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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 00:04

Prothadius de Besançon

† 624

 

On a commémoré le 8 février s. Nicetius ou Nizier, évêque de Besançon.

Son successeur fut Prothade, vingt-et-unième nom de la liste des archevêques de Besançon (Doubs).

Il était fils (ou très proche parent) d’un autre Prothade, maire du palais à la cour de Bourgogne.

S’étant orienté très tôt vers le service de l’Eglise, il fut remarqué par s.Nicetius pour ses lumières et sa piété, et il fut appelé à lui succéder, en 613.

Son activité se concentra sur la lutte contre la simonie et les erreurs doctrinales. Il rédigea un Rituel, auquel on a parfois encore recours.

Le roi Clotaire II avait pour lui une grande vénération et n’entreprenait rien sans son avis.

Prothade fut protagoniste d’un événement peu commun :  des voleurs s’étaient emparés du magnifique reliquaire en or contenant les reliques de s. Etienne (v. 26 décembre). Un peu plus loin, ils conservèrent l’or et les pierres précieuses, jetant au Doubs la relique du Saint. Au matin, des pêcheurs aperçurent une lumière extraordinaire au-dessus d’un objet qu’ils rejoignirent en barque : ils constatèrent que l’os était entouré par l’eau comme d’un mur et prévinrent l’évêque Prothade. Ce dernier vint constater le prodige et remit la relique à sa place, où on la vénéra avec une solennité accrue.

Saint Prothade, qui est mort vers 624, a son dies natalis au 10 février dans le Martyrologe Romain.

Le reliquaire de ses reliques se trouve à l’église Saint-Pierre de Besançon.

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 00:03

Troianus de Saintes

† 532

 

Troianus fut le cinquième évêque de Saintes (Charente-Maritime), mais ses dates d’épiscopat sont incertaines. En effet, la date de 511 qu’on indique pour le début de son épiscopat, coïncide avec l’épiscopat de son successeur, Petrus. Et on lui donne parfois pour successeur Eusebius (qui accéda au siège en 553), mais on le fait mourir vers 532…

Il reste que Troianus est attesté comme un homme d’une grande sainteté, hautement respecté et vénéré de son vivant déjà, au point que son habit était tout tailladé par les fidèles qui voulaient recueillir quelque «relique» de leur saint pasteur. 

Une nuit que Troianus se déplaçait avec son sous-diacre, ce dernier vit un vaste globe lumineux descendre du ciel et inonder de lumière l’évêque. Le sous-diacre entendit ce dialogue : Bénis-moi, je te prie, bienheureux pontife - Mais toi, Troianus, prêtre de Dieu, bénis-moi. Il y eut une accolade, les deux protagonistes prièrent et causèrent longtemps. Au terme de cette rencontre, Troianus expliqua au sous-diacre qu’il avait eu une vision de saint Martin (v. 11 novembre), et intima sévèrement le silence au sous-diacre, sous peine de mort. Le sous-diacre fut fidèle à l’ordre reçu et conserva son secret jusqu’à la mort du prélat.

Mais quand Troianus fut mort (532 ou 553), il raconta au clergé l’événement dont il avait été témoin, et en donna pour preuve qu’il allait mourir sur place, ce qui se passa effectivement aux yeux de toute l’assemblée présente.

Troianus, donc, mourut vers 532 ou vers 553. Des malades furent guéris à son tombeau.

Saint Troianus est commémoré le 10 février au Martyrologe Romain.

Le diocèse de Saintes fait maintenant partie de celui de La Rochelle.

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 00:00

Austreberte de Pavilly

630-704

 

Austreberte (ou Anstreberge), qui naquit vers 630 au pays de Thérouanne, fut la fille de Badefroy, comte de Hesdin au service de Dagobert Ier, et de Framechilde, d’une noble famille issue de peuple alaman. Elle eut un frère, qu’on a par erreur identifié avec s.Ansbert (v. 9 février).

