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2 décembre 2015 3 02 /12 /décembre /2015 21:31

Rudesindus

907-977

 

Rudesindus (en espagnol Rosendo, en français Roseind ou Rudesinde), naquit le 26 novembre 907 à Salas (Asturies, Espagne), de Gutierre Menéndez et de Ilduara, qui étaient de familles illustres apparentées au roi Alfonso le Grand, roi des Asturies.

La pieuse Ilduara s’occupa de la formation de son fils, puis en 915 le confia tout bonnement à l’évêque Savarico de Dume (ou Dumio), siège épiscopal qui fut transféré à celui de Mondoñedo.

A cet évêque succéda vers 920 Rodrigo, qui mourut vers 925. Le choix du successeur tomba alors sur le jeune Rosendo, qui n’avait, semble-t-il, que dix-huit ans. Ce dernier pensait refuser une telle charge, mais il fut divinement averti de n’en rien faire.

Déjà mûri par son expérience auprès de l’évêque, Rosendo travailla activement à la sanctification de son diocèse, outre qu’à la sienne. Il fonda des monastères, dont celui de Celanova en 936, où il s’établit, aidé dans son travail par les moines.

Or, un de ses parents, Sisenand, titulaire du siège d’Iria, se rendit détestable par sa vie mondaine ; le roi Sanche le Gros finit par le mettre en prison. Rosendo fut nommé administrateur du diocèse d’Iria, qu’il transféra à Compostelle.

Sur ces entrefaîtes, Rosendo dut assembler une armée pour repousser les Normands et les Arabes, ce qui lui valut les acclamations des gens de Compostelle.

Quand mourut Sanche (966), Sisnando réussit à s’évader. La nuit de Noël, il vint réveiller Rosendo et le menaça de le transpercer de son épée, s’il ne lui restituait pas son siège d’Iria. Rosendo, sans se démonter, l’assura qu’il était prêt à quitter la place séance tenante, mais profita du moment pour l’exhorter à s’amender, sinon Dieu le punirait bientôt.

Rosendo se retira dans un des monastères qu’il avait fondés (l’un dit à San Juan de Cabrera, qui n’est pas en Galice, un autre à Celanova). Peu après, une nouvelle attaque des Normands provoqua la mort de Sisnando (971), auquel Rosendo trouva un digne successeur.

Quant à lui, il vécut désormais en simple moine à Celanova, sous l’obédience de l’abbé Franquilan. A la mort de ce dernier, il fut élu abbé. Durant son abbatiat, il dut assumer aussi le gouvernement d’autres monastères, puis fit élire son successeur à Celanona, en la personne de Mamillan.

Rosendo mourut saintement à Celanova, le 1er mars 977, et son tombeau fut le théâtre de nombreux miracles.

Rosendo a été canonisé en 1195.

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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 21:40

Wulfstan

1008-1095

 

Wulfstan (qu’on trouve aussi écrit Wolstan, Wulstan ou Ulfstan) était né vers 1008 à Itchington (Warwick, Angleterre), d’Æthelstan et Wulfgifu qui eurent aussi une fille.

Il reçut son éducation dans les abbayes d’Evesham et Peterborough (de la première, il ne reste que le clocher, le reste ayant été détruit par ordre d’Henri VIII ; de la deuxième, on ne parle que de sa Chronique).

Revenu dans sa famille, Wulfstan ne put se faire au monde. Un jour qu’il s’était distingué dans un tournoi, il vit s’approcher de lui une belle créature qui, croyant honorer sa victoire, se mit à danser devant lui : Wulfstan sentit monter en lui la passion et, tout effrayé, alla se rouler dans un massif de ronces, ce qui éteignit pour le reste de ses jours toute tentation de la chair, comme cela advint pour saint Benoît (v. 11 juillet).

Ses pieux parents, d’un commun accord, décidèrent d’entrer en religion ; Æthelstan se fit moine, Wulfgifu entra chez les moniales de Worcester. Wulfstan alla alors se mettre sous la conduite de l’évêque, Brihthead, qui l’ordonna prêtre, tant son disciple cultivait en lui de grandes vertus.

