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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Gilbert de Meaux

† 1009

 

Gilbert serait né à Ham (Somme) de Fulchard et Geila, nobles et pieux parents du Vermandois.

L’enfant fut confié aux chanoines de Saint-Quentin, où ses qualités et ses vertus lui acquirent la bienveillance unanime ; il fut à son tour doté d’un canonicat, puis l’évêque de Meaux en fit son archidiacre.

En 995, et malgré ses humbles protestations, Gilbert fut appelé à succéder à l’évêque défunt. 

Il avait été auparavant miséricordieux pour les pauvres, sévère pour les méchants, zélé pour l’Eglise ; il le fut davantage dans l’exercice de sa charge, sans rien changer à sa vie personnelle, qui était toute de prière et de mortifications.

En 1004, il apporta une profonde modification dans l’administration des ressources du diocèse. Auparavant, l’évêque était le seul administrateur des biens de son Eglise et les répartissait entre les membres du clergé, selon ce qu’il jugeait utile pour le culte, les pauvres et ses propres dépenses. Gilbert divisa ces biens en deux part, l’une pour l’évêque, l’autre pour le chapitre. A chacun ensuite de les répartir selon les nécessités. Léon IX (v. 19 avril) approuva cette prudente disposition.

En 1008, Gilbert était l’un des treize évêques présents au concile de Chelles, le 17 mai, dans le palais du roi Robert. Il y fut question d’une charte en faveur de l’abbaye de Saint-Denis. L’abbé, Vivien, y avait reporté la Règle à sa première vigueur et obtint alors de nouveaux privilèges.

Sentant approcher l’heure de la mort, Gilbert appela à son chevet deux grands amis, l’évêque de Sens (Léotheric) et celui de Chartres (Fulbert, v. 10 avril), dont la présence le combla de joie et qu’il accueillit en les qualifiant de Lumières de l’Eglise des Gaules.

Il s’endormit le 13 février 1009.

En 1562, Les Huguenots profanèrent ses reliques, dont on put préserver quelques-unes.

Saint Gilbert est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Stephanus de Rieti

† 6e siècle

 

Ce qu’on sait de cet abbé ne nous est parvenu que par les écrits du pape Gregorius le Grand (v. 12 mars).

Stephanus était abbé d’un monastère bénédictin à Rieti (Latium, Italie C).

Le saint homme ne possédait absolument rien des biens de ce monde. Une année qu’il avait pu amasser assez de grain pour lui et ses disciples, «quelqu’un» (un paysan ou un seigneur jaloux ? le Diable lui-même ?) mit le feu à ses greniers. L’Abbé n’eut pas un mot de regret pour cette perte ; il s’en remit à la Providence ; s’il eut une parole amère, ce fut sa tristesse pour «celui» qui avait ainsi alourdi sa conscience.

Plus loin, on lit que Stephanus était «rusticus» dans son langage : Le mot latin, a priori, n’a pas de résonnance péjorative ; il signifie «qui vient de la campagne» et peut évoquer, selon le contexte, des manières un peu gauches, peut-être un langage simple, mais pas forcément «vulgaire» ou «grossier», et n’exclut certainement pas, comme le souligne toujours Gregorius, un grand cœur épris de sainteté.

En particulier sa patience fut péniblement mise à l’épreuve par telle personne qui l’insultait, et envers laquelle il sut montrer la plus grande reconnaissance pour lui avoir procuré l’occasion de souffrir et de se sanctifier. Cette épreuve dépassa certainement les limites de l’imaginable, au point que Gregorius ajoute que, si Stephanus n’est pas mort du glaive du persécuteur, du moins mérita-t-il la couronne pour sa patience héroïque.

Au dernier moment de sa vie, on vit sa cellule se remplir d’anges. Ceux qui étaient présents préférèrent alors se retirer, dit toujours Gregorius, pour qu’aucun mortel ne fût présent à une scène si céleste. La mort du pieux abbé advint à une date inconnue du 6e siècle.

Saint Stephanus est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain.