Dès avant sa naissance, la maman avait reçu du ciel l’annonce que sa fille aurait vécu dans une grande sainteté angélique. 

Très tôt, la petite fille décida en effet de garder la chasteté toute sa vie. Un jour, elle eut l’impression de recevoir sur sa tête un voile que lui imposait l’Esprit-Saint, en signe de noces mystiques. A dix ans, elle déclara ouvertement à ses parents sa volonté bien arrêtée.

Mais le papa songeait plutôt à un heureux mariage avec un prince. Austreberte, avec son frère, quitta alors la maison familiale pour aller trouver l’évêque.

En chemin, ils devaient passer la Canche, qui débordait : prenant son frère par la main, elle la traversa en marchant sur les eaux.

Arrivée devant l’évêque s.Omer (v. 1er novembre), elle lui déclara sa ferme résolution ; Omer en fut tellement frappé, qu’il lui donna sans tarder le voile des vierges. Mais les parents ? Omer les rencontra, les rassura. Les parents proposèrent à leur fille de venir habiter avec eux avec toute liberté pour ses activités pieuses. Mais Austreberte voulait le détachement total : elle entra au monastère de Port, sous l’abbesse Burgoflède.

Austreberte se montra une novice déjà accomplie dans les vertus de la sainteté ; humble parmi les autres religieuses, elle était heureuse d’obéir et de vivre dans la pauvreté. Des miracles prouvèrent déjà sa sainteté ; un jour qu’elle n’avait pas de balai pour balayer son four à pain, elle y entra elle-même, se servit de ses manches en guise de balai, et en ressortit sans la moindre brûlure.

Elle fut nommée prieure et, après quelques années, abbesse du nouveau monastère de Pauliacum, Pavilly ; certains prétendent qu’il y eut d’abord une autre fondation, dont on ignore la localité, et que c’est à la suite de l’échec de cette fondation, qu’Austreberte fonda Pavilly (662). C’est saint Omer qui en fit la dédicace.

Pavilly n’est pas très distante de Jumièges ; les moniales de Pavilly s’occupaient de laver les linges des moines de Jumièges ; d’après la tradition, saint Philibert de Jumièges (v. 20 août) ne voulait célébrer la Messe qu’avec des linges lavés par Austreberte !

Austreberte donna le meilleur d’elle-même et conduisit sa communauté dans les voies de la sainteté. L’ennemi de la paix entrava manifestement cette entreprise, mais Dieu protégea l’abbesse de ses grâces.

Un jour, ou plutôt une nuit, une des religieuses fut réveillée et avertie d’aller prévenir l’abbesse : il fallait absolument se lever et aller chanter l’office à l’église, bien plus tôt que prévu. A peine la communauté commençait la liturgie, que le dortoir s’effondrait ; Austreberte donna l’ordre d’achever d’abord l’office avant d’aller constater les dégâts. Deux jeunes novices, qui n’étaient pas encore astreintes à l’office, furent retrouvées saines et sauves ; mais une religieuse, qui avait désobéi et était allée sur les lieux de l’accident, fut frappée par une pierre et semblait morte. Austreberte vint faire le signe de la croix sur son front avec l’huile de la lampe du sanctuaire et la religieuse revint à elle.  

Dans une autre occasion, Austreberte montra à quel point pouvait arriver son humilité. Une nuit qu’elle passait dans le dortoir pour veiller à ce que toutes les religieuses fussent en paix, la prieure, entendant le bruit de ses pas, mais sans la reconnaître, l’envoya à la croix, ce qui signifiait d’aller se coller contre un grand crucifix, les bras en croix, en récitant des psaumes «jusqu’à nouvel avis de la Supérieure». Austreberte resta là jusqu’au moment où la communauté gagnait l’église, à la première lueur du jour ; la pauvre prieure en fut bien confuse ! Austreberte n’eut pas un mot de rancœur contre cette maladresse.

