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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 04:08

Cyprien de Toulon

475-546

 

Cyprien (ne pas le confondre avec celui de Carthage, v. 14 septembre), vit le jour vers 475 dans une famille dite de Montolieu, sans qu’on puisse assurer qu’il s’agisse de la localité proche de Carcassone (Aude).

Il fut élève de s.Césaire d’Arles, fut ordonné diacre vers 505, prêtre en 506.

Puis il fut moine à Saint-Victor de Marseille.

Vers 514-517, il fut nommé évêque de Toulon. C’était le quatrième sur ce siège.

Cyprien lui-même a raconté, s’accusant avec réelle humilité, qu’il avait été paresseux et n’avait pas profité des enseignements du Maître. Peut-être aurait-il pu faire mieux, c’est certain, mais il fut en réalité ce fidèle disciple que Césaire choisit pour être assisté à tous les conciles importants de Provence : Arles (524), Carpentras (527), Orange et Vaison (529), Marseille (533).

Plusieurs anecdotes historiques vont montrer combien au contraire Cyprien profita fort bien de l’enseignement qu’il reçut de Césaire.

D’abord son style littéraire, excellent, qui apparaît dans les écrits qu’on a de lui : une lettre à Maxime de Genève, dans laquelle il expose sa parfaite orthodoxie sur la doctrine de l’Incarnation du Christ ; et principalement la Vita de Césaire, dont il rédigea la première partie.

Ensuite et surtout sa parfaite connaissance de la doctrine de la grâce, qu’il exprima avec Césaire à Orange : quand les évêques de la proche Valence pensèrent mettre en discussion cette doctrine, Césaire envoya Cyprien leur exposer ses arguments, auxquels ceux de Valence ne purent rien répondre ( 529) ; même le pape Boniface II confirma les thèses du concile d’Orange, leur donnant ainsi valeur œcuménique.

Enfin, ce fut Cyprien qui guida la délégation de Provence au concile national d’Orléans de 541, ce qui permit de faire passer cette même doctrine à l’ensemble de la Gaule.

Mais de quelle doctrine s’agissait-il ? Pelagius avait prétendu que l’homme, par sa volonté, peut atteindre la perfection évangélique, rejetant indirectement la marque du péché originel et le rôle essentiel de la grâce divine. Combattue par s.Augustin (v. 28 août), cette doctrine fut rejetée et condamnée par le pape Zosime en 418. Le semi-pélagianisme, répandu par les moines de Lérins, chercha à rapprocher la position pélagianiste de celle de s.Augustin, et semblait assez acceptable, mais fut fermement repoussée au concile d’Orange, comme on l’a dit plus haut : il fallait respecter le rôle de la grâce divine dans tout le cheminement de l’homme vers la perfection. Plus tard, le débat fut rallumé à propos du rôle du libre arbitre. Mais laissons là les théologiens.

Après une trentaine d’années d’épiscopat, Cyprien mourut : après Césaire (543) et avant 549, date du concile d’Orléans où siégea son successeur.

Saint Cyprien de Toulon est commémoré le 3 octobre dans le Martyrologe Romain.

 

 

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 04:07

Ewald de Cologne

† 695

 

Par Ewald on considère en réalité deux personnages qui eurent le même trajet dans l’apostolat et la sanctification.

Les deux Hewald étaient natifs de Northumbrie (Angleterre) et reçurent leur formation en Irlande.

On sait que s.Willibrord (v. 7 novembre) quitta l’Irlande pour la Germanie avec onze Compagnons. Parmi ces onze, se trouvaient deux moines nommés Ewald. 

On ne sait rien sur leur vie antérieure, mais on connaît ce détail amusant, que pour les distinguer, on les appelait le Noir ou le Blanc, selon la couleur de leurs cheveux ; on peut supposer que le premier était plus jeune, tandis que le second avait déjà les cheveux blancs.

Mais il y avait aussi cela qui les distinguait, à savoir que le Noir était beaucoup plus instruit que le Blanc. Cependant une même et profonde piété les unissait dans l’amour de Dieu et le zèle pour la conversion des païens : leur désir était d’aller convertir leurs cousins de la Vieille Saxonie, une région de l’actuelle Westphalie.

Quand Willibrord se fut installé à Utrecht, les deux amis Ewald poussèrent plus loin au pays des anciens Saxons. Ils y rencontrèrent un intendant, qu’ils prièrent de les conduire à son chef. Il faut préciser ici que, d’après s.Bede (v. 25 mai), les chefs des anciens Saxons étaient tout-à-fait indépendants les uns des autres, sauf en cas de guerre, où le sort désignait un chef unique ; passés les combats, chacun reprenait son droit local.

L’intendant observa d’abord le comportement des deux missionnaires et les laissa s’installer quelque part pour célébrer et prier à leur guise. Mais les Saxons craignirent qu’ils convertissent leur chef et qu’on leur fît abandonner leurs rites habituels, aussi décidèrent-ils de se débarrasser des deux moines.

