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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 23:03

Sacerdos de Limoges

650-720 

 

Sacerdos naquit vers 650 à Calviac (Dordogne), de Laban et Mondane, originaires de Bordeaux.

Quel beau nom, «Sacerdos» (=Prêtre), pour un futur abbé et évêque !

Tôt orphelin de père, Sacerdos reçut une excellente éducation de sa sainte mère.

Il fut mis sous la direction de l’évêque de Cahors, Capuan (v. 25 octobre ?) ; Sacerdos devint alors véritablement prêtre.

Il n’exerça pas son ministère au milieu du troupeau paroissial qui avait bien besoin de lui, mais il se retira dans un petit monastère près de chez lui ; il vivait d’aumône. Ce n’est probablement pas ce monastère qui devint l’abbaye bénédictine de Sarlat, puisque celle-ci fut fondée au 9e siècle.

Sacerdos consacra quelque héritage à restaurer le bâtiment et y vécut sept années, après lesquelles il fut élu abbé.

Vers 700, à la mort de l’évêque de Limoges, ce fut Sacerdos qu’on appela à monter sur ce siège. Le prêtre Sacerdos devenait évêque.

Il le resta peu de temps ; son heure déjà arrivait, et il préféra mourir dans son monastère. Mais la mort se présenta plus rapidement et l’on n’eut plus qu’à transporter la dépouille du saint évêque dans le monastère pour l’inhumer ; c’était vers 720.

Des miracles eurent lieu à l’endroit de ce tombeau.

Les reliques, qui furent portées à la cathédrale de Sarlat au 14e siècle, furent détruites lors des guerres de religion.

Saint Sacerdos de Limoges est désormais commémoré le 5 mai dans le Martyrologe Romain.

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 23:00

Mauront de Breuil

634-702

 

Maurontus (en français : Maurant, Mauront, Morand) naquit en 634 à Breuil-sur-Lys (Douai), unique garçon des quatre enfants d’Adalbaud et de Rictrude. Ses trois sœurs s’appelaient Eusébie, Adalsinde et Clodoswinthe (v. 16 mars, 25 décembre).

Il fut baptisé par s.Riquier (v. 26 avril).

Adolescent, il fut envoyé à la cour de Clovis II et de la reine Bathilde.

Son père mort (v. 2 février ?), et sa mère s’étant retirée au monastère de Marchiennes (v. 12 mai), Mauront songea à se marier, mais préféra se ranger sous la sainte direction de s.Amand (v. 6 février). Il en reçut le diaconat.

En 674, il fonda un monastère en ses terres, à Breuil (Merville), et en devint abbé. En 680, il céda sa place à l’ancien évêque de Sion, Amé (v. 13 septembre), auquel il se soumit humblement ; cette sainte amitié le porta à une très haute sainteté ; quand mourut Amé (690), Mauront redevint abbé.

En même temps, Mauront dirigeait le monastère de Marchiennes, depuis la mort de sainte Rictrude (688).

Il mourut le 5 mai 702, et fut enseveli à Marchiennes, auprès de sa mère et de ses trois sœurs.

En 900, ses reliques furent transférées à Douai, dont il est le patron.

Saint Mauront de Breuil est commémoré le 5 mai dans le Martyrologe Romain.

 

 

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 22:27

Genesius de Clermont

† 662

 

Genesius (Genès) venait, dit-on, de famille sénatoriale.

Il fut archidiacre de son diocèse. Quand on voulut le faire évêque, il résista pendant trois jours. S’il accepta, il songeait toujours à se retirer dans une vie érémitique et voulait implorer le pape dans ce sens, mais les diocésains firent en sorte de bien le garder chez eux, preuve qu’il avait vraiment les qualités du pasteur.

Il fut ainsi le vingt-cinquième évêque de Clermont.

Il forma lui-même Præiectus (futur s.Prix, v. 25 janvier), qui devait lui succéder.

Genesius bâtit une église dédiée à s.Symphorien (v. 22 août), qui prit ensuite son nom, ainsi qu’un hospice et un monastère à Manlieu.

Il mourut le 3 juin vers 662, et fut enterré précisément à Manlieu.

Saint Genesius de Clermont est commémoré le 3 juin dans le Martyrologe Romain.

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 23:02

Theodosij Petsjerskij de Kiev

1008-1074 

 

Theodosij naquit vers 1008 à Vasylkiv (Kiev, Ukraine), dans une famille bien établie.