Mais l’humble Wulfstan ne se sentait pas capable d’exercer le ministère des âmes. Il entra dans le chapitre cathédral de Worcester où, pendant un quart de siècle, il fut écolâtre, préchantre, sacristain, enfin prieur.

Il sortait peu et peu le connaissaient. Mais on parlait de ses hautes vertus : un comte orgueilleux ne voulut se confesser qu’à lui et fit bien une trentaine de miles pour venir le trouver.

Vers 1062, arriva à Worcester l’évêque d’York, Ealdred, accompagné de deux cardinaux romains. Après être restés tout un carême dans le monastère où se trouvait le pieux prieur, ils revinrent auprès du roi Edouard (v. 5 janvier), qu’ils persuadèrent facilement que Wulfstan était le meilleur candidat pour le siège épiscopal de Worcester. Certes il manquait un peu d’instruction, mais sa parole était pleine de l’esprit divin. Sans trop penser à la dignité de cette charge, Wulfstan accepta humblement sa nomination et fut sacré évêque le 8 septembre 1062. Il devait rester sur ce siège pendant trente-trois ans.

L’évêque ne changea guère les habitudes du prieur, sauf qu’il y ajouta les visites du diocèse. En se déplaçant, il priait les psaumes, les litanies, l’office des morts ; son intendant devait conserver une bourse bien pleine et toujours ouverte, pour venir aux besoins des nécessiteux ; chaque église l’arrêtait pour un moment de prière.

La cathédrale de Worcester, construite par saint Oswald (v. 29 février) fut reconstruite, des églises furent édifiées dans le diocèse.

Wulstan savait, dit-on, reprendre, et même vertement, les habitudes efféminées des gens de cour, mais tout le monde l’aimait et l’admirait.

Quand le roi Guillaume voulut imposer des prélats normands pour remplacer les anglais nommés par l’ancien roi saxon, Wulfstan fut le seul qu’on n’osa pas démettre, mais il y eut ensuite un autre incident : lors d’un synode de Westminster, l’évêque Lanfranc crut bon de demander à Wulfstan de remettre son bâton et son anneau, car on lui reprochait son peu d’aptitude «épiscopale». Il se leva, reconnut humblement son indignité et affirma qu’ayant reçu son bâton du roi Edouard, il ne le remettrait qu’à lui, et alla le planter auprès du tombeau du saint Roi. Dieu fit que le bâton alors resta fiché en terre ; personne ne pouvait l’en retirer ; Lanfranc ordonna alors à Wulfstan d’aller le reprendre - et il resta sur son siège.

Lanfranc lui confia même la visite apostolique du diocèse voisin de Chester. Aux Anglais qui se plaignaient de la domination normande, Wulfstan répondait : C’est un châtiment de Dieu pour nos péchés, il faut l’endurer avec patience sans nous soucier du bâton avec lequel il nous frappe.

Guillaume mourut, Lanfranc aussi ; Wulfstan assista au sacre d’Anselmo de Canterbury (v. 21 avril).

A partir de la Pentecôte de 1094, il fut malade et atteint d’une fièvre lente qui traîna pendant des mois. En janvier 1095, il dut garder le lit, d’où il suivait mentalement les psaumes qu’on chantait près de lui.

Il s’éteignit saintement le 20 janvier 1094, jour qui est actuellement son dies natalis.

Comme Wulfstan l’avait prédit, on ne put retirer son anneau pastoral ; on l’enterra dans sa cathédrale, où se produisirent beaucoup de miracles. Un siècle plus tard, on retrouva son corps intact.

Wulfstan a été canonisé en 1203.

 

 

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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 21:34

Angilbert de Saint-Riquier

740-814

 

Angilbert (ou Angilberk) était né vers 740 ; son père était bien en vue à la cour, et sa mère, Richarde, était la petite-fille de Charles Martel.

Angilbert fut élevé au palais royal, élève et ami d’Alcuin ; il devint si érudit, qu’on le surnomma l’Homère de la cour. Il reçut aussi les ordres mineurs, car il était destiné à l’état ecclésiastique. Charlemagne en fit l’un de ses secrétaires.

