grands noms de l’époque : Palladius en Angleterre, Patrice pour l’Irlande, Germain d’Auxerre, Loup de Troyes, Prosper d’Aquitaine et Hilaire de Poitiers en Gaule.

Quant à l’erreur de Nestorius, qui devait aboutir au concile d’Ephèse (431), elle fut condamnée solennellement, tandis que triomphait la doctrine de Cyrille d’Alexandrie sur le titre de Theotokos (Mère de Dieu), attribué à Marie et contesté par Nestorius. Ce dernier d’ailleurs ne s’était pas présenté au concile ; déjà condamné à Rome en 430, il fut déposé du siège de Constantinople, excommunié, remplacé par Maximien. Le pape approuva ces décisions.

D’autres lettres du pape Célestin Ier aux évêques de Viennoise et de Narbonnaise rappellent l’interdiction de porter un autre vêtement qu’une tenue ecclésiastique ; la nullité d’une ordination épiscopale, si le candidat n’a pas franchi tous les degrés du sacrement de l’ordre ; l’interdiction aux métropolitains de s’ingérer dans d’autres diocèses que ceux de leur ressort.

Nous ne sommes qu’au cinquième siècle, et nous voyons que le pape doit toujours veiller à la discipline dans les rangs de l’Eglise.

Il est dit que Célestin Ier eut un pontificat de neuf ans, dix mois et dix-sept jours, ce qui fixe la date de sa mort au 26 ou au 27 juillet.

Dans la dernière édition du Martyrologe romain, le pape Cælestinus est commémoré au 27 juillet. 

Après lui siégea sur le trône de saint Pierre saint Sixte III.

 

 

Siméon Stylite

 390-459

 

Vie insolite, admirable, étonnante, inimitable !

Siméon fut le fils d’un pauvre berger de Cilicie et naquit sur les confins de la Syrie. Il commença par garder les troupeaux de son père. 

A treize ans, il fut spécialement ému en entendant un jour à l’église, la lecture des béatitudes évangéliques : Bienheureux ceux qui pleurent… Bienheureux ceux qui ont le cœur pur… Il en demanda à un vieillard quelque explication et comment atteindre ce bonheur. Le vieillard répondit : Prière continuelle, veilles, jeûnes, humiliations, larmes, support patient des persécutions, telle est la voie qui conduit au vrai bonheur ; une vie de solitude offre les meilleures occasions de pratiquer la solide vertu.

Siméon alors se retira à l’écart, se prosterna la face contre terre, suppliant Dieu de le conduire dans les sentiers qui mènent à la perfection et au bonheur.

S’étant endormi, comme il l’a raconté lui-même, il lui semblait voir en songe les fondations d’une maison qu’il construisait et, comme il s’arrêtait de temps en temps pour respirer, une voix lui disait de creuser encore plus profondément. Quand la profondeur fur atteinte, la voix lui dit alors de construire à la hauteur qu’il voulait. Les actions de Siméon furent tellement au-dessus de ce que peut la nature, qu’elles demandaient de profondes fondations pour assurer la solidité de l’édifice.

Siméon rejoignit d’abord quelques ascètes qui vivaient par là, avec lesquels il vécut deux années. Désireux de plus grande perfection, il gagna Téléda (à une cinquantaine de kilomètres d’Alep) où il vécut une dizaine d’années. Ses trop grandes austérités le firent un moment expulser du monastère : c’est que sa conduite était trop austère pour les autres moines. En effet, il ne mangeait qu’une fois la semaine, se faisait une ceinture avec des branches de palmier - qui le mirent en sang. 

Il quitta vraiment le monastère pour une petite cellule près de Tellnesin, non loin d’Antioche. Il s’y fit emmurer, avec seulement dix pains et une cruche d’eau pour passer les quarante jours du carême. Au moment de Pâques, Siméon n’avait pas touché aux pains ni à l’eau, mais gisait à terre sans forces ; ayant reçu l’eucharistie, il reprit des forces et mangea un peu. Il répéta près de trente fois ce jeûne quarésimal, restant d’abord quelques jours debout pour louer Dieu, puis il se mettait assis et, les derniers jours, il se couchait. Plus tard il put même se passer de ces “adoucissements”. 

Ceci dura trois années. Siméon gagna alors une hauteur voisine et, dans un enclos circulaire, il se fit mettre au pied une grosse chaîne de vingt coudées, fixée à l’autre bout, pour ne pas excéder le rayon qu’il s’était tracé. Il s’occupait ainsi à la contemplation.

