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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 23:00

Bède le Jeune

† 883

 

Bède était originaire de l’actuel Danemark (son nom ne devait certainement pas porter l’accent).

Il passa quarante-cinq ans de sa vie à la cour des empereurs Louis le Débonnaire et Charles le Chauve : c’était un des premiers seigneurs de l’empire.

La grâce de Dieu travailla dans ce cœur droit, et Bède comprit qu’il valait mieux amasser d’autres trésors pour le siècle à venir : il quitta la cour, les amis, les honneurs, les plaisirs, et se retira loin, très loin, en Italie, dans un monastère entre Venise et Ferrare, à Gavello. C’est qu’il voulait absolument être oublié, dans ce monastère bénédictin retiré et presque inconnu.

Bède n’était plus alors un jeune garçon, et l’on pouvait supposer que le noviciat lui aurait quelque peu coûté, par ses austérités, ses horaires réguliers, son silence… Bède chercha en tout la perfection avec une soumission totale aux dispositions de ses maîtres.

Son mérite et sa sainteté le firent nommer à plusieurs évêchés, mais son humilité lui fit refuser tous ces honneurs.

Il mourut le 10 avril 883 et son corps fut déposé à l’église Saint-Bénigne de Gênes, où fut construite au 12e siècle une autre abbaye bénédictine, aujourd’hui disparue.

On l’a surnommé le Jeune, principalement pour le distinguer de son illustre «ancêtre» le Vénérable, qui fut anglais et mourut cent-cinquante ans plus tôt (v. 25 mai).

Saint Bède le Jeune est commémoré le 10 avril dans le Martyrologe Romain.

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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 23:00

Palladius d’Auxerre

† 658

 

De Palladius on ne connaît pas les circonstances de sa naissance et de sa jeunesse.

On sait que, prêtre et abbé de Saint-Germain, il conquit l’estime du peuple par sa bonté envers les pauvres et sa sagesse, et qu’il fut unanimement désigné pour être le vingtième évêque d’Auxerre, en 622.

On a retrouvé sa signature sur les actes de plusieurs conciles : Reims en 625 ; Clichy en 633 ; Chalon-sur-Saône en 644. Au concile de Reims, il fut question du droit d’asile dans une église, de l’interdiction de consulter les devins païens, de réduire en servitude des personnes libres ; à celui de Clichy, Sigebert III fut nommé roi d’Austrasie, d’Aquitaine et de Provence ; celui de Châlon-sur-Saône s’occupa entre autres du très controversé droit de dépouille, par lequel certains dignitaires s’appropriaient les biens des prêtres défunts.

En 635, Palladius re-fonda hors les murs le monastère de Saint-Julien pour des religieuses, stipulant qu’elles iraient chaque jeudi en procession à la cathédrale, ce qui prouve qu’à cette époque déjà on ne considérait par le cloître comme une clôture hermétique. En 644, l’évêque demandait à ces religieuses de nourrir et vêtir les pauvres.

Palladius embellit l’église Saint-Etienne, en fonda d’autres encore, dont celle de Saint-Eusèbe (v. 1er août), avec un monastère pour les hommes ; on dit que dans cette dernière église, on n’épargna pas l’or et le cristal pour les mosaïques. La localité de Vercisum où Palladius édifia l’église de Saint-Germain, devint Vergers, réunie ensuite à Sully (Donzy).

Envers les chanoines de la cathédrale d’Auxerre, il établit que chaque année, en la fête de saint Germain (v. 31 juillet), l’évêque remettrait cent sols à chacun d’eux, espérant qu’ainsi les bons chanoines solenniseraient davantage la fête de saint Germain.

Comblé de mérites, Palladius s’éteignit le 10 avril, vers 658 (mais cette date varie de 653 à 661), et fut enterré en cette même église de Saint-Eusèbe qu’il avait fondée, et où eurent lieu beaucup de miracles.

Il fut canonisé en 945.

Saint Palladius est commémoré le 10 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

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6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 23:00

Georgios de Mytilène

† 820

 

Georgios était né sur l’île de Lesbos, dont la capitale est Mytilène (même de bonnes éditions se trompent dans l’orthographe de cette ville).