En suite de quoi, Charlemagne l’envoya en 782 comme ministre (intendant) du jeune Pépin, nouveau roi des Lombards, avec qui Angilbert se lia d’une grande amitié et qu’il conseilla dans le gouvernement de l’Italie.

Revenu en France en 791, il fut nommé gouverneur du Ponthieu, et c’est à ce moment qu’il s’établit à Centula, près de l’abbaye fondée par saint Riquier (v. 26 avril). 

En 792 toutefois, Charlemagne l’envoya comme ambassadeur à Rome pour accompagner Felix d’Urgell qui devait abjurer son erreur devant le pape. A nouveau, en 795, Charlemagne le chargea de porter au pape un mémoire au sujet du récent deuxième concile de Nicée (787) et du culte des saintes images. Une troisième fois, en 799, Angilbert partira à Rome, accompagnant Charlemagne pour son sacre.

Mais Angilbert n’avait pas encore ressenti d’attrait particulier pour l’état ecclésiastique. Il «épousa» (le mot reste plus ou moins contesté) la fille de Charlemagne, Berthe, dont il eut deux enfants, Hartnid et Nithard. Gravement frappé par une maladie qu’il considéra comme une punition, il fit vœu d’entrer à l’abbaye s’il guérissait ; avant d’accomplir son vœu, il dut défendre ses terres contre les envahisseurs Vikings puis, reconnaissant à saint Riquier de lui avoir donné et la guérison et la victoire, se retira dans l’abbaye. Berthe, de son côté, fut bannie de la cour en 814 et se retira à son tour dans une abbaye.

Les moines remarquèrent la réelle humilité d’Angilbert et ses pénitences austères : la conversion était réelle. En 794, ils le nommèrent abbé, mais Angilbert restait «laïc» : il devait seulement «diriger» l’abbaye. De fait, Angilbert disposa de sa fortune personelle pour reconstruire toute l’abbaye, y fit venir d’autres vocations, développa abondamment la bibliothèque, mais aussi rétablit l’observance de la Règle primitive, rehaussa la solennité des célébrations, et pourvut l’abbaye d’un grand nombre de reliques. Charlemagne visita cette abbaye en 800.

Curieusement, c’est vers cette date de 800 que les historiens situent la naissance des deux fils d’Angilbert. Il semble que cette datation ne coïncide pas avec les autres éléments de la biographie.

On a retrouvé d’Angilbert des poèmes, une épopée, où l’on discerne sa grande culture des auteurs latins. Il fut membre de l’Académie Palatine.

En 811, il signa le testament de Charlemagne, dont il devait être l’exécuteur testamentaire, mais il mourut peu après Charlemagne lui-même, le 18 février 814, avec de profonds sentiments d’humilité et de componction.

Selon sa volonté, il fut enterré près de la porte de l’abbaye, où de nombreux miracles se produisirent. Son fils Nithard, devenu historien et à son tour abbé laïc de Saint-Riquier, affirma que le corps d’Angilbert fut retrouvé intact quelques années après son enterrement.

Angilbert n’a pas été formellement canonisé, mais est mentionné par le Martyrologe au 18 février.

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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 00:01

Antonio Bonfadini

1400-1482

 

Antonio était né vers 1400 à Ferrare (Italie CNE) de noble famille.

En 1439, il entra chez les Frères mineurs et, seulement en 1458, reçut l’ordination sacerdotale. On ne possède pas d’explications sur ces dates : sur l’enfance et l’adolescence d’Antonio, les années de maturité avant son entrée en religion, et le long laps de temps - quasi vingt années - qui sépare cette entrée et le sacerdoce.

On dit qu’il se fit remarquer par sa fidélité à la règle et ses qualités de prédicateur.

Après avoir beaucoup prêché en Italie, il passa au Moyen-Orient et spécialement en Terre-Sainte.

Au retour de ce long périple, la maladie l’arrêta à Cotignola, et c’est dans l’hôpital des pèlerins qu’il mourut pieusement, le 1er décembre 1482.

Un an après sa mort, on voulut enterrer un autre défunt dans la même tombe, et l’on aperçut son corps en parfait état de conservation. Prodiges, miracles, vénération. Antonio devint le Saint de Cotignola.