Il y eut à Rieti un autre Stefano, dominicain, du 13e siècle, illustre philosophe certes, mais absent du Martyrologe.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Gimer de Carcassonne

† 931

 

Une ancienne chronique établissait que Guimera avait succédé à s. Crescent, disciple de saint Paul, et qu’il serait mort en l’an 300 ; ce texte qui comprend, nous dit-on, des anachronismes évidents, voudrait alors faire supposer que Crescent comme Gimer auraient chacun occupé le siège de Carcassonne pendant plus d’un siècle.

Les historiens ayant démontré qu’il n’y eut pas d’évêché à Carcassonne avant le 6e siècle et que son premier évêque fut Hilarius († 550), il faut reconnaître que le saint évêque dont il est question ici, n’est autre que celui qui occupa ce siège au 10e siècle, de 902 à 931.

De l’enfance de Gimer (Guimera en latin), on raconte qu’il prenait le pain que cuisait sa mère pour le donner aux pauvres. La brave femme devait recommencer le travail pour la famille, mais voilà qu’un jour la pâte gonfla et la quantité de pain doubla.

Plus tard, Gimer vendit son héritage au profit des pauvres.

Elu évêque pour le siège de Carcassonne, il participa à plusieurs conciles : Barcelone en 906 et 907, Saint-Thibery (907), Maguelone (909), Fontcouverte (911).

Il transféra son église cathédrale de Sainte-Marie à Saint-Nazaire.

Saint Gimer, qui mourut en 931, est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Fulcran de Lodève

† 1006

 

La naissance et la famille de Fulcran demeurent enveloppées dans la brume. Sa mère portait le nom d’Eustorge ou de Biligarde, et descendait d’une famille noble. On a écrit aussi que Fulcran serait né à Mérifons, que sa famille serait issue des Roquefeuil du Rouergue.

Le latin Fulcranus ne semble pas justifier l’orthographe Fulcrand, qu’on trouve parfois.

Fulcran, donc, écrivit lui-même qu’il avait deux frères : Pons et Aranfred, et peut-être deux sœurs.

Il grandit sous la tutelle vigilante et sage de l’évêque Thierry. Il avait un instinctif amour pour la chasteté, qu’il préserva jalousement par la prière et l’étude, les veilles et les jeûnes.

Thierry l’ordonna prêtre et en fit son archidiacre ; à sa mort, tous s’accordèrent pour appeler Fulcran à lui succéder… sauf l’intéressé, qui alla se cacher. Vite découvert, il dut s’incliner et recevoir la consécration épiscopale, en 949. C’était le treizième (ou quatorzième) évêque de ce diocèse.

Sa préoccupation majeure était de donner l’exemple des vertus, mais aussi de confirmer le peuple dans la juste doctrine. Il entreprit la visite intégrale du diocèse, condamnant les vices et accueillant les pécheurs, se ruinant pour soulager la pauvreté, consolant les malades, qu’il allait trouver chez eux.

Il fonda le monastère de Saint-Sauveur et rétablit la discipline dans les maisons religieuses.

On lui doit la cathédrale de Lodève, qui porte aujourd’hui son nom.

Un fait important va montrer sa délicatesse de conscience. Il apprit qu’un évêque était passé au judaïsme et, dans sa tristesse pour cette malheureuse apostasie, se laissa dire que le fautif méritait le feu. Or il apprit qu’on l’avait effectivement brûlé vif ; il s’en sentit responsable et alla expier jusqu’à Rome son «péché», faisant publiquement pénitence, à l’édification de tous.

Un autre événement illustrera sa lutte contre le péché. Il reprocha vivement au comte de Toulouse d’être tombé dans l’adultère, sous le prétexte que son épouse était stérile. Or, cette femme fit un pèlerinage et mit au monde deux garçons. C’est depuis lors que les femmes de la région implorent saint Fulcran pour obtenir la grâce de la maternité.

Après plus d’un demi-siècle d’épiscopat, Fulcran s’éteignit en 1006 et fut enterré dans sa cathédrale. On retrouva son corps intact vingt ans plus tard. En 1572, les Huguenots tentèrent de le brûler mais, n’y réussissant pas, le déchiquetèrent ; on ne put récupérer que quelques fragments, précieusement conservés à Lodève.

