Coloman de Melk
† 1012
Il ne s’agit pas ici du Coloman (ou Kolonat) qui accompagnait s.Kilian (v. 8 juillet), lui aussi irlandais.
Celui d’aujourd’hui, irlandais ou écossais, était peut-être de souche royale : son père devait être un certain Malachias et sa mère Mora.
Il était parti de son pays pour accomplir un long pèlerinage qui devait s’achever à Jérusalem. Comme beaucoup d’autres pèlerins, il transitait par l’empire germanique, où Henri II protégeait les pèlerins. Il était vêtu très simplement, et cheminait avec sa petite besace sur l’épaule et, sans doute, chantant quelque mélodie dans la langue de son pays.
Arrivé dans la zone de l’Europe centrale, son acoutrement, son comportement, semblèrent suspects. C’est que les heurts étaient fréquents entre les habitants d’Autriche, de Moravie et de Bohême, et les premiers crurent que Coloman était un espion de Bohême. On l’arrêta.
Personne n’était là pour traduire, encore moins pour le défendre ; Coloman fut condamné à mort. On l’accrocha à un arbre entre deux voleurs, eux aussi condamnés, et on le battit à mort.
C’était en 1012. Comme le dit fort justement le texte du Martyrologe Romain, lui qui voulait rejoindre la lointaine Jérusalem terrestre, il atteignit ainsi sans tarder la Jérusalem céleste.
Etant condamné à mort, Coloman ne méritait pas de sépulture chrétienne. On le laissa accroché à l’arbre pendant une année, mais on remarqua bien vite que non seulement le corps ne subissait pas de corruption, mais encore que des guérisons miraculeuses se produisaient. On finit par l’ensevelir dans le proche monastère à Stockerau puis, deux ans après à l’abbaye de Melk, le 13 octobre 1014.
L’arbre stérile où fut suspendu Coloman, refleurit en plein hiver.
L’Autriche, qui avait fait mourir Coloman, l’a pris comme Patron céleste.
Il est possible que le fête de saint Coloman se célèbre le 13 octobre, jour anniversaire de sa translation mais, tandis que l’ancien Martyrologe le commémorait au 13 octobre, la dernière édition du Martyrologe Romain le commémore au 17 juillet.
Des erreurs sont possibles devant le grand nombre de Coloman recensés ; on en compte jusqu’à cent-trente.