Le 2 février 704, Austreberte apprit d’un Ange qu’elle quitterait cette terre une semaine plus tard. Elle l’annonça aux religieuses. Dès le lendemain, la fièvre commença et elle reçut les derniers Sacrements. Le 10 février, tandis que les prêtres récitaient les prières des agonisants et invoquaient les Saints, Austreberte les interrompit : Faites silence, regardez cette procession qui entre dans la chambre ! C’étaient tous les Saints qu’on avait invoqués l’instant d’avant et qui venaient la prendre et la conduire au Ciel.

Austreberte s’exclama alors : Me voici, Seigneur, toi que j’ai tant aimé. 

Elle s’endormit ainsi le 10 février 704.

Quand les Normands mirent le feu à l’abbaye (fin 9e siècle), les reliques de sainte Austreberte furent mises en sûreté ; elles auraient échappé à la fureur révolutionnaire, et se trouveraient maintenant à Montreuil-sur-Mer, en la chapelle Sainte-Austreberte, seul vestige de l’ancienne abbaye éponyme.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 00:05

Ansbert de Rouen

629-695

 

Ansbert naquit vers 629 à Chaussy-en-Vexin (Val d’Oise), de parents nobles. Son père, Silvinus, avait sa place au conseil royal de Clovis II et Bathilde.

Vers 650, la cousine d’un moine de Fontenelle, Angadresme, fut proposée comme épouse à Ansbert. Mais ni l’un ni l’autre ne désirait le mariage. Angadresme contracta une dermatite et put être moniale ; Ansbert fut d’abord admis à la cour de Clotaire III comme référendaire puis comme chancelier.

Bientôt cependant, il laissa tout, la cour, les honneurs, le monde, et entra à l’abbaye de Fontenelle, dont l’abbé était s.Wandrille (v. 22 juillet). Ansbert fit la profession et fut ordonné prêtre par s.Ouen (v. 24 août).

En 668, mourut s.Wandrille, remplacé par Lambert (le cousin de Angadresme), qui en 677 fut nommé évêque de Lyon. C’est alors qu’Ansbert fut élu abbé.

Parmi ses belles œuvres, on note un hôpital pour douze veillards, deux hospices pour les pauvres, qui étaient chargés en retour des soins, de prier pour l’Eglise. Il fonda une abbaye-fille à Donzère (différente d’Aiguebelle, qui est du 12e siècle, mais dont il ne reste apparemment aucun vestige).

En 684, Ansbert fut appelé à succéder à s.Ouen, par acclamation unanime du peuple et approbation du roi Thierry, qui vinrent à bout de l’humble résistance d’Ansbert. C’est Lambert qui le consacra.

Lors d’une cérémonie en l’honneur de s.Ouen, en 688, Ansbert prit la fièvre ; il guérit aussitôt en s’appliquant le linge qui venait d’envelopper les reliques de s.Ouen.

Un scandale politique fit croire au maire du palais Pépin d’Héristal, qu’Ansbert travaillait contre lui et l’évêque fut exilé à Hautmont (Hainaut), jusqu’à ce que Pépin, mieux informé, revînt sur sa disposition. Mais Ansbert savait que son heure était arrivée ; il mourut à Hautmont, le 9 février 695.

Les reliques de s.Ansbert furent déposées à Fontenelle, puis, après plusieurs translations, aboutirent à Gand, où des révoltés les détruisirent en 1578.

Beaucoup de miracles eurent lieu lors des différentes translations.

Saint Ansbert est commémoré le 9 février au Martyrologe Romain.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 00:05

Alton, abbé

† 770

 

L’existence d’Alton est attestée historiquement, c’est une des rares certitudes qu’on a de lui.

Il serait écossais, ou plutôt irlandais.

Venu en Bavière y vivre en ermite, il reçut de Pépin le Bref un terrain, plus tard appelé Altoforst (forêt d’Alton), qu’il défricha avec ses premiers disciples, donnant ainsi naissance au monastère Saints-Pierre-et-Paul d’Altomünster,  consacré en 753 par s.Boniface (v. 5 juin).

