Raymond Gayrard
1050-1118
Cette notice ne concerne pas Raimundo Guillermo de Barbastro (v. 21 juin), qui vivait au même moment que celui-ci.
Raymond vit le jour à Toulouse vers 1050.
Ses parents le mirent au service de l’église Saint-Sernin, où il devint chantre.
Il ne se sentait pas appelé à la cléricature. Quand il eut l’âge, il se maria.
Cette épouse fut bientôt ravie par Dieu et Raymond s’engagea à ne pas se remarier ; il voulait occuper ses ressources à faire du bien.
Discrètement, il aidait à droite et à gauche, distribuant des aumônes, des vêtements, allant trouver les plus pauvres qui avaient honte de leur pauvreté. Sa charité s’étendit spontanément aux Juifs, ce qui était très courageux à cette époque.
Finalement, il construisit un hospice pour y héberger treize pauvres, en l’honneur du Christ et de ses douze apôtres.
Il s’employa à construire deux ponts sur l’Hers, pour faciliter le franchissement de cette rivière souvent en crue.
On a dit plus haut qu’il fut au service de l’église Saint-Sernin. Or on envisagea l’érection d’une église plus grande, dont le chœur fut consacré dès 1096, mais dont l’achèvement tardait. Raymond prit les choses en main, conduisit les travaux, encouragea les ouvriers, résolvant les difficultés quotidiennes. On peut dire que le gros œuvre de cette église est le résultat de son travail.
Il demanda à être admis parmi les chanoines, qui en firent leur doyen, même s’il n’était pas prêtre. Il priait et chantait avec eux.
Quand il mourut, le 3 juillet 1118, l’église n’était pas totalement achevée ; les travaux avancèrent plus lentement et sans ce souci de la finition qu’avait montré Raymond. C’est ce qu’on peut remarquer en visitant la cathédrale Saint-Sernin de Toulouse.
On l’enterra, comme il le désirait, dans son hospice.
Beaucoup de miracles eurent lieu à son tombeau et le pape, en approuvant son culte (vers 1650), recommanda de l’invoquer contre les maladies.
Saint Raymond Gayrard est commémoré le 3 juillet dans le Martyrologe Romain.