Saint Fulcran est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain. 

Après la Révolution et le Concordat, le diocèse de Lodève a été rattaché à celui de Montpellier.

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 00:00

Benoît d’Aniane

750-821

 

Celui dont on parle ici s’appelait d’abord Witiza, né à Maguelone (Languedoc), fils du comte Aigulf, d’origine gothe et au service de Pépin le Bref. Il avait (au moins) un frère.

Witiza fut élevé à la cour et ses qualités le signalèrent au point que Pépin en fit son premier échanson, puis lui confia un poste de commandement.

Vers 774, Witiza et son frère accompagnaient Charlemagne en Italie. Près de Pavie, ce frère faillit se noyer et Witiza le sauva de justesse de la noyade. Ce fut le début de sa «conversion». Il abandonna les armes et retourna dans son pays.

De là il gagna un monastère de Bourgogne, Saint-Seine (act. Côte-d’Or), où il fut vêtu et reçut le nom de Benoît.

Il se mortifiait beaucoup, jeûnait au pain et à l’eau, dormait peu et souvent sur la terre nue, au point que certains moines, beaucoup moins sévères pour eux-mêmes, jaloux de tant d’austérités, le dénigrèrent. 

Mais l’abbé connaissait bien son novice, et l’appréciait, de sorte qu’il en fit le cellérier (économe) du monastère. Cette fois-ci, devant la probité et l’attention fraternelles que Benoît montrait envers chacun des moines, ceux-ci comprirent sa valeur… et l’élire abbé.

Benoît alors prit peur et s’enfuit retrouver sa solitude en Languedoc. Il s’établit avec quelques amis et disciples au bord d’un petit cours d’eau, l’Aniane. On construisit des cellules, on commença de chanter les louanges du Seigneur.

D’autres solitaires se trouvaient aussi dans les environs : Attilion, Nibridius et Anianus furent de grands amis de Benoît. Les disciples affluèrent et l’on dut construire d’autres bâtiments, d’autres monastères. Benoît y fit refleurir la Règle bénédictine authentique.

En 799, Benoît fut présent au synode d’Urgel (Espagne), où il mit en garde les prélats contre l’hérésie de Felix d’Urgel.

Charlemagne, puis Louis le Débonnaire protégèrent la fondation d’Aniane. Benoît visita plusieurs monastères du royaume franc. Louis le Débonnaire lui confia la direction de tous ceux d’Aquitaine, puis celui de Maursmünster (auj. Marmoutier, Alsace, bien différent de Marmoutier près de Tours), avant de le prier de séjourner dans le nouveau monastère d’Inden, proche d’Aix-la-Chapelle. Puis il lui donna autorité sur tous les monastères de France, en vue d’aboutir à une grande réforme de l’Ordre bénédictin.

Cela donna lieu en 817 à une grande assemblée à Aix-la-Chapelle., où la quasi totalité des abbés présents accepta la réforme de Benoît.

Benoît rédigea un Code des Règles, suivit d’une Concorde des Règles. Il y expose toutes les Règles connues et montre comment celle de saint Benoît (v. 11 juillet) recueille et unifie la tradition de toutes les autres.

Désormais, Benoît voyagea beaucoup pour visiter les monastères. En même temps, Dieu confirmait son autorité par des miracles. Benoît eut le don de la lecture des cœurs.

Il se trouvait auprès de Louis le Débonnaire quand la fièvre le prit. L’empereur informa les moines de venir le chercher pour le reconduire dans l’abbaye. Benoît était heureux de se trouver devant Dieu au milieu des chœurs des Saints. Il évoqua les quarante années de sa vie consacrée et s’éteignit, le 11 février 821.

Saint Benoît fut le patriarche de la vie cénobitique en Occident, Benoît d’Aniane en fut le réformateur.

Saint Benoît d’Aniane est commémoré le 12 février au Martyrologe Romain.