Ils les arrêtèrent de surprise, abattirent le Blanc d’un coup d’épée, torturèrent le Noir longuement et en déchirèrent tous les membres. Ils jetèrent les corps des Martyrs dans le Rhin. C’était le 3 octobre 695.

Quand le satrape apprit cela, il entra dans une grande fureur, fit incendier le village des assassins et les condamna à mort. Bien sûr, il ne savait pas encore ce que signifie pardonner. C’est probablement lui qui ordonna des recherches pour prévenir de la mort des deux Martyrs.

Le premier miracle observé après ce martyre, fut qu’une colonne de feu fit connaître où flottaient les deux corps des deux saints Martyrs : en même temps, un des compagnons des deux Ewald, nommé Tilmon, ancien soldat devenu moine, fut averti en songe qu’il les retrouverait là où il rencontrerait une colonne de feu qui unirait la terre et le ciel ; les corps retrouvés furent plus tard rapportés à Cologne.

Il se peut que les corps aient été jetés dans un affluent du Rhin, mais on émet des doutes sur l’emplacement précis du lieu du martyre ; on a proposé Laer, ou plutôt Aplerbek (Dortmund), où on leur a élevé un monument.

Les martyrs Ewald sont devenus les patrons célestes de la Westphalie.

Ils sont commémorés le 3 octobre dans le Martyrologe Romain.

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20 octobre 2016 4 20 /10 /octobre /2016 04:06

Utto de Metten

† 829

 

Il n’y a guère de certitudes au sujet de Utto (latin Utho).

Metten se trouve près de Deggendorf (Basse Bavière, Allemagne S). Cette abbaye fut fondée en 766 par le prêtre Gamelbert, qui y nomma abbé son propre filleul Utto. On ne sait avec quelle autorité il procéda à cette nomination, mais Utto se montra sans doute à la hauteur de sa mission.

Très vite fut ouverte dans le monastère une école, qui existe encore aujourd’hui.

Utto gouverna donc les douze moines de cette nouvelle communauté. On croit qu’ils venaient, comme Utto, de l’abbaye de Reichenau (sur le lac de Constance).

D’après une légende du tard Moyen-Age, Utto vivait en ermite dans les forêts de Metten. Passant par là pendant une chasse, Charlemagne lui-même rencontra Utto, qui le supplia de faire construire là un monastère en l’honneur de saint Michel archange. Une petite église fut construite près d’une source, où aurait eu lieu cette rencontre.

Le nom de Utto se trouve dans les actes d’un synode de 772, ainsi que dans un document de 784.

La date de la mort de Utto reste douteuse ; d’après la «légende», on pourrait avancer l’année 829, mais  les historiens pencheraient plutôt pour 802, environ.

Le culte d’Utto fut confirmé en 1909. 

En 2016, les moines de Metten ont célébré avec action de grâces les mille deux-cent cinquante années de leur fondation. 

Bienheureux Utto de Metten est commémoré le 3 octobre dans le Martyrologe Romain.

 

 

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 22:23

Saturius de Numance

 † 606

 

C’était un ermite qui vivait à Numance, une ancienne localité proche de l’actuelle Soria (Castille, Espagne C).

Saturius est arrivé tout récemment dans le Martyrologe Romain.

Saint Saturius de Numance y est commémoré le 2 octobre.

 

 

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 22:22

Gérin, comte

 † 678

 

Gérin, le frère de s.Léger (v. infra), fut comes parisiacus, comte de Paris. Son nom connut beaucoup de variantes : Gairenus, Gerinus, Warinus, en français Guérin. 

Il existe des documents soit portant sa signature soit le mentionnant, qui concernent l’abbaye Saint-Denis.

Gérin fut victime du vent de tourmente qui concerna son frère. Lui-même fut aussi arrêté, torturé, et lapidé, quelque temps avant Léger, vers 678.

Comme dans le cas de Léger, cet assassinat à caractère d’abord politique, fut considéré comme un martyre.

Saint Gérin est commémoré le 2 octobre dans le Martyrologe Romain, en même temps que son frère Léger.

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 22:22

Léger d’Autun

† 680

 

Leodegarius ou Léger était d’une grande famille aristocratique du Poitou. Il est question de son frère, Gérin, martyr également, en ce même jour. Leur mère, Sigrade, était autrefois mentionnée le 8 août au Martyrologe.

Neveu de l’évêque de Poitiers, dont il devint l’archidiacre, il fut abbé du monastère Saint-Maixent pendant au moins six ans puis, vers 663, fut nommé évêque d’Autun. C’était le vingt-septième titulaire de ce siège.

A l’intérieur de son diocèse, Léger rétablit l’ordre troublé par des divisions dans le clergé ; il dota la cathédrale d’une belle sacristie ; dans un concile tenu à Autun, il préconisa l’usage de la Règle de s.Benoît (v. 11 juillet) pour les monastères.

A l’extérieur, Léger se trouva involontairement du côté des nobles qui s’opposèrent à Ebroin, le maire du palais ; ils éliminèrent Ebroin et le roi qu’il avait imposé, Thierry III, en les enfermant respectivement dans les monastères de Luxeuil et de Saint-Denis. Mais des hommes d’Ebroin réussirent à envoyer aussi Léger à Luxeuil, où les deux ennemis n’avaient plus qu’à tenter de se réconcilier.