Siméon eut la visite d’un évêque d’Antioche, qui lui suggéra qu’il valait mieux être enchaîné par la volonté que par une chaîne, et là Siméon montra sa vraie sainteté, car il acquiesça au conseil et se fit retirer la chaîne du pied.

La renommée d’un tel ascète ne pouvait pas ne pas s’étendre au loin ; on parla, on vint, on lui demanda des prières, il fit des miracles, tant et si bien qu’il n’avait plus sa sereine solitude. Il résolut, pour s’isoler, de construire une colonne. Cette colonne, en grec stylos, est à origine du nom de Stylite qui fut donné à Siméon.

Sa colonne eut d’abord six coudées de haut, puis douze, bientôt vingt-deux, enfin quarante.

Siméon s’y tenait debout, par tous les temps, avec seulement un bonnet sur la tête. Il priait, s’inclinait pour s’humilier devant Dieu : certains comptèrent ses inclinations, qui allèrent jusqu’à douze cent quarante-quatre ; Siméon touchait presque du front le bout de ses pieds. La station debout prolongée lui provoqua un pénible ulcère au pied. L’exposition au soleil le rendit aveugle.

L’après-midi, l’ascète prêchait à ceux qui étaient au pied de la colonne, recommandant le détachement de la terre, le mépris des biens du monde, la crainte du châtiment dû au péché. Le reste de la journée passait en prière.

Les témoins ont exalté son humilité, sa douceur, sa disponibilité pour être tout à tous. Quelques moines d’Egypte cependant osèrent le blâmer, sans doute jaloux de tant de perfection. On vint le voir de toute la Syrie, bien sûr, mais de tout l’Occident, de l’Espagne, de la Bretagne, de la Gaule…

Il mourut sur sa colonne le 2 septembre 459, à l’âge de soixante huit ans. Ses obsèques furent l’occasion d’autres prodiges. Il fut enterré à Antioche.

Quoique mort le 2 septembre, les Grecs le commémorent le 1er septembre, tandis que les Latins l’ont longtemps commémoré le 5 janvier, pour l’inscrire maintenant le 27 juillet au Martyrologe.

 

 

Ursus 

Ve-VIe siècle

 

Ce qu’on sait sur ce saint abbé de monastère, c’est qu’il était né à Cahors, et qu’il était rempli de l’amour de Dieu dès son enfance.

Ursus (Ours) vint en Berry et fonda trois monastères : Heugnes, Toiselay, Pontiniacum (Pontigny).

Puis il passa en Touraine où il construisit un oratoire et un monastère à Sennevières.

Ce fut le tour de Loches, sur l’Indre, dans le creux d’une montagne au-dessus de laquelle s’élève un château célèbre, qui porte le même nom que le monastère. Là il décida de ne plus aller ailleurs et d’y travailler de ses mains avec d’autres moines.

Saint Grégoire de Tours, l’unique source dont nous disposions, mentionne la grande abstinence qu’il s’imposait pour la nourriture et la boisson ; il le dit aussi thaumaturge, chassant les démons d’un souffle sur les pauvres énergumènes possédés. Il fit d’autres miracles.

Un de ceux-ci concernait le moulin qu’il fit construire sur l’Indre, pour faciliter le travail manuel des moines. Il créa un canal entre deux rangées de pieux, avec de gros amas de pierres pour faire des écluses et y amena l’eau pour que le courant fît tourner la roue du moulin. Mais un certain Sichlarius voulut s’emparer du moulin et, comme l’abbé Ours s’y refusait, en construisit un autre à proximité, provoquant l’inondation sous la roue du moulin des moines et l’empêchant de tourner. L’abbé fit prier, demanda des prières à tous les autres monastères qu’il avait fondés, et s’enferma lui-même dans son oratoire. Trois jours après, la roue tournait comme auparavant, mais surtout le moulin pirate avait totalement disparu.

Quand Ours mourut, les énergumènes et les aveugles furent guéris auprès de son tombeau.

Le souvenir du saint abbé Ours demeura longtemps à Loches, où l’église Saint-Ours fut détruite à la Révolution. Quant au moulin, paraît-il, il existait encore au XVIIIe siècle.

Saint Ours est commémoré au Martyrologe le 27 juillet.

 

 

Galactorius de Lescar

† 507

 

Saint Galactorius (Galactoire) est le deuxième évêque connu de Beneharnum, l’ancienne cité de Lescar, après s.Iulianus Ier.

