Froilán de León
833-904
Froilán naquit vers 833 à Lugo (Galice, Espagne NO).
Très jeune encore, il quitta la maison paternelle pour aller vivre en ermite dans les proches montagnes de Cebrero, où passe le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et où eut lieu un miracle eucharistique.
L’an 850 se déclencha à Cordoue une violente persécution musulmane contre les Chrétiens. Froilán comprit qu’il devait organiser la croisade active contre les Musulmans.
D’après la Vita, il chercha à «purifier» sa bouche en y mettant des charbons ardents. Si les charbons ne lui causaient pas de brûlure, c’était le signe que Dieu voulait l’envoyer prêcher. Il quitta alors sa solitude et s’en alla prêcher avec ardeur dans les environs et jusqu’à Oviedo et León.
Un soir, il s’étendit sur son manteau sous les étoiles ; deux colombes vinrent alors se blottir contre sa poitrine (d’après la Vita, elles s’engouffrèrent dans sa bouche !), une blanche comme neige et douce, une de feu et lui communiquant l’ardeur de la prédication. Il se retira alors dans les montagnes de Curueño.
C’est là que le rejoignit Atilano, qu’on va retrouver ce même jour du 5 octobre.
Durant une de ses pérégrinations, un loup s’attaqua à son âne et le dévora ; Froilán lui intima l’ordre de prendre la place de la victime, et le loup s’exécuta.
Les deux Compagnons prêchèrent avec force et ardeur, invitant les gens à la pénitence, à la prière, mais aussi à la culture, intellectuelle et artistique. Ainsi gagnèrent-ils beaucoup de vocations.
Avec Atilano, Froilán fonda de nombreux monastères. Il fut encouragé en cela par le roi lui-même, qui l’appela à Oviedo pour lui confier cette mission. Ces monastères devaient constituer un rempart solide dans l’élan de la Reconquista des terres sur l’empire des Musulmans.
Le premier de ces monastères fut proche de Zamora : San Salvador de Tábara, où vécurent jusqu’à six-cents moines et moniales en deux communautés bien distinctes. Un scriptorium y fut créé, d’où sortirent des parchemins enluminés, et où s’illustrèrent le moine copiste Sénior, l’écrivain et peintre Emeterio, lui-même disciple de Mágio, la gloire du monastère. Froilán y aurait été abbé, et Atilano prieur.
Le deuxième monastère fut aussi dans les environs de Zamora, près de Moreruela, où vécurent deux-cents moines.
Quand, en 900, le siège épiscopal de León fut vaquant, la population demanda d’un seul cœur la nomination de Froilán, tandis qu’on nommait Atilano évêque de Zamora. Froilán devenait ainsi le onzième évêque (connu) de León.
Froilán mourut en 905. Son tombeau se trouve dans la cathédrale de León. En outre, s.Froilán est naturellement le saint Patron du diocèse de León.
Saint Froilán de León est commémoré le 5 octobre dans le Martyrologe Romain.