Il devint métropolitain de cette ville et ordonna prêtre un autre Georgios, avec lequel on le confond parfois.

Comme il était venu à Constantinople sous l’empereur iconoclaste Léon l’Arménien, ce dernier l’exila en Crimée et l’évêque y mourut, vers 811-820.

Plus tard, son corps fut ramené à Mytilène

Saint Georgios de Mytilène est commémoré le 7 avril dans le Martyrologe Romain.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:04

Winebaldus de Troyes

550-620

 

Winebaud naquit vers 550  à Nogent-sur-Seine, de parents gallo-romains.

Après ses études et son entrée dans la cléricature, il fut ordonné prêtre, mais se retira humblement dans une chapelle solitaire non loin de Troyes (auj. Saint-Martin-de-Bossenay, Aube).

Il chantait toute la nuit des psaumes, et ne mangeait, dit son biographe (un contemporain), pas plus qu’un nouveau-né.

Tout allait bien pour ce nouvel ermite, sauf que le Bon Dieu récompensa cette sainteté par le don des miracles, le bruit s’en répandit, et l’évêque de Troyes demanda à Winebaud de venir guérir un de ses diacres. Bien sûr Winebaud obéit, et à sa grande tristesse, l’évêque voulut le garder près de lui, de sorte qu’au lieu de revenir dans sa petite chaumière, il dut s’installer dans un monastère de Troyes.

Conséquence inévitable : à la mort de l’abbé du monastère, vers 580, c’est Winebaud qui fut élu, à la grande satisfaction de l’évêque (mais pas de Winebaud, on l’a compris). Winebaud maintint ses austérités d’avant… mais aussi les miracles, sans le vouloir.

Le même biographe raconte un grand nombre d’interventions miraculeuses de Winebaud, qui s’éteignit le 6 avril 620.

Saint Winebaud est commémoré le 6 avril dans le Martyrologe Romain.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:02

Eutychios de Constantinople

512-582

 

Eutychios naquit vers 512 à Théium (Phrygie, Asie Mineure, auj. région de Şuhut, Turquie CO), d’Alexandros, un officier de l’armée.

A douze ans, il rejoignit Constantinople pour les études. C’est déjà à cette époque qu’il fut conquis par l’idéal monastique. Cependant, l’évêque d’Amasée le pria de rester d’abord dans le clergé, et il lui conféra le sacerdoce à trente ans. Ce n’est qu’ensuite qu’il entra dans le monastère d’Amasée, où il reçut la haute dignité d’archimandrite.

A cette époque, l’empereur Justinien voulait ramener l’unité religieuse de ses sujets, mais à la foi monophysite, selon laquelle Jésus n’avait qu’une seule nature, alors que nous proclamons qu’en Jésus se trouvent deux natures, la divine et l’humaine.

Eutychios représenta l’évêque d’Amasée aux discussions. Justinien apprécia son discours et le fit nommer patriarche de Constantinople en 553. Un concile - le deuxième de Constantinople - s’ouvrit en mai de la même année, présidé par Eutychios, et dont les décrets furent successivement reconnus par le pape en décembre.

En 557, la cathédrale Sainte-Sophie fut très endommagée par un tremblement de terre ; après les travaux, Eutychios la réinaugura en 562.

Mais l’erreur continuait encore subrepticement. Justinien crut bon d’imposer une nouvelle formule, selon laquelle le corps du Christ étant incorruptible, le Christ n’aurait souffert que par un miracle spécial de sa volonté. Eutychios refusa et combattit cette nouvelle formule de monophysisme. Il fut arrêté le 22 janvier 565 ; des évêques acquis à l’empereur le déposèrent sous les griefs qu’il «mangeait des viandes délicates et qu’il priait longtemps à genoux».

Eutychios fut expédié sur l’île Prinkipo en Propontide, puis enfermé dans son monastère d’Amasée, où il resta douze ans, au-delà même de la mort de Justinien. Pendant tout ce temps, il priait, se sanctifiait, édifiait chacun par ses vertus, et faisait des miracles. Quand il put revenir à Constantinople, en 377, ce fut un véritable triomphe.