Son culte a été confirmé en 1901.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 20:51

Alessandro Dordi

1931-1991

 

Alessandro Dordi (ou communément Sandro) naquit le 22 ou le 23 janvier 1931 à Gromo San Marino (Gandellino, Bergame, Italie N), deuxième de la famille, qui compta neuf enfants.

Entré au séminaire diocésain de Bergame, il adhéra vite à la communauté missionnaire du Paradiso, fondée pour soutenir les diocèses pauvres en prêtres et les émigrants italiens.

Il fut ordonné prêtre en 1954.

Sans tarder, il fut envoyé à Porto Viro (Polesine, Vénétie), une région dévastée en 1951 par de graves inondations, puis à Taglio di Donada (Chioggia), enfin à Mea di Contarina, de 1958 à 1964. En même temps, il était directeur d’une école professionnelle.

On l’envoya alors parmi les émigrés italiens en Suisse ; il ira travailler lui-même dans une usine d’horlogerie au Locle, tout près de la frontière française, jusqu’en 1979.

Dans le cadre des échanges de prêtres entre diocèses «riches» et diocèses «pauvres» (cf. Encyclique Fidei Donum), Alessandro songea au Burundi, mais finalement fut envoyé au Pérou, avec seulement un billet aller. Il y arriva en 1980 pour exercer son apostolat dans la paroisse de Notre-Seigneur Crucifié à Santa (diocèse de Chimbote).

C’était un vaste territoire où vivaient des gens dans une grande pauvreté, mais qui accueillirent la Parole de Dieu avec avidité. Ceux qui ne le reçurent pas volontiers, furent les guerrilleros du tristement célèbre Sentier lumineux, qui reprochaient aux prêtres d’être des courroies de transmission d’organismes «impérialistes» comme la Caritas ou aussi de prêcher la paix et la justice selon l’Evangile du Christ. Dès son arrivée au Pérou, les maoïstes firent savoir que celui-là, ou il s’en va ou on le tue.

Don Alessandro le savait pertinemment, mais il se préoccupa d’abord de sa mission sacerdotale. Il prépara ses paroissiens aux Sacrements. Il créa un centre pour les femmes, où il organisa un travail de couture et de cuisine, ainsi que des cours d’hygiène, de premiers secours, de santé. Il construisit des chapelles et des centres paroissiaux dans toute la vallée du fleuve Santa.

Pour être épaulé, il fit venir des Religieuses de Jésus Bon Pasteur.

Tout à tous, il voulut être un frère au milieu des frères, porter un habit et des sandales (abarcas ou ojotas) simples semblables aux leurs. Il se refusa à s’installer une douche ni même l’eau courante avant de les avoir installées chez les paroissiens.

En ville, apparut une inscription : Etranger, le Pérou sera ta tombe. Mais il ne changea rien. 

En 1990, alors qu’il était en voiture avec l’évêque, la voiture fut prise de mire, mais les deux ecclésiastiques restèrent miraculeusement indemnes, en se couchant sur le plancher de la jeep et en repartant vite en arrière. Les terroristes firent savoir : La prochaine fois, on ne se trompera pas de cible. Un peu plus tard, don Alessandro échappa à une situation analogue quand on tira sur sa maison. Des amis lui suggérèrent de rentrer quelque temps en Italie, pour laisser passer la bourrasque (et aussi pour soigner ses poumons malades), mais il pensait d’abord à ses paroissiens : Si je pars moi aussi, ils n’ont vraiment plus personne.

Il passa quelques jours en Italie pour se reposer et dit en partant : Adieu, je redescends là-bas et ils me tueront.

On aura vu par ailleurs comment furent abattus le 9 août 1991 deux prêtres franciscains, Michał Tomaszek et Zbigniew Adam Strzałkowski. Au lendemain de cet assassinat, le père Alessandro écrivait à un de ses amis, prêtre en Italie : 

Ce sont deux Franciscains polonais qui travaillaient dans une vallée comme la mienne: ils avaient trente-deux et trente-quatre ans {précisément : trente-et-un ans et onze mois pour l’un et trente-trois ans et un mois pour l’autre, ndlr}. Tu peux imaginer la situation d'inquiétude dans laquelle nous vivons. Il y a en outre des menaces claires de prochains meurtres. Le Sentier lumineux qui veut arriver au pouvoir par la terreur, a pris l'Eglise en ligne de mire… La situation du Pérou est angoissante. Chaque jour, nous nous demandons: à qui le tour aujourd’hui ?...