Il passa la plus grande partie de sa jeunesse à Koursk, où sa famille déménagea. Mais Theodosij était attiré par la solitude et l’ascétisme : les jouets, les jeux, n’étaient pas pour lui ; il préférait aller à l’église.

Il eut même l’idée de partir en pèlerinage à Jérusalem, en se mêlant à d’autres pèlerins, mais il fut rattrappé à temps par sa mère ; à la maison, on le lia avec des chaînes, jusqu’à ce qu’il promît de «ne plus recommencer».

A treize ans, il fut orphelin de père ; sa mère, une femme forte s’il en fut, ne voulait rien entendre de la vocation de son fils ; quand ce dernier voulut se mêler aux ouvriers en s’habillant comme eux et en travaillant avec eux, elle se fâcha, le frappa et même tenta de l’enfermer.

Theodosij réussit tout de même à apprendre à faire le pain chez un boulanger. Mais sa vocation ne s’éteignait pas, mettant la maman en fureur.

A vingt-quatre ans, Theodosij profita d’une absence momentanée de sa mère, pour rejoindre le prêtre Nikon non loin de Kiev. Il y avait là une communauté fondée par le saint ermite Antonios et c’est sûrement là que Theodosios reçut le nom de Petsjerskij, sous lequel il est connu.

Quatre années passèrent, jusqu’à ce que la chère maman abandonnée finit par retrouver son fils, désormais moine tonsuré ; elle eut beau le supplier avec larmes de revenir à la maison, ce fut le contraire qui arriva : le fils persuada sa mère de quitter le monde et d’embrasser la vie religieuse au monastère de Saint-Nicolas : elle y mourut, en paix.

Quant à la communauté du prêtre Nikon, elle se développa et devint le grand monastère Petsjersk Lavra (Monastère des Caves, par allusion aux nombreuses grottes qui y furent creusées).

Theodosij effectuait tous les travaux possibles, portant l’eau, le bois, le grain, la farine ; il était à l’église avant tous les autres et la quittait bien après la fin de l’office. Pendant deux années, il assista personnellement un vieux moine presque paralysé et impotent, que les autres moines plus jeunes n’osaient plus approcher.

En 1054, il fut ordonné prêtre.

Le fondateur Antonios remit un jour son pouvoir à un digne successeur pour se retirer dans la solitude. En 1063, ce fut Theodosij qui fut désigné pour diriger le monastère. 

C’est Theodosij qui organisa à proprement parler la vie monastique en Russie. S’il maintint le style de vie érémitique en période de carême, il fit construire des bâtiments solides pour la vie quotidienne des moines, de plus en plus nombreux. Il s’inspira des Règles de s.Théodore de Stoudion et de s.Basile (v. 11 novembre et 2 janvier).

En plus, il fit construire un hospice pour les malades et les personnes handicapées, une auberge pour les voyageurs.

Les moines devaient approfondir l’étude de l’Ecriture, pour pouvoir l’enseigner ensuite ; ils devaient nourrir les vagabonds et les prisonniers avec le fruit de leurs travaux : chaque samedi, une pleine charrette quittait le monastère pour la prison.

Jusqu’à la fin de sa vie, Theodosij participa à toutes les activités du monastère ; il mangeait du pain sec et des légumes cuits à l’eau ; il veillait longuement la nuit. En Carême, il se mettait une simple tunique de crin et ressemblait plus à un mendiant quelconque qu’à un higoumène.

Un jour qu’il avait dû aller trouver le Prince Izjaslav, le cocher ne le reconnut pas et lui lança : Toi, le moine, tu ne fais rien de ta journée, tandis que moi, je travaille du matin au soir. Prends donc ma place ! Theodosij gentiment conduisit le cocher jusqu’au monastère et lui servit un bon repas ; c’est seulement alors que le cocher comprit pourquoi les gens saluaient si respectueusement Theodosij le long du chemin.

A travers l’évangélisation faite par les moines, l’influence de Theodosij s’étendit dans toute la région et même jusqu’au monde politique.

Theodosij célébra encore la fête de Pâques en 1074, mais sentit sa fin approcher. Il mourut le 3 mai 1074. Selon son désir, il fut enterré dans une des grottes du monastère, mais en 1091, son corps fut retrouvé sans corruption et transféré dans l’église.

En 1108, les évêques de la province de Kiev le canonisèrent.