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 00:00

Antonios Cauleas

† 901

 

Antonios naquit près de Constantinople, de pieux parents qui, venus de Phrygie (Asie Mineure, act. Turquie centrale), avaient fui la persécution iconoclaste.

La maman mourut quand l’enfant était encore petit, et le papa le garda à la maison pour le protéger des fréquentations dangereuses. Quand Antonios eut douze ans, son père le confia à un saint abbé. Le jeune garçon s’éprit pour la liturgie, la prière, l’Ecriture.

Quand il eut l’âge, on lui conféra le sacerdoce, malgré son humilité qui s’y refusait, et il fut à son tour nommé abbé, succédant à Antonios Cassimatas.

Chose remarquable : son père vint alors se placer sous la conduite de son fils, qui lui remit l’habit monastique.

Le bruit de la sainteté d’Antonios se répandit tellement qu’on vint le chercher, en 893, pour succéder au défunt patriarche Stephanos.

Cette ascension dans la hiérarchie ne grisa pas un instant l’humble moine que demeurait Antonios ; austère, bon, humble, il ne cessait de grandir dans les saintes vertus. Un de ses soins fut de panser les plaies apportées dans l’Eglise orientale par le schisme de Photius, s’efforçant de réconcilier les adversaires dans la charité.

Il distribuait volontiers ses «revenus» aux monastères. Avec l’aide de l’empereur, il restaura le monastère de Kaulea.

Dans sa dernière agonie, il ne cessait de prier pour son peuple.

Il mourut le 12 février 901, son dies natalis au Martyrologe Romain.

Apprenant sa mort, une pauvre femme, qui avait une jambe cassée, l’invoqua et, durant son sommeil, fut totalement guérie.

Saint Antonios Cauleas est vénéré pas l’Eglise orthodoxe autant que par l’Eglise catholique.

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 00:00

Ardain de Tournus

† 1056

 

Ardain (ou Ardaing, en latin Ardanus ou Ardagnus) fut le treizième abbé de Tournus (Saône-et-Loire), de 1028 à 1056.

Son abbatiat fut caractérisé par son zèle à améliorer la situation matérielle du monastère, mais aussi particulièrement par sa charité envers les victimes d’une terrible famine qui sévit entre 1030 et 1033 ; la population était tellement éprouvée qu’on en vint à des actes atroces de véritable cannibalisme, racontés par des témoins oculaires ; on en vint à condamner au bûcher certains de ces assassins, quand on établit la preuve de leurs crimes.

On vit alors l’abbé de Cluny vendre les vases sacrés et les meubles du monastère au profit de la population. De l’abbé Ardain, qui ne resta pas inactif, il fut écrit qu’il fit merveilleux secours aux pauvres et racheta infinies personnes de la faim. 

Dans l’abbaye, Ardain fit construire l’avant-nef (narthex) de l’église, à l’ouest, ainsi que la chapelle supérieure dédiée à Saint Michel.

Il mourut en 1056.

A la suite des miracles qui illustrèrent son tombeau, il fut en grande vénération. C’est, de tous les abbés de Tournus, le seul qui soit canonisé.

Au 16e siècle, les Protestants livrèrent aux flammes les reliques du saint Abbé (et emportèrent les six cloches). 

Saint Ardain est commémoré le 11 février au Martyrologe Romain.

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 00:04

Prothadius de Besançon

† 624

 

On a commémoré le 8 février s. Nicetius ou Nizier, évêque de Besançon.

Son successeur fut Prothade, vingt-et-unième nom de la liste des archevêques de Besançon (Doubs).

Il était fils (ou très proche parent) d’un autre Prothade, maire du palais à la cour de Bourgogne.

S’étant orienté très tôt vers le service de l’Eglise, il fut remarqué par s.Nicetius pour ses lumières et sa piété, et il fut appelé à lui succéder, en 613.

Son activité se concentra sur la lutte contre la simonie et les erreurs doctrinales. Il rédigea un Rituel, auquel on a parfois encore recours.

Le roi Clotaire II avait pour lui une grande vénération et n’entreprenait rien sans son avis.