Une ultime bataille montra combien Eutychios était soumis à la Foi catholique et à l’Autorité romaine. Il crut bon de publier un essai philosophique sur la résurrection des corps. Or à ce moment se trouvait à Constantinople le légat papal, un moine bénédictin nommé Gregorio - qui devait devenir le pape Grégoire Ier le Grand (v. 12 mars) ; celui-ci comprit le danger de la publication d’Eutychios et l’invita à brûler son livre : il obéit.

Au soir de Pâques 582, il tomba malade ; l’empereur vint lui demander sa bénédiction ; puis, pour bien montrer sa foi totale, il prit la peau de sa main en disant : Je déclare que je ressusciterai dans cette chair et mourut ce soir-là ou au petit matin.

Saint Eutychios de Constantinople est commémoré le 6 avril dans le Martyrologe Romain.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:00

Méthode de Sirmium

815-885

 

Voir la notice Cyrille et Méthode au 14 février.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:00

Notker le Bègue

840-912

 

Notker naquit vers 840 à Heilgove (auj. Elk, Zürich, Suisse), de parents peut-être liés à l’empereur ou aux rois saxons.

Les parents de Notker confièrent leur petit garçon au monastère de Saint-Gall ; pieuse décision, mais qui fut peut-être dictée par le fait que Notker était faible, bègue et plein de défauts physiques, pour reprendre l’expression de Notker lui-même.

Mais l’âme et l’esprit de Notker n’avaient rien de ces défauts ; le garçon s’éprit réellement de la vie monastique, en compagnie de deux autres qui furent ses meilleurs amis, Ratpert et Tutilon (v. 28 mars ?). Tous trois, formés par les excellents maîtres Ison et Marcel, devinrent des gloires de leur monastère, spécialement dans l’art de la musique et, pour Tutilon, particulièrement dans la peinture et la scupture.

Notker prit à son tour place parmi les maîtres de l’école du monastère. De par ses notes et ses conseils, on voit que, s’il ignorait le grec, il cultivait les Pères de l’Eglise, surtout Augustin et Jérôme.

Sa charge d’enseignant accomplie, Notker recopia les manuscrits, rédigea des chroniques (par exemple sa Vie de Charlemagne) et composa des pièces en vers latins qu’il mit en musique, pour différentes fêtes de l’année ; ces séquences furent longtemps en usage.

On signalera ici avec plaisir les vies de Saints qu’il écrivit, et notamment un Martyrologe.

Un moine de Saint-Gall qui le connut, écrivit de lui qu’il était minable de corps et non d’esprit ; sa bouche bégayait, mais non son âme, car sans cesse tendu vers les choses d’en haut, il montrait dans les ennuis la patience et la douceur en toutes choses ; rigoureux néanmoins dans tout ce qui regardait les obligations de la vie commune. Un peu timide et gauche lorsqu’il était pris à l’improviste, il savait tenir tête aux attaques du démon. Qu’il s’agît de la prière, de la lecture, de l’enseignement, il était infatigable. En lui, pour tout dire, se résume l’habitacle le plus parfait dont on ait eu l’exemple en ce temps, des dons de l’Esprit Saint.

Il sera difficile de trouver meilleur éloge pour cet humble moine, qui mourut à Saint-Gall le 6 avril 912.

Tout de suite honoré dans son abbaye, il fut béatifié en 1513.

Saint Notker est commémoré le 6 avril dans le Martyrologe Romain.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:00

Galla, romaine

† 547

 

Galla nous est connue par ce qu’en écrivit le pape Grégoire Ier sur la foi de personnes graves et dignes de foi.

Elle était fille du consul Symmaque, et sœur de cette Rusticiana qui fut l’épouse de Boèce (v. 23 octobre).

Mariée à la fleur de l’âge et veuve la même année, elle préféra les noces de l’Epoux céleste. Les médecins lui conseillaient cependant de se remarier car sinon, disaient-ils, à cause de son tempérament très chaud, l’ardeur de son sang lui provoquerait la barbe. 

Elle n’en fit rien, sachant bien que ce qui plaît à Dieu est la beauté intérieure de l’âme. Elle s’habilla désormais simplement et se consacra au service de Dieu au monastère Saint-Pierre. Elle y passa bien des années, cultivant l’oraison et la simplicité, et faisant aux pauvres d’abondantes aumônes.