Par trois fois, les Tatares pillèrent le monastère au 13e et au 14e siècles. Au 20e siècle, le monastère fut à nouveau l’objet du vandalisme du communisme et du nazisme ; l’église fut détruite, et le monastère transformé en musée ; il a été restauré récemment.

On a écrit de Antonios et de Theodosij qu’ils furent les deux premières grandes bougies allumées, représentant la grande Russie, devant l’icône du Christ.

Saint Theodosij de Kiev est maintenant commémoré le 3 mai dans le Martyrologe Romain.

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 23:01

Petros le Thaumaturge

† 922

 

Petros naquit au 9e siècle à Constantinople dans une famille aisée, dont les six enfants collaboraient volontiers à l’activité caritative des parents envers les pauvres.

Il devint moine à Corinthe et le patriarche Nicolas le Mystique pensait à le nommer évêque de Corinthe, mais il refusa au profit de son frère Pavlos ; il dut ensuite se plier à l’obéissance quand il fut nommé pour le siège d’Argos et Nafplio.

Organisateur, immensément soucieux des pauvres et des malades, il racheta les chrétiens captifs des Musulmans en Crète.

En 920, on le voit présent au synode de Constantinople, convoqué par le même Nicolas le Mystique.

Petros était connu pour son érudition et sa connaissance de l’Ecriture, mais plus encore pour ses miracles, qui lui valurent le surnom de Thaumaturge.

Sa vie sur terre cessa vers 922, mais pas ses miracles; son corps se mit à exsuder une huile miraculeuse.

Les reliques de s.Petros furent plus tard déposées dans un monastère de Rome, mais reportées en 2008 à Argos.

Saint Petros le Thaumaturge est commémoré le 3  mai dans le Martyrologe Romain.

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 23:01

Ansfrid d’Utrecht

† 1008

 

Ansfrid était comte de Brabant et de Huy. Son père, Lambert, était le beau-frère de Henri l’Oiseleur.

Il parcourut la carrière des armes sous les empereurs Otto III et s.Henri (v. 13 juillet), pourchassant les bandits et les pirates.

Ayant épousé Hereswit (ou Hilsunde), comtesse de Streyn, ils eurent une fille nommée Benedikt (ou Beatrix ?). Ensuite, ils conservèrent la chasteté d’un commun accord.

Ansfrid fit don de son territoire de Huy à l’évêché de Liège ; en 992, il fonda l’abbaye de Thorn où Hilsunde y devint moniale, avec sa fille. Il ne semble guère probable que la fondation remonte à 902, ni même à 925, s’il est vrai que Hilsunde puis Benedikt en furent les premières abbesses.

En 994, on se tourna d’un seul cœur vers Ansfrid pour le nommer évêque d’Utrecht, mais il fallut y mettre de l’autorité pour l’obliger à accepter. Même l’empereur se joignit aux évêques. Ansfrid alors déposa son épée sur l’autel de Notre-Dame, avec cette prière : 

Jusqu’à ce jour, j’ai combattu pour une gloire temporelle et pour la défense des droits des pauvres, veuves et orphelins ; désormais je me place sous la protection de la Vierge Marie pour travailler sans relâche à la conquête des âmes, à la gloire de Dieu, à mon salut.

De temps en temps, il se retirait dans une de ses fondations, l’abbaye de Fohorst, qui s’appela plus tard Heiligenberg (Montagne Sainte). Les dernières années, devenu aveugle, il s’y retira complètement et mourut le 3 mai 1008.

La dépouille fut, dit-on, «volée» le jour des obsèques par les habitants d’Utrecht pour la déposer dans la cathédrale ; les moines de Thorn faillirent aller la reprendre, même au prix d’une sérieuse bagarre, mais les prières de l’abbesse de Thorn - qui devait être encore Hilsunde elle-même - conjura le danger d’effusion de sang et le saint évêque reposa en paix dans sa cathédrale.

Saint Ansfrid d’Utrecht est commémoré le 3 mai dans le Martyrologe Romain.

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 23:00

Conleth de Kildare

450-519

 

Conleth est le nom usuel de notre personnage ; en vieil irlandais, on l’écrit Conláed ; en irlandais moderne, les formes varient : Naomh Connlaodh, Conlaeth, Conlaid, Conlaith, Conlath, Conlian, jusqu’à Hugh the Wise (?).

Il vivait dans la solitude de Old Connell (auj. Newbridge, en irlandais Droichead Nua) et on le connaissait pour son habileté dans l’orfèvrerie, ainsi que dans la copie des manuscrits.