Alton mourut vers 770.

Son dies natalis est au 9 février dans le Martyrologe Romain.

L’abbaye d’Altomünster abrite actuellement des moniales brigittines.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 00:04

Sabino de Canosa

461-566

 

Les témoignages historiques sur s.Sabino s’étendent sur une période tellement longue, qu’on a présumé qu’il s’agissait de deux personnages différents de même nom.

En 514, Sabino fut évêque de Canosa (Pouilles, Italie SE), qu’il ne faut pas confondre avec Canossa.

Il fut deux fois légat pontifical à Constantinople, en 525 et 536, nous dit-on. Il serait peut-être plus juste de dire qu’en 525 il accompagna le pape Jean Ier (v. 18 mai), puis qu’en 536 il y prépara la visite d’Agapit I (v. 22 avril).

Entre ces deux missions, il y eut un synode romain, auquel Sabino participa.

En 553, il fut à la tête d’une délégation romaine près l’empereur Justinien à Constantinople, pour le deuxième concile de Constantinople. Sabino y subit cette fois-ci maintes vexations de la part de l’empereur et de sa femme.

A son retour en Italie, il s’arrêta à Myre pour vénérer les reliques de s. Nicolas (v. 6 décembre) et reprit son travail apostolique dans son diocèse.

De temps en temps, il se rendait auprès de s.Benoît (v. 11 juillet), qu’il estimait particulièrement et qui lui prédit la prochaine ruine de Rome.

Lorsque Totila envahit l’Italie (548) et qu’il entendit parler de Sabino, il se fit passer, nous dit-on, pour un serviteur et vint offrir à Sabino une coupe de vin ; mais l’évêque, qui ne voyait plus déjà, ne se laissa pas tromper et dévisagea Totila qui, impressionné, renonça à saccager la ville.

Sabino, nous dit s.Grégoire le Grand (v. 12 mars) - qui, ne l’oublions pas, avait été un moine bénédictin avant d’être pape - Sabino, donc, reçut le don de prophétie et de pénétration des cœurs. C’est ainsi, raconte le saint Pape, qu’un de ses serviteurs, corrompu par l’archidiacre jaloux, lui présenta un jour une coupe empoisonnée. Le saint évêque, aveugle, fut divinement informé du danger et annonça la vengeance que Dieu tirerait bientôt de cette tentative de crime ; il fit le signe de la croix, absorba le poison avec assurance et n’en éprouva aucun mal. C’est l’archidiacre qui mourut bientôt.

L’évêque Sabino s’éteignit le 9 février 566, dies natalis retenu par le Martyrologe Romain.

Saint Sabino est invoqué contre les poisons.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 00:03

Teliavus de Llandaf

485-560

 

Le nom latin Teliavus connaît une multitude de traductions et orthographes. En gallois : Teliaw ; en anglais : Thelo ou Teilo ; en breton : Telo ; en français : Théleau, Thélio, Théliau (tous avec ou sans h) et encore Télyo. 

Ce personnage naquit vers 485 près de Monmouth (Pays de Galles), de Ensic et Guenhaff.

Il reçut sa formation de l’évêque de Llandaf, Dubricius (v. 14 novembre), puis fit un long pèlerinage à Jérusalem, avec s.David (Dawi) et s. Padarn (v. 1er mars et peut-être 16 avril). Au retour, Teliaw s’arrêta en Armorique, auprès de s.Samson (v. 28 juillet) : il y resta sept ans, d’abord pour éviter la peste qui sévissait dans son pays, ensuite pour administrer le monastère de Samson en son absence. Il devint suffisamment célèbre et faillit bien être acclamé évêque, mais il repassa au Pays de Galles.

Là, il entreprit d’instruire les jeunes. C’est de son enseignement si lumineux que lui vint le surnom de Eliud, du grec Hlios, soleil).

Il fonda le monastère de Llandeilo-Fawr (Dyfed).