Prothade fut protagoniste d’un événement peu commun :  des voleurs s’étaient emparés du magnifique reliquaire en or contenant les reliques de s. Etienne (v. 26 décembre). Un peu plus loin, ils conservèrent l’or et les pierres précieuses, jetant au Doubs la relique du Saint. Au matin, des pêcheurs aperçurent une lumière extraordinaire au-dessus d’un objet qu’ils rejoignirent en barque : ils constatèrent que l’os était entouré par l’eau comme d’un mur et prévinrent l’évêque Prothade. Ce dernier vint constater le prodige et remit la relique à sa place, où on la vénéra avec une solennité accrue.

Saint Prothade, qui est mort vers 624, a son dies natalis au 10 février dans le Martyrologe Romain.

Le reliquaire de ses reliques se trouve à l’église Saint-Pierre de Besançon.

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 00:03

Troianus de Saintes

† 532

 

Troianus fut le cinquième évêque de Saintes (Charente-Maritime), mais ses dates d’épiscopat sont incertaines. En effet, la date de 511 qu’on indique pour le début de son épiscopat, coïncide avec l’épiscopat de son successeur, Petrus. Et on lui donne parfois pour successeur Eusebius (qui accéda au siège en 553), mais on le fait mourir vers 532…

Il reste que Troianus est attesté comme un homme d’une grande sainteté, hautement respecté et vénéré de son vivant déjà, au point que son habit était tout tailladé par les fidèles qui voulaient recueillir quelque «relique» de leur saint pasteur. 

Une nuit que Troianus se déplaçait avec son sous-diacre, ce dernier vit un vaste globe lumineux descendre du ciel et inonder de lumière l’évêque. Le sous-diacre entendit ce dialogue : Bénis-moi, je te prie, bienheureux pontife - Mais toi, Troianus, prêtre de Dieu, bénis-moi. Il y eut une accolade, les deux protagonistes prièrent et causèrent longtemps. Au terme de cette rencontre, Troianus expliqua au sous-diacre qu’il avait eu une vision de saint Martin (v. 11 novembre), et intima sévèrement le silence au sous-diacre, sous peine de mort. Le sous-diacre fut fidèle à l’ordre reçu et conserva son secret jusqu’à la mort du prélat.

Mais quand Troianus fut mort (532 ou 553), il raconta au clergé l’événement dont il avait été témoin, et en donna pour preuve qu’il allait mourir sur place, ce qui se passa effectivement aux yeux de toute l’assemblée présente.

Troianus, donc, mourut vers 532 ou vers 553. Des malades furent guéris à son tombeau.

Saint Troianus est commémoré le 10 février au Martyrologe Romain.

Le diocèse de Saintes fait maintenant partie de celui de La Rochelle.

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 00:00

Austreberte de Pavilly

630-704

 

Austreberte (ou Anstreberge), qui naquit vers 630 au pays de Thérouanne, fut la fille de Badefroy, comte de Hesdin au service de Dagobert Ier, et de Framechilde, d’une noble famille issue de peuple alaman. Elle eut un frère, qu’on a par erreur identifié avec s.Ansbert (v. 9 février).

Dès avant sa naissance, la maman avait reçu du ciel l’annonce que sa fille aurait vécu dans une grande sainteté angélique. 

Très tôt, la petite fille décida en effet de garder la chasteté toute sa vie. Un jour, elle eut l’impression de recevoir sur sa tête un voile que lui imposait l’Esprit-Saint, en signe de noces mystiques. A dix ans, elle déclara ouvertement à ses parents sa volonté bien arrêtée.

Mais le papa songeait plutôt à un heureux mariage avec un prince. Austreberte, avec son frère, quitta alors la maison familiale pour aller trouver l’évêque.

En chemin, ils devaient passer la Canche, qui débordait : prenant son frère par la main, elle la traversa en marchant sur les eaux.