Sainte Brigide de Kildare (v. 1er février) fit appel à lui pour diriger une fabrique de vases sacrés et un atelier d’enluminure. De là serait sortie la fameuse crosse de s.Finbarr (v. 25 septembre).

Sans qu’on sache quand il fut ordonné prêtre, Conleth dirigea les monastères fondés par sainte Brigide et construisit avec elle ce qui devint la cathédrale de Kildare, vers 490, diocèse dont il fut ainsi le premier évêque.

En 519, Conleth partit en pèlerinage à Rome, mais fut attaqué et mortellement blessé par des loups tandis qu’il traversait la forêt de Leinster.

En 835, ses reliques furent transportées à Connell, pour protéger les habitants contre les Danois envahissants.

Le culte de s.Conleth fut approuvé en 1903.

Saint Conleth de Kildare est commémoré le 3 mai dans le Martyrologe Romain.

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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 23:00

Walbert de Luxeuil

595-670

 

Waldebertus, en français Walbert, Vaubert, ou encore Gaubert, naquit vers 595 près de Meaux, de Hagnéric, un seigneur sicambre fort riche.

Après s’être signalé dans les rangs de l’armée, Walbert alla vers 620 se présenter à l’abbaye de Luxeuil (Haute-Saône), où le reçut l’abbé Eustasius (v. 2 avril).

Bientôt il obtint du même abbé la permission de vivre en ermite dans une grotte solitaire à quelque distance du monastère.

Le «solitaire» fut cependant sollicité par deux fois. Il accompagna s.Cagnoald et sainte Fare (v. 6 septembre et 7 décembre) pour les aider à fonder l’abbaye de Faremoutiers. Mais surtout, à la mort d’Eustasius (vers 625 ou 629), c’est Walbert qu’on choisit pour lui succéder, et il fut abbé pendant quelque quarante ans.

Cet abbatiat prolongea l’action du fondateur s.Colomban (v. 23 novembre) et d’Eustasius : la discipline monastique fut à l’honneur, avec l’étude, la copie des manuscrits, et bien sûr la liturgie. Cependant Walbert eut l’inspiration de préférer la Règle de s.Benoît (v. 11 juillet) à celle de Colomban.

Luxeuil essaima et fonda une trentaine d’autres monastères ; à la fin de la vie de Walbert, elle comptait elle-même près de six-cents moines.

L’œuvre de Walbert a été caractérisée par ces trois expressions : il fut l’homme de Dieu, le bras de la Providence, le prodige de son siècle.

Walbert fut assisté à ses derniers moments par l’évêque de Besançon, Miguet, vers 665-670.

La grotte de Walbert a donné lieu à des pèlerinages et se trouve dans l’actuelle localité Saint-Valbert. En 731, l’abbaye fut détruite par les Sarrasins envahisseurs, qui furent cependant repoussés par la présence des reliques de Walbert ; on put ainsi préserver l’église, mais aussi le Lectionnaire de Luxeuil, rédigé du vivant de Walbert.

Saint Walbert est commémoré le 2 mai dans le Martyrologe Romain, qui résume laconiquement cette longue vie par le simple mot abbé.

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 23:02

Marcoul de Nanteuil

490-558

 

Marcoul (en latin Marculphus) naquit vers 490 à Bayeux (Calvados). Son nom a reçut différentes orthographes : Marcoult, Marcouf, Marcou, Marculf.

Quand il put disposer de ses biens à la mort de ses parents, il les distribua aux pauvres et aux orphelins et, quittant son pays, alla se mettre sous la direction de Possesseur, évêque de Coutances ; ce dernier fut évêque jusqu’en 523 et c’est sans doute lui, plutôt que son successeur s.Lô, qui reçut Marcoul.

A trente ans, il fut ordonné prêtre et parcourut le diocèse en prêchant la Bonne Nouvelle, et la confirmant par l’exemple de ses vertus.

Il portait un cilice et jeûnait très souvent.

Du roi Childebert Ier, il obtint un terrain à Nanteuil et y construisit un oratoire, puis des cellules pour les premiers candidats à cette vie érémitique. Ce fut bientôt une abbaye entière qui s’éleva.

Mais Marcoul avait besoin de plus grandes austérités et il se retira sur une petite île voisine. La population voisine bénéficia de ses miracles, comme de l’éloignement de pirates.

Marcoul mourut vers 558.