Le «tour» suivant tomba justement sur lui. Tombé dans une embuscade près de Vinzos, sur le Río Santa, il eut sa jeep bloquée sur un sentier par deux grosses pierres ; descendu pour les écarter, il fut immédiatement immobilisé par deux hommes du Sentier lumineux, cagoulés et armés, l’un d’un fusil, l’autre d’un pistolet. Ils l’emmenèrent un peu plus loin. Don Alesssandro les pria de ne rien faire à ceux qui l’accompagnaient. C’étaient deux catéchistes, qu’on obligea de s’éloigner. Ils entendirent les coups de feu : don Alessandro avait reçu trois balles dans la tête et une autre dans le cœur.

C’était le dimanche 25 août 1991 près de Riconada (Áncash), alors que don Alessandro avait célébré sa dernière Messe et qu’il allait en célébrer une autre plus loin.

La commission vaticane a eu le souci de recueillir tout témoignage possible pour avérer que cet assassinat fut bien motivé par haine du Christ et non en lien avec quelque activité politique.

Le martyre a été reconnu en 2015. A la suite de cette procédure, il était question d’exhumer la dépouille du Martyr, qui se trouve dans son village natal, en vue d’une «reconnaissance canonique» ; mais deux frères de don Alessandro s’y sont opposés, prétextant que les assassins n’avaient jamais été formellement identifiés et condamnés, et désirant, par leur attitude, attirer l’attention des autorités péruviennes.

La béatification est restée programmée pour le 5 décembre 2015, avec celle des deux autres Martyrs cités plus haut.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 09:25

Michał Tomaszek

1960-1991

 

Michał Tomaszek naquit le 23 septembre 1960 à Łękawicy (Żywiec, Pologne). 

Son père, Mieczysław, mourut en 1969, laissant une veuve avec quatre enfants, deux fils (jumeaux) et deux filles.

Michał fréquenta assidûment la paroisse, avec toute sa famille, et fut enfant de chœur.

Après avoir achevé le lycée à Łękawicy, il entra au petit séminaire de Legnica, tenu par des pères franciscains. Déjà là, il donnait beaucoup de temps à la prière méditative devant le Saint-Sacrement. Le soir, quand tout était silencieux, il restait encore longtemps à genoux, dans sa chambre, devant une petite statue qu’il avait apportée de chez lui, de Marie-Immaculée.

En 1980, il passa son baccalauréat et entra dans l’Ordre des Frères Mineurs ; sa demande était bien réfléchie : Depuis longtemps, je suis convaincu d’avoir reçu la vocation au sacerdoce et à l’Ordre franciscain. J’ai eu le temps, pendant les années du Petit séminaire, d’approfondir cet appel. Mon désir est maintenant de travailler dans les missions, pour servir Dieu et Marie Immaculée.

Michał reçut l’habit en la fête de saint Francesco d’Assise (v. 4 octobre) en 1980, et fit la première profession un an plus tard. 

Le noviciat se fit à Smardzewice, puis Michał passa les années de philosophie et de théologie au séminaire franciscain de Cracovie (1981-1987).

En 1985, il fit la profession solennelle. L’année 1986 était le sept-cent cinquantième anniversaire de l’arrivée des Franciscains à Wrocław, aussi choisirent-ils de conférer les Ordres à leurs candidats dans cette ville. Michał reçut donc le diaconat cette année-là et dans cette ville.

En 1987, il fut ordonné prêtre à Cracovie.

Il exerça le saint ministère d’abord dans la paroisse franciscaine de Piensk k Zgorzelec. Il était rempli de zèle pour tous les fidèles. Il eut un soin particulier pour les enfants handicapés. Son ardeur et sa disponibilité le firent appeler second saint François.

Quand il apprit que deux de ses Confrères allaient partir pour le Pérou, il demanda à son Supérieur à être envoyé avec eux ; l’un des deux était justement Zbigniew Strzałkowski, qui serait son compagnon de martyre.