A la fin de sa vie, elle fut frappée d’un douloureux cancer au sein.

La nuit, pour rester dans la lumière, elle allumait deux lampes devant son lit. Une nuit, lui apparut entre ces deux lampes, l’apôtre saint Pierre, pour «l’appeler» aux noces éternelles. Nullement impressionnée, elle s’enhardit même à demander que vînt avec elle une amie du monastère, Benedicta. Saint Pierre lui prophétisa qu’elle la suivrait un mois plus tard, mais qu’une autre serait appelée avec elle.

Galla informa la Supérieure ; effectivement, les deux moniales moururent le même jour, le 6 avril, peut-être en 547, et Benedicta le 6 mai (v. à ce jour).

Autrefois au 5 octobre, sainte Galla est maintenant commémorée le 6 avril dans le Martyrologe Romain.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:00

Prudentius de Troyes

† 861

 

Galindo de son vrai prénom, il naquit vers la fin du 8e siècle en Espagne, où son frère devint évêque.

Il devait être de haute naissance, et sa famille devait avoir des relations de haut niveau, car Galindo vint, jeune encore, en France, sans doute à l’Ecole Palatine, et acquit à la cour des fonctions fort importantes. 

C’est à cette époque qu’il prit le nom de Prudentius.

Etait-il déjà prêtre ? On a supposé qu’il était (aussi) chapelain de l’impératrice Judith, femme de Louis le Débonnaire. Il écrivit alors, vers 830, un florilège du psautier, destiné à la piété de cette femme, et aussi à toute âme désireuse de s’unir à la prière des moines.

A partir de 836 il rédigea des Annales, dites «de Saint-Bertin», où l’on y trouve une mine de renseignements sur la vie de l’Eglise, sur les rois, leurs activités, voyages, guerres, traités.

Vers 843, il fut nommé évêque de Troyes.

Un de ses soucis majeurs fut la formation des séminaristes, auxquels il demanda d’apprendre par cœur un recueil de textes de l’Ecriture sur la foi et la morale chrétiennes. Il visita les monastères de son diocèse en y rétablissant l’observance rigoureuse de leur Règle ; en 847, il consacra le monastère de Montiéramey, dont il reste d’importants bâtiments, mais malheureusement pas l’église.

On verra au 21 septembre comment sainte Maura suivit heureusement les conseils de l’évêque de Troyes ; elle mourut en 850 et Prudentius en rédigea la Vita.

Prudentius assista au concile de Paris en 846, où il fut demandé aux Juifs de ne pas construire de nouvelles synagogues et d’éviter le prosélytisme, mais Charles le Chauve refusa d’appliquer ces décisions ; à Paris aussi, en 849, Prudentius fut un des signataires d’une lettre de protestation adressée à Nominoë, duc de Bretagne, qui prétendait déposer et nommer à sa guise les évêques de Bretagne.

Il y eut une importante controverse sur la prédestination, contre les idées dangereuses de Gottschalck d’Orbais, qui fut déjà condamné en 848 à Mayence et de nouveau à Quierzy en 849 : il fut enfermé au monastère de Hautvilliers. Mais la controverse était allumée, Prudentius y prit part, avec Hincmar de Reims et Wenilon de Sens, et jusqu’à la fin de sa vie. Sa position n’est pas rigoureusement la meilleure, mais elle se voulait absolument fidèle à celle de l’Eglise, qui n’avait pas encore élaboré une doctrine précise sur le sujet.

La maladie empêcha Prudentius de prendre part personnellement aux derniers événements de cette controverse : élection de l’évêque de Paris (856), concile de Savonnières (859), de Tuzey (860). Il mourut le 6 avril 861, laissant le souvenir d’un évêque zélé, d’un théologien courageux, d’un écrivain de talent et d’un historien impartial.

Saint Prudentius de Troyes est commémoré le 6 avril dans le Martyrologe Romain.

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3 avril 2016 7 03 /04 /avril /2016 23:00

Platon de Constantinople

734-814

 

Platon naquit en 734 à Constantinople, et perdit très vite ses deux parents, emportés par une épidémie de peste, que les contemporains considérèrent comme le châtiment divin à la persécution iconoclaste.