En 675, retour de situation : le roi Chilpéric fut assassiné, Thierry III rappelé, ainsi qu’Ebroin et notre Léger. Si ce dernier fut accueilli triomphalement à Autun, Ebroin montra ouvertement qui il était : il fit arrêter Léger, ordonna de lui arracher les yeux, couper les lèvres et la langue, et de le traîner tout nu par les rues. Par une intervention divine, il put cependant continuer à lire le psautier et à s’exprimer oralement malgré ces mutilations.

On l’interna chez les religieuses de Fécamp, on le condamna à mort comme indigne du sacerdoce ; il fut décapité le 2 octobre, vers 680, dans la région d’Arras.

Cet assassinat qui avait pour cadre la situation politique du 7e siècle, fut considéré comme un martyre.

Saint  Léger est commémoré le 2 octobre dans le Martyrologe Romain.

 

 

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 22:21

Bérégise d’Andage

670-746

 

Les dates indiquées sont approximatives.

Bérégise (ou Bergis) naquit à Emptinne (Namur, Belgique) vers 670, de pieux parents. Sa mère s’appelait Berilla.

Le garçon étudia à l’école abbatiale de Saint-Trond.

Il fut ordonné prêtre et devint l’aumônier de Pépin d’Héristal, qui fut l’arrière-grand-père de Charlemagne.

La tradition rapporte que l’épouse de Pépin, Plectrude, trouva un mystérieux parchemin rédigé en lettres d’or, qu’elle confia à Bérégise pour le déchiffrer. Celui-ci expliqua que Dieu demandait la construction d’un monastère dans la forêt d’Ardenne. Telle fut l’origine de l’abbaye d’Andage.

Bérégise dédia l’église à l’apôtre s.Pierre, y instaura la règle canoniale et la communauté prospéra. On dit que son abbatiat dura plus d’un quart de siècle.

On ne connaît pas la date de la mort de Bérégise ; il mourut après 725, date à laquelle une vigne fut offerte à l’abbaye, mais certains avancent cette date jusqu’à 746.

Saint Bérégise d’Andage est commémoré le 2 octobre dans le Martyrologe Romain.

 

 

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 22:20

Ursicin de Coire

8e siècle

 

On ne connaît presque rien de la vie d’Ursicin, mais on connaît un peu mieux son œuvre : le monastère de Disentis (Grisons, Suisse E).

Disentis est un gros village d’environ deux mille habitants, et l’abbaye s’y dresse avec majesté.

Ursicin la fit construire (ou reconstruire ?) vers 750, non loin de la tombe de deux précédents abbés, Placidus et Sigisbert, qui y auraient été massacrés avec leurs moines en 670. Le fils de l’assassin de Placidus, en réparation de ce meurtre, aurait cédé les terres pour cette construction. 

Ursicin en fut abbé, avec les pouvoirs épiscopaux.

Il se peut qu’Ursicin ait aussi dirigé le diocèse de Coire.

L’abbaye de Disentis fut à nouveau détruite en 940 par les Sarrasins, en 1799 par les Français, en 1846 par un incendie. Depuis 1880, elle fut restaurée et les moines bénédictins y installèrent un lycée bilingue (allemand et romanche). L’abbaye compte une trentaine de moines, l’école deux-cent cinquante élèves.

Saint Ursicin de Coire est commémoré le 2 octobre dans le Martyrologe Romain.

 

 

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 22:19

Theophilos de Constantinople

† 750

 

Dans le cadre de la lutte iconoclaste, ce moine fut cruellement torturé à Constantinople, puis exilé sur ordre de Léon l’Isaurien.

Il s’éteignit vers le milieu du 8e siècle.

Saint Theophilos de Constantinople est commémoré le 2 octobre dans le Martyrologe Romain.

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 23:47

Guillaume-Nicolas-Louis Leclercq

1745-1792

 

(Voir la notice : Septembre (Martyrs du 2)

Né le 14 novembre 1745 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), de parents qui tenaient un petit commerce, il fut baptisé dès le lendemain.

Il entra chez les Frère des Écoles Chrétiennes, prenant le nom de Frère Salomon.

Après avoir enseigné, il fut nommé directeur d’école, puis économe. En dernier lieu, il fut secrétaire général de l’Institut, le supérieur général étant le Frère Agathon.

Ayant refusé de prêter le serment à la Constitution civile du Clergé, il vécut à Paris dans la clandestinité, écrivant à sa famille de nombreux billets, qu’on a conservés.

Le 15 août 1792, il écrivit sa dernière lettre ; ce même jour, il fut arrêté et enfermé au Couvent des Carmes. 

Il fut martyrisé au Couvent des Carmes de Paris le 2 septembre 1792 et béatifié en 1926 avec tous ses Compagnons. 

Il fut canonisé en 2016 : de tous les Bienheureux de cette triste période révolutionaire, il est actuellement le premier canonisé.

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