Iosephos de Thessalonique
761-832
Le père de Iosephos, Photinus, était un haut fonctionnaire impérial ; son épouse, Theoctisti, était la sœur de s.Platon (v. 4 avril).
C’est ce dernier qui, en 781, décida toute la famille à quitter le monde. Theoctisti et sa fille entrèrent dans un couvent de Constantinople ; Photinus, ses trois frères et ses trois fils, entrèrent au monastère de Saccoudion, qui se trouve en Bithynie au-delà du détroit du Bosphore. Les trois fils de Photinus s’appelaient Theodoros, Iosephos et Euthymios. Theodoros, surnommé Studite, est fêté le 11 novembre.
En 796, ayant contesté vivement le divorce et le remariage de l’empereur, Platon, Theodoros et Iosephos furent de ceux qui furent emprisonnés dans le fort de Cathares, flagellés et exilés à Thessalonique.
Mais comme l’archevêque de Thessalonique reçut avec grande bienveillance les moines exilés, l’empereur intervint encore : il les sépara, espérant les empêcher de communiquer entre eux.
En 797, une révolution de palais détrôna cet empereur et permit aux moines de revenir à Saccoudion.
En 799, fuyant les incursions barbares, ils vinrent s’installer au monastère de Stoudion à Constantinople. Tandis que Theodoros était nommé abbé, Iosephos composa des hymnes, ainsi que des poésies contre les iconoclastes.
En 806, la promotion d’un laïc (Nikephoros) au siège patriarcal suscita déjà quelques réactions des moines de Stoudion, encore plus lorsque l’empereur rappela le moine qui avait célébré le remariage de l’empereur précédent.
L’empereur essaya de manœuvrer habilement pour se concilier ces moines exigeants, en nommant Iosephos archevêque de Thessalonique.
Tout en étant éloigné à Thessalonique, Iosephos restait moine de Stoudion ! En 808, quand l’empereur exigea des moines de se soumettre à ses décisions, Iosephos était avec eux pour résister. L’empereur le déposa. L’archevêque qu’il nomma à sa place fit flageller et expulser les moines. Un synode de 809 décida d’exiler Iosephos dans l’archipel des Princes.
En 811 cependant, mourut l’empereur et Iosephos revint à Thessalonique.
En 814, la querelle iconoclaste reprit sous Léon l’Arménien, qui rappela Iosephus à Saccoudion, le convoqua à Constantinople, le bannit dans une île et le fit interner dans le fort d’Elpizon.
En 820, à la mort de Léon l’Arménien, Iosephus revint à Constantinople, mais dut plusieurs fois changer de résidence, à cause de l’agitation permanente.
La dernière épreuve de Iosephus fut un nouveau bannissement dans un bourg perdu de la Thessalie, dans le plus grand dénuement. C’est là que Iosephus mourut, le 15 juillet 832, septuagénaire ; il désirait être moine, il fut contraint sans cesse de se déplacer, remarquable par sa fidélité, sa douceur, son humilité.
Les reliques de Iosephus et de Theodoros furent ramenées au monastère du Stoudion en 844.
Saint Iosephos de Thessalonique est commémoré le 15 juillet dans le Martyrologe Romain.