Il avait trois frères et des sœurs.

Un de ses oncles, trésorier impérial, s’occupa de lui. Platon étudiait, commençait à montrer d’excellentes aptitudes dans les affaires, mais surtout était dans son cœur un homme de Dieu. Il se lassa bien vite de la cour et des rencontres mondaines et ne sortit plus que pour aller prier dans les églises.

Il persuada ses trois frères de se consacrer à Dieu et de vivre dans la chasteté. Il affranchit ses esclaves et vendit ses biens, qui étaient immenses ; après avoir ainsi nourri les pauvres et établi ses sœurs, il se dirigea vers la Bithynie, avec un seul domestique.

Là-bas, il remis à ce domestique ses propres vêtements, revêtit un habit noir et alla frapper au monastère des Symboles sur le mont Olympe.

L’higoumène, Théoctiste, le fit passer par diverses épreuves, par exemple celle de l’accuser de fautes qu’il n’avait pas commises et lui imposant de sévères pénitences, que Platon acceptait toujours avec le sourire.

L’occupation favorite de Platon était la copie des livres. Nombreux furent les couvents d’Orient qui bénéficièrent de sa transcription des passages des Pères. De son travail, il recueillait quelques bienfaits qu’il partageait entre les pauvres.

En 770, il fut contraint d’accepter de succéder à Théoctiste. Il n’en devint que plus mortifié, mangeant seulement l’après-midi, et que du pain, des fèves et quelques herbes sans assaisonnement, buvant un jour sur deux.

En 775, il dut traiter quelques affaires à Constantinople ; on le reconnut, on se pressa près de lui et il en profita pour prêcher l’amour de Dieu et pour ranimer la ferveur des fidèles. Il refusa énergiquement l’évêché de Nicomédie, et même les ordres sacrés que lui proposait le nouveau patriarche. Puis il retourna à son monastère.

En 782, il fut appelé à gouverner le monastère de Saccudion, fondé par ses neveux : il leur donna la Règle de saint Basile (v. 2 janvier) et les gouverna pendant douze ans puis remit sa charge à son neveu Théodore.

Vint la pénible circonstance du divorce de l’empereur, qui voulait épouser une parente de Platon. Celui-ci mit toute son énergie pour désapprouver l’empereur qui, en réponse, le fit enfermer. L’abbé supporta avec joie cette peine et tous les autres mauvais traitements, jusqu’à la mort du prince en 797.

Devant le péril sarrasin, le monastère de Saccudion fut évacué. Platon se retira chez son neveu Théodore, auquel il se soumit très humblement en simple religieux, priant et recopiant des manuscrits. Il s’attacha aux pieds une chaîne de fer - qu’il cachait habilement si on venait le trouver.

Un nouvel épisode s’abattit sur Platon, concernant d’une part l’élection du patriarche Nicéphore et d’autre part l’empereur Nicéphore. Le patriarche avait été élu bien qu’il ne fût que laïque, ce qui était contraire aux lois, et Platon blâmat cette élection. Quant à l’empereur, il commit aussi une irrégularité en rétablissant un prêtre qui avait été précédemment écarté par s.Tarasios. La «récompense» ne se fit pas attendre : pendant un an, Platon fut victime des mauvais traitements de soldats, jugé par un conciliabule d’évêques circonvenus par la calomnie, enfin exilé d’île en île pendant quatre ans dans le Bosphore. Tout de même, l’empereur fut touché par la constance de Platon, mais périt avant d’avoir pu le faire délivrer ; son successeur le fit sans attendre.

Platon regagna sa cellule de reclus. Mais il avait vieilli et eut besoin d’être aidé. S’il ne pouvait plus se servir de ses mains, il continuait à prier. La maladie le prit durant le carême de 814. Il fit creuser sa tombe et voulut même s’y coucher.

Il eut la joie d’avoir la visite du patriarche Nicéphore : ils se réconcilièrent. Il pardonna à tous ceux qui l’avaient persécuté. A Théodore, son neveu et abbé, il répéta : Je n’ai plus rien, je t’ai tout donné.

Il murmura encore un cantique pascal et mourut, le 4 avril 814.

Saint Platon est commémoré le 4 avril dans le Martyrologe Romain.

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