C’est alors que la Providence décida de faire de Teliaw un évêque, pour succéder à Dubricius qui devait aller sur le siège de Caerleon.

Teliaw fut un évêque zélé. Sa science s’imposait à tous. Lors d’une épidémie de peste, il ne ménagea pas sa peine pour être auprès des malades et des mourants, mais le fléau l’épargna.

Il mourut fort âgé, un 9 février qu’on place vers 560.

Son successeur fut son propre neveu, Oudocée (v. 2 juillet).

Plusieurs noms, cités dans cette notice, ne se trouvent plus dans l’actuel Martyrologe Romain, parce que les historiens peinent à démêler de leurs vies ce qui est vraiment historique et ce qui ne l’est pas. Mais saint Teliaw est un de ceux qui ont été retenus.

Saint Teliaw est commémoré le 9 février au Martyrologe Romain.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 00:00

Pietro Igneo

1000-1088

 

Des divergences et des incertitudes entourent ce personnage singulier.

Pietro naquit vers l’an 1000 à Florence, soit dans la famille Aldobrandini, soit dans la famille Aldobrandeschi ; son père aurait été le conte Desiderio de Soana.

Il fit profession dans l’abbaye de Vallombreuse, sous l’égide de s.Giovanni Gualberto (v. 12 juillet) et, bien qu’il fît de grands progrès en toutes les vertus, ce fut surtout dans l’humilité qu’il brilla.

Il passa en plusieurs monastères et c’est alors qu’il se trouvait dans celui de Settimo qu’advint l’événement qui le rendit si célèbre. A ce moment-là vivait à Pavie un évêque simoniaque, que les moines accusaient et voulaient faire déposer, tandis que les habitants exigeaient une «preuve» de ces accusations. On recourut à l’épreuve du feu, courante à l’époque, consistant à faire passer l’accusateur entre deux rampes de feu, longues de quelques mètres et rapprochées entre elles : s’il en sortait sain et sauf, on croyait à son témoignage.

Après avoir prié, les moines choisirent Pietro pour subir l’épreuve. Celui-ci célébra la Messe, prit la croix et s’avança entre les deux bûchers, tranquillement ; à l’extrémité, il voulut repartir en arrière pour ramasser son mouchoir qui était tombé, mais le peuple l’acclama ; on vint lui baiser les pieds, lui taillader l’habit pour garder des «reliques», et ainsi fut déposé l’évêque impie.

C’est à cet épisode que remonte le surnom de Igneo (de feu), que porta désormais Pietro.

Par la suite, il fut élu prieur, puis abbé de plusieurs monastères ;  en 1079, il fut créé cardinal et évêque d’Albano.

Il fut envoyé comme légat papal en Italie, en France et en Allemagne.

Pietro mourut à Vallombreuse (ou à Fucecchio) le 8 février 1088, certains avancent même la date de 1094.

Il n’est pas sûr que Pietro Igneo ait été canonisé. Au 8 février, le Martyrologe Romain parle du bienheureux Pietro, de la même façon qu’on parle souvent des bienheureux Apôtres.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 00:00

Nicetius de Besançon

† 613

 

Nicetius (Nicet ou Nizier) fut le vingtième archevêque de Besançon.

Il dut reconstruire matériellement et moralement son diocèse, après le passage des Huns durant le 5e siècle. Durant et après cette invasion, le siège de Besançon avait été transféré à Nyon (sur le lac Léman). Nicetius le rétablit à Besançon.

Entre lui et le pape Grégoire le Grand (v. 12 avril), il y eut une correspondance amicale et une convergence de vues ; Nicetius se montra un adversaire de l’hérésie.

Il y eut aussi une forte amitié entre lui et s. Colombanus de Luxeuil (v. 23 novembre). C’est lui qui alla consacrer les autels des églises établies par Colomban à Annegray, Luxeuil et Fontaine. Lorsque le roi de Bourgogne, sur l’instigation de la reine Brunehaut, envoya Colomban en exil (610), Nicetius le reçut avec toute la bienveillance possible.