En prenant congé des paroissiens de Piensk, Michał déclara franchement que, si c’était le cas, il n’hésiterait pas à donner sa vie pour Dieu.

Il apprit rapidement les notions nécessaires d’espagnol et partit en juillet 1989. Il se trouva ainsi engagé dans la paroisse de Pariacoto.

En peu de temps, il sut rassembler beaucoup de jeunes autour de lui, auxquels il enseignait la Vérité, qu’il faisait prier, et puis qu’il occupait dans des loisirs utiles, comme la musique et le chant.

Il savait que dans la zone, menaçait et agissait le groupe marxiste Sentier lumineux, qui s’en prenait directement à l’Eglise. Ce furent justement des émissaires de ce groupe qui l’assassinèrent, avec le père Strzałkowski, le 9 août 1991, dans sa quatrième année de sacerdoce. Il avait trente-et-un ans.

La date de béatification du père Michał a été fixée au 5 décembre 2015.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 09:24

Zbigniew Adam Strzałkowski

1958-1991

 

Il naquit le 3 juillet 1958 à Zawadzie (Pologne).

Après l’école du village, il fréquenta le lycée jusqu’au baccalauréat, qu’il obtint en 1978, l’année de l’élection papale de Jean-Paul II.

Zbigniew travailla d’abord pendant un an comme mécanicien à Tarnów.

En 1979, il entra chez les Frères Mineurs franciscains, et fit les études régulières de philosophie et de théologie.

En juin 1986, il fut ordonné prêtre, le même jour où était ordonné diacre Michał Tomaszek, et dans cette même ville de Wrocław où étaient arrivés les Frères Mineurs sept-cent cinquante ans auparavant.

De 1986 à 1988, le père Zbigniew fut sous-directeur du Petit Séminaire franciscain de Legnica.

En 1988, ses Supérieurs ouvrirent une mission au Pérou, et Zbigniew fut dans les premiers à y être envoyés, en novembre 1988, avec son ami Michał Tomaszek.

L’endroit était très isolé, privé d’eau et d’électricité, sans téléphone ; les Franciscains y ouvrirent une mission sur l’appel de l’évêque. En arrivant, ils trouvèrent une petite chapelle et une «maison paroissiale» inachevée.

Bien accueillis, ils se firent aider pour achever ce presbytère ; ils s’occupèrent des malades lors d’une épidémie de choléra ; ils fondèrent une école, firent le nécessaire pour amener la radio et le téléphone.

Le 9 août 1991, des hommes du groupe maoïste Sentier lumineux vinrent enlever les deux prêtres avec le chef du village, qui assista au «jugement».  Les pères étaient accusés de résister à la révolution en faisant prier le chapelet, honorer les Saints, assister à la Messe et lire la Bible ; de mentir aux gens, car la religion est l’opium du peuple ; de participer à l’impérialisme du pape polonais Jean-Paul II. 

On retrouva les corps des deux prêtres face contre terre, la tête brisée par une balle dans le crâne. On avait écrit sur un papier avec le sang de Zbigniew : Ainsi meurent les esclaves de l’impérialisme.

Zbigniew avait trente-trois ans.

On n’a jamais identifié les coupables, et le groupe du Sentier lumineux, en grande partie démantelé, n’a pas encore cessé complètement ses exactions.

Au village, les gens disent que le père Zbigniew guérit les malades.

La date de béatification du père Strzałkowski a été fixée au 5 décembre 2015 en même temps que pour son confrère Michał Tomaszek.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 00:01

Giovanni Garbella

1205-1283

 

Giovanni (Jean) vint au monde vers 1205 à Mosso Santa Maria (Vercelli, Piémont, Italie NO).

Après avoir été reçu au doctorat en droit à Paris, il y enseigna.

En 1229, il eut l’occasion d’entendre le Bienheureux Jordan de Saxe (v. 13 février) et entra dans l’Ordre des Prêcheurs (Dominicains).

Il fit le noviciat à Bologne et devint un des meilleurs prêcheurs de son époque.