Au concile d’Agde de 506, il signa Galactorius, episcopus de Benarno. Mais Iulianus étant mort vers 450, l’épiscopat de Galactorius commença probablement vers cette année-là.

La ville de Beneharnum fut détruite par les Normands en 841 et au 10e siècle fut construite la ville de Lescar.

On attribuait à Galactorius un fait d’armes notoire : face aux envahisseurs wisigoths, il aurait conduit son armée diocésaine au secours des Francs de Clovis, mais fut surpris et tué à Mimizan, ayant refusé d’apostasier (507). C’est ce qui lui valut le titre de martyr.

La critique historique propose une autre thèse. Les Wisigoths se retiraient après leur défaite de Vouillé et, par esprit de vengeance, mirent à mort l’évêque Galactorius qu’ils trouvèrent sur leur chemin.

Les reliques du Martyr furent dispersées par les Protestants.

Le diocèse de Lescar fait actuellement partie de celui de Bayonne.

Saint Galactorius de Lescar est commémoré le 27 juillet dans le Martyrologe Romain.

 

 

Ecclesius de Ravenne

† 532

 

Cælius Ecclesius fut le vingt-quatrième évêque de Ravenne. Peu avant lui avait siégé un évêque arien.

Son épiscopat dura de février 522 à juillet 532 ou 533.

On le décrivit comme étant de taille moyenne et d’aspect aimable. Mais surtout, il se montra très habile pour rester indépendant entre l’influence du roi Theodoricus, de l’empereur Justin et des ariens.

En 525, il faisait partie de l’expédition à Constantinople, au retour de laquelle le pape Jean Ier et ses assistants furent arrêtés (v. 18 mai). Ecclesius, cependant, ne fut pas inquiété.

Au retour de cette pénible mission, Ecclesius construisit à Ravenne la basilique de Sainte-Marie-Majeure, puis poursuivit la construction du Tricoli (le palais épiscopal) et fit bâtir Saint-Vital.

Il y eut une vague de contestation d’une partie du clergé de Ravenne, concernant diverses questions de droits, de propriétés, de rangs, qui fut portée devant le pape Félix IV. Ce dernier prit les décisions qui s’imposaient, après avoir reproché aux dissidents d’avoir manqué de respect et d’obéissance.

Saint Ecclesius de Ravenne est commémoré le 27 juillet dans le Martyrologe Romain.

Anthousa de Mantineon

700-771

 

Il a été question de cette Anthousa le 18 avril, car c’est précisément d’elle qu’il s’agissait à propos de la fille de l’impératrice Eudokia. 

Celle d’aujourd’hui est aussi désignée comme de Constantinople, mais à tort comme on va le voir. La localité où elle vécut se nommait Mantineon, qu’on situe en Paphlagonie (Asie Mineure N, sur la Mer Noire), donc fort loin de Constantinople.

Elle naquit vers 700, de Strategios et Febronia.

Les affaires du monde ne l’intéressaient pas ; comme Jean Baptiste, elle se retira bientôt dans la solitude des montagnes et des grottes. Elle pratiqua certaines mortifications, s’imposant des chaînes de fer et des cilices. Quand elle rencontra le prêtre Sisinnios, elle l’entretint sur la construction d’une église en l’honneur de la Sainte Mère de Dieu. Sisinnios lui donna d’abord beaucoup de conseils et d’instructions, éprouva sa vertu d’obéissance en lui commandant de s’introduire dans un four brûlant - dont elle sortit parfaitement indemne -, lui annonça clairement ce qu’allait être sa vie future et la congédia en lui annonçant quand il mourrait lui-même.

Tout se passa comme il l’avait dit. Bientôt une trentaine de femmes rejoignirent Anthousa. Après la mort de Sisinnios, le grand nombre de moniales et de moines poussa Anthousa à construire deux églises avec cellules attenantes. Vers 740, deux monastères s’établirent : un pour les religieuses avec une église dédiée à la Sainte Vierge, un pour les moines avec une église dédiée aux saints Apôtres.

Le monastère des hommes se trouvait sur la côte, tandis que celui des femmes était sis sur une île d’un lac «Perkile» (?), et sa supérieure était également à la tête du monastère d’hommes. Un moine apportait aux moniales leur nourriture, et en rapportait aux hommes les habits qu’elles leur confectionnaient. Le problème du «double monastère» fut plusieurs fois posé par l’Eglise de Byzance, qui n’acceptait pas l’existence de deux monastères si rapprochés ; mais dans le cas de Mantineon, les deux communautés étaient bien et réellement séparées.