Nicetius mourut en 613.

Saint Nicet est commémoré le 8 février au Martyrologe Romain. Il n’est pas exact d’affirmer qu’il est fêté localement le 31 janvier : il n’est tout simplement pas fêté, nominalement. Les saints évêques de Besançon sont commémorés tous ensemble le 17 juin.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 00:00

Paulus de Verdun

576-648

 

Paulus naquit vers 576 en Gaule, de parents chrétiens et distingués. Il aurait même été le frère de saint Germain  de Paris (v. 28 mai).

Après l’enfance, il vécut à la cour du roi Clotaire II, où il fut le collègue des saints Arnoul, Eloi, Ouen, Didier, qui allaient être les évêques respectivement de Metz, Noyon, Rouen, Cahors (v. 18 juillet, 1er décembre, 24 août, 15 novembre).

La grâce agissant en lui, et voyant l’heureux témoignage de ces bons collègues, Paulus voulut se retirer du monde pour servir Dieu.

Il trouva un asile près de Trèves, où ses vertus lui attirèrent quelques disciples. Il s’en alla, mais la montagne conserva son souvenir, et s’appela par la suite Paulusberg.

C’est dans les Vosges (act. dans la Sarre) qu’il s’arrêta un soir, demandant l’hospitalité à l’abbaye de Tholey. Au bout de quelques jours, l’abbé le pressa de demeurer dans la communauté. Paulus suivit le conseil ; en même temps qu’il grandissait dans les vertus, il était formé aux belles-lettres, qu’il finit même par enseigner, procurant à l’abbaye de Tholey une belle renommée.

L’humilité et l’obéissance de Paulus furent récompensées par des miracles. Un jour qu’il devait cuire le pain et qu’il n’avait pas le temps d’être à l’heure pour le repas, il mit la pâte directement à la place des braises, et les pains non seulement furent cuits à temps, mais encore un malade qui en mangea fut guéri.

L’exemple de Paulus fut suivit par d’autres jeunes gens qui demandèrent à être admis à la même abbaye.

Il se peut qu’il ait été le second abbé de Tholey, de 626 à 645 environ.

Dagobert avait entre temps succédé à son père Clotaire II ; or un parent de Dagobert était moine à Tholey, et conseilla au roi de choisir Paulus pour le siège vacant de Verdun. Il fallut d’abord convaincre l’humble moine, et le conduire sur place.

Paulus demeura abbé, tout en acceptant de conduire le diocèse sur les voies de la sainteté. Mais le diocèse était ruiné, et Paulus mit à contribution ses relations avec la cour pour lui fournir des terres, des immunités, des privilèges.

Le nouvel évêque fut à la hauteur de sa mission, qui était rude et délicate, car le diocèse était dans un état peu brillant. Paulus en fut vraiment le restaurateur. Une de ses victoires fut de ramener les diocésains à la sanctification du dimanche. C’est pour ceux qui allaient «se promener» hors de la ville ce jour-là, qu’il fit construire l’église Saint-Saturnin.

Lorsqu’il mourut, un 8 février, peut-être en 648, il fut enseveli dans cette église, qui prit ensuite le nom de Saint-Paul.

En souvenir du miracle des pains, saint Paul a été choisi comme patron par les boulangers et pâtissiers de Verdun. Le 8 fébrier, on y distribue le «pain de saint Paul».

Au 10e siècle, par crainte des invasions normandes, des moines de Tholey crurent bon de s’approprier les restes du saint évêque, mais une force mystérieuse les bloqua en route, à un endroit où s’élève maintenant la Paul-Croix. Par la suite, un nouveau monastère fut construit à Verdun, dédié à saint Paul et qui reçut ses restes. Mais ce monastère fut détruit en 1552. Les reliques se trouveraient actuellement dans le trésor de la cathédrale de Verdun : si elles s’y trouvent toujours, elles ne doivent guère être vénérées.

 

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