Il réunissait en sa personne de grandes qualités : la prudence et la fermeté, un amour sans limite pour Dieu et un zèle ardent pour le salut des âmes, ce qui fit qu’on lui confia des missions délicates et importantes.

Outre qu’il fonda un couvent dominicain à Vercelli et qu’il en devint prieur, il fut envoyé comme légat par les papes à Venise, Gênes, Pise, Florence et Bologne, mais aussi en France et en Espagne.

Il fit ainsi un travail immense de pacification entre les villes d’Italie, et entre les souverains européens.

A Bologne, il fut nommé prieur.

En 1264, il fut élu sixième prieur général de l’Ordre dominicain, et le resta jusqu’à la mort. Durant ces dix-neuf années, il fit à pied des voyages très longs pour visiter tous les couvents de l’Ordre. 

Après le concile de Lyon, il décida l’érection dans chaque église dominicaine d’un autel en honneur du Saint Nom de Jésus, en réparation contre les blasphèmes et les profanations.

En 1278, il envoya en Angleterre un «inspecteur» pour ramener à l’unité certains Frères qui attaquaient les thèses de saint Thomas d’Aquin, son ami (v. 7 mars), et organisa en 1280 un chapitre général à Oxford.

Il refusa plusieurs fois d’être nommé évêque et aurait bien voulu déposer aussi la charge de prieur général. Sa notoriété et sa sainteté, dit-on, le firent même proposer à l’élection papale.

C’est durant un de ses voyages qu’il mourut, à Montpellier, le 30 novembre 1283. Ses reliques furent dispersées par les hérétiques au 16e siècle.

Son culte fut confirmé en 1903.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 00:01

Friedrich de Ratisbonne

1250-1329

 

Friedrich naquit après 1250, fils de parents pauvres, qui habitaient Regensburg (Ratisbonne, Bavière, Allemagne SE).

Après avoir entendu l’évangile où Notre Seigneur invite le jeune homme à vendre ses biens et à les donner aux pauvres (cf. Mc 9:21), il entra comme convers chez les Ermites de Saint-Augustin de cette ville.

Il paraît que de nombreuses légendes ont circulé à son sujet. Dans l’une, il aurait donné à manger aux pauvres de la ville des seules miettes qui tombaient de la table des pères.

On lui confia le travail du bois : charpentier fort habile, il préparait aussi le bois de chauffage. Il rendait ainsi mille services, et Dieu l’aidait à l’occasion en étendant miraculeusement ses dons aux besoins imprévus des moines. Friedrich était ainsi tout heureux de pouvoir humblement rendre service.

Un jour qu’il était impérativement retenu dans son atelier et ne pouvait se rendre à la Messe, il reçut l’Eucharistie d’un Ange.

Sa prière, son obéissance, son humilité, en firent déjà de son vivant un «Saint».

Il mourut le 29 novembre (le 30 dans le Martyrologe) 1329 et son culte fut confirmé en 1909.

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 00:00

Joscio de Sithiu

† 1163

 

De l’immense et magnifique abbaye bénédictine Saint-Bertin à Sithiu (act. Saint-Omer, Pas-de-Calais), il ne subsiste qu’un clocher en partie effondré en 1947, suite aux bombardements de la guerre mondiale. L’église s’élevait à vingt-cinq mètres avec une tour de quarante-huit mètres.

Dans l’abbaye, fondée au 7e siècle,  vivait au 12e siècle notre Joscio, un frère convers.

Ce dernier, rempli d’amour pour la Sainte Vierge Marie, récitait chaque jour, dit-on, cinq hymnes ou psaumes commençant respectivement par les cinq lettres de MARIA : 

  • Magnificat (Lc 1:46-55)
  • Ad Dominum cum tribulater (Ps 119)
  • Retribue (Ps 118:17-24 ; cette strophe commence maintenant par Benefac, selon la Vulgate corrigée)
  • In convertendo (Ps 125)
  • Ad te levavi (Ps 122)

Il mourut, d’après une tradition, le 30 novembre 1163.

Après sa mort, fleurirent des roses qui sortaient de sa bouche, de ses yeux et de ses oreilles.

Joscio n’est pas mentionné au Martyrologe Romain.

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Présentation

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  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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