Ses reliques furent plus tard transférées à Corbeny (898), où se développa un pèlerinage célèbre et où eurent lieu beaucoup de miracles. En particulier, les rois de France nouvellemenet sacrés étaient investis d’une grâce particulière pour guérir les écrouelles. Les rois, depuis Louis IX à Louis XIII, après leur sacre à Reims, se rendaient à Corbeny, où les moines leur remettaient entre les mains le chef de Marcoul ; puis ils assistaient à la Messe, au terme de laquelle ils touchaient le visage des malades en prononçant ces paroles : Le roi te touche, Dieu te guérit. Les malades devaient ensuite faire une neuvaine de prières et jeûner. Après Lous XIII, les reliques furent apportées à Reims, pour le même rite. La cérémonie eut lieu pour la dernière fois en 1825.

La ville de Reims a pris saint Marcoul pour patron céleste.

Saint Marcoul de Nanteuil est commémoré le 1er mai dans le Martyrologe Romain.

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 23:01

Sigismond, roi

† 524

 

Sigismond était le fils de Gondebaud, roi de Bourgogne, qui soutenait l’hérésie arienne et qui eut un deuxième fils, nommé Godomar.

Sigismond épousa en 494 Ostrogothe, la fille de Théodoric, roi d’Italie. 

Il devait être encore très jeune à cette époque ; il connut de près l’évêque de Vienne, s.Avit (v. 5 février), que le roi Gondebaud, malgré l’hérésie arienne, avait cependant en grande estime ; et c’est cet évêque qui mit Sigismond sur la voie de la Vérité, vers 502.

Ce dernier reçut en 513, comme son père, le titre de Patrice des Gaules ; dès lors, il voulut montrer son zèle pour soutenir l’Eglise, et combla de bienfaits l’abbaye d’Agaune. En 516, ayant reçu la succession de son père, il rendit aux évêques la liberté de se réunir en concile ; ce fut l’occasion de l’important concile d’Agaune, qui décida d’affranchir les moines du travail manuel et d’instituer la Laus perennis : les moines auraient dû désormais s’organiser pour ne jamais interrompre le chant de l’office, ce qui exigeait la présence de nombreux moines ; on en fit venir de Lérins, de Grigny, de l’Ile Barbe, de Condat. En 517, nouveau concile à Epaone (Evian ?), pour prendre des mesures contre l’arianisme et le paganisme dans le royaume ; on décida la fondation de nombreux monastères, ce qui confirme que toute cette région fut depuis longtemps sanctifiée et apostolisée par la présence monastique.

Sigismond eut cependant un différend avec des évêques, qui avaient condamné le mariage incestueux d’un courtisan ; Sigismond préféra exiler ces évêques. Mais ayant reconnu son erreur, il s’en repentit et rappela les évêques.

Il y eut bien plus grave. Sigismond avait eu trois enfants : Ségéric et Suavegotha qui naquirent en 495 et 496, et leur sœur cadette dont on ignore le nom mais qui fut la mère d’Etichon, premier duc d’Alsace. Or, après la mort de son épouse, Sigismond en aurait épousé la servante, en 518. Cette dernière eut un jour une violente dispute avec Ségéric, qu’elle alla accuser à Sigismond de vouloir le détrôner ; très emporté, Sigismond fit étrangler son fils héritier Ségéric, pour l’éliminer de la succession (522).

Il eut presqu’aussitôt conscience de l’énormité de son crime, et voulut l’expier. Il se retira au monastère d’Agaune et y passa un certain temps dans les larmes et le jeûne. Mais Dieu lui imposa aussi d’autres pénitences : les princes francs, sous le commandement de Clodomir, envahirent alors le royaume burgonde et arrêtèrent Sigismond avec sa femme et ses deux autres fils (Gistald et Gondebald) : Clodomir les fit décapiter tous les trois et précipiter au fond d’un puits (524).

L’endroit de cette exécution macabre serait Coulmiers (Loiret). Il y aurait jailli une source d’eau miraculeuse qui soignait les fièvres. Il y eut des miracles, des pèlerinages, et l’on y construisit une église.

Compte tenu de l’attitude de Sigismond envers l’Eglise et de son attitude de repentir sincère, sa mort a été considérée comme un martyre. On le vénéra à Agaune puis, des reliques ayant été transportées à Prague (1366), il fut invoqué comme patron de la République tchèque.

Le roi saint Sigismond est commémoré le 1er mai dans le Martyrologe Romain.

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