Arrivée devant l’évêque s.Omer (v. 1er novembre), elle lui déclara sa ferme résolution ; Omer en fut tellement frappé, qu’il lui donna sans tarder le voile des vierges. Mais les parents ? Omer les rencontra, les rassura. Les parents proposèrent à leur fille de venir habiter avec eux avec toute liberté pour ses activités pieuses. Mais Austreberte voulait le détachement total : elle entra au monastère de Port, sous l’abbesse Burgoflède.

Austreberte se montra une novice déjà accomplie dans les vertus de la sainteté ; humble parmi les autres religieuses, elle était heureuse d’obéir et de vivre dans la pauvreté. Des miracles prouvèrent déjà sa sainteté ; un jour qu’elle n’avait pas de balai pour balayer son four à pain, elle y entra elle-même, se servit de ses manches en guise de balai, et en ressortit sans la moindre brûlure.

Elle fut nommée prieure et, après quelques années, abbesse du nouveau monastère de Pauliacum, Pavilly ; certains prétendent qu’il y eut d’abord une autre fondation, dont on ignore la localité, et que c’est à la suite de l’échec de cette fondation, qu’Austreberte fonda Pavilly (662). C’est saint Omer qui en fit la dédicace.

Pavilly n’est pas très distante de Jumièges ; les moniales de Pavilly s’occupaient de laver les linges des moines de Jumièges ; d’après la tradition, saint Philibert de Jumièges (v. 20 août) ne voulait célébrer la Messe qu’avec des linges lavés par Austreberte !

Austreberte donna le meilleur d’elle-même et conduisit sa communauté dans les voies de la sainteté. L’ennemi de la paix entrava manifestement cette entreprise, mais Dieu protégea l’abbesse de ses grâces.

Un jour, ou plutôt une nuit, une des religieuses fut réveillée et avertie d’aller prévenir l’abbesse : il fallait absolument se lever et aller chanter l’office à l’église, bien plus tôt que prévu. A peine la communauté commençait la liturgie, que le dortoir s’effondrait ; Austreberte donna l’ordre d’achever d’abord l’office avant d’aller constater les dégâts. Deux jeunes novices, qui n’étaient pas encore astreintes à l’office, furent retrouvées saines et sauves ; mais une religieuse, qui avait désobéi et était allée sur les lieux de l’accident, fut frappée par une pierre et semblait morte. Austreberte vint faire le signe de la croix sur son front avec l’huile de la lampe du sanctuaire et la religieuse revint à elle.  

Dans une autre occasion, Austreberte montra à quel point pouvait arriver son humilité. Une nuit qu’elle passait dans le dortoir pour veiller à ce que toutes les religieuses fussent en paix, la prieure, entendant le bruit de ses pas, mais sans la reconnaître, l’envoya à la croix, ce qui signifiait d’aller se coller contre un grand crucifix, les bras en croix, en récitant des psaumes «jusqu’à nouvel avis de la Supérieure». Austreberte resta là jusqu’au moment où la communauté gagnait l’église, à la première lueur du jour ; la pauvre prieure en fut bien confuse ! Austreberte n’eut pas un mot de rancœur contre cette maladresse.

Le 2 février 704, Austreberte apprit d’un Ange qu’elle quitterait cette terre une semaine plus tard. Elle l’annonça aux religieuses. Dès le lendemain, la fièvre commença et elle reçut les derniers Sacrements. Le 10 février, tandis que les prêtres récitaient les prières des agonisants et invoquaient les Saints, Austreberte les interrompit : Faites silence, regardez cette procession qui entre dans la chambre ! C’étaient tous les Saints qu’on avait invoqués l’instant d’avant et qui venaient la prendre et la conduire au Ciel.

Austreberte s’exclama alors : Me voici, Seigneur, toi que j’ai tant aimé. 

Elle s’endormit ainsi le 10 février 704.

Quand les Normands mirent le feu à l’abbaye (fin 9e siècle), les reliques de sainte Austreberte furent mises en sûreté ; elles auraient échappé à la fureur révolutionnaire, et se trouveraient maintenant à Montreuil-sur-Mer, en la chapelle Sainte-Austreberte, seul vestige de l’ancienne abbaye éponyme.

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